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13 avril 2011 3 13 /04 /avril /2011 22:28
Alimentation  

 

Pathologies modernes :  Vache folle, grippes aviaires, porcines… pour s’en préserver

il faut enfermer l’homme d’urgence.

 

(texte publié en 1996)

 

 

Peut-on accorder quelque crédit à notre assiette ?

 

Les crises alimentaires que nous traversons n’ont rien pour rassurer le consommateur. Ca rechigne de partout, ma bonne dame, on ne sait plus très bien ce qu’il y a dans notre assiette. Notre alimentation n’est plus ce qu’elle était, les consommateurs que nous sommes inquiets s’interrogent et remettent en question le crédit qu’ils accordaient, non seulement aux professionnels de l’agro-alimentaire, mais également aux hommes politiques. Pourtant, des scientifiques aux spécialistes patentés  notamment ceux qui représentent les groupes alimentaires, tous nous assurent, que jamais auparavant nous n’avions bénéficié d’autant de sécurité. Les crises que nous traversons, notamment celle de la « vache folle », la façon dont elles sont la plupart du temps traitées par les médias avides de sensationnels, avec pour couronner le tout les incohérences de certaines mesures ont plutôt tendance à accroître le désarroi. Les types d’opinions contradictoires s’affrontent où se côtoient allègrement. Pour certains tout va très bien, nos aliments sont surs, et si il y a, ça et là quelques dérives ce sont de simples petits incidents de parcours, que nous auront tôt fait de solutionner. Pour d’autres l’alimentation industrielle, produit pour nous faire consommer et le souci de la santé publique passe au second plan. Faut-il être inquiet ? Et l’ESB ? Alors qu’en est-il réellement ? allons nous être prochainement victimes d’une catastrophe sans précédent, semblable aux épidémies de peste du Moyen Age ? A en croire les alarmistes, nous pourrions le redouter, des pronostics ont vous en sert à toutes les sauces. Le nvMCJ, pourrait faire des dizaines voire des centaines de milliers de victimes. Pour les non-initiés sous ce sigle barbare se cache « le nouveau variant de la maladie de Creutzfeld-Jakob », c’est à dire la forme humaine de l’E.S.B (encéphalopathie spongiforme bovine). Lorsqu’on y regarde d’un peu plus près, on s’aperçoit que ces extrapolations sont totalement fantaisistes, aucun pronostic ne peut être avancé sérieusement. Aujourd’hui, les chiffres pour la France font état de 5 cas pour la variante humaine et un peu plus d’une centaine pour la Grande Bretagne. On est loin très loin des 130.000 annoncés pour un futur proche. D’autres pronostics tout autant irrationnels annoncent avec certitude que l’épidémie s’arrêtera en 2010. Pourquoi à cette date, aucune explication cohérente n’est donnée ? on n’en sait trop rien. Comme certains ont la mémoire courte, rappelons-leur que dans les années 90, d’autres chercheurs tout aussi éminents avaient avancé l’an 2000, avec autant de certitude et toujours aussi peu d’arguments scientifiques. Cherchez pas à comprendre, c’est comme ça, le gogo est toujours ravi d’entendre que les malheurs qui risquent de le frapper vont bientôt prendre fin. Là-dessus on nous sert du Stanley Prusiner* qui aurait parait-il trouver le remède miracle, le lendemain la presse est beaucoup plus réservée, le chercheur quant à lui l’a toujours été. Les essais thérapeutiques sur l’homme ont été faits sur 1 ou 2 cas, extrapoler à partir d’un échantillonnage aussi réduit, même si les résultats obtenus laissent quelques espoirs à de quoi laisser rêveur. Les causes qui portent la responsabilité de l’ESB ? Il y a plusieurs dizaines de théories, les farines animales incorporées à la nourriture a qui l’on faisait porter l’entière responsabilité de l’ESB, ne semblent plus être seules en cause. D’autant que des bovins ont été atteints alors qu’ils n’avaient jamais consommés de farines animales. Parmi les autres hypothèses on trouve entre autre les moyens employés pour l’éradication du varon (parasite des bovins) la substance responsable : les organophosphorés. L’éradication de ce parasite serait censé fragiliser les défenses immunitaires de l’animal. Les carences en cuivre accompagnées d’un excès de manganèse pourraient avoir leur part de responsabilité. La transmission du prion pose également de nombreux problèmes, on ne connaît toujours pas avec certitude les modes de contamination.

L’apparition de l’ESB est probablement multifactorielle. La race la plus atteinte est la Prim’holstein, essentiellement utilisée pour la production du lait. La quasi totalité du cheptel touché (92%) est issue d’élevage à production laitière. La sélection rigoureuse effectuée pour des raisons de rentabilité fait que l’ensemble des diverses races bovines présentes ne repose que sur quelques animaux reproducteurs. Le manque de diversité génétique les modes actuels d’élevage et la concentration des animaux mettraient à mal les défenses immunitaires des animaux d’élevage. 

 

Les mesures  

 

De nombreuses techniques de contrôle ont été mises en place, elles sont censées nous apporter toutes les garanties, pourtant les scandales qui touchent de près ou de loin à l’alimentation ne cessent d’occuper la une des médias. Depuis février 1991, date de l’apparition du premier cas en France d’ESB un réseau d’épidémiosurveillance a vu le jour, il a été accompagné de différentes mesures :

- interdiction de l’importation des farines animales en provenance de Grand Bretagne.

- interdiction d’incorporer à l’alimentation des ruminants des protéines animales à l’exception de celles en provenance des produits laitiers et d’animaux marins. Ces interdictions ne concernent pas l’alimentation des volailles et des poissons d’élevage.

- suppression à la vente des parties de l’animal considérées à risques, cervelles, abats.

- abattage systématique des animaux atteints et de l’ensemble du cheptel etc...

Les énigmes

 

La tremblante du mouton est une affection bien connue, proche de l’ESB, qui n’a jamais présenté de risque pour l’homme. Elle figure comme l’une des hypothèses de l’apparition de l’ESB, les carcasses de moutons contaminées par la tremblante incorporées dans les farines animales seraient à l’origine  de la contamination des bovins.

Il a été démontré que chez les moutons, la maladie épargne les animaux génétiquement résistants, alors que d’autres animaux sont au contraire beaucoup plus sensibles. En condamnant et en laissant  disparaître des races domestiques nous nous privons des génomes qui naturellement résistent  aux maladies et nous supprimons les barrières naturelles qui limitent  la propagation des pathogènes, parmi  les animaux artificiellement contaminés 78% de moutons de la race Herdwick développent  la maladie, alors que la race Dorset Downs est totalement épargnée. Chez les animaux résistants aucune trace de prion protéine n’est présente.

 

Le responsable ?

 

Un agent pathogène inconnu jusqu’alors, est découvert dans les années 80 par S. Prusiner. C’est une protéine infectieuse appelée prion. Elle prolifère anormalement et bouscule ainsi les connaissances que nous avions sur les agents pathogènes classiques, virus, bactéries, champignons etc.  Sa particularité, c’est qu’il se multiplie sans ADN ou ARN. Cette protéine anormale serait responsable de la transmission des encéphalopathies transmissibles désignées sous le sigle (ESTT). La protéine anormale se différencie de la protéine normale par une structure tridimentionnelle. Il est probable que l’agent infectieux reste présent pendant de nombreuses années sous une forme silencieuse. Nous pouvons également supposer qu’il peut être même indécelable par nos moyens actuels d’investigation et qu’il ne va s’exprimer et devenir pathogène que dans des circonstances particulières.

 

La transmission de l’ESB

 

La contamination est difficile à détecter avant l’apparition des premiers symptômes. A l’heure actuelle, les chercheurs pensent que la voie de contamination est orale, que la maladie ne s’exprime pas durant la période silencieuse de l’incubation. Le prion franchit la barrière des défenses immunitaires par les voies intestinales, qu’il infeste le système lymphatique et finit par contaminer le système nerveux central.

Des animaux ont été atteints d’ESB alors qu’ils n’avaient jamais consommés d’aliments qui contenaient des protéines animales. On trouve également des animaux contaminés issus d’élevage bio. Tout laisse supposer que la contamination peut avoir plusieurs origines. Ainsi le prion peut durant plusieurs années être présent dans le sol, dans les boues d’épandages, l’eau etc. Des chercheurs émettent l’hypothèse que l’agent pathogène deviendrait plus virulent, au fur et à mesure des contaminations au seing d’une même espèce. Ceci en pratique n’est guère démontré, puisqu’il n’apparaît pas au regard des statistiques que les ESTT touchent davantage d’animaux ou d’humains. Bref, on est toujours et encore loin au moins en ce domaine de tous les pronostics fatalistes.

 

Une psychose entretenue ?  

 

La psychose qui frappe les consommateurs a des répercussions économiques dramatiques. La viande bovine est boudée, les ventes sur les  marchés à bestiaux s’effondrent. De nombreux producteurs sont dans une situation financière dramatique. La baisse atteint 50 %, cette désaffection provoque la chute des cours. La courbe aurait à l’heure actuelle tendance à s’inverser, d’une manière générale, les Européens ont diminué leur consommation de viande de boeuf et de volailles. Seuls les producteurs sont pénalisés l’effondrement des cours n’a aucune incidence sur le prix de vente du bœuf à l’étal, qui aurait plutôt paradoxalement tendance à flamber. Les intermédiaires compensent le manque à gagner en raison de la désaffection du consommateur par la baisse des cours.

Pourquoi donc cette bombe politique et médiatique  ? Pourquoi a-t-il fallu  attendre près de dix ans pour que se pose la question de savoir si des risques de contamination pour  l’homme existait ? Le  cas de  maladie survenue parmi des employés d’élevage qui a frappé des individus jeunes (jusqu’alors  considérés comme ne présentant aucun  risques de contamination) a-t-il  subitement interpellé les spécialistes de politique sanitaire ?

