Bio technologies – Procréation médicale assistée – OGM
« Mais tout projet particulier, quel qu’il soit, n’a de sens que comme partie d’un projet général. Toutes les adaptations fonctionnelles des être vivants comme tous les artefacts façonnés pas eux accomplissent des projets particuliers, qu’il est possible de considérer comme des aspects ou des fragments d’un projet primitif unique, qui est la conservation et la multiplication de l’espèce » Jacques Monod – Le hasard et la nécessité.
Le Rapport d’Information déposé à l’Assemblée Nationale en juin 2001 sur le Projet de révision des « lois bioéthiques de 1994 » ne laissent planer aucun doute sur les enjeux innombrables que présentent l’irruption de nouvelles techniques dans notre vie quotidienne et de la manière dont le législateur entend les encadrer afin d’éviter les dérives qui, de toutes façins, ne manqueront pas de se produire.
A titre d’exemple, l’annexe 289 dudit rapport mentionne qu’une femme de 62 ans accouche en France après avoir été bénéficié d’un don d’ovules aux Etats Unis et avoir été inséminée par le sperme de son frère, lui-même ayant sollicité de son côté une mère porteuse pour donner naissance à un autre enfant…. Cet exemple caractéristique des aberrations et des dérives de nos techniques pourrait, s’il n’était pas cité par un rapport officiel, être considéré contre une extrapolation fantaisiste, d’un auteur en manque de sensationnel. Hélas ; la réalité on l’a vu à maintes reprises dépasse et de loin, tout ce que la fiction est capable d’imaginer.
Le législateur reconnaît d’ailleurs, qu’il est en porte-à-faux lorsqu’il dit que les réflexions éthiques sont une préoccupation constante, ne serait-ce que par le fait, que chacun d’entre nous en a une perception différente qui peut varier en fonction de l’intérêt du moment. D’où l’impossibilité de mettre en œuvre des règles strictes qui limiteraient les activités humaines dans un cadre strictement défini de manière à juguler toutes dérives potentielles. Le politique reconnaît également que chacun d’entre nous doit interroger « sa conscience » et que le parlementaire aborde ces questions en fonction de ses convictions personnelles, conformément au principe de l’intérêt général….
C’est à partir de là que le bât blesse, comment en effet, satisfaire à une demande qui va croissant et satisfaire au principe qui consiste par le biais de la législation à souscrire au principe de précaution, qui voudrait que soit effectuée des expérimentations qui mesureraient les risques potentiels de ces nouvelles techniques ? Intervient alors la subtilité langagière qui permet en quelque sorte au législateur de se dédouaner : le principe de précaution, auquel il est souvent fait référence désormais, est parfois l’objet de confusion ou de malentendu. Il ne saurait être perçu comme synonyme d'un repli sur soi et d'un refus de décider. Le principe de précaution n'est pas la consécration juridique et politique d'une méfiance généralisée à l'égard de la science. La précaution ne consiste pas à interdire toute activité scientifique, dès lors qu'un doute pourrait apparaître dans les esprits. Elle est, au contraire, un principe d'action. Elle place le politique devant sa responsabilité, celle de choisir entre plusieurs solutions. Pour ce faire, une méthode doit être suivie, celle de l'évaluation, qui permet au législateur et au citoyen d'agir en connaissance de cause, trouvant un équilibre fécond entre le progrès scientifique et le respect des principes essentiels, comme la dignité humaine.
La démonstration fait référence à Max Weber, celui qui a à charge, la responsabilité de l’action, ne peut s’encombrer « d’éthique de conviction » son éthique se fonde sur le pragmatisme, les résultats, son choix est nécessairement « l’éthique de responsabilité ». Le politique humblement reconnaît qu’il est démuni, que la science elle-même est pleine d’incertitudes, mais il ne faut pas entraver sa marche et le meilleur moyen d’agir selon le principe de précaution est de permettre à la science d’avancer. Cette règle doit pouvoir être réversible si les nouveaux produits technologiques mis en œuvre font courir des risques sanitaires…
C’est le même type de raisonnement qui fait office depuis tout temps, nous n’avons pas à démontrer l’innocuité d’une technique, mais vous devez nous démontrer que nous trompons et que les choix que nous avons fait pour vous ne sont pas les bons, auxquels cas, après démonstration, nous reviendrons à interdire une pratique que nous avions autorisée. Si ces choix nous ont conduits à des situations irréversibles, ce n’est pas la faute du législateur, ce n’est pas non plus celle des diverses autorités morales consultées, c’est la rançon du progrès, nous devons donc en assumer le(s) prix.
Le législateur doit donc tenir compte des « aspirations des citoyens » en tentant de concilier deux impératifs contradictoires, ceux qui tiennent à profiter des bienfaits de la science, afin d’améliorer leur quotidien, pour traiter des maladies jusqu’alors incurables, et ceux qui tentent de prévenir les débordements potentiels des applications scientifiques supposés, mais non encore démontrés.
" Notre monde matérialiste est merveilleux et cruel, mais en même temps il dépasse notre compréhension, est plus grand que la matière. Il est impossible de le réduire à cette matière". Carl Jaspers
Tous les systèmes thérapeutiques ont en commun le désir de préserver la vie. La santé peut être considérée comme un état de la vie. L'un des paradoxes, et ils sont nombreux dans la science moderne, est l'incapacité d'expliquer ce qu'est la vie. La biologie (qui par son étymologie, n'est autre que la science de la vie) n'est pas en mesure de définir son objet ! On a essayé de la définir par sa structure chimique, par l'interprétation de certains phénomènes, mais jusqu'à présent ces explications s'avèrent toutes insuffisantes.
