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4 avril 2011 1 04 /04 /avril /2011 13:31

 

 

Les Rythmes Biologiques

 

Piotr Dazkiewicz

 

Jean Aikhenbaum

 

 

 

 

 

 

Les organismes ne s’adaptent pas seulement à l’espace mais également à la structure du temps. Bien avant l’invention de l’horloge, l’homme savait se réveiller à une heure précise. En outre, il n’ignorait rien du rythme des vies des animaux domestiques.

 

 

 

Aujourd’hui, rares sont ceux, qui sans l’aide d’un réveil savent s’éveiller au moment désiré. Nous ne pouvons fournir aucune explication précise quant à ce phénomène. Nous connaissons de nombreux exemples d’horloge biologique fonctionnant aux divers niveaux d’organisation de la vie. Il est impossible de décrire l’homéostasie (en physiologie, tendance des organismes vivants à maintenir constants leurs paramètre biologiques face aux modifications du milieu extérieur) sans prendre en compte les phénomènes de périodicité et de temps. Pline l’Ancien, né à Côme en 23 après J.C auteur d’une Histoire Naturelle, vaste compilation de 37 ouvrages, disait « Il semble que la nature crie au laboureur, pourquoi regardes-tu le ciel ? Je t’ai donné des plantes qui t’indiquent les heures.

 

 

 

 

Une plante originaire de Madagascar, Kalanchoe blossefidiana, ouvre ses fleurs le matin et les referme le soir. Ce rythme est maintenu même en absence de lumière. Une plante indienne Desmodium gyrans, dénommée plante télégraphe, offre la particularité de feuilles qui se tournent à chaque minute,  la rapidité de ce mouvement fait de cette plante un modèle pour les études des biorythmes.

 

 

 

Il est vrai que des plantes portent des noms qui soulignent  cette particularité : la dame de onze heures Ornitholagum umbellatum, la belle de jour, Convovulus tricolor, la belle de nuit Mirabilis jalapa.

 

On peut également rappeler les efforts de nos ancêtres pour inventer une horloge florale devenue désuète depuis l’apparition de l’horlogerie. A Uppsala en Suède, Carl von Linné naturaliste du 18ème siècle proposa une horloge basée sur des fleurs s’ouvrant à diverses heures précises :

 

Le liseron des haies Convolvulus sepium à 3 heures

 

Le salsifis Tragopogon porrifolius à 4 heures

 

La chicorée Cichorium intybys à 5 heures

 

Le nénuphar Nymphea alba à 7 heures

 

Le mouron rouge Anagallis arvensis à 8 heures

 

Le souci des champs Calendula offinalis à 9 heures

 

L’ornithogale Ornathogalum umbellatum à 11 heures

 

La scille marine Urginec maritima à 14 heures

 

Le silène nocturne Silene noctiflora à 17 heures

 

Le Grand cierge péruvien Cereux peruvians à 20 heures

 

Le liseron rouge Ipomea pupurea à 22 heures.

 

 

 

D’autre tentatives ont vu également le jour, celle de Meeuse qui élabora une horloge biologique odorante et celle de Maryland qui conçut une horloge composée exclusivement de graminées.

 

Nous rencontrons les phénomènes liés à l’horloge biologique dans tous les grands groupes d’organismes. C’est ainsi qu’ils sont présents dans les divisions cellulaires des levures, dans la luminescence des algues du pacifique (Gonyaulax olyera), ainsi que dans les nombreux événements du métabolismes des insectes et des animaux (reproduction, hibernation etc.) réglés comme les rouages d’une belle comtoise.

 

L’horloge biologique règle également divers processus de la biologie humaine. C’est le cas par exemple de la cytogénétique qui étudie la structure des chromosomes à l’état normal et à l’état pathologique ainsi que les caractères et les maladies héréditaires. Les rythmes sont synchronisés avec le cycle de 24 heures de la rotation de la terre. L'horloge biologique gouverne aussi divers processus de la biologie humaine qu'il est important de bien connaître. La  base cytogénétique de l'horloge, comptent  parmi les facteurs régulateurs, on sait que de   nombreuses pathologies sont causées par son mauvaise fonctionnement.   Les rythmes sont synchronisés par  cycle de 24 heures, qui correspond à celui de la rotation terrestre. Mais lors d'expérimentations, dans les souterrains ou pendant la nuit polaire,  malgré l'absence  d'indicateurs du temps qui s'écoule,   l'homme garde son horloge naturelle. Seules les périodes des rythmes s'allongent et atteignent des valeurs de 25 heures  qui correspondent aux  rythmes circadiens.

 

 

 

La nature nous donne trois cycles primaires :

 

- le jour, qui correspond à la durée d'une rotation terrestre,

 

- la lunaison qui est un peu différente du mois, qui est la durée d'une révolution de la Lune autour du Soleil

 

- l'année qui est la révolution de la terre autour du Soleil.

 

Il est évident que toute la vie dépend des   cycles dont nous venons de vous parler. Il est également évident que chaque jardinier doit tenir compte du calendrier et adapter ses  travaux en fonction de ceux-ci. Là encore, rien ne saurait remplacer votre observation et votre intuition, puisque de nombreux paramètres entrent en compte.  Ils sont fonction de la plante, du caractère du sol, de la position géographique de votre jardin, de votre micro climat etc.  La  question que vous pourriez vous poser à juste titre est la suivante :

 

pour quelle raison  utiliser  des calendriers   astrologiques et non un calendrier classique ?  Les travaux doivent être effectués à un moment précis  mais pourquoi définir ce moment à partir des figures zodiacales et non à l'aide de nos calendriers  ?  Les calendriers zodiacaux, se servent de  différents  termes comme :  lune proche de la terre, lune éloignée de la terre, automne lunaire, printemps lunaire. Or, ces moments correspondent  à  des périodes de l'année, aisément déterminables  avec un calendrier ordinaire puisqu'elles correspondent à des  mois comme mars, janvier, avril etc. Nous avons tout lieu de croire que ce charabia inaudible,  ne dissimule  que le désir  de vendre à l'aide d'un langage incompréhensible un objet d'une utilité pour le moins douteuse.

 

Nous sommes donc extrêmement réservés,  d'autant plus,  que les auteurs des "calendriers astronomiques" se basent  dans leur  majorité sur des comptes totalement faux. En effet,  les répercussions des mouvements planétaires dont ils se servent sont inexacts. Ainsi,  ils ne varient pas leur calendrier en fonction de  la position géographique du lieu des cultures.

 

Nous pensons qu’une étude qui se veut sérieuse  doit  donner toutes les informations  nécessaires afin que celles-ci puisent être mises en pratiques. 

 

Pour cette raison,  nous avons décidé de ne pas publier ni   de  recommander de calendrier astrologique.  L'utilisation de votre calendrier classique est suffisant, et rempli parfaitement son rôle.

 

 

 

La lune et son influence :

 

Nous sommes sceptiques, quant aux influences astrologiques sur la croissance des végétaux.  Puisqu'ainsi que nous venons de vous le dire, les astro-jardiniers, font appel à des calendriers dont on peu sans difficulté contester l'exactitude. En revanche, nous nous devons  faire état de l'utilisation par les anciens de la position de la lune  dans les travaux de jardinage.

 

La lune est avec le soleil, l'astre qui a marqué toutes les cultures. Son utilisation  persiste de nos jours. De nombreux calendriers ont été et sont encore lunaires, tel est le cas pour le calendrier hébraïque. La lune symbolise la transformation et la fécondation. Elle est l'opposée complémentaire du soleil, qui amène à maturation. Elle a charge  d'accompagner la terre dans la phase germinative. Pluies, rosées, mouvements des mers sont pour les anciens de son ressort. Dans les pathologies humaines, elle est également très influente, puisqu'elle est censée régler nos humeurs.

 

Gallien, célèbre médecin de l'antiquité a été le premier à constater que les crises d'épilepsie étaient plus fréquentes en période de pleine lune.

 

Elle porte aussi, le signe de puissance et de renaissance.