Depuis peu, nous observons l’apparition de nouvelles maladies mystérieuses. Qu’y a-t-il de  commun entre la maladie des vaches folles, et celles qui causent  la mort massive de phoques de Mer du Nord et qui  ravage   les écureuils marsupiaux Trichosurus vulpecula d’Australie ? Dans ces trois cas les chercheurs parlent d’un pathogène qui touche le système nerveux. Ces trois maladies se manifestent dans un  contexte de grave crise écologique dans lequel se trouve ces populations. Les phoques subissent les répercussions  de la pollution maritime, qui dépasse leur seuil de tolérance, les écureuils australiens ont été  introduits dans différents sites d’Australie et de Nouvelle Zélande comme  animaux à fourrures,  ils se  sont échappés et ont  commencer à envahir des régions très différentes de leurs milieux naturels. Comment s’étonner, qu’en ajoutant à leur  nourriture des carcasses d’animaux malades, et que celle-ci comporte en outre, une antibiothérapie systématique, le stress et le confinement auxquels sont soumis les animaux d’élevage, transforment d’innocents ruminants  en population à hauts risques sanitaires ?

La transmission de l’ESB à l’homme, n’est avec le recul pas aussi évident que les alarmistes ont tenté de nous le faire croire. De nombreuses années se sont écoulées depuis l’apparition du premier cas d’ESB en France en février 91. Nous connaissons actuellement 5 cas probables de Creutzfeld-Jakob imputables à l’ESB pour la France et un peu plus d’une centaine pour l’ensemble de l’Europe. Il s’agit des statistiques faites avec un recul de plus de dix ans, ces cas sont certes regrettables, mais sont sans signification en rapport du volume de viande bovine consommée. Lorsque l’on entend des extrapolations autant alarmistes que fantaisistes qui font état de 130.000 cas probables pour l’Europe dans un futur proche, on ne peut que s’étonner. En l’état actuel des connaissances, malgré des contrôles sur le terrain de plus en plus pointus le nombre de cas d’ESB stagne et aurait même tendance à diminuer. Comment dans ce cas prétendre que les hommes seront de plus en plus atteints ?  De toute manière, il est certain que le prion pathogène n’a pas attendu sa découverte par Prusiner en 1980 pour manifester sa présence. Il est plus que probable que nous sommes nombreux à avoir consommé de la viande en provenance de bêtes contaminées, saines en apparence. Il est également possible que nous ayons  été en contact avec le prion de différentes façons. Nous devons donc en déduire que la maladie ne peut s’exprimer que dans des conditions très particulières, fort rares heureusement. 

 

Les incohérences

 

Les propos alarmistes, ceux qui mettent la larme à l’oeil, rien de tel pour faire vendre, les médias connaissent le truc. Il y a dans l’affaire de l’ESB de nombreuses bizarreries qui interpellent. 

Les questions qui demeurent sans réponse sont nombreuses en voici quelques unes :

Pour quelles raisons, lorsque l’on parle d’ESB, les médias emploient-ils fréquemment le terme d’épidémie, alors que depuis le début de l’apparition de l’ESB en France, 513 animaux ont été répertoriés malades dont 173 pour l’année 2001 ? Notre cheptel compte en permanence 22 millions de bovins. Nous pouvons considérer que sur une période de 10 ans, le taux de rotation est de 3. Une épidémie est l’apparition d’un grand nombre de cas d’une maladie infectieuse transmissible... (le Robert) l’expression de la maladie n’a pas connu chez les vaches de courbes exponentielles ainsi qu’on avait voulu nous le faire croire dans les années 90. Aujourd’hui, même avec des examens nettement plus précis le nombre de bêtes malades n’a pas évolué de manière significative et aurait même plutôt tendance à régresser.

En 1988, un laboratoire anglais confirma que l’encéphalopathie spongiforme bovine était liée à la consommation de farines contaminées. En juin 88, les anglais interdirent les protéines animales pour l’alimentation des ruminants. Les farines continuèrent d’être fabriquées et étaient réservées à l’exportation. Les responsables sanitaires des autres pays ne pouvaient ignorer que les farines qui contenaient des carcasses de bovins étaient interdites en Grande Bretagne, l’interdiction en France date de Juin 89 et ne fut appliquée qu’au mois d’août, soit 15 mois plus tard et ce, uniquement pour les herbivores. Les farines animales ont continué  à nourrir, les animaux d’élevage volailles, poissons, porcs. L’encéphalopathie spongiforme bovine, malgré cette interdiction s’est développée plus en Grande Bretagne qu’ailleurs, ce qui laisse supposer qu’indépendamment de la responsabilité des farines d’autres facteurs sont en cause.

L’abattage systématique des troupeaux, est un non sens puisqu’il n’a jamais été possible de démontrer que la transmission latérale (d’un animal à l’autre) était possible. En partant de cette logique, pour quelles raisons s’arrêter à l’abattage d’un seul élevage ? Pourquoi par exemple ne pas abattre les vaches des élevages voisins ? pour quelles raisons avoir épargné les oiseaux, poules, pigeons, canards, chats alors qu’ils peuvent très bien être contaminés. (nous nous arrêterons là... mais en poursuivant dans ce sens, les humains présents sur les lieux où a été détecté un animal peuvent très bien être contaminés, porteurs sains et devenir contaminants !).

Stanley Prusiner, aurait déclaré à un journal anglais, (nous n’avons pu vérifier cette information) qu’il ne consommait plus de viandes de boeuf. Il a toutefois admis que sa réaction était totalement irrationnelle.

La réaction du public qui consiste à boycotter la viande bovine est disproportionnée en fonction du risque réel, qui au regard des statistiques est insignifiant, la nvMCJ (forme humaine de l’ESB) a fait pour l’Europe une centaine de victimes (dont 5 pour la France). Rappelons également que les premières observations datent des années 80. On peut donc à première vue être étonné que les empoisonnements alimentaires, les hécatombes sur les routes, les intoxications ménagères fréquentes, les nuisances occasionnées par de très nombreuses sources de pollutions industrielles civiles ou militaires ne suscitent aucune réaction de la part de ce même public.

Pour quelles raisons a-t-on mis un certain temps à prendre en compte la possibilité  de contamination verticale, la possibilité de survie de ce pathogène pendant plusieurs années dans le sol, la possibilité de contamination par simple contact, l'existence de divers "réservoirs" naturels pour ce pathogène,  comme chez certains animaux domestiques et sauvages (et chez l'homme). Les premiers cas d'encéphalopathie ont été  découverts chez un bovidé africain le Nyala, dans des populations sauvages de bovidés de cervidés d’Afrique et d’Amérique dont certaines ont été très  atteintes par l'épidémie. Ainsi, on a proposé comme moyen miracle tout simple de ne pas manger de viande bovine en oubliant que la maladie  peut avoir comme origine le  mouton, qu'elle touche les chèvres, les animaux à fourrure (visons), les chats (recherches de Wyatt sur le chat domestique) et que cette  maladie est présente chez les oiseaux (les recherches de Schoone en Allemagne ont démontré que la  maladie touchait également  les autruches).

 Pour quelles raisons, la transmission sanguine de la souche de l’ESB à l’homme a toujours été sous évaluée (transfusions, greffes, produits dérivés du sang, actes chirurgicaux), alors qu’expérimentalement la contamination inter espèce est possible ?

Pour qu’elle raisons également les traitements que subissent les animaux ne sont que rarement évoqués, alors que l’on sait que le vaccin  louping hill est responsable  d’EST chez le mouton, et qu’il existe probablement d’autres traitements qui peuvent avoir des conséquences iatrogènes ?

Des chercheurs (Irvine - Californie) émettent également l’hypothèse que 70 % des cas d’encéphalopathie seraient d’origine virale.

La contamination verticale (vache - veau) a été également démontrée, or le lait qui est la base de l’alimentation du veau n’a à notre connaissance jamais fait l’objet d’une quelconque suspicion, pas plus que les produits laitiers, fromages, yaourts etc. dans les encéphalopathies humaines. Ceci est d’autant regrettable lorsque l’on sait que de nombreuses études scientifiques font état de concentration de résidus chimiques utilisés dans l’agriculture et de l’industrie. Aflatoxine en provenance notamment de maïs contaminés, antibiotiques, dioxine, pesticides, PCB, Lindame, hormones, anabolisants etc. Certaines de ces substances sont réputées mutagènes (risques de cancers et de mutation génétiques), transmissibles et bio accumulatives. Le lait pour de nombreux chercheurs est également responsable  de nombreuses pathologies, coliques, hémorragies intestinales, allergies de plus en plus fréquentes, arthrites, rhumatismes, asthme etc.

Pour des chercheurs anglais, le rapport entre le prion de l’ESB et la maladie de Creutzfeld-Jakob, n’est pas établi et il y a peu de probabilité de transmission des ESTT. L’augmentation des cas de maladie chez l’homme n’est pas significative. Il ne peut y avoir de contamination d’origine alimentaire. Le nombre de cas détectés ne le sont qu’en fonction des nouvelles  mesures de détection spécifique prises par les pouvoirs publics. Pour ce chercheur, il est probable qu’il existait auparavant autant de cas de maladies non détectées etc.

 

 Victimes de réductionnisme ?

 

Nous avons trop tendance à croire qu'un phénomène naturel et très complexe peut être réduit à une seule cause et expliqué par un seul facteur et qu’on peut trouver la solution par la modification  de ce seul facteur. Ainsi, suivant la tradition  pasteurienne, nous pensons qu'il suffit de déterminer et d’isoler le micro-organisme incriminé pour pouvoir trouver la solution (antibiotique vaccin etc.). C’est un mythe extrêmement  pernicieux, il est responsable d'une croyance erronée, qui laisse supposer que grâce aux techniques scientifiques il est possible et même facile de trouver une solution rapide pour  résoudre des problèmes très complexes. De plus en choisissant cette option et en restant toujours  optimiste on peut rejeter même les évidences. Dans le  fait de la contamination à caractère alimentaire il suffit donc  au regard de ce mythe, d’abattre les animaux présumés malades et d’interdire l'usage de la farine animale, d’interdire la consommation  des parties à risque, pour que la maladie disparaisse  toute  seule.

 

 

Jean Aikhenbaum – Piotr Daszkiewicz



* Prix Nobel, découvreur du prion-protéine impliqué dans l’ESB.

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12 avril 2011 2 12 /04 /avril /2011 19:19

Le cholestérol, est-il injustement accusé ?