L'histoire de la biologie a été marquée par le discours des vitalistes à la recherche de la célèbre vis vitalis, propriété ou substance propre à la vie, et par les réductionnistes (mécanicistes du 19°siècle) qui ne voyaient dans la vie que de simples phénomènes physico-chimiques identiques. Aucune des deux écoles n'a apporté de réponses satisfaisantes. Depuis l'expérience de Wohler au début du dix-neuvième siècle, nous savons que nous sommes en mesure de synthétiser des substances organiques, mais nous n'avons jamais réussi à trouver un état particulier à la matière vivante, ni même une substance de la vie. Les réductionnistes n'ont jamais réussi à créer la vie "in vitro" (même si les dernières recherches américaines sont en mesure de créer des systèmes polymoléculaires capables de se reproduire et d'utiliser des ressources nutritives). Ils n'ont pas non plus été capables d'en expliquer l'origine.
On peut proposer diverses définitions, comme celle du célèbre biologiste hongrois Szent-Georgyi (prix Nobel en 1935, pour avoir découvert la vitamine C): "La vie est une pollution protéinique de l'eau". Cette définition proposée pour ridiculiser les efforts de certains mandarins et idéologues de la science officielle, a la qualité de faire la démonstration de notre ignorance, mais également de souligner l'importance de l'eau et des protéines dans les phénomènes de la vie.
La majorité des dictionnaires se contentent quant à eux, de définitions tautologiques (qui définissent la vie... par l'organisme vivant) de ce type : "La vie est un ensemble de phénomènes qui comporte principalement l'assimilation, la croissance, la reproduction et la mort qui caractérisent les êtres vivants".
Actuellement, la biogenèse (recherche de l'origine de la vie) porte son intérêt principal aux définitions et caractéristiques de la vie. Ce domaine de la science contemporaine se développe de manière dynamique. On peut compter une bonne centaine de théories sur l'origine de la vie. Bien entendu, elles restent toutes des hypothèses d'école... invérifiables.
Quelles sont les caractéristiques de la vie ? Où se trouve la frontière qui sépare le vivant du non vivant ?
Pour Henry Quastler, l'unité de la vie doit être caractérisée par la capacité de transformer la matière, la stabilité de l'organisation, la capacité de l'adaptation, la capacité à l'auto-reproduction.
Pour H. Kuhne, la qualité la plus importante de la molécule vivante est sa capacité dans la recherche, dans le stockage de l'information sur son milieu, ainsi que la capacité de se reproduire.
Quant aux spécialistes de la biogenèse, ils rejettent les thèses réductionnistes, et affirment qu'il est très difficile (voire même impossible) d'expliquer le phénomène de l'origine de la vie par la simple évolution chimique.
Pas d’explication à la vie…. Et pourtant, l’homme agit sur le système vivant et bien souvent, hélas à tort et à travers. Les exemples abondent, maladies iatrogènes – (pathologies qui surviennent à la suite d’un traitement médical) ; là-dessus toutes les statistiques sont floues…. 15 – 20% des patients seraient ainsi traités pour des pathologies survenues, à la suite d’un traitement médical, ce chiffre a de quoi nous interpeller, le moins que l’on puisse dire est que le « primum non nocere » (d’abord ne pas nuire), cher à Hypocrate, que se doit de respecter tout thérapeute est pour le moins battu en brêche[1] ….. 15.000 décès chaque année dans les hôpitaux à la suite de maladies nosocomiales… etc.
Aujourd’hui, la situation sanitaire de nos concitoyens, je devrais plutôt dire de tous les systèmes vivants est on ne peut plus catastrophique. Disparitions d’espèces, appauvrissement des biotopes, raréfaction de ressources, accroissement des déséquilibres, pluies acides, réchauffement climatique, je pourrais ainsi continuer cette litanie sur des pages et des pages et les agrémentées d’exemples et de références[2]…
Je ne retiendrai que quelques exemples, sur l’ensemble de la planète le système vivant (y compris les êtres humains sont soumis à de nombreuses nuisances dont les conséquences sont difficilement mesurables. Les perturbateurs hormonaux, dont l’origine se trouve être dans certains polluants chimiques, agissent, et modifient les chaînes du vivant. De nombreux scientifiques s’interrogent pour connaître leur incidence sur les êtres humains. Tâche difficile par le fait que ces perturbateurs agissent la plupart du temps de manière silencieuse ; les troubles se manifestent parfois après des décennies après le contact avec les dits perturbateurs. De nombreux pédiatres constatent de plus en plus une augmentation anormale d’anomalies génitales chez l’enfant, testicules non descendus, pénis atrophiés, agressivité… diminution de la qualité de sperme chez l’adulte etc.
Je retiendrai également le surpoids corporel de nos contemporains. 30 % des enfants sont catégorisés comme obèse, la grande majorité d’entre eux le seront leur vie durant avec les risques de pathologies bien connus, diabète, maladies cardio vasculaires, sensibilité accrue aux allergies, cancers, chez les enfants de moins de 12 ans le cancer est la 2ème cause de mortalité.
Pour Rachel Carson, auteur d'un best seller aux USA, "le Printemps silencieux", la relation entre l'augmentation du nombre des cancers et l'utilisation de pesticides en agriculture ne fait plus aucun doute. Certains scientifiques avancent que 80 % des pathologies dégénératives sont directement liés à notre alimentation. Contrairement à ce que l'on pense généralement, l'espérance de vie ne suit plus les mêmes progressions que nous notions il a seulement quelques années, dans certains pays, elle régresse. En France, la mortalité masculine entre 25 et 44 ans a augmenté de 6 % entre 1980 et 1990 et ce pourcentage, actuellement est loin de s’infléchir.