 

Le jardinage n'échappe pas, pour les anciens auteurs à l'influence de la lune, voici quelques conseils que vous pourrez facilement appliquer, nous les empruntons à un ouvrage ancien anonyme du British museum :

 

Le 2ème jour après la lune croissante,  il est bon d'entreprendre des voyages en mer et de semer des graines.

 

Cette technique a été affinée, ainsi vous pourrez  :

 

- en lune croissante, deux jours avant la pleine lune  vous sèmerez toutes plantes dont vous récoltez les feuilles ou les fruits, comme les choux fleurs, les brocolis, les haricots verts, les salades, les fraises, les courgettes etc.

 

-  en lune descendante, 2 jours après la pleine lune, les légumes racines, pommes de terre, navets, oignons, ail etc.

 

Vous pourrez également utiliser la lune descendante, pour éviter que les légumes aériens précoces montent en graine.

 

Toutefois, dans quelques régions  ces règles subissent quelques aménagements ainsi, des jardiniers préconisent de semer les carottes en lune croissante. Cette règle inverse est également appliquée pour deux autres légumes, les pois et les laitues qui doivent être semés en lune décroissante.

 

Il est possible de trouver encore des anciens jardiniers qui ne sèment et ne plantent qu'en vielle lune et jamais en nouvelle lune, ceci afin d'éviter les montées en graines précoces.

 

Dans le même esprit, l'arrachage  des mauvaises herbes se fait en lune décroissante.

 

Si vous désirez conserver votre récolte plus longtemps et éviter qu'elle ne pourrisse, vous devez faire cette opération au moment ou la lune est la plus basse. C'est à dire, le jour avant qu'elle ne commence son ascension.

 

Comme vous le constater, les anciens jardiniers se contentaient d'observer la lune, pour faire leur travail et appliquaient des recettes parfois contradictoires.

 

De nombreux dictons populaires accompagnent toutes ces règles. Nous vous conseillons de faire des semis comparatifs et de juger par vous-même du bien fondé de ces affirmations.

 

 

 

Cellules, vieillissement et horloge biologique

 

Toutes les recherches sur le vieillissement doivent prendre en compte le "phénomène de Hayflick". Ce chercheur américain a découvert en effet, que les cellules se caractérisent par le nombre  limité de divisons. Autrement dit,  nos cellules  sont  mortelles et  notre horloge biologique est définie par le nombre de divisions qui nous est attribué (pour l'homme entre quarante et soixante-dix divisions). Hayflick a même réussi à démontrer que le nombre maximal du doublement de la population cellulaire était proportionnel à la durée maximale de  vie chez  quelques espèces.

 

Certaines cellules échappent au phénomène de Hayflick. C'est le cas des cellules cancéreuses et de certaines cellules animales, comme celles des rongeurs par exemple (encore un argument en faveur des adversaires de l'extrapolation de l'expérimentation animale à l'homme). 

 

   Plusieurs  observations provenant du monde animal et végétal peuvent être utiles pour comprendre les processus du vieillissement. Chez le champignon Podospora, le vieillissement peut être contagieux et il peut être transféré d'un organisme à un autre. On a découvert qu'il est dépendant de l'ADN mitochondrial. Michael Rose, en effectuant des  croisements avec des  mouches qui avaient une forte longévité, a obtenu des individus  vivant deux fois plus longtemps que les autres individus de la même espèce. L'un  des gènes responsables de cette longévité exceptionnelle a même été trouvé. On a découvert  que l'environnement (la radiation et les facteurs chimiques) peut influer sur le vieillissement. Les études sur le phénomène de néoténie (toute la vie d'un organisme se passe dans le stade juvénile, la maturation n'arrive que dans  certaines conditions extrêmes), des vertébrés (comme les axolotes) peuvent nous aider comprendre la complexité du problème. Enfin, nous ne savons encore que très peu de choses sur la perception que l'homme a du temps. Perception subjective et dépendante de la température ambiante qui plus est.

 

   Il est  intéressant d'étudier le vieillissement à partir  de la théorie évolutionniste,  car d'après la conception de la sélection naturelle, les mécanismes  donnent la prépondérance  aux individus  jeunes (capables de se reproduire). Les gènes qui codent (s'ils existent) la destruction de la vie pourraient  être sélectionnés s'il est prouvé qu'ils avantagent  les individus jeunes. Ainsi, la nature pourrait favoriser les gènes qui codent les hormones  de  reproduction et qui en même temps sont responsables de l'augmentation de risques de cancer chez les individus âgés. Le vieillissement fait également  l'objet de spéculations des évolutionnistes du dix-neuvième siècle. Pour certains, ce phénomène est lié à la reproduction sexuelle (les cellules somatiques paient pour les cellules reproductives). Pour d'autres, la responsabilité est  la spécialisation cellulaire. Enfin, les physiologistes-evolutionistes  proposent l'hypothèse que celui-ci est défini par la   taille adulte des  animaux  car, pour certains physiologistes (phénomène observé chez le poisson), le vieillissement commence au moment où s'arrête  la croissance, car les régulateurs  fonctionnent toujours. Les autres pensent que le vieillissement est en rapport avec l'utilisation de l'oxygène  (oxydant puissant) comme matériel énergétique par notre corps.

 

  La biologie moderne a proposé plusieurs conceptions pour expliquer les causes et les mécanismes du vieillissement. Il existe une théorie selon  laquelle la mort est codée dans l'ADN et  c'est l'exécution de ce programme génétique qui nous fait vieillir et mourir. Leslie Orgel  propose "la théorie des catastrophes par erreur", d'après laquelle les erreurs de  production des protéines font vieillir nos  cellules. Les erreurs peuvent être le résultat d'une accumulation de mutations génétiques, qui entraînent l'incapacité d'une bonne synthèse proteinique par  l'apparition de protéines inertes (donc incapables d'assurer leurs fonctions normales), usées par  le dépérissement  des biocatalyseurs chargés de l'élimination des déchets  moléculaires. La perte de la capacité d'auto-réparation de l'ADN est pour d'autres chercheurs la cause principale du vieillissement. On parle également de la modification de la concentration hormonale et du déclin du système immunitaire (pour certains biologistes c'est la cause unique du vieillissement). Toutes les conceptions dégénératives du vieillissement prennent en compte  les conditions environnementales qui modifient le fonctionnement du métabolisme,  les radicaux libres et la radioactivité. Il est évident que nous sommes aux antipodes   d'une théorie unique.

 

Tant qu'une  conception viable du vieillissement n'aura pas été proposée, tous les remèdes anti-vieillissement (de plus en plus nombreux) ne peuvent avoir qu'un effet superficiel, c'est-à-dire qu'ils ne sont capables que de  diminuer certains risques environnementaux (pollution par les radicaux libres,  par l'action des antioxydants,  mais même dans ce cas, il ne faut pas oublier que notre propre organisme produit également des radicaux libres).

 

 Le vieillissement est peut être inhérent à la nature et dans ce cas, il est préférable de l'accepter.  Aldous Huxley dans son roman After Many a Summer montre des hommes pluricentenaires (grâce à la consomation d'entrailles de carpes). Ils paient cette longévité par une régression physiologique et mentale qui les fait régresser à l'état de singes. C'est une vision plutôt optimiste des conséquences éventuelles de l'intervention humaine dans le patrimoine génétique et évolutionnel.

 

 

 

Pouvons-nous éviter la dégradation de nos capacités mentales?

 

 

 

  La dégradation du système nerveux est pour l'homme l'une des plus pénibles conséquences de son  vieillissement. Pouvons-nous échapper à cette dégradation souvent si humiliante ? Les études sur le comportement humain montrent que le vieillissement ne s'accompagne pas obligatoirement de la perte de nos facultés intellectuelles.