 

Depuis quelques années les médias, les laboratoires de produits pharmaceutiques et  une partie du corps médical, accusent le cholestérol d'être l'ennemi numéro un de la santé. Dans cette campagne, d'allure souvent hystérique, on dissimule des faits qui sont déroutants et peuvent discréditer le lobby anticholestérol. Il est toutefois hors de notre propos de contester que le risque de maladies coronariennes s'accroît en fonction d'un taux de cholestérol sanguin élevé. Mais suffit-il pour autant de changer son régime alimentaire ou de prendre un médicament réputé anticholestérol  pour diminuer les risques liés à ce type de pathologie ? Ce type de traitement est-il anodin, ou présente-t-il des inconvénients ?  La mortalité est-elle moins importante dans les pays ou grâce à un régime alimentaire approprié le taux de cholestérol a baissé ?

Tout d'abord, il est important de souligner à l'intention de nos lecteurs, qu'il n'est pas de notre intention de remettre en cause les traitements de l'hypercholestérolémie qui sont nécessaires dans certains cas bien définis, mais toutefois limités. Il nous semble en revanche important d'être sceptique quant à la valeur d'une propagande anticholestérol exagérément amplifiée.

 

L'un des composants de la membrane cellulaire    

 

Si on se fie aux médias, on pourrait croire que le rôle essentiel du cholestérol est de nuire à notre santé et que sa responsabilité dans l'artériosclérose est bien établi.  Pourtant, on oublie souvent de dire, qu'il est un élément clé dans la composition de la membrane cellulaire. Aucun organisme vivant ne peut continuer de vivre si on le prive de cet élément qui est à la base de l'architecture de nos cellules. Deux chercheurs américains, Michael Brown et Joseph Goldstein ont reçu en 1985, le prix Nobel pour leurs travaux qui démontraient  les mécanismes du transport du cholestérol à l'intérieur de la cellule. Ils ont découvert que ce transport n'est possible que grâce à l'existence dans la membrane de récepteurs de cholestérol. Mais leurs travaux font également ressortir, que l'hypercholestérolémie n'est possible que lorsqu'il existe un défaut génétique au niveau de ces récepteurs membranaires, car si les récepteurs fonctionnent mal, ou ne fonctionnent pas du tout, la cellule n'a plus à sa disposition son matériel de base qui lui sert à élaborer ses membranes  et elle  synthétise son propre cholestérol. Dans ce cas précis, le mécanisme auto contrôle n'existe pratiquement plus (parce que le taux ne dépend plus alors des récepteurs) et l'organisme est condamné à produire du cholestérol. Ces travaux font ressortir que nous ne sommes pas égaux devant l'artériosclérose et que l'apparition de la maladie, ne dépend pas exclusivement du régime alimentaire et du mode de vie.

 

Et les facteurs à risques ?    

 

Il semble logique  qu'une cellule privée de cholestérol cherchera à la synthétiser et que le rapport de l'importance du cholestérol est lié au nombre et au fonctionnement des récepteurs, et que dans ce cas un régime hypocholestérolémique ne peut avoir qu'un effet limité. Certes, on sait que le café, la cigarette, le diabète, l'excès de poids sont des facteurs à risques dans les maladies coronariennes et participent à accroître le taux de cholestérol. Mais est-il pour autant possible de déduire que ce cholestérol est responsable de ces pathologies ou qu'il s'agit là de la résultante d'un  effet secondaire et non de la cause initiale ?  Par ailleurs, des scientifiques britanniques ont fait ressortir que dans de nombreux cas, la maladie coronarienne est probablement programmée dans la première période de notre vie.

La battage autour du cholestérol prétend fréquemment qu'un taux de cholestérol bas est synonyme de bonne santé et diminue les risques d'incidents cardiaques. Pourtant, nous savons maintenant que les personnes qui ont réussi à baisser leur taux de cholestérol sanguin meurent effectivement moins, d'accidents coronariens mais plus de cancers. Cette constatation rejoint celle des physiologistes du début de ce siècle qui supposaient que le cholestérol joue un rôle important dans la régulation de la perméabilité cellulaire, et que de plus il est l'un des éléments clés de l'autodéfense de notre corps contre l'infestation par les cellules cancéreuses. Certes, notre connaissance sur les mécanismes de la carcinogenèse est encore insuffisante pour pouvoir affirmer ou rejeter cette hypothèse, mais il est bien établi que la diminution du cholestérol augmente le risque de cancer. Récemment, les chercheurs japonais ont suivi plusieurs milliers habitants d'Osaka cette hypothèse a été une fois de plus confirmée, la relation entre le cancer (particulièrement chez les hommes) et un taux bas de cholestérol semble être évidente.   Des médecins pensent également que la chute du cholestérol précède la mort, chez des patients qui souffrent de maladies longues. Les chercheurs du centre médical de Baltimore quant à eux font état qu'un taux bas de cholestérol entraînent fréquemment le décès chez les personnes âgées.

 

Le cholestérol a-t-il une incidence sur la durée de vie ?    

 

Déjà en 1981, on a commencé à faire des constatations troublantes, les personnes qui ont un taux faible de cholestérol ne vivent pas statistiquement de manière significative plus longtemps que le reste de la population, mais à la grande surprise des chercheurs ceux-ci ont constaté qu'elles avaient un taux de suicide beaucoup plus important.  Bon nombre de chercheurs pensent maintenant, qu'un taux trop bas de cholestérol est à l'origine des dépressions, suicides, et de mort précoce. Les psychiatres finlandais ont observé que les individus particulièrement agressifs se caractérisent par un taux bas de cholestérol. Les nombreuses expériences faites sur les animaux confirment la relation entre le taux de cholestérol et l'agressivité.

Toutes ces recherches, soulignent que la mode pour les médicaments anticholestérolique est douteuse et que l'abaissement du cholestérol fait de manière inconsidéré peut avoir des conséquences  graves pour notre santé.

 

Le cholestérol à prendre avec des pincettes    

 

Sujet, scabreux à prendre avec des pincettes les études contradictoires se succèdent.  Ainsi que nous venons de le voir, il est présent dans toutes les cellules et dans le sang, ainsi que dans la bile. Ce stérol, se trouve dans les graisses animales, dans le tissu cérébral, dans le lait il est synthétisé par le foie. Son rôle est particulièrement important dans la synthèse des hormones stéroïdes.

L'excès de cholestérol est dangereux, il bloque les artères engendre l'artériosclérose. Si il y a formation de plaques dans le sang il y a risque de thromboses. Mais seul l'excès de cholestérol, qui provient des graisses saturées que l'on trouve dans les produits d'origines animales, les abats, la viande, le lard, les produits laitiers, le chocolat présente des inconvénients notables. Par contre les graisses non saturées présentes dans les huiles vierges ont une incidence protectrice notable.

Le seul 'hic" c'est que l'on ne sait guère quel est le rôle exact du cholestérol dans les maladies cardio-vasculaires. Ainsi que nous l'avons vu, est-il la cause, dans ce cas il est normal et judicieux d'agir pour le contrôler et le juguler, mais si il n'est que la conséquence, c'est agir sur un symptôme et l'effet protecteur ne peut être qu'illusoire.

Sur le plan pratique, lorsque l'on absorbe des  de trop nombreux aliments riches en cholestérol et que celui-ci n'est pas éliminé il se fixe sur la paroi des vaisseaux et forme une plaque qui s'épaissit avec le temps, et va jusqu'à provoquer l'obstruction des vaisseaux.

Mais comme rien n'est simple, certains chercheurs émettent l'hypothèse que celui exercerait une protection contre les radicaux libres et qu'il serait même un antioxydant (d'où son influence protectrice dans le cancer). Sa toxicité n'apparaîtrait qu'après un phénomène d'oxydation, lui même lié directement à nos conditions de vie.

 

 

Des études surprenantes

 

Nous fabriquons chaque jour environ 15 grammes de cholestérol, l'essentiel étant que le taux en concentration soit à un niveau optimal, tout comme pour la glycémie et tous les autres éléments indispensables au bon fonctionnement de notre corps.

En Israèl des chercheurs ont établi des taux de comparaison entre l'espérance de vie les personnes dont le taux se situe entre 2 et 2.30 ont une espérance de durées vie supérieure à celles dont le niveau se trouve entre 1.5 et 1.9. Là  non plus on ne peut tirer de conclusion hâtive, parce que l'on s'aperçoit que le mode de vie, s'il a des répercussions parfois (mais pas toujours) sur le taux, a quant à lui une incidence indiscutable.`

Les oeufs,  ont été souvent à tort sur le ban des accusés, on s'est aperçu que les oeufs utilisés pour les études étaient de la poudre d'oeuf déshydraté !  D'autres études contradictoires faites démontrent que l'oeuf, lorsqu'il est consommé dur, ou à la coque même en quantité importante joue un rôle négligeable sur le cholestérol. Il est probable que la lécithine contenue dans l'oeuf  soit un agent fortement protecteur. De plus, ils contiennent  également des protéines et des acides aminés et des nutriments divers.

 

Les véritables ennemis

 

Le cholestérol n'est pas l'ennemi à abattre à tout prix. Il  peut être  le reflet  d'erreurs alimentaires et (ou) d'une hérédité  génétique  qui est la caractéristique de certaines familles, mais il est également probable que dans ce cas de figure les habitudes alimentaires familiales aient un rôle prédominant. A tout ceci peut s'ajouter l'hypertension, la suralimentation, l'excès de poids, la cigarette, l'alcool, les produits laitiers (soupçonnés par de nombreux chercheurs, plus spécialement la cuisine au beurre), les fritures, l'excès de  graisses animales, charcuteries, triperies, les sucres artificiels ainsi que tous les produits en contenant, (boissons sucrées, sodas, pâtisseries,confitures  chocolat etc.)   le diabète, le stress,  l'inactivité physique, ainsi que certains produits pharmaceutiques

 

Combattre le cholestérol naturellement    

 

Les nutriments à base de GLA, l'huile d'onagre, l'huile de pépins de cassis ont une action anticholestérolémiante. La lécithine abaisse le taux des lipides, les huiles de poisson (elles comportent des acides gras polyinsaturés oméga 3)., les huiles végétales (de première pression à froid) lin, noix, soja, sésame, d'oeillette, de tournesol. Les céréales complètes, le riz, le millet, tous les fruits frais, et les légumes verts, les artichauts, les salades vertes, le citron, le pamplemousse, le raisin, la carotte, les aubergines, le chou, l'oignon, la ciboulette l'ail qui a une action spécifique sur la structure des artères, qui a été démontré par H. Heinle l'adjonction d'ail, à la nourriture fait diminuer de manière importante le taux de cholestérol et a une action bénéfique sur l'hypertension, cette étude a été confirmée par le Professeur A. Arekhow de Moscou, qui a quant à lui constater que la prise régulière d'ail empèche l'accumulation de cholestérol et la formation de plaques athéromateuses dans les vaisseaux sains, comme dans ceux déjà atteints. Plus curieusement, celui-ci a constaté également que l'ail différenciait les cholestérols, il combattait le nuisible (LDL), mais privilégiait le bon(HDL), le résultat dans tous les cas s'avérait positif. Mais l'ail, est un agent anti-oxydant, et il s'oppose aux effets des radicaux libres (l'ASP + l'alliine inhibe environ 46 % la péroxydation des lipides au niveau sérique et tissulaire). Ce qui expliquerait que les régimes "à la méditéranéenne" offrent une protection  aux maladies coronariennes, par rapport à ceux du  nord de l' Europe. L'acide O-linoléique contenu dans l'huile d'olive aurait une action également protectrice.