Ce n'est pas tout, des produits tels que les P.C.B, substances qui se trouvent en quantité importante dans les poissons de lacs pollués, consommés au moment de la grossesse, affectent le quotient intellectuel des enfants. Ce type de substances, a également des répercussions sur la thyroïde, le système nerveux etc.
Dans un texte publié sur le site du PNUE, Achim Steiner souligne en effet toute une série de faits inquiétants concernant ce métal (le mercure) qui se présente comme un liquide argenté : « Dans de nombreux pays il est déconseillé aux femmes enceintes et aux bébés de manger des poissons tels que le thon. » « Les femmes en âge d'avoir des enfants sont conseillées de ne pas manger de brochet, perche, lotte et anguille, et il est recommandé au reste de la population de n'en consommer qu'une seule fois par semaine. »
• « Une étude récente menée dans l'ouest du Bengale a trouvé des poissons avec des niveaux de mercure au-delà des limites de la sécurité alimentaire. » « Une étude aux Etats-Unis a révélé que environ 1 sur 12, ou presque cinq millions de femmes, ont des niveaux de mercure au-dessus du niveau considéré sain par l'Agence de Protection Environnementale des Etats-Unis. »
• « Les autres effets potentiels sur la population comprennent les atteintes du foie et de la thyroïde, l'irritabilité, les tremblements, les troubles de la vision, la perte de mémoire et peut-être même des problèmes cardiovasculaires. »
• « Les niveaux de mercure dans les phoques et les baleines bélugas de l'Arctique ont augmenté d'environ quatre fois au cours des 25 dernières années dans certaines régions du Canada et du Groenland, avec des implications pour les communautés qui consomment des mammifères marins. »Face à ces constats, le PNUE veut profiter de la réunion ministérielle pour valider une stratégie internationale afin de commencer à traiter sérieusement la « menace mondiale » que représentent le mercure et ses composés toxiques. Elle porte notamment sur « la réduction de la demande en produits et procédés -tels que les lampes de véhicules à haute intensité, et l'industrie du chlore - jusqu'à la réduction du mercure dans le commerce international, des émissions dans l'atmosphère et le nettoyage des sites contaminés ». L'Union Européenne souhaite voir la mise en place d’un traité international juridiquement contraignant, tandis que d'autres pays veulent une approche volontaire à la réduction de cette pollution. Le mercure peut en effet se diffuser sur de longues distances et contaminer les eaux et les terres même à mille kilomètres de la source de la pollution, la preuve avec la faune en Arctique ! Il s’accumule par ailleurs dans l’organisme, c’est pourquoi les poissons au bout de la chaîne alimentaire, comme le thon ou le requin, en contiennent des fortes quantités. Souvent associé à l’extraction de l’or, le mercure est aussi utilisé dans l’industrie chimique… même en France. Interdit en dans l’Hexagone en 1998 pour les thermomètres médicaux, le mercure est toujours utilisé dans la production du chlore….
L'ensemble des causes de décès liés à la chute de nos défenses immunitaires à également de quoi nous interpeller. La mortalité par maladies infectieuses augmente, dans tous les pays, y compris ceux dont le niveau sanitaire est considéré comme satisfaisant.
Un rapport publié par la Documentation Française, du Haut Comité de la Santé Publique montre une augmentation des consultations médicales entre 1992 et 1996 de plus 13 %. Le détail de cette étude, fait apparaître un accroissement pour les pathologies dégénératives, les troubles mentaux, les états morbides mal définis, les maladies ostéo articulaires, les complications de la grossesse etc.
Il est des causes sur lesquelles il nous est difficile voire impossible d’agir, prédispositions génétiques, pollutions environnementales etc. (et encore que, pour ces dernières, les collectivités humaines par leur choix contribuent à l’accroissement des désordres collectifs qui ont forcément des conséquences sur les individus que nous sommes.)
On ne peut comparer le corps ou un système vivant à une quelconque mécanique, qu’il serait aisé de réparer ou même d’envisager le remplacement ou l’échange de pièces usées « devenues défectueuses ». Cette idée en soit est non seulement anachronique, mais pose également de nombreux problèmes éthiques, de plus, elle est la porte ouverte, c’est déjà le cas, à des dérives dont le moins que l’on puisse dire c’est qu’elles sont amorales et totalement inacceptables (organes achetés dans les pays du tiers monde à des populations démunies, prélevés sur des enfants, sur des suppliciés, des condamnés à mort etc.) Les organismes transplanteurs sont généralement peu regardant quant à la provenance du matériel humain. Il existe également de nombreux marchés parallèles qui se proposent d’effectuer « le travail » avec équipe spécialisée et appareillage ultra sophistiqué dans des pays producteurs de « pièces détachées » à des prix compétitifs défiants toute concurrence.
Il faut également souligner que la croyance absurde en une science, toute puissante, omnipotente a une action déresponsabilisante sur l’individu. La médecine (ou la science) peut tout… je peux donc tout me permettre, puisque je suis à même de trouver un remède à un éventuel dérèglement. Cette croyance en un progrès issu d’une science toute puissante « scientôlatrie » est une forme d’idolâtrie adaptée à notre XXI° siècle.
Si l’on pousse le raisonnement de la transplantation, jusqu’à son point le plus extrême, nous pourrons envisager demain que des individus ne soient uniquement créés que pour servir de pièces de rechange à d’autres individus ! La boucle est bouclée, nous allons faire nôtres les théories eugéniques chères à Rosenberg et autres idéologues du 3ème Reich.