 

Bernard Shaw qui écrivait encore à l'âge de 94 ans en est un bon exemple. Les personnes qui ne souffrent pas de maladies neurodégénératives (comme les maladies d'Alzenheimer ou  de Parkinson) compensent les  pertes de certaines régions cérébrales. Le cerveau dispose de réserves toujours mal connues de la science.  Il arrive fréquemment  que   les personnes âgées perdent une partie de leur agilité  intellectuelle,   mais  en revanche elles conservent intactes leurs performances.  Bien évidemment,  les modifications observées dans la physiologie et l'anatomie du cerveau se répercutent sur tous les organes. Les processus sont aggravés au cours des maladies neurodegeneratives. Mais les médecins ont souvent des difficultés pour distinguer le début de ces maladies du vieillissement naturel. De plus, nous ne connaissons ni les causes ni les mécanismes de ces pathologies. Les dernières découvertes permettent de dire qu'il est possible que certaines maladies, dont l'Alzheimer, sont liées aux mutations de l'ADN, qui se produisent dans le gène qui code le précurseur de la protéine beta-amyloïde (les malades du syndrome de Down ont une copie supplémentaire du chromosome contenant  ce gêne ). La science ignore encore tout du rôle de ce précurseur. On ne comprend toujours pas par quel processus se déroule le  vieillissement  du cerveau.

 

 Par contre, on connaît les origines des modifications du vieillissement nerveux et les facteurs qui les favorisent.

 

  Le nombre total des neurones  diminue avec l'âge. Mais l'organisme semble être capable de corriger cette perte par la croissance des dendrites. Les autres phénomènes qui accompagnent le  vieillissement du cerveau sont: la dégradation des cellules gliales, les modifications structurales du cerveau, la dégradation du mécanisme d'auto-réparation des cellules neuronales, le vieillissement des lipides des membranes cellulaires  (conséquences de l'action des radicaux libres), les changements des molécules de l'espace intra-neuronal et  le vieillissement des enzymes qui synthétisent les neuromédiateurs.   Les chercheurs américains ont réussi à démontrer que l'oxydation des enzymes cellulaires détériore les facteurs intellectuels. Mais chez les animaux, cette détérioration semble être heureusement réversible.

 

   L'une des questions principales est de savoir si notre mode de vie modifie notre  processus de vieillissement et accélère la détérioration du système nerveux.  Les chercheurs de l'Université de   l'Utah ont démontré l'effet bénéfique des exercices physiques sur la préservation des capacités mentales. Par contre, les drogues semblent avoir une action néfaste ainsi que la dépendance à certains médicaments comme le valium, les anxiolytiques et stimulants.

 

   Le rôle du régime alimentaire est encore mal exploré et mal connu. On sait qu'un régime peu calorique retarde la dégénérescence des neurones. On a démontré également l'action bénéfique de certains antioxydants (comme  la vitamine E). Mais la grande majorité de ces résultats est issue de  l'expérimentation animale.  Il faut donc être prudent quant à  leur interprétation et  à l'extrapolation des résultats sur l'homme. 

 

 

 

Comment être en harmonie avec son horloge biologique !

 

 

 

Les organismes vivants s'adaptent à l'espace,  mais également à la structure du temps. Bien avant l’invention de  l’horloge, l'homme savait se réveiller à une heure bien précise. De plus, il observait les rythmes de vie des animaux. Certains d’entre nous savent encore se réveiller à l'heure désirée sans l’aide de réveille-matin. Nous  ne disposons d'aucune explication valable pour expliquer ce phénomène. Nous connaissons de nombreux exemples d'horloge biologique qui fonctionnent sur les divers niveaux d'organisation de la vie. Il est impossible vivre sans prendre en compte les phénomènes de temps et de périodicité. L'horloge biologique gouverne divers processus de la biologie humaine. On connaît actuellement la base cytogénétique de l'horloge, mais également certains  facteurs régulateurs et les nombreuses pathologies causées qui découlent de son dysfonctionnement. Les sels de lithium sont capable de ralentir l'horloge on les utilise pour soigner les dépressions endogènes. Les rythmes sont synchronisés sur le cycle de 24 heures de la rotation terrestre. Mais à plusieurs reprises on a observé que dans les conditions de manque de "donneurs de temps" dans les souterrains ou durant la nuit polaire l'homme garde son horloge biologique naturelle. Mais les périodes des rythmes s'allongent et atteignent  25 heures (rythmes circadiens).

 

 

 

Comment utiliser les biorythmes pour notre santé?

 

 

 

Le facteur temps est primordial dans diverses maladies. Les états de  dépression se caractérisent par leur forte périodicité. Le plus souvent, elles se manifestent au mois d'octobre-novembre et au mois de mars. On suppose que la diminution de la lumière solaire est une des causes de l'interruption du fonctionnement de l'horloge biologique de l'homme et porte la responsabilité de la dépression. Si cette hypothèse est juste, on pourra remplacer les médicaments antidépresseurs, dont la nocivité n’est plus à démontrer par une thérapie par la lumière. D'où le conseil de se promener et de  s’exposer de façon modérer à la lumière du soleil, notamment  au début de l'automne et pendant l'hiver. La lumière solaire à une action particulièrement intéressante dans la stimulation des pulsions sexuelles. Ce phénomène s’observe chez de nombreuses espèces. Elles commencent dès la fin de l'hiver au moment ou les jours s'allongent. Cette période s'étend  jusqu'à la mi-automne, pour régresser en hiver. Il nous semble  nécessaire de souligner, que ce n’est pas le rayon solaire proprement dit qui permet d’accentuer les stimuli sexuels, mais uniquement le degré d’ensoleillement. Les effets obtenus par exposition indirecte sont  supérieurs à ceux d'une exposition directe.

 

La  luminosité a une action physique. Elle augmente  le débit sanguin dans la région pelvienne son action directement stimulante sur les organes génitaux, favorise l’érection masculine et chez la femme concoure au processus de lubrification vaginale.

 

Son action sur le psychique est indéniable. L’exposition modérée au soleil favorise la détente. Elle est également prépondérante pour vaincre les inhibitions sexuelles, provoquées par le stress et les angoisses d’origines diverses.

 

Les meilleurs effets s’obtiennent lors des expositions matinales. 

 

(en aucun cas le cabinet de bronzage ne peut remplacer la lumière naturelle, car  leurs  ondes sont de différentes longueurs qui de plus sont appliqués de manière agressive pour nos cellules et peuvent même être cancérigènes).

 

 

 

L'action des nombreux médicaments dépend du moment de leur application, car la sensibilité des cellules et des tissus varient pendant  la journée. Le même médicament appliqué à des heures différentes peut avoir une action différente, mais avoir des effets secondaires plus prononcés. La réaction de l'organisme sur l'histamine est plus forte le soir et  plus faible le matin. Le dosage des remèdes anti-inflammatoires doit donc être modulé en fonction de ces paramètres (ceci est également valable pour les remèdes naturels!). Ce dosage doit tenir compte et être  en relation avec la périodicité  du travail du foie et des reins. On s’est aperçu que la solution des médicaments dans le sang variait en fonction de leur horaire d’administration. Par exemple l'aspirine est beaucoup plus efficace le soir que le matin.

 

La sensibilité des cellules normales et cancéreuses varie différemment dans la journée. Tous les traitements anticancéreux doivent tenir compte et être effectués dans la période d'hypersensibilité de ces cellules. De plus les risques de  destruction des cellules normales diminuent pendant cette même période. Malheureusement, les médecins négligent l'importance des phénomènes biorythmiques. Le médecin examine son patient quelques instants, souvent du point de vue de l'horloge biologique à un moment défavorable pour effectuer un  diagnostic. D’où l'importance de notre observation. Mais vous pouvez également attirer l'attention de votre médecin traitant sur ce phénomène! Certains chercheurs supposent que l'analyse des variations périodiques de la pression sanguine des nouveau-nées permet prévoir les maladies de l’âge adulte. Les enfants caractérisés par des variations journalières importantes de pression sanguine sont exposés à l’âge adulte à des crises cardiaques, à l’hypertension, à des maladies  rénales. Les prises régulières de tension et un régime alimentaire convenable peuvent diminuer les facteurs de risques de façon significative.