A privilégier également les vitamines du groupe A, C  et B, le sélénium, le magnésium.

 

Les plantes qui combattent  le cholestérol   

 

L'Alfalfa - le pissenlit - le bouleau - l'olivier - l'aubier de tilleul - la bardane - le chiendent - la saxifrage - le romarin - le solidago - l'écorce de frêne - l'Eupatoire – la ronce –

Toutes ces plantes peuvent être préparées sous forme de décoction à raison de 5 grs pour 1 litre d'eau porter à ébullition pendant 15 minutes infuser 30 minutes, prendre 4 à 5 tasses par jour loin des repas.

recommandé également l’artichaut – l’ail *– l’aubergine – la tomate –la framboise – la noix  - l’huile de noix -    

 

Vin anti-cholestérol :   

 

feuilles de bouleau + écorce de frène dans un litre de vin rouge de Bordeaux (si possible biologique) laisser macérer 1 semaine, filtrer et boire un verre à liqueur par jour, loin des repas.

 

*Pour préparer une teinture, laissez macérer pendant quelques 2 têtes d’ail dans de l'alcool pour un demi litre d’alcool. Cette préparation se prend à raison de 30 à 50 gouttes 2 fois par jour, diluée dans un peu d’eau.

Autre recette 2 têtes d’ail et 2 citrons en macération pendant une huitaine de jours dans un litre d’eau – efficace également dans l’hypertension (be se substitue ni à un régime, ni à un traitement médical)

Vous pourrez utiliser l'ail par voie interne :

dans les maladies infectieuses à titre préventif et curatif, l'asthme, la fatigue, rhumatismes, les troubles liés à l’âge.

Certains auteurs propose également l’ail comme moyen préventif des épidémies et du cancer.    

 

 Jean Aikhenbaum - Piotr Daszkiewicz

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

 

 

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12 avril 2011 2 12 /04 /avril /2011 18:24

A plusieurs reprises on nous a posé la question de savoir si la viande casher offrait une protection particulière contre la transmission éventuelle de la maladie de la vache folle à l'homme. D'un point de vue purement biologique le fait qu'une viande soit abattue cachère, cachérisée, abattue à moins de 30 mois, d'origine française etc. ne change pas grand chose au problème.

Des récents travaux faits en Israël et aux USA  font ressortir que les juifs sépharades, notamment ceux originaires de Libye présentent un taux supérieur de contamination que les autres populations.

 

Texte de l’allocution du

 

COLLOQUE SUR LA VACHE FOLLE DU 27.10.96 (Centre Rashi - Paris)

 

Y-a-t-il un rapport quelconque entre les crises que traversent notre société et l’encéphalopathie spongiforme bovine, ou maladie de la vache folle ?

A de nombreuses  reprises Piotr Daszkiewicz et moi-même avons souligné que les déprédations que subit notre environnement à cause de l’industrialisation intensive à des conséquences  et des répercussions difficilement mesurables.

Les différentes  techniques que nous utilisons n’ont jamais tenu compte des   réalités liées au monde vivant, leur seul but est la recherche de l’efficacité, de la rentabilité et du profit. Nos générations ont   modifié de telles sortes nos habitudes comportementales que nous pensons que nos techniques sont indispensables à la vie. Nos raisonnements  actuels sont basés sur le fait  que sans progrès techniques, il n’y a pas de vie possible qu’elle soit humaine, animale ou végétale.

D’homo sapiens, nous sommes devenus homo technicus, et pour ce faire, nous travaillons pour nous payer des produits issus de techniques qui vont se démoder au fur et à mesure que de nouveaux naîtront en laissant au passage leur florilège de nuisances.  Loin d’être à notre service, c’est nous qui oeuvrons de telle sorte que nous en  sommes devenus   dépendants.

Ainsi que je viens de le dire, il n’est pas de geste que nous effectuons sans le support de la  technologie. Le monde politique pour résoudre  les problèmes que rencontrent les individus à l’intérieur de nos société  n’échappe pas non plus à ce type de raisonnement,  seuls les termes de croissance et de productivité    censés nous apporter plus de richesses et résoudre les crises économiques ont cours. On peut toutefois s’interroger et rester perplexe, en effet depuis la fin de la seconde guerre mondiale, les richesses et les biens matériels se sont accrus de façon considérables, plus qu'à toute autre époque de l'histoire de l'humanité et paradoxalement  ont augmenté chômage, exclusion, mal être, consommations de drogues légales ou non, mortalité par pathologies dégénératives (cancers, Sida) réapparitions de pathologies que l’on croyait avoir éradiquées etc*.

Notre société quoiqu’en dise ses ardents partisans n’a été en aucune manière capable de satisfaire les attentes des citoyens. Pourtant l’idée était belle, donner à tous et le nécessaire et l’accès au superflu, vivre enfin mieux dans un monde devenu meilleur. Hélas, force est de reconnaître qu’avoir voulu nous donner le superflu, ce système arrive à nous  priver de l’essentiel, et les dommages que nous avons créés sont à la mesure et dépassent largement les richesses éphémères que nous avons produites. Le propre de l’Homo technicus, est de croire que son intelligence et ses techniques sont indispensables à assurer  sa vie, qu’il y a bien ça et là quelques petites failles, mais que  l’homme et le vivant en général s'adapteront  en fonction des nouveaux progrès issus des nouvelles technologies, ou que  nous mettrons en oeuvre d’autres techniques qui compenseront les éventuels effets néfastes des précédentes, mais que de toutes manières, le bilan global demeure positif, vouloir le remettre en cause c'est obligatoirement être passéiste.  Ce type de raisonnement optimiste auquel je voudrais bien adhérer est hélas irréel et simpliste. Depuis plus de quarante que j’observe le monde dans lequel nous vivons, j’ai vu certes se modifier nos façons de vivre, de produire de consommer, mais j’ai également constater que les pollutions se sont accrues et que les solutions préconisées et mises en place, n’ont été que des palliatifs débouchants sur d’autres pollutions dont les effets pervers masquent les premiers et en créés de nouveaux. Le constat global que l’on peut faire est que malgré toutes les techniques compensatrices, la situation de notre environnement ne cesse de se dégrader et que bon nombre de scientifiques considèrent aujourd'hui  cette situation comme catastrophique.

Alors, le problème de la Vache folle dans tout cela, Piotr Daszkiewicz et moi-même avons écrit ces derniers mois à ce sujet, aux différentes autorités religieuses, J’ai moi-même dit qu’il s’agissait là, d’un faux problème probablement monté de toutes pièces à des fins de marchandage politique et qu’il avait dû outrepasser les espérances de ses promoteurs. Nous avons également souligné que le boycott était disproportionné par rapport au risque réel encouru par les consommateurs de viandes. En effet, La contamination à l’homme n’est pas aussi évidente qu’on tenté de  nous le faire croire les médias avides de sensationnel bien qu'elle soit possible :  1cas    d’encéphalopathie  humaine de type Creutzveld Jakob est   dénombré en Europe occidentale par millions d'individus, qui ont pour leur majorité des origines différentes. On peut donc être étonné que ce mouvement ait pris de telles proportions, alors que personne ne songe à boycotter  l’automobile bien que les risques  encourus soient plusieurs milliers (millions) de fois supérieurs.

Nous avons également souligné que le fait de donner un aliment d’origine animale à un herbivore, faisait que la fonction de rumination ne pouvait plus s’effectuer de manière normale, puisque le ruminant herbivore par nature était incapable de transformer et de digérer des protéines animales. La première question à poser à nos décisionnaires religieux, est-ce qu’un animal privé d’une fonction aussi importante dont on peut suspecter qu’il n’est plus totalement ruminant  est encore casher ?

Les mêmes remarques peuvent être faites pour les autres formes d’élevage  :  volailles, poissons  à qui dans leur nourriture on ajoute des quantités importantes de protéines animales. Pour l’élevage de la volailles notamment, on constate depuis ces cinquante dernières années de telles modifications que le terme d’élevage qui souligne une relation affective et respectueuse entre l’homme et l’animal devient impropre pour désigner ce type de production et le terme de fabrication est à mon sens beaucoup plus adéquat. Voulez vous un aperçu de ce type d’élevage que je connais plus particulièrement.  Lorsqu’un de nos rabbins devant le problème de la vache folle a dit que finalement il était peut être préférable de manger de la volaille, je lui ai écrit en soulignant l’irrationalité de ce type de production. On fait aujourd’hui un poulet de chair en 6 semaines alors qu’auparavant jusque  dans les années 50, lorsque ce type d’élevage était pratiqué par des petits producteurs, il fallait suivant le cas entre 4 et 6 mois, le même rapport gain de temps existe dans la production des bovins, au 19° siècle, les bovins étaient généralement sacrifiés entre 6 et 8 ans, sauf pour le Durham race originaire de Grande Bretagne qui arrivait à maturité au bout de 4 ans, il est vrai  que ces animaux étaient utilisés également pour le travail. Aujourd’hui, ces temps ont été considérablement raccourcis et divisés par 2 et même par 3. La consommation du poulet de chair était beaucoup moins courante qu’à l’heure actuelle et on mangeait des poules arrivées en fin de ponte qui ont quasiment  disparues des étals ou des coqs en fin  de reproduction. La technique de l’élevage s’est donc perfectionnée et les animaux bénéficient de tous nos progrès technologiques... ils sont élevés dans des espaces restreints jusqu’à 20 volatiles au mètre carré, ces conditions et cette promiscuité engendrent des stress pour pallier aux inconvénients et prévenir les maladies qui pourraient  découler de cette promiscuité et du manque d'hygiène on les vaccine, et  leur administre des antibiotiques, il est de plus fréquent que des producteurs indélicats se procurent des hormones en fraude et les administre à leurs animaux. Quant à l’alimentation des volailles, elle a pour but de produire  avec efficacité aux moindres coûts  afin d'obtenir le maximum de profit et comporte des produits et sous produits d'origine animale.  L’argumentation principale des vendeurs d’aliments industriels pour animaux est toujours basée sur le pourcentage de poids obtenu par rapport au poids de nourriture ingurgitée.  Comme vous pouvez vous en rendre compte ce système  ne tient compte que de l’évaluation économique et de profits à court terme. Les réalités biologiques inhérentes à chaque espèce sont totalement occultées par nos éminents techniciens, technocrates et  scientifiques de moins en moins pour ces derniers, qui se rendent enfin compte tout au moins pour certains d'entre eux  de l'incohérence d'un tel système.