L’autre question que l’on est en droit de se poser est la suivante. Nos sociétés malades, produisent de la maladie (en tire profit) comme de n’importe quel autre type de marchandise, peuvent-elles avoir le réel objectif de se préoccuper de la santé des individus, puisque que la pathologie est à la base de leurs sources de revenus ? Ce point avait déjà été évoqué par Illich, qui, il y a plus de trois décennies, s’exprimait ainsi : L’industrie des soins est un des grands vecteurs économiques dont l’expansion est la plus rapide. L’augmentation de la production de santé est identifiée avec l’amélioration prétendue de la qualité de la vie »… Plus le progrès économique d’une communauté est grand, plus est important le rôle de Némésis industrielle dans la génération du mal. Plus la dépendance à l’égard des réalisations techniques est intense, plus s’élève le taux des déchets, du blocage et de la paralysie, plus alors s’impose le recours à des techniques encore plus neuves. De cette façon, les efforts indispensables au ramassage des détritus, au délestage des déchets et au traitement sanitaire des populations deviennent parasitaires…
Ivan Illich – Némésis médicale (1975). En clair, les personnages à charge de notre santé ont comme objectif prioritaire, non la santé des populations, mais la maladie qui est à la base de la rentabilité de leur entreprise ! Ces propos, n’ont pas pris une ride, sont toujours actuels et ne sont pas prêts de devenir caducs. Et, fort est de constater, que malgré toutes les avancées médicales faites au cours de ces dernières décennies, la santé globale des individus ne s’est de quelconque manière améliorée, mais en revanche le C.A des laboratoires ne cesse de croître.
La thérapie génique, ça à fait long feu, ça ne marche pas …La gestation pour autrui, l’idée paraît affreuse, louer son utérus à un tiers, en France on ne loue pas on donne, l’idée est de permettre à un femme qui a des ovules et ne peut avoir d’enfant…. les demandes concernent l’essor des cancers de l’utérus, le distilbène… (professeur Arnold Munnich – Table ronde Akadem – février 2009)
Le Téléthon célèbre chaque année les progrès de la génétique, ses possibles performances curatives. Qu’en pensez-vous ?
C’est scandaleux. Le Téléthon rapporte chaque année autant que le budget de fonctionnement de l’Inserm tout entier. Les gens croient qu’ils donnent de l’argent pour soigner. Or la thérapie génique n’est pas efficace. Si les gens savaient que leur argent va d’abord servir à financer des publications scientifiques, voire la prise de brevets par quelques entreprises, puis à éliminer des embryons présentant certains gènes déficients, ils changeraient d’avis. Le professeur Marc Peschanski, l’un des artisans de cette thérapie génique, a déclaré qu’on fait fausse route. On progresse dans le diagnostic, mais pas pour guérir. De plus, si on progresse techniquement, on ne comprend pas mieux la complexité du vivant. Faute de pouvoir guérir les vraies maladies, on va chercher à les découvrir en amont, avant qu’elles ne se manifestent. Cela permettra une mainmise absolue sur l’homme, sur une certaine définition de l’homme. (professeur Jacques Testard [3]- L’impatient)
L'ASSISTANCE MÉDICALE À LA PROCRÉATION (AMP)[4]
L'assistance médicale à la procréation (AMP) permet de remédier à certains problèmes d'infertilité en améliorant le processus naturel de fécondation ou en reproduisant ce processus en laboratoire, c'est-à-dire in vitro. Sous ce thème sont ainsi regroupées des pratiques très différentes allant du simple traitement hormonal au transfert d'un embryon conçu in vitro, éventuellement avec don de gamète, spermatozoïde ou ovocyte.
Depuis la première fécondation (FIV)[5] en 1978, plus de 3 millions d’enfants seraient nés, issus de cette technique.
En France, l’AMP est prise en charge par la sécurité sociale, 10.000 enfants naissent ainsi, chaque année dans notre pays. Ce chiffre est en progression régulière grâce à la conjonction de plusieurs facteurs : le renforcement de la technicité des centres, qui parviennent à améliorer leurs résultats de manière significative, le recours à la technique de l'ICSI (Intra Cytoplasmic Sperm Injection), qui améliore sensiblement le taux de réussite dans certains cas d'infécondité masculine. Cette technique représente environ 50% des interventions[6].
La fécondation artificielle[7] pose également bon nombre de problèmes, or si les autorités morales se posent la question de savoir si telle ou telle technique est acceptable d’un point de vue éthique, moral ou religieux ce qui en soi une bonne chose, en revanche, il n’entre pas apparemment dans leurs préoccupations de savoir pour quelles raisons nos contemporains sont de plus en plus dépendants de ce type de technique, quant aux risques liés à l’utilisation de telles pratiques, elles les minimisent ou tout simplement les occultent[8].
Ce marché particulièrement porteur, donne déjà lieu à l’apparition de marchés parallèles[9]. Il est possible de trouver sur Internet du sperme avec des critères bien défini par l’acheteur et également des ovocytes.
LA BIOETHIQUE DES ENJEUX ÉCONOMIQUES CONSIDERABLES[10]
L’un des facteurs d’influence, et non des moindres à prendre en compte sont les enjeux économiques que présente ce secteur. Les biotechonologies conditionnent et vont prendre une place de plus en plus importante dans notre vie. De nombreux secteurs sont ainsi concernés l’agriculture, la santé notre façon de consommer entrent également dans cette catégorie les OGM[11], l'environnement, l’agriculture et ce qui touche à la médecine et à la santé.