 

 

 

Nous pouvons rencontrer des phénomènes liés à l'horloge biologique  dans tous les  grands groupes d'organismes. Les divisions cellulaires des levures, la luminescence des algues du Pacifique Gonyaulax polyedra. Ce phénomène se rencontre dans le  métabolisme des insectes et des animaux en général, reproduction, l'hibernation sont réglés par le temps qui s'écoule.  

 

L'horloge biologique gouverne aussi divers processus de la biologie humaine qu'il est important de bien connaître. La  base cytogénétique de l'horloge, comptent  parmi les facteurs régulateurs, on sait que de   nombreuses pathologies sont causées par son mauvaise fonctionnement.   Les rythmes sont synchronisés par  cycle de 24 heures, qui correspond à celui de la rotation terrestre. Mais lors d'expérimentations, dans les souterrains ou pendant la nuit polaire,  malgré l'absence  d'indicateurs du temps qui s'écoule,   l'homme garde son horloge naturelle. Seules les périodes des rythmes s'allongent et atteignent des valeurs de 25 heures  qui correspondent aux  rythmes circadiens.

 

La nature nous donne trois cycles primaires :

 

- le jour, qui correspond à la durée d'une rotation terrestre,

 

- la lunaison qui est un peu différente du mois, qui est la durée d'une révolution de la Lune autour du Soleil

 

- l'année qui est la révolution de la terre autour du Soleil.

 

Il est évident que toute la vie dépend des   cycles dont nous venons de vous parler. Il est également évident que chaque jardinier doit tenir compte du calendrier et adapter ses  travaux en fonction de ceux-ci. Là encore, rien ne saurait remplacer votre observation et votre intuition, puisque de nombreux paramètres entrent en compte.  Ils sont fonction de la plante, du caractère du sol, de la position géographique de votre jardin, de votre micro climat etc.  La  question que vous pourriez vous poser à juste titre est la suivante :

 

pour quelle raison  utiliser  des calendriers   astrologiques et non un calendrier classique ?  Les travaux doivent être effectués à un moment précis  mais pourquoi définir ce moment à partir des figures zodiacales et non à l'aide de nos calendriers  ?  Les calendriers zodiacaux, se servent de  différents  termes comme :  lune proche de la terre, lune éloignée de la terre, automne lunaire, printemps lunaire. Or, ces moments correspondent  à  des périodes de l'année, aisément déterminables  avec un calendrier ordinaire puisqu'elles correspondent à des mois comme mars, janvier, avril etc. Nous avons tout lieu de croire que ce charabia inaudible,  ne dissimule  que le désir  de vendre à l'aide d'un langage incompréhensible un objet d'une utilité pour le moins douteuse.

 

Nous sommes donc extrêmement réservés,  d'autant plus,  que les auteurs des "calendriers astronomiques" se basent  dans leur  majorité sur des comptes totalement faux. En effet,  les répercussions des mouvements planétaires dont ils se servent sont inexacts. Ainsi,  ils ne varient pas leur calendrier en fonction de  la position géographique du lieu des cultures.

 

Nous pensons qu’une étude qui se veut sérieuse  doit  donner toutes les informations  nécessaires afin que celles-ci puisent être mises en pratiques. 

 

Pour cette raison,  nous avons décidé de ne pas publier ni   de  recommander de calendrier astrologique.  L'utilisation de votre calendrier classique est suffisant, et rempli parfaitement son rôle.

 

La lune et son influence :

 

Nous sommes sceptiques, quant aux influences astrologiques sur la croissance des végétaux.  Puisqu'ainsi que nous venons de vous le dire, les astro-jardiniers, font appel à des calendriers dont on peu sans difficulté contester l'exactitude. En revanche, nous nous devons  faire état de l'utilisation par les anciens de la position de la lune  dans les travaux de jardinage.

 

La lune est avec le soleil, l'astre qui a marqué toutes les cultures. Son utilisation  persiste de nos jours. De nombreux calendriers ont été et sont encore lunaires, tel est le cas pour le calendrier hébraïque. La lune symbolise la transformation et la fécondation. Elle est l'opposée complémentaire du soleil, qui amène à maturation. Elle a charge  d'accompagner la terre dans la phase germinative. Pluies, rosées, mouvements des mers sont pour les anciens de son ressort. Dans les pathologies humaines, elle est également très influente, puisqu'elle est censée régler nos humeurs.

 

Gallien, célèbre médecin de l'antiquité a été le premier à constater que les crises d'épilepsie étaient plus fréquentes en période de pleine lune.

 

Elle porte aussi, le signe de puissance et de renaissance.

 

Le jardinage n'échappe pas, pour les anciens auteurs à l'influence de la lune, voici quelques conseils que vous pourrez facilement appliquer, nous les empruntons à un ouvrage ancien anonyme du British museum :

 

Le 2ème jour après la lune croissante,  il est bon d'entreprendre des voyages en mer et de semer des graines.

 

Cette technique a été affinée, ainsi vous pourrez  :

 

- en lune croissante, deux jours avant la pleine lune  vous sèmerez toutes plantes dont vous récoltez les feuilles ou les fruits, comme les choux fleurs, les brocolis, les haricots verts, les salades, les fraises, les courgettes etc.

 

-  en lune descendante, 2 jours après la pleine lune, les légumes racines, pommes de terre, navets, oignons, ail etc.

 

Vous pourrez également utiliser la lune descendante, pour éviter que les légumes aériens précoces montent en graine.

 

Toutefois, dans quelques régions  ces règles subissent quelques aménagements ainsi, des jardiniers préconisent de semer les carottes en lune croissante. Cette règle inverse est également appliquée pour deux autres légumes, les pois et les laitues qui doivent être semés en lune décroissante.

 

Il est possible de trouver encore des anciens jardiniers qui ne sèment et ne plantent qu'en vielle lune et jamais en nouvelle lune, ceci afin d'éviter les montées en graines précoces.

 

Dans le même esprit, l'arrachage  des mauvaises herbes se fait en lune décroissante.

 

Si vous désirez conserver votre récolte plus longtemps et éviter qu'elle ne pourrisse, vous devez faire cette opération au moment ou la lune est la plus basse.

 

Comme vous le constater, les anciens jardiniers se contentaient d'observer la lune, pour faire leur travail et appliquaient des recettes parfois contradictoires.

 

De nombreux dictons populaires accompagnent toutes ces règles. Nous vous conseillons de faire des semis comparatifs et de juger par vous-même du bien fondé de ces affirmations.

 

A plusieurs reprises des expériences ont été faites dans des conditions sans possibilité de repères, ainsi l ‘on s’est aperçu que l’homme vit à un rythme voisin de celle de l’horloge naturelle. Les périodes des rythmes s’allongent et passent à 25, 26, 27, 28 heures suivant le cas, alors que le rythme circadien est de 24 heures.

 

 

 

Et dans la santé humaine ?

 

Le facteur temps est primordial en ce qui concerne l’apparition de diverses pathologies. Les états dépressifs se caractérisent par une forte périodicité. Le plus souvent, la dépression se manifeste en octobre – novembre et en mars. Diverses hypothèses ont été émises, il est plus que probable que le manque de lumière perturbe le fonctionnement de l’horloge biologique interne, si cette hypothèse s’avérait juste, il sera possible de remplacer les médicaments anti-dépressifs par une thérapie à base de lumière. L’action de nombreux médicaments dépend également du moment de la prise. La sensibilité des cellules et des tissus varie au cours de la journée. Le même médicament pris à des heures différentes peut occasionner des réactions différentes et également des effets secondaires plus marqués. L’histamine (amine dérivée de l’histamine que l’on trouve dans l’ergot de seigle) est plus importante le soir que le matin. A partir de cette logique, les dosages des remèdes anti-inflammatoires  devraient  tenir compte des horaires des prises. Ce dosage se différencie en fonction du travail périodique du foie et des reins. L’aspirine quant à elle, est plus efficace le soir que le matin.

 

La sensibilité des cellules normales et cancéreuses varie au cours de la journée. Tous les traitements anti cancéreux devraient être effectués en tenant compte de la période d’hypersensibilité des cellules. Hélas, la plupart des médecins négligent l’importance de ces rythmes.