Nous avons  faits quelques recherches sur ce sujet qui de notre point de vue méritent quelques réflexions jusqu’à présent les races communes des animaux domestiques boeufs, chèvres, moutons, chevaux, volailles, ainsi que les végétaux etc.  avaient la particularité d’être adaptées à leur biotope, l’environnement familier dans lequel elles vivaient correspondaient à leurs réalités biologiques bien particulières. Les races étaient sélectionnées en fonction du rendement  des animaux, ou de leurs aptitudes au travail pour les bovins  et particulièrement pour  leur résistance. Les maladies étaient relativement rares  les bêtes et les plantes étaient réputées pour leur rusticité. Lorsqu’une bête était malade, l’éleveur  l’isolait, ou éventuellement l’éliminait de manière à éviter la contamination de son cheptel. En 1899, Monsieur CH. JACQUE qui était naturaliste,  publia un ouvrage intéressant sur l’élevage des volailles tel qu'il se pratiquait à son époque. Son contenu me semble encore actuel. Il donne des conseils  sur la basse cour, sur les races, sur les systèmes de reproduction, le choix des reproducteurs, la couvaison... son ouvrage qui fait près de 350 pages, ne consacre que 4 pages aux maladies des poules. Mr Jacque considère que si une volaille est malade, c’est que soit son alimentation est inadéquate  ou que l’hygiène des bâtiments laisse à désirer.

Aujourd’hui, que se passe-t-il, les animaux vivent dans des conditions déplorables, les souches sont sélectionnées en fonction de la rentabilité immédiate. Aucune des exigences biologiques propre à cette espèce ni à aucune autre d'ailleurs n’est respectée, on leur coupe les griffes, les ailes, le bec,  :  l’éclosion artificielle des oeufs favorise la productivité, mais elle non plus ne tient compte des réalités biologiques. Peu d’études ont été faites sur l’influence de l’électromagnétisme sur l’embryon, mais on sait toutefois que la pollution électromagnétique est un fait bien établi et qu’elle a des conséquences qui ont été soulignées par de nombreux travaux.

Les oeufs réservés à la consommation sont également produits dans des conditions inacceptables.

L’insémination artificielle est également un non sens biologique. Dans tous les cas il est indispensable de revenir à des modes de reproduction proche de ce qui se fait dans la nature.

Quant à l’alimentation et aux mélanges que concoctent nos laboratoires eux aussi  ne tiennent compte que de rentabilité, côte en bourse etc.  Mr Jacque au  siècle dernier disait déjà, que le seul apport que l’homme pouvait faire en aliments à la basse-cour devait être essentiellement composé de graines, de légumes et de végétaux. Il déconseillait vivement l’apport de viandes et de produits d’origines animales. Les animaux lâchés trouvaient les  insectes, vers, graines germées complément à leur alimentation dans la nature.

Quand il y a 35 ans, je m’étonnais que nous juifs nous tolérions ce type d’incohérence et lorsque j'en faisais la remarque aux autorités religieuses de cette époque en soulignant qu’il fallait peut être se poser la question de savoir si l’animal souffrait de ces conditions d’élevage, on m’a toujours éconduit fort poliment, en me considérant probablement comme un original... exception faite je dois le souligner pour Monsieur le Grand Rabbin Jaïs.

Cette agriculture intensive est également sélective, bon nombre d’espèces animales sont menacées ou ont disparues une vingtaine de races de bovins sur la cinquantaine qui existaient en France ont disparues et bon nombre de celles qui restent sont menacées, aujourd’hui 85% du cheptel n’est représenté que par 5 races. Pour les volailles c’est l’identique les races locales disparaissent et sont remplacées par des variétés uniformes, certaines races locales  ne sont présentes que chez quelques collectionneurs. Pour les végétaux  on comptait au début du siècle 500 variétés de choux, on en cultive actuellement plus que 30, les mêmes remarques peuvent être faites pour les haricots, radis etc.

Mais comme en arrête pas le progrès, nos spécialistes faites leur confiance sont déjà au travail et nous préparent pour demain des produits encore plus élaborés, encore meilleurs... ils sont en train de nous concocter  la cuisine de l’ An 2000, et le fin du fin c’est le génie génétique, les O.G.M organismes génétiquement modifiés ,  avec toutes ces manipulations qui vont faire soit disant  des merveilles, fini les maladies parasitaires des plantes, de nouvelles variétés apparaissent qui résistent là à un prédateur, là à un traitement sélectif ou bien encore donne plus et encore plus. Là encore nous ne voudrions pas être les empêcheurs de génétiser en rond,  quelles sont les répercussions d’une telle technique sur l’environnement, sur notre santé, sur l’avenir des générations à venir ? Les scientifiques qui mettent au point  ce type de technique  nous assurent que tout se passera bien,  ils savent de quoi ils parlent  c’est leur métier. Je voudrais seulement leur rappeler modestement qu’en dans les années 80, le journal Nature qui est en matière scientifique le journal d’information incontournable faisait déjà remarquer que dans l’encéphalopathie spongiforme bovine la relation avec les aliments des bovins étaient en cause....on a attendu des années pour prendre quelques mesurettes, et qu'aujourd'hui de nombreux scientifiques s'opposent vigoureusement aux manipulations génétiques.

Nous pensons également qu'il est important de rappeler que les manipulations génétiques sont très souvent effectuées entre des espèces totalement différentes, en prenant  des molécules d'origines animales ou végétales ou de micro organismes totalement différents de l'organisme destinataire, le but la modification totale du patrimoine génétique et du métabolisme de l'organisme cible, il s'agit là d'hybridation, pratique totalement interdite par nos lois religieuses. De plus,  les OGM utilisent des animaux interdits également par nos lois religieuses des porcs, des souris, des cobayes, des insectes etc.

L'association Greenpeace dans un communiqué d'octobre 96, fait état que du soja transgénique en provenance   des USA va être mis prochainement en vente sur le marché européen, vendu sous le nom de Roundup Ready soybean (RRS), il a été rendu résistant au Roundup produit utilisé en agriculture comme désherbant et fabriqué par la firme Monsanto. Le soja a été manipulé pour que les agriculteurs puissent utiliser le Roundup pendant toute la période de croissance de cette plante. Pour le soja produit par Monsanto des parties d'un gène de virus, de bactéries et de pétunia ont été rajoutées, qui permet à cette plante d'absorber le double de Roundup. Le plus grave dans cette affaire, c’est qu’aucune réglementation n’oblige les manipulateurs à faire mention sur leur produit des ces transformations que l’on ne rencontre en aucune façon dans le milieu naturel. 60 % du soja consommé en Europe provient des USA et il entre dans la composition de nombreux produits, chocolat, yaourt, huiles, la lécithine de soja qui sert de stabilisant et d'émulsifiant se retrouve dans la  margarine, les pâtisseries etc. elle peut également apparaître sous la référence E.322.  Il est à noter que tous les courants de  l’agriculture biologique s’opposent aux OGM.

Il est donc indispensable que la communauté juive et ses dirigeants interviennent auprès des pouvoirs publics et des instances européennes afin qu'impérativement les mentions des produits issus de manipulations génétiques figurent de manière lisible et facilement identifiable sur les produits en question.

Piotr Daskiewicz et moi - même faisons sommes souvent amenés pour nos travaux  à consulter de nombreuses publications,   nous ne pouvons affirmer aujourd’hui qu’une seule chose avec certitude, c’est que l’ensemble des   connaissances humaines est  extrêmement modeste, et qu’agir en pensant que l’on sait, c’est prendre un risque certain non seulement pour soi, pour les autres mais aussi pour les générations à venir.  Quant aux applications pratiques qui découlent de la recherche on peut croire qu'elles sont au service de l'homme, ou comme Jacques Ellul penser qu'il s'agit là,  d'un processus automatique qui a sa propre raison d'être et qui n'a nul besoin de servir les besoins des hommes.

Le boycott  de la viande bovine, si ainsi que nous l’avons dit, nous semble injustifié est néanmoins significatif. Il démontre que le public s’interroge sur la qualité de son alimentation et plus particulièrement sur l’industrialisation intensive   et en ce sens son interrogation à tout lieu d’être. Les modifications que nous avons fait subir à nos modes alimentaires au cours de ces soixante dix dernières années, sont  plus importantes que celles qui ont été faites dans toute l’histoire de l’humanité. Ces modifications ne sont pas sans risques et personne ne peut contester l’importance  du facteur alimentaire dans notre santé. L’agriculture est devenue une industrie et tous les secteurs sont sous la coupe d’ingénieurs, de techniciens de manipulateurs en tous genres, qui s’évertuent à tenter de nous faire croire qu’ils vont demain régler des problèmes qu’ils ont été incapables de solutionner par le passé. De plus, malgré ou à cause de surproduction les agriculteurs se trouvent  très souvent dans des situations financières critiques,  et ceux qui s’en sortent le moins mal sont encore ceux qui pratiquent un type d’agriculture ou d’élevage plus respectueux de l’environnement.