L’ensemble du marché des nanotechnologies en 2001 représentait 40 milliards d’Euros. En 2010- 2015, ce chiffre devrait être porté à devraient 1000 milliards de dollars par an et être créatrice de très nombreux emplois. Le taux annuel de croissance de ces activités devraient se situer aux alentours de 9%.
Les nanomatériaux et leurs applications.
Les applications des nanomatériaux sont innombrables utilisées depuis les années 80, elles permettent d’améliorer la résistance de façon notable tous les matériaux connus jusqu’alors et également d’en créer de nouveaux. La quasi-totalité des secteurs industriels est dores et déjà concernée par les applications des nanotechnologies.
A titre d’exemple nous pouvons citer les matériaux de construction les nano particules permettent l’accroissement de la résistance, l’amélioration des performances (isolation, conductibilité etc.) meilleure résistance à l’érosion… Dans l’industrie du textile, dans les produits cosmétiques, dans le domaine de la santé, avec un rendement optimal du médicament, les nanomatériaux permettent de cibler avec précision l’organe malade et de délivrer la dose optimale de médicament, la création de matériaux bio compatibles pour la réalisation d’implants, dans l’industrie alimentaire… dans l’industrie automobile, pour améliorer la résistance des matériaux tout en diminuant la consommation énergétique… dans la céramique, l’industrie du verre, les plastiques, le caoutchouc..
Pour lutter contre les pollutions environnementales, en améliorant les performances énergiques, les nanomatériaux devraient permettre des économies d’énergies et de limiter les émissions de gaz à effets de serre et autres polluants…
Les nanoparticules et leurs effets sur la santé
Un rapport publié par l’Afsset – Les nanomatériaux : effets sur la santé de l’homme et sur l’environnement – juillet 2006, fait ressortir qu’il n’existe pas de règlementation spécifique liée à ce type de matériau. Il n’existe donc pas de contraintes particulières qui visent à limiter leur champ d’action que ce soit dans leur fabrication ou dans leur utilisation. Différents programmes internationaux sont actuellement en cours afin d’évaluer leurs effets sanitaires et environnementaux dans des conditions d’exposition différentes. Des expérimentations devraient être réalisées pour connaître l’impact de ces matériaux sur les systèmes vivants (inhalation, contact cutané, ingestion). Plusieurs études ont déjà été publiées :
- Ultrafine Particles Cross Cellular Membranes by Nonphagocytic Mechanisms in Lungs and in Cultured Cells
Marianne Geiser, Barbara Rothen-Rutishauser, Nadine Kapp, … Institute for Anatomy, University of Bern, Bern, Switzerland; Department of Physiology and Biophysics, Faculty of Medicine, The University of Calgary, Calgary, Alberta, Canada; 3GSF-National Research Center for Environment and Health, Institute for Inhalation Biology, Neuherberg/Munich, Germany; 4Institute of Pathophysiology, University of Bern, Bern, Switzerland
Les concentrations de particules aéroportées sont la cause d’un accroissement de mortalité pulmonaire et cardiovasculaire accrue…. quelques heures après que leur inhalation, on en retrouve dans le foie, le cœur et le système nerveux.. en l’état actuel des connaissances, il est impossible d’en évaluer l’impact avec précision de leur nocivité.
Rutishauser, Kapp, Schürch, Schultz, Semmler, Im Hof et Gehr, Environmental Health Perspectives, 2005 (accepted) – http://ehp.niehs.nih.gov/docs/2005/8006/abstract.html).
- Devenir des nanoparticules d’oxydes dans les fibroblastes des poumons humains :
effet de la taille des particules, agglomération et diffusion à de faibles concentrations
(W.J. Stark et coll., Environmental Science and Technology (2005) (accepted)).
Les études sur les animaux soulignent que les particules ultra fines occasionnent des lésions pulmonaires. Après avoir franchi la barrière pulmonaire, les microparticules se retrouvent dans le sang et peuvent ainsi contaminer tous les organes du corps.
Dans sa conclusion, le rapport souligne qu’il n’existe quasiment pas de données d’exposition à ce nouveau type de matériau. Elle met en cause la diversité des applications et le nombre important de nanomatériaux commercialisés.
Le fait de vouloir ça et là remédier à des problèmes dont l’origine pour certains d’entre eux (et probablement pour bon nombre) qui sont liés à des désordres dont l’emploi de nos applications techniques irraisonnées porte au moins en partie la responsabilité est certes louable, mais risque de se révéler totalement inopérant et contre productif dans le temps. La situation dans laquelle se trouve actuellement l’ensemble du monde vivant est préoccupante. Tant que nous ne tenterons pas de rompre ce cycle infernal qui consiste dans une logique de dépendance à un système qui nous oblige à une fuite en avant, tant que nous refuserons de nous attaquer aux causes réelles, à remettre en cause nos habitudes et nos modes de consommation, de vie, nous continuerons ad eternam à pourvoir en malades et en maladie tout un système dont c’est là, sa seule raison d’être.
Jean Aikhenbaum
références :
Afsset – Les nanomatériaux : effets sur la santé de l’homme et sur l’environnement – juillet 2006
Assemblée Nationale – Rapport d’information, par la mission d’information commune préparatoire projet de loi de révision des « lois bioéthiques de juillet 1994 – 27 juin 2001
L’impatient
Rapports de l’INSERM
etc.
[1] Il est bien démontré, que dans toutes pathologies il existe des liens indirects , dont l’origine multifactorielle est difficile voir impossible à évaluer.