 

Des chercheurs supposent que l’analyse des variations périodiques de la pression sanguine des nouveaux nés permet de prévoir les maladies qui surviendront à l’âge adulte. Si la variation est au cours de la même journée importante, les enfants risquent à l’âge adulte d’être exposés à des crises cardiaques, à l’hypertension et aux maladies rénales. Il suffit au thérapeute d’orienter les choix alimentaires de son patient pour diminuer ces risques. Des études ont été faites sur la périodicité et les variations temporelles du processus physiologique et de  la théorie du chaos.  Les recherches sur la dynamique des processus physiologiques démontrent que les systèmes qui dépendent du système nerveux manifestent une dynamique chaotique. La perte de la structure chaotique (retour aux normes ?) peut caractériser divers états pathologiques ; épilepsie, maladie de parkinson, dépressions. Il est également à noter que dans certaines leucémies le même phénomène s’observe avec une numérotation régulière des globules blancs.

 

Peut-on attendre que ces recherches soient rapidement prises en compte en thérapie. Peu probable. Les travaux sur la structure temporelle et la dynamique des processus physiologiques sont menés en grande partie par des physiciens et des biologistes… spécialistes des invertébrés. Il faut probablement voir là, le désintérêt de nos médecins des phénomènes qui touchent à l’horloge biologique.

 

 

 

Sources :

 

Chaos et fractales en physiologie humaine – Ary Golberger et all, Pour la Science 150/1990

 

Byorytmy, Bronislaw cymbrowski Wiedza i Zycie, 1992

 

Les horloges florales la Garance voyageuse 15/1992

 

Circadian rythms in man, Aschoff Science 148/1965

 

The timing of sleep and wakefulness. Enright 1980

 

Etc.

 

 

 

 

 

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1 avril 2011 5 01 /04 /avril /2011 18:15

les mythes de la science moderne 

 

 

La vache folle, Tchernobyl, Fukushima et autre catastrophes passées et à venir

 

          L'affaire de la vache folle est particulièrement intéressante pour un historien des sciences, car elle  souligne   l'existence et l'importance de plusieurs mythes et rêves que véhiculent notre société sur la science contemporaine. Quels sont ces mythes ? Quelles peuvent être les conséquences de ce regard irrationnel  sur les problèmes de santé que nous pouvons rencontrer ?

Mythe n° 1

          La science contemporaine  est si performante qu'elle pourra résoudre tous nos problèmes. Il faut seulement lui laisser un peu plus de temps et lui donner un peu plus de moyens. Cette pensée naïve qui donne  à la science le rôle de  religion et aux chercheurs leur attribue celui de prêtres peut être très dangereuse, car elle déresponsabilise la société, ses dirigeants et les individus qui la compose. La science providence peut nous permettre de faire tout et  n'importe quoi. En fonction de ce mythe elle  est, et sera toujours en mesure de nous fournir les moyens nécessaires pour faire face et réparer les dommages  causés par nos comportements irresponsables.

          Pourtant l'histoire de "l'affaire de la vache folle" démontre bien les lacunes  de notre savoir même dans des domaines  étudiés depuis des décennies, la maladie de Creutzfeld-Jakob a été  décrite en 1920  pour la première fois et la tremblante du mouton  est  connue depuis au moins le dix-huitième siècle. Déjà, en 1936 les chercheurs français Cuillet et Chelle parlaient "d'un pathogène non conventionnel" de la tremblante. Ces deux chercheurs ont réussi à démontrer la possibilité de  transmission de cette maladie entre des espèces différentes (des moutons vers des chèvres). Jusqu'à ce jour, malgré des années passées et les énormes moyens financiers mis en oeuvre les scientifiques sont  totalement incapables d’apporter une réponse aux questions de base. Il existe par exemple 9 théories sur le caractère de ce mystérieux agent pathogène (virus, rétrovirus, prions etc.). On connaît très peu de choses ou presque rien sur les conditions du déclenchement de la virulence du prion-protéine, de la transmission sans ADN décelable, ainsi que l’influence que joue  les facteurs environnementaux et génétiques.

Mythe n° 2

          Un fait établit scientifiquement permet l’application rapide d'une technique efficace sur le terrain. Pourtant d'après  une  enquête menée par la BBC, malgré le dépistage obligatoire par  l’une des plus performantes équipe technique  biochimique du monde, pour l'abattage de 140.000 bêtes chaque semaine, on constate néanmoins  qu’au moins 600 bovins malades se retrouvent  dans  les assiettes des consommateurs. La raison est simple : avant que la maladie ne se manifeste il est très difficile, voire impossible de  détecter la présence d’agents  pathogènes. Enfin, jusqu'à ce jour toutes  nos techniques s’avèrent   impuissantes  face à ce micro-organisme qui peut survivre 24 h à une  température de 160°, qui résiste  aux radiations ionisantes,  aux  UV et qui peut sans dommage rester au moins trois mois enfoui dans  le sol.

Mythe n° 3

          La position sociale et le crédit accordés aux  experts  scientifiques ont une telle importance qu'il est impossible de nier et de remettre en cause les faits qu’ils décrivent  et publient.    Pourtant en mars 1989 le plus prestigieux journal de science Nature dans  un article  soulignait  les risques  de transmission de la tremblante du mouton à l'homme. Pendant sept ans les pouvoirs publics ont passé sous silence cette information et sont restés  totalement sans réaction, d’autres articles publiés par la presse scientifique faisaient  état  et confirmaient  ces découvertes. Les autorités britanniques et européennes ont même démenti des données existantes et disponibles, qui soulignaient  la possibilité de transmission verticale de la maladie de la  vache à son  veau. Le mythe de la puissance politique qui accompagne  la science permet de faire croire aux individus  que les résultats scientifiques ont des répercussions immédiates dans la vie courante et sur le plan  administratif. En  1988 l'équipe de chercheurs de Weybridge mettait en évidence que les farines animales étaient responsables  de l'épidémie. Rappelons que les premières mesures qui visaient  à interdire le  commerce de ces produits n’ont été  prises qu’en 1990.

Mythe n° 4

          Les chercheurs sont toujours honnêtes et le seul but de la recherche  est de trouver  la vérité, la science de par son caractère est éthique. Malheureusement les divers "experts", comme dans le cas du nuage de Tchernobyl, ont fourni aux décideurs politiques un alibi pour justifier leur inertie et leur absence de mesure  pour faire face  à la gravité du  problème.

Mythe n° 5

          C'est un mythe réductionniste.  On pense qu'un phénomène naturel et très complexe peut être réduit à une seule cause et expliqué par un seul facteur et remédié par la modification  de ce seul facteur. Ainsi, suivant la tradition  pasteurienne on pense qu'il suffit de déterminer et d’isoler le micro-organisme incriminé pour pouvoir trouver la solution (antibiotique vaccin etc.). C'est un mythe extrêmement  pernicieux, car il est responsable d'une croyance erronée, qui laisse supposer que grâce aux techniques scientifiques il est possible et même facile de trouver une solution rapide pour  résoudre des problèmes très complexes. De plus en choisissant cette option et en restant toujours  optimiste on peut rejeter même les évidences. Dans le  fait de la contamination à caractère alimentaire il suffit donc  au regard de ce mythe, d’abattre les animaux présumés malades et d’interdire l'usage de la farine animale pour que la maladie disparaisse  toute  seule. On a même donné comme  date la  fin de ce siècle. Comme par hasard (phénomène facilement explicable par la psychologie) on préfère aussi  longtemps que possible  ne pas prendre en compte les informations de  possibilité de contamination verticale, la possibilité de survie de ce pathogène pendant plusieurs années dans le sol, la possibilité de contamination par simple contact, l'existence de divers "réservoirs" naturels pour ce virus (prion?),  comme chez certains animaux (et chez l'homme) domestiques et sauvages (les premiers cas d'encéphalopathie ont été  découverts chez un bovidé africain le Nyala et des populations sauvages de bovidés et de cervidés en Afrique et en Amérique sont parfois très  atteintes par l'épidémie). Ainsi on a proposé comme moyen miracle tout simple de ne pas manger de viande bovine en oubliant que la maladie  à comme origine le  mouton, qu'elle touche les chèvres, les animaux à fourrure (visons), les chats (recherches de Wyatt sur le chat domestique) et que cette  maladie est présente chez les oiseaux (les recherches de Schoone en Allemagne ont démontré que la  maladie touchait également  les autruches).

