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13 juin 2011 1 13 /06 /juin /2011 10:29

 

« Les Juifs sont haïs ou craints parce que….. » Le  « parce que » qui revient ici à imputer aux Juifs la responsabilité de l’antisémitisme (en tant que réaction normale, naturelle, justifiée, voire éminemment louable)… - P.A Taguieff La Judéophobie des Modernes – Odile Jacob

 

Un arrêt le la Cour
du 22 août 1729 avait permis aux Juifs d'exercer le commerce en certaines villes, dans lesquelles on les avait  expressément autorisés à demeurer ; mais une ordonnance royale du 5 mars 1738 leur avait défendu toute espèce de trafic dans l'Orléanais. Cependant, en 1770, un juif, nommé Salomon Ravel, prétendit avoir le droit de vendre du drap à Orléans. Les marchands drapiers s'émurent du préjudice
porté à leur communauté déjà grevée de charges considérables. Ravel prétendait que, sans même fixer son domicile en cette ville, il devait avoir la liberté d'y étaler et vendre ses marchandises au prix qu'il lui convenait, pourvu que ses étoffes fussent reconnues conformes aux règlements.
Les maîtres se réunirent et, dans une plainte collective, soutinrent que sa seule qualité de juif l'excluait de toute transaction commerciale. « il a pris, disaient-ils, le titre de juif dans un concordat momentané passé avec nos gardes drapiers, mais il est incapable, à cause de sa religion, d'entrer dans notre corps et d'y être reçu ou aspirant ou maître, à moins de faire abjuration, puisque, dans nos lettres de maîtrise, il est formellement spécifié qu'on s'engage à vivre et mourir dans la religion catholique, apostolique et romaine. » Ravel reçut donc l'ordre de quitter immédiatement la ville (1).

Ce succès enhardit les maîtres. En 1786, plus de quatre cents marchands merciers et drapiers s'opposèrent à la vente de marchandises apportées de Pithiviers. Ils ne pouvaient souffrir que des étrangers vinssent sans qualité et au préjudice du droit exclusif qui leur était attribué, trafiquer à Orléans et, par cette concurrence déloyale,
ruiner le commerce déjà languissant…….

 

Source: gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-28604

 

Toussenel

Je suis de ceux qu'on pourrait appeler les hommes du jour, par opposition à ceux qu'on appelle les hommes du lendemain ; je suis de ces gens dévoués et maladroits qu'on est sûr de rencontrer au plus chaud de la mêlée dans toutes les circonstances orageuses, mais qui oublient volontiers de faire leurs conditions la veille du combat et de réclamer leur part dans le butin le lendemain de la victoire. J'ai servi dix ans la cause du pouvoir avec une énergie de dévouement que les périls de la lutte n'ont pas un moment attiédie, ce dévouement n'ayant jamais reculé que devant l'apologie des sottises ou des bassesses, comme l'embastillement de Paris ou la coalition. Et cette cause de l'ordre et de l'autorité, je la servirais encore, s'il était bien permis à un homme doué de quelque intelligence de se faire le souteneur de cette politique déshonorante qu'ils appellent modeste, et dont le vrai nom est servile. Quand j'ai vu que ces ministres qui m'avaient donné mission de les défendre, trahissaient le pouvoir et vendaient la France aux juifs, j'ai déserté leur camp, afin de ne pas passer à l'ennemi avec eux.

 

A. Toussenel – Les Juifs rois de l’époque

« Nos ancêtres... »

Je l'avoue à ma grande confusion : en 1921, je ne l'avais absolument pas compris, je n'avais pas soupçonné le drame qui se déroulait sous mes yeux, ni les enseignements qu'il m'eût été possible d'en ti­rer, autrement précieux que la connais­sance de quelques tirades de Midsummer night's dream ou de Cicero's speeches. Mes camarades s'appelaient Samuel Asofsky, Alfred Baum, Nathan Beckenstein, Berko­vitz, Bernstein, Jacob Cohen, Nathan Co­hen, Morris Cohen, Eisenstein, Iliasberg, etc. etc. L'orchestre était dirigé par Rapa­port, la troupe de théâtre par Bercovici, …… Rosenthal s'oc­cupait de la bibliothèque et Rosenbaum de l’Economics Club, et Oppenheim de la police intérieure. Je n'invente rien.

Des professeurs, qui s'appelaient Salo­mon ou Goldbloom, nous disaient grave­ment que l'Amérique est peuplée d'Anglo­-Saxons et que « nos ancêtres » avaient en­seigné la liberté au monde, après s'être insurgés, en 1776, contre le roi d'Angleterre et défriché un empire. …..Je ne me rendais pas compte que mes petits camarades étaient des Juifs, que l'école était juive, que New York était une métropole juive, que le pays tout entier était soumis à des Juifs. Tout ce qui, d’instinct, me choquait. Tout contre quoi s’insurgeaient mes réflexes d’adolescents aryens, je ne comprenais pas, je ne pouvais pas comprendre, que ce n’était pas l’américanisme, mais le judaïsme triomphant. Mon excuse, j’avais quatorze ans et que personne n’avait pris la peine d’ouvrir mes yeux sur la réalité juive...

 

P.A  Cousteau  - Je suis partout 1941

 

 Interview de Louis Ferdinand Celine

 

A part ça... J'ai d'ailleurs entendu dans une queue une bonne femme qui disait : « Au temps des Juifs, on mangeait bien ! »

 

Voilà Ferdinand lancé :

-  Il y a des Français qui regrettent les Juifs ! Faut pas confondre, pourtant ! Sous le règne du Juif, l'indigène s'arrondissait le buffet, le Juif ne reculait pas devant la dé­pense, tout comme le charcutier qui engrais­se des cochons, il avait sa petite idée. Seu­lement voilà ! le cochon est devenu raison­neur ! par un instinct inavouable, il a échap­pé au charcutier. Le cochon n'intéresse plus le Juif, il y a maldonne. Il peut toujours danser devant son auge, le cochon raison­neur, a plus rien qu'il a droit, sauf le coup de bottes... si le Juif pouvait. C'est une fa­ble aisée à comprendre, mon pote !

Céline enchaîne :

-  Tout ça, c'est faribole. Ce qui serait bien et marrant, ce serait d'interroger les pontifes d'hier, MM. Mauriac, Billy, Girau­doux, Bayet, qu'ils nous présentent le fruit dernier mûri de leur giron, l'exacte derniè­re position de leur précieuse pensée.

 

Je suis partout 1941

 

Textes sélectionnés par Jean Aikhenbaum

 

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