[2] L'herbicide Roundup agit sur le fonctionnement des hormones sexuelles
Pour une formulation vendue en magasin, dosée à un niveau 800 fois inférieur aux seuils autorisés dans certains OGM alimentaires aux Etats-Unis, le Roundup aurait un impact réel sur les hormones sexuelles. Chez l'homme, l'action des androgènes, les hormones virilisantes, serait empêchée, tandis que pour les femmes il s'agirait de l'action et la formation des œstrogènes, les hormones féminisantes, qui seraient également perturbées. En conséquence, pour les chercheurs, il est possible de parler de 'dommages sur l'ADN des cellules humaines'. A l'origine de ce constat, on trouve de nouveau l'équipe du Pr. Gilles-Eric Séralini (1) du CRII-GEN (2), à Caen, associée pour l'occasion à celle du Pr. Chagnon de Dijon. Selon eux, ces effets expliquent des résultats d'expériences préoccupants sur l'animal et en épidémiologie humaine. A ce titre, ils demandent une révision de '… la classification des Roundup et autres herbicides à base de glyphosate (la substance active, N.D.L.R.)' pour les définir 'comme étant toxiques pour la reproduction et perturbateurs endocriniens'. Pour les chercheurs, cet aspect de l'impact du Roundup a pour le moment été sous-estimé, les producteurs de pesticides présentant majoritairement 'des études avec le glyphosate seul, alors que le mélange commercialisé est bien plus actif'. L'étude a été publiée fin juin dans la revue scientifique internationale Toxicology par Gasnier et al.
Pascal Farcy
[3]Le Professeur Jacques Testart soulignait devant la Mission, lors de son audition précitée, les faibles résultats atteints jusqu'à ce jour et exprimait un fort scepticisme à l'égard de ces thérapies : « Il faudrait montrer la faisabilité de ces thérapies à partir de cellules embryonnaires. Or, à ma connaissance, il y a eu manipulations chez le rat et chez la souris, mais sans rien obtenir de concluant pour le moment, c'est-à-dire que l'on a greffé des cellules issues d'embryons, on les a modifiées, elles se sont implantées dans le tissu et multipliées un peu, et après, apparemment, elles dégénèrent.
En tout cas, cela n'a pas permis de soigner vraiment des individus, des animaux malades. C'est une voie sûrement intéressante. J'observe que ceux qui la défendent le plus sont ceux qui depuis dix ans nous promettent une thérapie génique qui a toujours été un échec. On pourrait m'opposer le cas des « bébés bulles », qui est un cas particulier (...) De toute façon, c'est une forme de thérapie cellulaire in vitro, puisque finalement on leur a greffé leurs propres cellules, ce qui n'a rien à voir avec la guérison de la mucoviscidose ou de la myopathie qui me paraît impossible avec cette technologie.
[4] Un monde saturé de produits chimiques à effet hormonal. L’usage courant d’emploi de pesticides en agriculture sont la capacité de perturber le système endocrinien avec comme résultat, avortements, malformation sexuelle, infertilité. Au-delà des effets immédiats les risques à moyen et long terme ne sont pas étudiés. Cette toxicité se traduit pour les hommes par l’infertilité, des anomalies des testicules, malformation du pénis, tumeurs, cancers, maladies neurologiques, troubles de la locomotion etc.
5 le risque qu’un garçon né par ICSI hérite de la stérilité de son père est bien réel.
[6]Le Conseil d’État se prononce contre la révélation de l’identité du donneur en cas d’insémination artificielle avec donneur. Qu’en pensez-vous?
Je suis pour qu’on laisse aux parents le choix de savoir qui est le donneur. Nul n’a pu démontrer une supériorité éthique de l’anonymat du don. Mais en revanche les séquelles psychologiques de cette pratique sont de plus en plus évidentes. Il n’est pas équivalent d’avoir été conçu par l’homme qu’on appelle papa, ou de procéder à d’autres artifices conduisant à nier définitivement la continuité des générations dans laquelle l’homme pourra s’inscrire. En ce sens, l’adoption, qui donne un foyer à un enfant, me paraît plus généreuse que l’IAD (insémination avec donneur) qui fabrique un enfant pour un foyer. Adopter un enfant abandonné est un acte d’amour, concevoir un enfant par un tiers, c’est-à-dire créer délibérément un enfant privé du droit à ses origines, est autrement problématique. Le don de sperme nie la personne du donneur en taisant son nom comme son histoire.C’est la raison pour laquelle vous êtes partisan de l’ICSI – l’injection du spermatozoïde dans l’ovule – dans le cas des hommes stériles ? Une technique très controversée…Là où la fécondation naturelle expose un ovule à 200 millions de spermatozoïdes, l’ICSI introduit un seul spermatozoïde dans chaque ovule disponible. Cette technique permet de pallier les problèmes d’infertilité des hommes qui ne donnent que quelques spermatozoïdes. Certains sont contre, au motif qu’il y aurait risque de donner naissance à des enfants handicapés. Mais des centaines d’enfants sont nés de cette technique, et ils sont parfaitement normaux. Croire comme le pensent certains que c’est le spermatozoïde le plus performant qui gagne la course sur les autres spermatozoïdes et féconde l’ovule relève du fantasme. Du même ordre que de croire que les prix Nobel ne pourraient pas donner naissance à des imbéciles ou des imbéciles faire naître des génies. La nature ne sélectionne pas le spermatozoïde le plus performant. Ce qu’on peut seulement craindre, avec l’ICSI, c’est de faire des enfants qui ressemblent à leurs parents jusque dans la stérilité. (professeur Jacques Testard – Interview donnée à l’Impatient)
7l’hypofertilité est un facteur de risque de malformations chromosomiques. Ce risque semble être accru par les techniques de PMA sans que l’on puisse distinguer réellement, dans cet accroissement de la fréquence des malformations après PMA, ce qui revient aux traitements eux-mêmes ou à « l’importance » et à l’ancienneté de l’hypofertilité.