          Enfin le réductionnisme permet de croire  qu'on peut négliger les facteurs environnementaux dans  le déclenchement de la maladie. On oublie que la sauvegarde de la bio-diversité (des formes sauvages mais aussi domestiques) est la seule garantie pour  limiter  l'avalanche des maladies virales qui frappent les pays industrialisés depuis  ces dernières années. En condamnant et en laissant  disparaître des races domestiques on se prive des génomes qui naturellement résistent  aux maladies et on liquide les barrières naturelles qui limitent  la propagation des pathogènes ( les expériences démontrent  que parmi  les animaux artificiellement contaminés 78% de moutons de la race Herdwick développent  la maladie, mais 0% de race Dorset Downs). Enfin on oublie  de faire le rapprochement  gênant entre  les épidémies de grippe d'origine asiatique qui frappent de plus en plus l'Europe  et l'élevage industriel de canards  en Chine.

Mythe n° 6

          Les techniques développées par la science sont toujours bienfaisantes, dans la médecine elles nous sauvent la vie. Les effets secondaires ainsi que les maladies iatrogènes (causées directement ou indirectement par un acte médical), même si elles existent n'ont pas d'importance en comparaison des bénéfices que nous en tirons. Il est donc préférable  de ne pas penser à ces   conséquences. Notre science est si efficace qu'elle permet de prévoir et de prévenir tous les dégâts éventuels. Pourtant la maladie de Creutzfeld-Jakob semble montrer l'importance de ces "insignifiants effets secondaires". Les experts sont quant à eux beaucoup plus prudents que les médias et le grand public. Par exemple, la première piste étudiée par la commission d'enquête dans l'affaire de la vache folle a été la contamination par des vaccins (par analogie avec une des épidémies de la tremblante causée par le vaccin contre le looping-ill).

          Depuis  1985, il est  prouvé que la maladie de Creutzfeld-Jakob est l’une des plus importantes maladies iatrogènes. Que plusieurs personnes ont été contaminées suite à une opération chirurgicale (greffes) ou par traitement  avec une hormone de croissance d'origine humaine  (en France 20 cas en 1993 et 34 cas en 1995).

          Plusieurs  autres  données semblent être également très inquiétantes. Citons, les risques transfusionnels. Les cas de contamination par le sang (provenant de femmes donatrices  qui par le passé ont reçu des  gonadotropines) ont été  démontrés dernièrement en Australie. On parle également des cas de  transmission de la  maladie par des appareillages  qui servent à établir des  diagnostics (notamment des électrodes utilisés pour diagnostiquer  l'épilepsie). Enfin, la contamination du personnel médical et paramédical est de plus en plus préoccupant (en 1994,  33 cas dont par exemple celui d’un chercheur travaillant sur les greffes de dures mères de moutons  et de l'homme). La contamination par simple contact est-elle possible ? Malheureusement, il est impossible encore d’exclure cette hypothèse.

          Nous savons qu'il  est difficile de parler  d’être entendu et de convaincre des lecteurs  ou un auditoire sur le caractère mythologique de certaines démarches "scientifiques". Mettre en cause "l'objectivité" de la science (déjà démontrée par les recherches de Ludwick Fleck et Karl Popper) c'est détruire un rêve sur le progrès et le bonheur. Mais nous pensons qu'il est préférable  de se réveiller avant que le rêve ne se transforme en cauchemar.

 

Perception du mythe  scientifique

 La perception  du monde vivant aujourd'hui telle que la reçoit nos contemporains, pour reprendre un terme à la mode peut être qualifié de virtuelle. Or, l'une des particularités du vivant se caractérise par les diverses mutations et transformations qui s'opèrent et qui sont en corrélation et en interaction avec les autres organismes  vivants.  De nombreuses techniques ont ceci de commun entre autres, tenter de s'opposer à cette évolution, refuser l'impact du temps en voulant masquer ou retarder les transformations.

De la perception du mythe scientifique et des progrès applicables qu’elle génère, découle généralement 4 formes de pensées :

 

1°) La science et la technique sont bienfaisantes.  Elles concourent à améliorer la situation matérielle des individus et participent à accroître  leur bien  être. Les progrès nous sont indispensables et nous ne pouvons imaginer de vie sans eux. Ils seront à même de résoudre ainsi que nous l’avons dit tous les problèmes qui se poseront aux hommes et le bonheur de l'humanité en dépend et en est l'aboutissement. La justification des actions humaines trouvent leur explication dans l'hostilité environnementale qui représente le chaos originel, ou encore le désordre suprême. Vouloir ne serait ce qu’en discuter, c’est vouloir revenir au pire à l’homme des cavernes et au mieux au moyen âge. La science dans ce cas de figure est synonyme de vie. Le discours de nos hommes politiques de quelque bord qu’ils soient, entre dans cette logique, seuls les termes de croissance et de productivité sont censés pouvoir répondre  aux attentes des citoyens et régler les problèmes de chômage, mal être etc. La seule différence que l’on peut noter entre les différents courants, c’est la manière dont ils les appréhendent. On peut être surpris ainsi que nous l'avons dit, de telles prises de positions, qui ne tiennent aucun compte des expériences même issues d'un passé récent. Les seules solutions préconisées sont le développement et l'accroissement des techniques qui ont conduit et participé aux situations dans lesquelles nous nous trouvons.

Dans cette optique sont évidemment occultées ou repoussées toutes objections dissonantes.

 

2°) La science et la technique qui en découlent sont nuisibles. C’est donc l’antithèse de la précédente, si la première a eu ses chantres avec Saint Simon, Auguste Comte, Marx, et les tenants du capitalisme libéral triomphant etc. Peu de philosophes se sont attaqués de front à la science et à ses applications. Même aujourd’hui,  ses détracteurs les plus virulents ne la remettent pas en cause en tant que telle, mais s’attaquent uniquement  au  choix de certaines de ses applications. La science est donc  bonne, mais seul le choix technologique est à revoir dans certains cas.

 

3°) La science et les techniques sont bonnes et mauvaises à la fois. Cette optique diffère des deux autres, bien qu’elle se rapproche de la première. Schématiquement ont peut la résumer ainsi, de chaque application issue des techniques découlent des effets positifs, qui eux mêmes engendrent des effets pervers. Toutefois,  les premiers sont supérieurs aux seconds, les compensent largement et sont capables de faire face et de pallier les éventuelles nuisances.

 

4°) La science et les techniques sont bonnes ou mauvaises en fonction de l’emploi qu’on en fait. C’est l’opinion   la  plus fréquemment répandue.  L’énergie nucléaire est bonne pour ses applications civiles dans ce cas elle est au service du bien ou comme outil dissuasif. Elle est mauvaise ou au service du mal, lorsqu’on s’en sert a des fins de destruction.  Cette option entre  dans la logique que l’homme a la possibilité de choisir la voie du bien ou du mal. Elle est aussi le point de jonction contemporain entre les religions monothéistes avec sous-jacent la notion de péché originel ici, la remise en question des progrès technologiques possibles (pour éviter les mauvais choix) et le scientisme (bon choix) nouvelle religion de l’homo technicus, qui regroupe tous les individus des sociétés industrialisées. Il est à noter que  c’est le seul courant de pensée qui fasse l’unanimité.

