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14 juin 2011 2 14 /06 /juin /2011 17:49

  (article publié dans Réusssir votresanté n° 8 - 1994)

 

Il y a la médecine qui « guérit et celle qui tue »

 

En 1938, Ladislaw Kopaczewski publie son livre

 

sur la crise de la médecine.

 

Les années trente sont alors marquées par une crise profonde de la conscience scientifique. La découverte du principe d'incertitude en physique et les travaux de Godel en logique, déterminent les limites de la connaissance humaine.

 

 

 

 

Cette crise a été très profonde. Les auteurs tentèrent d'en comprendre les causes. Ils parlent de crise de conscience, de l'indifférence des jeunes à l'égard de la science, des manques de crédits, des difficultés économiques, de l'accroissement du nombre des médecins, de la fiscalité inique et des incompétences des praticiens.

 

Kopaczewski, un chercheur hors norme !

 

Pour Kopaczewski, les difficultés matérielles sont d’une importance secondaire; selon lui, la crise morale et scientifique est beaucoup plus importante.

Il innove et expérimente des thérapies "parallèles" dont certaines très peu crédibles comme l'asticothérapie) emploi des larves de mouches pour accélérer la cicatrisation des plaies) ou divers processus de rajeunissement (l'injection de sang de jeunes gens aux personnes âgées).

 

Des simplifications inacceptables

 

Souvent les nouvelles thérapies sont faites sans aucune connaissance sérieuse sur le fonctionnement de l'organisme et avec une simplification inacceptable pour le biologiste. Les producteurs de vitamines assuraient qu'il suffisait de donner à l'organisme des vitamines précises pour éviter ou soigner certaines maladies liées à la nutrition.

Mais, pour Kopaczewski, l'organisme trouve toujours les vitamines dont il a besoin dans la nourriture.

 

Les maladies, des perturbations de l’assimilation !

 

Ces maladies sont donc, (sauf cas extrême de carence) des perturbations de l'assimilation et de la désintégration naturelle, d'où la nécessité d'isoler et produire artificiellement les vitamines.

Kopaczewski divise les médecins en deux catégories : ceux qui suivent la nature humaine "quo vergit natura ducendum" et ceux qui la dominent "medicus naturae superator".

La médecine d'aujourd'hui cherche à dominer la nature à grands renforts de médications chimiques variées.

Peut-on de ce fait avoir confiance en la médecine ?

Kopaczewski cite Richaud : " le nombre des spécialités prescrites est le thermomètre qui mesure l'ignorance du médecin " et lord Bacon " Multido remodium ignorantiae filia est ". Mais l'on peut toujours avoir confiance en la résistance naturelle de l'organisme humain.

 

Il y a aujourd'hui beaucoup trop d'analyses, de prises du sang, d'injections intraveineuses, de ponctions lombaires, de transfusion. " Il faut que l'organisme humain soit d’une constitution réellement admirable pour résister à tous ces assauts.

 

De plus les médecins ne sont pas dangereux que pour notre santé, ils le sont également pour les sciences physiques : " il est singulièrement dangereux de mettre entre les mains des cliniciens un appareil de physique, plus il est précis, plus on est certain que les conclusions qu'ils tireront de ces mesures seront aberrantes et discréditeront la méthode physique ".

 

Les médecins ignorent, d'après Kopaczewski, les acquis des sciences naturelles ;

 cette ignorance se manifeste particulièrement en microbiologie " Un médecin moderne n'est nullement préparé à ces recherches ; ses connaissances en physiologie végétale sont à peu près nulles, et ses connaissances chimiques ne sont guère plus brillantes. Il ne lui reste que l'imagination toujours disposée au merveilleux, et il n'en faut pas davantage pour créer des contes de fée sur la microbiologie ".

 

Les médecins négligeaient des données essentielles

 

Les "docteurs" négligeaient divers phénomènes comme la météoropathologie, le pouvoir régulateur de l'organisme, la variation naturelle des micro-organismes. Ils essayaient d'expliquer tous ces phénomènes biologiques, si complexes, par des discours manquant de clarté. Cette insuffisance de connaissances de base était accompagnée par de grandes ambitions "Sans doute, pour les esprits simplistes des cliniciens, des bactériologistes, et des microbiologistes, les explications des divers phénomènes relatés étaient amplement suffisantes. Ils se sont donc consacrés à la recherche des multiples espèces microbiennes. Il suffisait qu'une espèce se différencie d'une autre par le nombre de cils accolés à son corps, pour que l'on se l'approprie, et dès lors, le nom de l'heureux "découvreur " passait d'abord dans les annales des diverses Académies, et à la Postérité, pour un temps, hélas bien court."

 

Kopaczewski fut l'un des plus éminent physicien de son

 époque.

Après ses études en Suisse et en France, il fait de la recherche à Paris, parallèlement il pratique la médecine, invente plusieurs appareils de laboratoire (tonomètre ) et écrit plusieurs livres sur l'histoire et l'épistémologie des sciences. Malgré son grand talent, ses diplômes et ses nombreuses découvertes et inventions, il a des problèmes pour trouver un poste de chercheur. Le milieu scientifique n'aime pas ce génie qui est de plus d’une franchise déroutante et qui ne dissimule pas son opinion sur les travaux des "académiciens ".

 

 

  Piotr Daszkiewicz

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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