Zhu JL et c oll. : “Infertility, infertility treatment, and congenital malformations : Danish national birth cohort.” Br Med J 2006; 355: 679-81
Chez les enfants uniques nés naturellement de couples hypofertiles, les malformations des systèmes nerveux, digestif et musculo-squelettique étaient plus fréquentes que chez les enfants de couples fertiles. Chez les enfants uniques nés après traitement de l’infertilité, à ces malformations était associée une augmentation de la fréquence des malformations génitales.
Il est également important de noter, qu’il s’agit là de conséquences qui ont fait l’objet de multiples observations, en revanche, nous n’avons aucun recul pour mesurer les éventuelles conséquences à terme sur la vie des individus ainsi conçus et leurs éventuels descendants.
l’hyperstimulation hormonale induit de forts risques de grossesses multiples et peut engendrer des déséquilibres pouvant se traduire par la formation de kystes ovariens et une augmentation du volume des ovaires parfois associée à un épanchement séreux. Le risque cancérigène sur les ovaires, bien que non démontré, n’est pas écarté et impose également un suivi au long cours des femmes traitées.
Voir également « dans la table ronde – les lois de la bioéthique» site AKADEM février 2009, l’intervention du professeur A. Munnich, qui avec juste raison également dénonce comme escroquerie, la vente sur internet des différents tests génétiques.
8 Pour de nombreux médecins, le rapport entre le nombre croissant de maladies génétiques et les demandes de fécondation in-vitro est évident. Les chercheurs ont depuis longtemps démontré que la concentration d’hormones avaient des effets désastreux sur le fœtus. Le Distilbène, considéré comme produit miraculeux et sans inconvénient était administré pour prévenir les fausses couches dans les grossesses à problèmes. Des études contradictoires avaient pourtant démontré que le Distilbène ne prévenait en aucune manière les fausses couches. Lorsque dans les années 70 on commença a dénombré des cancers de l’utérus dans des proportions anormales touchant de très jeunes femmes, ont fit le rapprochement, toutes les mères avaient été traitées au Distilbène. L’hypophasie de l’utérus est également l’une parmi tant d’autres des conséquences liées à la prise de Distilbène, rendant la gestation naturelle impossible. D’autres chercheurs émettent comme hypothèse que ces perturbateurs hormonaux « auraient » une incidence sur les orientations sexuelles des individus. Un autre produit miracle le DDT, insecticide extrêmement puissant fut largement répandu sur les cultures, administré à des jeunes coqs, ceux-ci avaient des testicules peu développés.
[9] A Chypre, un gynécologue américain d’origine russe, fait venir des charters de femmes russes dans une clinique pour pondre ) destination des demandeuses européennes c’est un circuit clandestin. En Espagne, à Séville se trouve une clinique dans laquelle la plupart des praticiens français qui ont besoin d’ovules utilisent ce réseau… (professeur Jacques Testard)
Les autorités roumaines ont arrêté deux médecins israéliens à Bucarest, qui ont tenté de fuir le pays après avoir été soupçonnés de trafic d'ovules humains, a rapporté la deuxième chaîne de télévision israélienne.
(Guysen.International.News / 2009-07-28 20:43:00 ISRAEL)
10Une étude met en cause les tests menés par Bruxelles sur les OGM
Une étude menée par huit chercheurs internationaux met en cause la fiabilité des tests de l'Autorité européenne de la sécurité alimentaire (Efsa) et de son équivalent américain la FDA pour évaluer les risques sur la santé des OGM et des pesticides, a-t-on appris mercredi.
Il ressort «une importante sous-estimation des signes initiaux de maladies comme des cancers, maladies hormonales, immunitaires, nerveuses ou de la reproduction, entre autres», poursuit le Comité.
L'article signé d'experts français, italiens, néo-zélandais, britanniques et américains est publié sur le site internet de la revue International Journal of biological science, a-t-on appris via un communiqué du Comité de recherche de d'information indépendantes sur le génie génétique (Crii-gen) présidé par l'ancienne ministre Corinne Lepage (Modem) et basé à Caen.
«Les firmes d'OGM agricoles et les commissions d'évaluation négligent systématiquement les effets secondaires des OGM et des pesticides. Ceci est clairement illustré par l'Efsa et l’Usfda qui ont évalué les OGM tant controversé du maïs MON 863 ou MON 810», résume le Crii-gen. Il ressort «une importante sous-estimation des signes initiaux de maladies comme des cancers, maladies hormonales, immunitaires, nerveuses ou de la reproduction, entre autres», poursuit le Comité.
«Nous réclamons la publication systématique des résultats de ces tests que nous n'avons pu obtenir qu'au cas par cas en saisissant la justice», a précisé à l'Afp Gilles-Eric Seralini, un des huit auteurs de l'article qui enseigne à l'université de Caen et préside le conseil scientifique du Crii-gen. «Les crises sanitaires pourraient s'avérer plus importantes que les crises financières internationales par manque de transparence des autorités de contrôle», conclut le Crii-gen. Vendredi, la France a rejeté les conclusions de l'Efsa jugeant le MON810 sans risques.
Source : http://www.terre-net.fr/production/phytosanitaire/article-etude-test-bruxelles-ogm-sante-mon810-216-57167.html
11 27 janvier 2000 - D'ici quelques mois, un juge de l'Iowa décidera si le gouvernement américain doit appliquer des critères plus élevés avant d'autoriser la mise en marché d'aliments génétiquement modifiés et si les compagnies agro-alimentaires devront être obligées d'identifier clairement les aliments contenant des organismes génétiquement modifiés (OGM).