Dans l’esprit du public, seuls les progrès issus des technologies sont censés être salutaires.  L’un des paradoxes de ce système, et ils sont nombreux, c’est que les applications techniques arrivent à tant d’efficacité, qu’elles en deviennent parfois inutilisables. Quant aux expériences que nous pourrions tirer des erreurs du passé, celles-ci sont systématiquement occultées. La crise de la vache folle en est l’exemple frappant, nous savons que les farines contaminées sont pour partie tout au moins responsables*, ce qui ne nous empêche nullement de nous préparer à donner aux animaux destinés à l’alimentation humaine, du soja et du maïs manipulés génétiquement. Dans cette démarche, et personne n’est dupe c’est que primo rien n’indique de manière absolue que ces manipulations ne présentent aucun risque, et ce que les seuls à en tirer profit certain seront les laboratoires   qui vont commercialisés ces produits manipulés.

 L’autre exemple que l’on peut prendre, est celui des possibilités qu’offrent  l’informatique, lorsqu’un  utilisateur se sert d’un programme, il n’en utilise qu’une partie, les autres possibilités   lui font perdre du temps lorsqu’il tente occasionnellement de s’en servir,  tant et si bien qu’il finit par les  ignorer.  La  machine destinée à faciliter le travail, finit très souvent par le compliquer et ce phénomène s’amplifie au fur et à mesure des avancées faites par les  nouvelles technologies.

La profusion d’informations que nous percevons  de manière irréelle par le biais des médias, nous font vivre des événements dans lesquels nous ne sommes par directement impliqués, ce qui  nous prive de la relation à la réalité. Ce truchement  a également la particularité  outre qu’il nous désolidarise du vécu, d’émousser notre sensibilité. Nous nous trouvons donc placé dans des situations telles que les événements dramatiques qui secouent la planète parfois à quelques heures d’avion arrivent à nous laisser totalement indifférents. Si, pour des personnes  d’un certain âge l’appréciation à leur juste mesure des drames, conflits catastrophes est encore possible (pour les plus critiques d’entre elles), parce qu’elles ne sont que depuis peu confrontées aux techniques modernes de communication ; il n’en va pas de même pour les jeunes générations qui sont soumises de manière intensive à des images virtuelles, qui fait qu’il leur est difficile  de discerner la réalité de la fiction. Le seul moment ou il leur est possible de le faire, c’est lorsqu’un événement  porte directement atteinte  à leur intégrité physique ou psychique.

 

Il devient impératif d’avoir un autre regard sur les sciences et leurs applications technologiques. Nous ne pouvons plus dans nos argumentations nous en tenir aux  définitions  habituelles par lesquelles nous formulons des appréciations qui ne prennent en compte que le profit immédiat. Nous sommes obligés de constater,  que la science et ce que nous appelons « progrès » visent à créer un ordre limité dans le temps à valeur humaine, dans un espace que nous aménageons de manière artificielle, en fonction de besoins artificiels passagers.  Ceux-ci ne prennent jamais en compte, ni les leçons du passé, ni les besoins des générations futures. Nos techniques projettent sur l’ensemble des systèmes un désordre global, qui modifie les paramètres du vivant, dont les conséquences pour les générations à venir risque d’être catastrophique. Ce que nous percevons comme désordre et que nous modifions en un ordre justifié et limité, nécessaire à la satisfaction de nos besoins, n'est que la création d’un  déséquilibre qui vise à perturber et à rompre les fragiles équilibres des différents écosystèmes. D’un point de vue social, il accroît les disparités entre pays riches et pauvres, aliène les individus,  conforte les inégalités et détruits les liens sociaux. Les nuisances ainsi créées ne sont mesurables, la plupart du temps que par le constat.  Ils ne sont fonction que de nos méthodes d’évaluation, qui sont elles même tributaires de nos savoirs technologiques. Ces méthodes sont obligatoirement arbitraires, puisqu'elles font appel à des techniques d’investigations évolutives. Ce qui fait qu'une substance ou un produit en fonction de nos analyses, peut être considéré anodin aujourd'hui... et dans 5 - 10 ou 20 ans reconnu  toxique ou dangereux.

 

Nous  sommes obligés de constater qu'en dépit de nos moyens actuels, nous sommes dans l'incapacité comme le démontre la crise de la vache folle et les différents problèmes  auxquels l'humanité est confrontée,  de mesurer les processus irréversibles et inattendus que provoquent nos activités industrielles et les modifications qu’elles entraînent  au sein du système vivant. Ceci est d'autant plus préoccupant que les catastrophes (comme Tchernobyl par exemple) sont toujours d'un genre nouveau et par ce fait même imprévisibles. 

Jean Aikhenbaum

Piotr Daszkiewicz



* il existe bon nombre d’autres hypothèses actuellement, vaccinations, répercussions de diverses pollutions, moyens utilisés pour l’éradication du varron  parasite des bovins (organochlorés associés aux organophosphorés) etc. 

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30 mars 2011 3 30 /03 /mars /2011 14:31

Histoire, Sciences, Totalitarisme, Ethique et Société (H.S.T.E.S)

                                                                                                association loi 1901

H.S.T.E.S

 

....la génétique médicale est une science de l’aléatoire, moins performante

que la météorologie. Elle est condamnée à n’exprimer que le résultat de calculs

de probabilités, et les progrès de la génétique moléculaire ne feront que multiplier

de tels pronostics sans produire les certitudes que beaucoup en attendent.

Jacques Testart

 

ISOLEMENT  DU GENE DE LA CONNERIE

Nous avons réussi non seulement à découvrir le gène de la connerie (GC), mais également à l’identifier et à l’isoler. Notre mérite est d’autant plus grand que tous les travaux que nous avons effectués ont été faits avec nos propres moyens. Nous n’avons demandé aucune subvention, ni aide de l’Etat, il est évident que l’argent du contribuable doit nécessairement  aller vers des priorités encore  plus vitales.

 

Le méga programme Hugo (Human Genone Organisation) dispose d’un budget d’environ 3 milliards de dollars. Nous n’avons pas demandé à ce que cet organisme prenne une partie des frais occasionnés par nos recherches à leur charge; bien que d’après les promesses des scientifiques et des politiques, celui-ci permettra d’identifier et de localiser plus de 100 000 gènes du corps humain. Nous pourrons ainsi détecter (prévenir ou soigner) les gènes de la criminalité, de l’alcoolisme, de l’homosexualité, des chasseurs d’oiseaux (découverte récente des laboratoires américains), sans parler des cancers, sidas et autres pathologies.

Quant au célèbre gène «soviétique», découvert en 1990 par les scientifiques de l’Institut génétique de Moscou, il a porté à la connaissance du public l’existence du «gène caractéristique des habitants de l’ex-URSS», bien que les observations fussent  contradictoires. Il n’est pourtant  pas nécessaire d’être agrégé en biologie moléculaire pour savoir qu’un Chinois citoyen soviétique est plus proche d’un Chinois citoyen de la République de Chine que d’un Estonien... ! Cette découverte à néanmoins été utilisée par des politiciens pour démontrer l’absurdité des Pays Baltes à demander leur indépendance.

Semblable démonstration s’est renouvelée en Chine. Ainsi, la République populaire de Chine a réussi à prouver qu’elle était en  droit de réclamer le rattachement du territoire tibétain et de sa population !

En revanche, nous avons été particulièrement étonnés par le fait que le programme Hugo ne prévoyait pas de  recherche spécifique pour le gène de la connerie. Certaines mauvaises langues laissent entendre que la découverte et la thérapie de ce gène seraient susceptibles de couper court les sources de financement des promoteurs de Hugo, puisque d’après eux, il est difficilement imaginable qu’un non-porteur du GC puisse dilapider ainsi 3 milliards de dollars pour un tel projet.

 

Comment avons-nous réussi à détecter le gène de la connerie ?

 

Nos observations ont confirmé les assertions de la sagesse populaire, laissant supposer que la connerie pouvait se transmettre de génération en génération. Avant donc de découvrir le GC, nous avons émis l’hypothèse que la connerie pouvait avoir un caractère héréditaire. Il nous a donc fallu trouver une population représentative porteuse du GC. Nous avons rejeté les suppositions de certains chercheurs sexistes, qui ont d’abord proposé d’examiner les gènes localisés sur le chromosome X.  Nous avons pensé qu’il y avait autant de porteurs de GC parmi les hommes que parmi les femmes. Il faut dire que nous avons eu un grand choix de matériel pour nos recherches et nos expérimentations, car (comme nous le savons tous) la fréquence du GC est particulièrement élevée dans nos sociétés.