 Notre alimentation comporte lors de sa production l’intervention de produits innombrables des engrais, des insecticides, des herbicides, des nitrates, des fongicides, des antibiotiques, des organos chlorés, phosphorés, des résidus de plomb, de  mercure, de  cadmium, de  nickel qui proviennent des retombées de nos industries et de diverses sources de pollutions, des agents  pour conserver, émulsifier, colorer, épaissir,  gélifier etc... et comme ceci n’est pas suffisant bon nombre de produits  subissent une ionisation destinée à supprimer les germes qui pourraient encore demeurés.

Ainsi que nous l’avons maintes fois dit, cette industrialisation est incapable de satisfaire le consommateur, puisque d’un  point de vue purement biologique ce type de production donne la plupart du temps des produits abondants, certes, mais carencés.

Notre nourriture se trouve donc dénaturée et dévitalisée,  c’est une des raisons pour lesquelles on assiste actuellement à la multiplication des maladies de civilisation, cancers, diabète, maladies cardio-vasculaire, arthrose dégénératives etc.

Nous Juifs, souffrons des mêmes pathologies que tous nos autres concitoyens et nous ne sommes épargnés par aucune maladie de civilisation. L’interdiction de mélange alimentaire est de toute évidence une excellente chose, l’interdiction de substances animales dans les additifs l’est également. L'interdiction de consommation de certaines espèces l'est aussi, bien qu'aujourd'hui à cause de la pollution des nappes phréatiques nous ne sommes plus comme auparavant protégés des maladies transmises par ces espèces interdites. Mais toutes ces mesures sont limitées, en effet c'est le mode de production alimentaire industriel qui est responsable en grande partie de l’abaissement des défenses immunitaires et favorise l’apparition des maladies de civilisation.

Alors aujourd’hui que faut-il faire ? Hélas, nous ne détenons  pas comme certaines sectes de recettes miracles. La seule chose que nous pouvons affirmer est que l’avenir de l’humanité passe de manière impérative et incontournable par un autre rapport avec son environnement, que l’agriculture a un rôle prépondérant à jouer et c’est pourquoi il est important de revenir à une agriculture qui tient compte des véritables réalités biologiques propres à chaque espèce de favoriser  et d’encourager de  petites et moyennes exploitations agricoles de manière à ce que les agriculteurs et les éleveurs puissent  en vivre et que nous puissions enfin consommer des produits  qui répondent à nos réalités biologiques. C’est pour cela également que nous pensons que l’agriculture biologique est le  premier pas indispensable et que celle-ci doit être encouragée, défendue et bien entendue améliorée. Enfin l’autre aspect non négligeable de l’agriculture biologique, est qu’elle est créatrice d’emploi et qu’elle concoure de manière efficace aux respect du biotope  qu’ elle favorise la diversité des espèces et qu’elle participe à la sauvegarde de celles qui sont en voie de disparition.

Je vous remercie de votre attention

 Jean Aikhenbaum - Piotr Daszkiewicz

* je rappelle que cette intervention date de 1996

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12 avril 2011 2 12 /04 /avril /2011 14:15

 

 

N.B/ ce dossier a été réalisé en 96 - 97, aujourd’hui il serait légèrement différent et tiendrait compte des dernières publications. Toutefois, nous ne remettons  pas pour autant en cause l’ensemble de notre analyse.

 

 

 

(texte publié en Juin 96 destiné à présenté un salon sur l’environnement qui s’est tenu au Centre Eiffel à Paris) 

 

 

 

Faut-il mettre des préservatifs aux vaches folles ?

 

 

La nature des recherches virologiques, fait que même si la  relation existe et que certaines personnes aient  été  réellement contaminées, il faudra encore prouver que cette contamination a un rapport avec   la  consommation de viande. Enfin,  on peut également s’interroger sur la  seule  médiatisation du risque encouru par  la consommation de viande britannique,  parce que l’on trouve des bêtes malades  dans les cheptels  suisses, portugais et français. Si l’on tient compte  que seul un petit pourcentage de porteurs de  virus développe la maladie, les risques de l’éventuelle contamination semble être importants même dans des élevages où la maladie ne s’est apparemment pas manifestée. Les virologistes classifient le virus responsable de la maladie de Creutzfeldt-Jakob parmi les virus lents. C’est à dire qu’entre le   moment de la contamination et l’apparition des premiers symptômes de la maladie il faut souvent plusieurs années (parfois  une vingtaine). Le cycle rapide de  production industrielle de  viande bovine fait,  que pour  la grande partie des animaux porteurs de virus, la maladie n’aura pas le  temps de se manifester. L’expérience que nous avons avec ce type de pathologies démontre que souvent ces virus échappent aux tests de contrôle de routine. C’est le fait  pour les virus lents,  car ceux-ci ne se repliquent que lentement, ils n’atteignent  pas le  stade de l’infection, sont peu nombreux donc plus difficile à détecter.

 

Pour asseoir notre  argumentation,  nous voulons insister sur le fait que notre connaissance en la matière, et nos possibilités d’action sont des plus restreintes. Mais même, si nous ne savons  rien ou pas grand chose, sur les risques de transmission aux humains de la maladie de la  vache folle, en revanche l’attitude des pouvoirs publics Européens à de quoi laisser perplexe. Cette infection est connue en Europe depuis au moins dix ans. Depuis plusieurs années on sait  qu’elle est causée par un virus lent. Enfin on a l’exemple  de nombreuses maladies virales dont les vecteurs sont les animaux. Depuis plusieurs dizaines années nous savons également que très fréquemment  les virus ne sont pas spécifiques à une seule espèce, c’est à dire que le même virus peut infecter plusieurs espèces animales (et l’homme). Dans des conditions d’expérimentation in vitro il est possible de contaminer des animaux par le virus “Kuru” (dont les symptômes cérébraux sont proches de ceux  de la maladie de la  vache  folle). L’encéphalopathie spongiaire, maladie  typique des indigènes de la tribu Foré de Nouvelle Guinée, est attribuée   à l’habitude ancestrale de leurs  pratiques du cannibalisme. Depuis longtemps déjà, on aurait dû  réfléchir aux similitudes de    symptômes  entre la maladie des vaches folles et certaines maladies dégénératives du système nerveux comparable au syndrome de Creutzefeldt-Jacob.

 

Pourquoi donc cette bombe politique et médiatique  ? Pourquoi a-t-il fallu  attendre dix ans pour que se pose la question de savoir si des risques de contamination pour  l’homme existait ? Le  cas de  maladie survenue parmi des employés d’élevage et parmi des individus jeunes (jusqu’alors  considérés comme ne présentant aucun  risques de contamination) a-t-il  subitement interpellé les spécialistes de politique sanitaire ? Enfin l’abattage du cheptel  britannique est-il  un moyen efficace et suffisant pour protéger  notre santé ?

 

Depuis peu, nous observons l’apparition de nouvelles maladies mystérieuses. Qu’y a-t-il de  commun entre la maladie des vaches folles, et celles qui causent  la mort massive de phoques de Mer du Nord et qui  ravage   les écureuils marsupiaux Trichosurus vulpecula d’Australie ? Dans ces trois cas les chercheurs parlent d’un virus qui touche le système nerveux. Ces trois maladies comme par hasard, se manifestent dans un  contexte de grave crise écologique dans lequel se trouve ces populations. Les phoques subissent les répercussions  de la pollution maritime, qui dépasse leur seuil de tolérance, les écureuils australiens ont été  introduits dans différents sites d’Australie et de Nouvelle Zélande comme  animaux à fourrures,  ils se  sont échappés et ont  commencer à envahir des régions très différentes de leurs milieux naturels. Comment s’étonner, si en ajoutant à leur  nourriture des carcasses d’animaux malades, et que celle-ci comporte en outre, une antibiothérapie systématique, l’action permanente des hormones, le stress qui découle des  conditions d’élevage industriel, que ces innocents ruminants  deviennent une population à hauts risques.

 

Nous ne voulons pas alimenter une polémique  purement académique, de savoir  si nous sommes confrontés à de  nouveaux virus ou si les conditions nouvelles de vie rendent agressifs des micro-organismes qui jusqu’alors n’étaient pas pathogènes. Par ailleurs on sait que certains virus comme le PML , responsable de la l’eucoencéphalopatie sont assez fréquents dans les populations humaines (70% des hommes sont porteurs) mais que ceux-ci ont besoin de conditions particulières pour devenir virulents. On devrait également réfléchir sur le fait démontré récemment par des chercheurs tchèques, que la carte d’évolution de  certaines maladies dégénératives est identique à celle des  sites de  pollution industrielle importante.

 

Nous pensons que pour éviter ces pathologies aux bovidés  et  leur éventuelle transmission à l’homme, il  faut de toute urgence s’intéresser  à la préservation de la nature, plus  qu’à l’abattage de troupeaux même si  ce moyen semble être nécessaire, il n’est qu’un remède  symptomatique et ne traite pas les causes de la maladie. Il est évident qu’aucun des   décideurs ne suivra  nos conseils d’abandonner  la production industrielle de  viande et  que nos appels visant à la réorganisation de l’élevage et à la protection plus stricte de l’environnement resteront lettre morte. Nous savons également que les pouvoirs publics se doivent de faire quelque chose pour répondre à la pression de l’opinion publique. Nous leur conseillons donc de mettre des  capotes anglaises aux  vaches. Ce moyen de protection a eu une efficacité psychologique totale sur  l’opinion publique et les médias dans l’affaire du SIDA, même si à maintes reprises nous avons démontré que son efficacité réelle était plus que douteuse.



1°) Il n’a pas été démontré que l’encéphalopathie spongiforme bovine, qui frappe les vaches soit transmissible à l’homme, bien qu’il y ait néanmoins de fortes présomptions. (à l’heure actuelle, la transmission inter espèces a été établie)

 

2°) La maladie n’a touchée que très peu d’individus, l’expression de la maladie chez les vaches ne connaît pas de courbes exponentielles.

 

3°) Cette affaire connue depuis très longtemps (années 80) ainsi que nous le soulignons  dans le dossier a été montée de toute pièce en épingle, à des fins de marchandage politique et qu’elle a outrepassée l’espérance de ses promoteurs.