La poursuite déposée par M. Steven Druker, un juif pratiquant de Fairfield (Iowa), bénéficie non seulement de l'appui de sa communauté mais aussi de celui de catholiques, de protestants, de musulmans, d'organismes de défense de consommateurs et de scientifiques préoccupés par l'impact des OGM sur la santé humaine. En fait, la poursuite allègue que les organismes de
régulation américains, dont la Food and Drug Administration, enfreignent le droit de pratique religieuse protégé par la Constitution américaine en ne disant pas aux consommateurs si les aliments contiennent ou non des OGM. Selon le point de vue de la religion juive orthodoxe, le transfert de gènes d'une espèce à l'autre détruit la qualité cachère d'un aliment et attaque même l'intégrité des espèces, un principe inscrit dans les lois religieuses. (info@biointegrity.org - www.biointegrity.org)
Le 24 juin 1999 « Alliance for Bio-Integrity et al dépose une plainte devant « United States district court » avec le témoignage du Rabbin Alan Green qui s’exprime ainsi ;
Je suis le Rabbin Alan Green, j’habite 58 Vanier Drive, Winnipeg , Manitoba Canada. Je suis le Rabbin de la Beth Israël Synagogue à Winnipeg… je consomme des tomates, pommes de terre, produits à base de soja, citronnade, papaye, radis, colza, végétaux et des produits contenant ces ingrédients…. Les lois concernant l’alimentation casher, reposent sur la Torah, elles sont un aspect qui est à la base de ma vie religieuse
Ces lois dirigent mes choix, notamment dans la préparation et la consommation de mon alimentation. Ils interdisent spécifiquement les certains types de produits alimentaires, des additifs alimentaires et des ingrédients, y compris ces substances contenant des insectes et certains types d'animaux prohibés par nos lois religieuses. Les substances produites à l’aide d’OGM avec l’introduction de gènes d’espèces interdites par nos lois religieuses interdits sont inacceptables. Lorsque de tels gènes sont insérés dans l'ADN d'un organisme normalement casher deviennent de ce fait des produits non cacher et que cette façon de procéder est spirituellement inacceptable.
Il a été également porté à ma connaissance que des produits alimentaires que des végétaux manipulés contiennent des gènes d’insectes et que des chercheurs pensent y introduire des gènes humains.
En raison du fait que la FDA n'exige pas l’obligation d’étiqueter les produits ainsi mis sur le marché, nous ne pouvons en connaître leur exacte composition. Je suis donc contraint à éviter toutes préparations alimentaires industrielles, même si ces produits ne contiennent apparemment pas de gènes d’espèces interdites.
… les actes touchant l’hybridation sont interdits aux juifs, alors que la consommation de certains produits issus de l’hybridation peuvent être autorisés à la consommation. Cependant certains rabbins, sont d’un autre avis et considère que toute forme d’hybridation est un mélange d’énergies incompatibles et que les produits issus de tels mélanges contiennent une énergie corrompue.
La loi juive reconnaît explicitement que l'alimentation peut dans plusieurs cas être entachée d’une l'énergie spirituelle négative. Les lois diététiques prescrites ont pour objectif de permettre aux Israélites de maintenir une qualité de vie sainte. Beaucoup de rabbins ont vu dans les catégories interdites qui touchent à l’alimentation une forme d’énergie spirituelle négative qui ne peut pas être élevée même par les bénédictions. Leur opinion est que si les enfants d'Israël mangent de tels produits alimentaires, leur énergie spirituelle en est dégradée.
Certains de ces produits alimentaires interdits le sont en raison du fait qu'ils proviennent d'une espèce non casher. Plusieurs autres catégories impliquent les produits alimentaires qui sont dans eux acceptables, mais deviennent dégradés par des modifications incorrectes. Par exemple, si un animal casher est incorrectement abattu, sa viande est rendue non casher.
De mon avis, les OGM sont des modifications pernicieuses qui visent à des modifications structurelles. Je crois que lorsque les frontières des espèces sont modifiées dans une mesure extrême afin de produire de nouveaux organismes alimentaires, ces organismes eux-mêmes sont spirituellement pollués et leur énergie négative imprègne le consommateur. Je crois en outre, que l’emploi de telles technologies qui modifient l’ADN et qui sont actuellement utilisées dans la production alimentaire constituent une rupture extrême de ces frontières naturelles et que ces produits sont imprégnés d'une énergie spirituellement dégradée et est transférée avec eux dans d'autres produits alimentaires dans lesquels ils font intégralement partie.
Je crois que cette position est conforme à la substance et à l'esprit de la loi juive comme énoncé par beaucoup de grands rabbins, y compris par le Rabbin Moïse Ben Nachman (Nachmanide), qui nous enseigne que lorsque nous mélangeons les espèces nous causons une rupture profonde dans le tissu subtil de nature.
Je crois que les OGM en raison de l’altération profonde qu’elle occasionne dépasse de loin toutes les autres méthodes connues jusqu’alors. Aucune autre technique, ne permet le mélange de gènes d’espèces totalement différentes….
Alors que les autres formes d’hybridation ne peuvent produire un tel degré de négativité spirituelle dans les produits dont ils sont issus, je crois que la technologie qui vise à la modification de l’ADN le fait de manière évidente. Donc, en conséquence de quoi, afin de me conformer aux principes religieux juifs, je me sens obligé d’éviter la consommation des produits issus de cette technologie radicale.