Après la détermination des porteurs présumés du GC, nous avons procédé à l’isolement de manière habituelle : découpage de l’ADN par les enzymes de restrictions, analyses électrophorétiques, synthèse des copies complémentaires de brins d’ADN. Ainsi, nous avons pu localiser et déterminer que le GC est situé sur le quatrième chromosome.

Comme toutes les découvertes, son isolement pose de très nombreux problèmes de nature éthique, politique et économique. Il offre des perspectives énormes à notre société. Tout d’abord, nous pouvons imaginer (dans un avenir proche) une thérapie génique du GC. Il sera facile alors  de remplacer le gène par l’allele (les allèles, sont les divers gènes responsables pour le codage de même qualité) non GC.

Cependant, si cette technique est trop risquée ou sujette à caution, nous pourrons toujours tenter de bloquer son expression par des produits de type antiviral, comme il en existe tant sur le marché.

Toutefois, nos moyens limités ne nous ont pas permis de savoir si le «gène non GC» donnait de l’intelligence. Nous laissons le soin à nos sociétés, qui ne sont pas connes de terminer ce travail et de le déterminer.

Enfin, nous savons également que les gènes codent la séquence des acides aminés des protéines. Il nous suffira donc de connaître les protéines codées par le GC pour proposer une thérapie viable. Le comprimé anti-connerie n’est-il pas l’ultime découverte qu’attend l’humanité ? On pourrait, par exemple, le recommander à titre préventif avant la signature d’un important contrat et aux participants de rencontres internationales dans lesquelles se jouent le sort de l’humanité.

Dans le domaine de l’agriculture, la découverte de ce gène nous offre aussi de nombreux avantages, entre autres, celle de produire des animaux porteurs du GC. Nous pourrons l’inoculer aux rongeurs (et aux insectes) : ils pourront ainsi s’auto-détruire.

 

La découverte du GC constitue-t-elle une menace pour nos libertés ?

 

Malheureusement, nous sommes obligés de répondre de manière affirmative à cette question. Il est hélas facile d’imaginer que le contrôle génétique de la population - et la discrimination honteuse qui s’en suivra pour les porteurs du GC - marginalisera les individus porteurs du gène. Nous pensons que priver quelqu’un en raison de son patrimoine génétique d’exercer un métier, une haute responsabilité est une pratique inadmissible. Toutes tentatives qui tenteraient d’écarter les porteurs du GC de la fonction publique, administrative, de l’armée (y compris dans le domaine du nucléaire) sont en contradiction avec nos valeurs républicaines.

Une interrogation demeure toutefois : les essais nucléaires accéléreront-ils et favoriseront-ils la mutation  du GC ?

L’étude génétique de la population nous a fourni les premiers résultats très intéressants. Nous avons  découvert que certains milieux professionnels favorisaient sa prolifération. Ainsi, à cause de la sélection darwinienne, nous savons qu’il existe des groupes professionnels à risque,  avec des taux de fréquence du GC beaucoup plus élevés que dans le groupe témoin. Il est évident que nous considérons que cette information relève du secret d’état, et qu’il nous est impossible de la divulguer dans ces colonnes •

 

Jean Aikhenbaum et Piotr Daszkiewicz

 

Dans le but de poursuivre nos recherches avec toute l’efficacité et le sérieux que demande un tel projet, nous faisons appel à toutes les bonnes volontés et acceptons toutes les suggestions. et vos dons évidemment, soyez généreux,  la science avance, et elle à grand besoin de votre argent.

A cet effet, nous sommes prêts a être patronnés par tous ceux et toutes celles qui veulent s’associer à nos recherches : scientifiques, chercheurs (trouveurs ou non),  célébrités du monde des arts, du spectacle, de la politique. N’hésitez pas, votre place est avec nous !

 

 

UN PROGRES ESSENTIEL POUR L’HUMANITE

 

Les gènes poussent comme des champignons. Tous les jours, les scientifiques (par le biais de la presse) nous en font découvrir de nouveaux. C’est la dernière mode. Grâce à ces géniales trouvailles, soyez en certains, nous allons  enfin résoudre les problèmes de l’humanité, et demain nous serons tous beaux, grands et intelligents.

L’un des tous derniers découvert est celui de l’obésité. Nous avons la chance de connaître désormais le gène responsable des rondeurs excessives des jolies dames, de leur cellulite si disgracieuse, des excès de poids des messieurs qui vous assurent qu’ils ne mangent presque rien ! Tout ça ne serait pas arrivé si ce foutu gène responsable de l’obésité n’existait pas !

On sait bien que dans certains pays les autochtones n’ont pas nos malheurs, et qu’ils sont épargnés. Quelle chance ont tous ces petits biafrais... et autres éthiopiens qui vivent dans des pays privilégiés ! Gageons que c’est le soleil qui empêche le développement du gène. Dans les camps de concentration ou les goulags il n’y avait pas d’obèses. Pas de gènes non plus ! Là, c’était probablement les conditions idéales de vie qui faisaient que leurs occupants ignoraient les surcharges pondérales.

 

Nos scientifiques font ce qu’ils peuvent avec les deniers publics. Ils ont des comptes à rendre. Sans ça, quelle serait leur utilité ? Pourquoi tout cet argent englouti ? Pour trouver des réponses et mettre en œuvre une «thérapie génique».

Le seul problème c’est que celle-ci est comme l’arlésienne : on en parle beaucoup - nous pouvons  même dire tout le temps -, mais on ne la voit jamais. Et il est probable qu’on ne la verra jamais, ou du moins pas tout de suite.

Il y a quelques années, des chercheurs américains ont tenté sur des patients volontaires la première opération de génie génétique. Six cents personnes ont été soumises à cette thérapie révolutionnaire qui permet de créer des méthodes de traitement que beaucoup considèrent comme étant le «fin du fin» en matière de recherche scientifique. Hélas, la thérapie génique, malgré les millions de dollars investis, continue à ne donner aucun résultat positif, et rien n’indique que cette médecine de demain s’avérera un jour opérationnelle. «Les thérapies géniques ont suscité d’immenses espoirs, même si, jusqu’à présent, aucun patient n’en a tiré un bénéfice quelconque. Théoriquement, cette technique évitera (quand ? on n’en sait rien... peut-être jamais) l’apparition de maladies héréditaires grâce à l’introduction de gènes correcteurs dans les cellules des patients. Une autre application thérapeutique consiste à modifier l’information génétique des cellules cancéreuses ou infectées par le virus HIV, de manière à ce qu’elles s’autodétruisent». Ce qui, en théorie, suscite un espoir sans borne, trébuche dans la pratique sur des obstacles insurmontables. Ainsi, les scientifiques s’aperçoivent que le corps humain rejette les cellules modifiées génétiquement.

En dépit des problèmes, de nombreux scientifiques ont créé des sociétés dont la raison sociale est de couvrir le développement des thérapies géniques. Mais d’autres scientifiques (non moins renommés), parmi lesquels on compte le Directeur national de la Santé des Etats-Unis, ont observé (avec une certaine inquiétude) la facilité avec laquelle étaient prescrites des substances expérimentales.

L’ambition des scientifiques et les intérêts commerciaux qui tournent autour des thérapies génétiques menacent la toute récente industrie de la biotechnologie. On dénombre de plus en plus d’études qui ne dégagent aucun résultat concluant, ou pis encore, des patients affectés par la thérapie qui était censée les soigner.

Toutefois, les critiques les plus acerbes admettent que la thérapie génique transformera la médecine, en résolvant la cause des problèmes, pour l’instant, c’est encore loin d’être le cas. Il est probable qu’il faille attendre de très nombreuses années avant de trouver des applications à ces techniques révolutionnaires. Et le gène de la connerie dans tout ça ? merci pour lui, il se porte à merveille et il a un avenir radieux devant lui.

 

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