 

4°) la réaction du public du boycott de la viande bovine est disproportionnée en fonction du risque réel, qui est au regard des statistiques est insignifiant, la maladie de Creutzeveld Jakob, n’a fait que quelques dizaines de victimes. On peut donc à première vue être étonné que les hécatombes sur les routes, les nuisances occasionnées par de très nombreuses sources de pollutions industrielles civiles ou militaires ne suscitent aucune réaction de la part de ce même public.

 

 En revanche, cette réaction  est significative, elle montre que le public même s’il a mal choisi sa cible, s’interroge d’une façon générale sur la qualité de son alimentation, et vue sous cette optique son interrogation a toute raison d’être, comme nous l’avons maintes fois souligné et démontré. Le risque lié à nos systèmes alimentaires et aux autres sources de pollution industrielle est certain, tous les scientifiques et observateurs s’accordent sur ce point. Les conséquences de nos techniques (y compris médicales) risquent d’être catastrophiques pour les générations à venir; celles-ci ont toujours été soigneusement occultées et par les différents pouvoirs politiques, économiques et industriels.

 

 L’autre aspect a souligné, ce sont les explications et les mesures, je devrais dire l’absence de mesures des pouvoirs en place.

 

Les politiques, ont mis la responsabilité sur les farines anglaises... alors que le même type d’aliment est donné aux bovins européens élevés de façon industrielle. Pour tous ces spécialistes, il est tout naturel de nourrir des herbivores, avec des aliments contenant des déchets animaux. J’ai même entendu dire, (sans rire) sur une radio par l’un d’entre eux  pour justifier ces façons de faire, que la vache lorsqu’elle mettait bas, mangeait son placenta. On peut s’étonner qu’un spécialiste (sic) arrive avec un tel constat, à de telles extrapolations... (alors qu’il s’agit là d’un phénomène bien connu d’autophagie), qui s’observe chez bon nombre d’espèces.

 

La mesure prise par les pouvoirs politiques, d’interdire la consommation de cervelles et de moelle épinière peut à première vue paraître être une mesure intéressante, mais elle non plus  ne résiste pas à une analyse même superficielle. En effet, même  si le prion est plus facilement identifiable sur ces organes particuliers, rien ne certifie qu’il ne soit pas présent dans les autres tissus animaux. Je rappelle, ainsi que nous l’avons souligné (Piotr Daszkiewicz et moi-même) la particularité de ces organismes est qu’ils  mutent facilement  et qu’ils s’adaptent en fonction du milieu. Rien ne certifie, donc qu’ils sont inexistants sous d’autres formes, indécelables.

 

Il est a souligner qu’en 1988, un laboratoire anglais confirma que l’encéphalopathie spongiforme bovine était liée à la consommation de farines contaminées.  En juin 88, les anglais interdirent les protéines animales pour l’alimentation des ruminants. Les farines continuèrent d’être fabriquées et étaient réservées à l’exportation, vers la France, la Thaïlande et Israël. Il va sans dire que les responsables sanitaires de ces différents pays ne pouvaient ignorer que ces farines étaient interdites en Grande Bretagne, l’interdiction en France date de Juin 89 et fut appliquée au mois d’août, uniquement pour les herbivores.

 

 Celles-ci ont néanmoins continuer  à nourrir, les animaux d’élevage volailles, poissons, porcs. L’encéphalopathie spongiforme bovine, malgré cette interdiction à continuer à se développer plus en Grande Bretagne qu’ailleurs, ce qui laisse supposer qu’indépendamment de la responsabilité des farines d’autres facteurs environnementaux peuvent être suspectés.

 

Ainsi que nous l’avons dit et redit, il est indispensable de revenir à des  moyens agricoles respectueux de l’environnement.

 

J.Aikhenbaum

 

Piotr Daszkiewicz

 

 

 

 

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12 avril 2011 2 12 /04 /avril /2011 14:11

L’importance de la biodiversité

 

 

Sauvegarder la biodiversité pour préserver notre santé (texte de 1996 publié pendant la crise de la vache folle)

 

La sauvegarde de la biodiversité des animaux domestiques est l’une des premières mesures à prendre pour résoudre  la “crise de vache folle”. D’après “The World Watch List for Domestic Animal Diversity “, 27% du patrimoine des animaux domestiques (dont 274 uniquement pour  l’Europe)  est menacé de  totale disparition.

L’industrialisation de l’agriculture est la première responsable de la perte considérable qu’ont subi les variétés de bovins. En 1865 en France on  comptait environ 50 de races. En 1943, trente races  se répartissent  un troupeau de 18 millions de têtes (dont huit se partagent  50% du cheptel).

Aujourd’hui   85% du cheptel français n’est représente  que par cinq races !

Pourtant indépendamment de celles sélectionnées pour l’élevage industriel, on trouve en France et ailleurs des races à petits effectifs, parfois appelées rustiques, qui se sont  réduits comme peau de chagrin depuis les années 1950-1960. Le plus souvent ce sont des races locales, qui comportent  moins d’un millier de têtes. Citons : La Bretonne pie noir (500 vaches réparties chez 75 éleveurs), l’Armoricaine (50 femelles inventoriées dans  huit troupeaux situés dans le Finistère), l’Aure et la Saint Girons (70 femelles inventoriées), la Gasconne aréolée (170 vaches), la Béarnaise (75 vaches et 10 taureaux), la Lourdaise (45 vaches), la Marachaîne (60 bêtes), la Nantaise (60 bêtes), la Villars-de-Lans (144 vaches). Ces races ont été condamnées par nos éminents  technocrates de l’agriculture à disparaître, elles n’avaient selon eux plus aucune raison d’être. Elles ont été  souvent d’ailleurs  traitées injustement comme  signe de pauvreté et d’arriération. La Ferrandaise (actuellement 200 femelles) a été  même interdite de concours agricole dans les années 1950, tant les technocrates de l’agriculture souhaitaient la voir disparaître. Plusieurs races ont disparues définitivement (25 en France) notamment : l’Albanaise: race de la région de l’Albens en Haute Savoie,  l’Augeronne, la Betizu (race  Basque).

Quelques unes de ces races rustiques ne survivent actuellement que grâce aux  efforts d’organismes à buts non lucratifs, comme les conservatoires biologiques régionaux (qui maintiennent entre autres le troupeau de Gasconne aérolée) ou de Parcs Naturels (la Nantaise a survécu grâce au Parc Naturel de Brière). Pourtant, il semble nécessaire de  trouver à ces races un rôle diffèrent que celui d’accessoire de décoration pour agrémenter le   paysage ou de pièces de musée ! Elles  sont connues pour leur longévité et leur  résistance à des conditions environnementales difficiles. De plus, nous savons que plus une population est  variée génétiquement, mieux elle résiste  aux maladies. Il est très certainement parmi ces races, des animaux susceptibles de résister  à la folie de l’homme. Elles  font également  partie de notre patrimoine culturel. Leur sélection s’est effectuée  pendant plusieurs milliers années. Il est impossible de penser  revoir les conditions de l’élevage “moderne” et  vouloir assurer la sécurité des consommateurs en oubliant ces races menacées de  disparition.

 

       Source de données: Inventaire des Animaux Domestiques en France, Alain Raveneau, Ed. Nathan 199

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6 avril 2011 3 06 /04 /avril /2011 11:37

 

Le côté sombre de la muséologie en France

Des collections sulfureuses

 

Des restes de corps humain font partie de collections d’objets et à ce titre sont exposés dans des musées français. Sans vouer un culte particulier aux rites funéraires lorsque l’on voit exposé le crâne de Descartes dans l’une des vitrines du Musée de l'Homme, il y a de quoi être choqué ou au moins interpellé. N'importe quel humain a droit à un enterrement digne et le rôle du corps après la mort n’est pas d’être un "objet de curiosité". Les défunts, surtout ceux qui sont décédés depuis longtemps n'ont plus de famille, pas  d’avocats pour défendre leur droit au repos et au respect que l’on doit à leur mémoire et à leur dépouille.



L'histoire de la vénus Hottentote, exhibée comme un animal de cirque !

 

L'histoire de la Venus Hottentote est démonstrative (voir à ce sujet, le film On l'appelait la Vénus Hottentote - Zota MASEKO Johannesburg: Dominant 7. Mail and Guardian television. UC2 1998 et le livre L'énigme de la Vénus Hottentote de Gérard Badou Ed. JC Lattès). Une jeune femme Saartjie Baartman, a été exhibée en Europe comme un animal de cirque. Après sa mort son corps "offert par la préfecture" est devenu un objet qui fait parti des collections nationales du Muséum National d'Histoire Naturelle. Georges Cuvier, le grand naturaliste français s'intéressa personnellement à la dépouille de Saartjie Baartman. Il a fallu attendre plus de 150 ans, et le risque d'un incident diplomatique entre la France et la République d'Afrique du Sud pour que soit discuté... la possibilité d’enterrer les restes de cette malheureuse femme qui ont été très longtemps exposés par le Musée de l'Homme à Paris. Jusqu'à présent cette affaire est toujours un "sujet de discussion", le comble, on ne sait plus très bien où se trouve le corps. Il est quelque part, égaré dans le désordre qui règne dans l’archivage des pièces de collection dans la totalité des musées de France ! Aux dernières nouvelles, la dépouille de la Vénus Hottentote, devrait être restituée à l’Afrique du Sud. Cette affaire est à tel point embarrassante qu’elle a fait l’objet d’un débat parlementaire dans la séance du 29 janvier 2002. Le Ministre de la Recherche a fait remarquer que depuis 1994, il n’y a pas d’appropriation publique, ni privée, d’ailleurs du corps humain (et avant cette date ? oui) la notion de « restitution » parait difficile…Le rapporteur a trouvé regrettable que le Gouvernement veuille édulcorer le texte. En effet, l’amendement n°1 tend a supprimer de l’intitulé de la proposition de loi toute référence à la restitution de la dépouille mortelle, comme si on voulait se dédouaner des exactions indescriptibles commises par la France, comme d’ailleurs la Grande Bretagne sur la personne Saartjie Baartman…Comme dans le macabre, il n’y a pas de limite, le rapporteur fait remarquer un peu plus loin… ce que j’ai indiqué sur, la présence des trois pièces dont on nous disait dans le passé qu’elles avaient disparu m’a été confirmé récemment : en fait les pièces relatives à l’encéphale de Saartjie Baartman, à ses organes génitaux et au moulage de ceux-ci ont été inscrites depuis peu à l’inventaire du Musée de l’Homme et du Muséum (National) d’Histoire Naturelle…. un autre intervenant fait également remarquer  que Mme Saartjie Baartman a été autopsiée dans l’intérêt des scientifiques…



L’exhibition des restes humains, un héritage anthropologique ?

L'exposition de corps humain n'est pas uniquement un héritage de l'anthropologie du dix-neuvième siècle. Les "spectacles anatomiques" étaient autrefois très répandus en Europe. F. Ruysch (1638-1731), un médecin hollandais est l'auteur de la célèbre "momies de Ruysch". Ce savant possédait une formule secrète qui, lorsqu’elle était appliquée avait une étonnante capacité à momifier les corps humains. Après avoir été embaumés les corps conservaient toute l’apparence du vivant.  Sa collection fut achetée par le tsar Pierre le Grand et mise à Saint-Pétersbourg. La célébrité de Ruysch était sans précédent en Europe.  L'amiral britannique, sir Berkeley qui trouva la mort pendant la bataille navale entre la flotte Hollandaise et la Royal Navy en 1666, fut ainsi "préparé" par Ruysch. La couronne britannique réclama le retour de la dépouille de son héros. Non pour l’enterrer, comme cela aurait du être le cas pour un haut officier et dignitaire mais...pour posséder dans sa collection l’une des célèbres préparation de Ruysch.

Et en France ? Qui n'a jamais entendu parler des cabinets anatomiques de Fragonard. Ses "macabres", compositions faites de corps d’hommes et  d’animaux peuvent toujours être "admirées" dans la collection de l'Ecole Vétérinaire d'Alfortville. Il semble même que pour l’une de ces "oeuvres d'art" Fragonard se soit servi du corps de sa fiancée !  Déjà à l'époque de nombreux savants de l'Europe protestèrent, ils considéraient que les "oeuvres" de Fragonard étaient immorales et charlatanesques et qu’elles n’avaient aucune valeur scientifique.

 

 Les restes humains, des objets de collection toujours recherchés !

 

Les restes humains pour collections ont toujours été "très recherchés" par les musées au dix-neuvième siècle (et même au vingtième). Aujourd'hui, cet engouement semble passer de mode,  les responsables de collections ne savent plus quoi faire de ces objets éthiquement "embarrassants". Ces restes macabres sont à l’origine des sciences anthropologiques contemporaines et ont eu un rôle obscur dans l'histoire de nos grands établissements scientifique de la République. Il a fallu le non conformisme et le courage de Stéphan Jay Gould pour démasquer par exemple les pratiques racistes et démonter l’ordinaire supercherie scientifique de Broca, "grand collectionneur" de restes humains. Broca est toujours l’un des savants les plus vénérés en France. A Paris, une rue et un hôpital portent son nom. Alors que faire de cet héritage embarrassant de l'anthropologie du dix-neuvième siècle ? En général  les responsables des collections choisissent une solution simple : mettre ces objets aux oubliettes. Ils prétendent qu'ils n’en ont plus trace, et qu’ils sont perdus depuis longtemps. Pourtant ces collections macabres  existent toujours et comportent de très nombreux "objets" "discutables" d’un point de vue éthique. Voici quelques exemples :

            1. La collection de F. Gall (1758-1828), ce savant a été l’un des fondateurs de phrénologie (étude du caractère d'après la forme du crâne). Sa collection est actuellement la possession du Musée de l'Homme. Parmi les crânes "objets" de la collection, il y a ceux de soldats (préparées par Larrey, célèbre médecin) morts pendants les guerres napoléoniennes; le crâne de Blanchard (1753-1809), pionnier de l'aéronautique et inventeur du parachute; les crânes des poètes allemands Gresset, Junger, Alexinger, Blaumauer; ceux des mathématiciens David et Voigtlander; les célèbres médecins autrichiens Salab et Helt; le crâne du violoniste Kreibeg, musicien préféré de l'empereur de l'Autriche François II ; celui de Preshel assassin exécuté à Rouen et plusieurs "crânes ethniques" comme ceux d'un Egyptien, d’un marin chinois  ou d’un Kalmuk. Enfin la collection possède également le crâne de Gall. C'était paraît-il sa dernière volonté.

            2. La collection de Georges Cuvier est probablement toujours aujourd'hui au Muséum National d'Histoire Naturelle. Elle contient (d'après le catalogue publié en 1833) les crânes et les squelettes de 7 personnes célèbres sans plus de précisions, mais également le crâne et le squelette de Sulejman el Haleby, assassin du général Kleber. Le Muséum National d'Histoire Naturelle est sans aucun doute la plus ancienne institution française détentrice de telles collections. Auparavant la collection du Cabinet du Roi comptait parmi ses objets "la peau d'un noir" et les têtes d'un Chinois, d'un Tatar et d'un Kalmuk rapportées par Joseph-Nicolas de l'Isle de son séjour en Russie (1725-1747). La révolution et ensuite les guerres ont largement enrichi cette collection  avec entre autres un soldat du premier régiment de grenadiers  et les crânes de russes et d’autrichiens morts à Austerlitz"

            3. Le Musée Delmas-Orfila-Rouvière Rue des Saints-Pères (Faculté de Médecine  Université Paris VII Denis Diderot Paris 7) a en sa possession la célèbre collection Broca. Dans celle-ci non seulement on y trouve des crânes, des têtes conservées,  des bustes momifiés de célèbres criminels du dix-neuvième siècle mais aussi ceux de plusieurs personnages ou politiques notamment celui de l’anarchiste François Koenigstein exécuté. Cette collection possède également des têtes d’insurgés algériens. La collection de Broca a compté jusqu’à 6500 crânes, 230 squelettes et 7000 cerveaux ! Dans la période ou l’anthropologie française était à son zénith 25 mille de crânes étaient répertoriés.

            4. Ces "objets" se trouvent non seulement dans les collections de musées mais également dans  les hôpitaux. Quelque part dans l’un des placards de la Salpetrière traîne la tête de la célèbre espionne Mata Hari.

            Il est difficile parfois localiser ces objets autrefois célèbres et aujourd'hui presque oubliés. Où se trouve par exemple le crâne de Charlotte Corday (1768-1793), qui a assassiné Marat. En 1890, le tout Paris mondain a été mis en effervescence par une nouvelle "scientifique" de grande importance ont pouvait contempler le crâne de Charlotte pendant l’Exposition Universelle. On devait ce privilège au prince Roland Bonaparte, célèbre voyageur et anthropologue qui était parvenu a acheter cette précieuse relique.  Après quoi, le crâne fut "mis à la disposition de la science". Certains de ces "objets" étaient tellement prisés... qu’ils étaient quelquefois offerts aux délégations étrangères. Où se trouve aujourd'hui la crâne d’un Toungouze offert par le général Korsakov, gouverneur de la Sibérie Occidentale lors de sa  visite officielle à Paris en 1866 ?



Faut-il demander aux musées de mettre au grand  jour leurs catalogues « d’objets humains » ?

 

Encore de nos jours, tous les musées qui possédait un département  anthropologie et tous les anciens hôpitaux possèdent de semblables "objets". Que faire avec? Le silence n'est certes pas une bonne solution. Même si les expositions de ces corps ou partie de corps sont inacceptables,  il est préférable d’en parler,  ainsi nous pourrons mieux en comprendre l'historique et l'histoire de la science en particulier. Pour l’instant on tente de nous faire croire que le problème n'existe pas. Il y a donc un squelette dont ont ne sait que faire, dissimulé dans l'armoire du ministère de Culture. Ca bouge un peu tout de même, puisque le texte propose de déclasser tous les restes humains qui se trouvent être la possession du Musée de l’Homme…. Pour ceux qui sont ailleurs, les plus nombreux d’ailleurs, aucune décision n’a été prise.

Piotr Daszkiewicz - Historien des Sciences - Dr es-sciences

 

 

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6 avril 2011 3 06 /04 /avril /2011 08:24

Une affaire Bettencourt ….. rue des Rosiers !

 

Ou comment en France sont protégées les personnes âgées vulnérables !

 

En plein cœur du Marais à Paris, rue des Rosiers, Albert Zmuckin, rescapé de la Shoah (né en 1933) possédait des biens, hérités de ses parents qui se décomposaient comme ceci :

Au 6 de la rue des Rosiers une boutique louée à IKKS et en face au 3 ter un appartement au second étage d’une superficie de 87 m2*. On peut évaluer l’ensemble à 1 million 500.000 euros.  Ces biens, normalement en toute logique auraient dus revenir au décès d’Albert Zmuckin à ses héritiers légitimes, son fils qui apparemment ne veut plus entendre parler de son père biologique ou à défaut sa nièce Mme Erella Folickmann, héritière en second rang, qui vit à Jérusalem.

 

Jean Aikhenbaum, qui gérait les biens de Zmuckin s’aperçoit de diverses malversations, il prévient la Juge des tutelles du 4ème arrondissement, précise dans un courrier en date du 30 mai 2007 qu’il lui adresse, la vulnérabilité d’Albert Zmuckin qui a pendant de nombreuses années fait partie d’une secte « Le Christ de Montfavet ».

Voici à ce sujet ce que déclare Jean Aikhenbaum dans ce courrier :

 J’ai appris la première tentative d’appropriation des biens de Zmuckin par Slim Soula par un tiers M. Maarek qui lui-même, l’avait appris par M. Goebble – syndic de l’immeuble du 6 rue des Rosiers à Paris (75004) dont dépendent les dits biens. J’avais été en rapport à plusieurs reprises avec M.Goebble pour régler les diverses formalités de la cession du fonds de commerce, et qui tenait à m’avertir, que Zmuckin avait demandé à plusieurs reprises l’Article 20 (pièce que délivre un syndic, dans le cas de la vente d’un bien immobilier). J’ai donc commencé par aller voir Zmuckin, et lui en ai demandé la raison et pourquoi, il ne m’en avait pas préalablement averti. Je lui ai rappelé que depuis plusieurs années, je m’occupais (bénévolement) de la gestion de ses biens, et que mon objectif était de faire en sorte, qu’il ait un revenu décent, ce qui lui permettrait d’avoir un complément de retraite lui permettant de subvenir à ses besoins. Il m’a tenu des propos incohérents, a bafouillé et m’a finalement dit qu’il voulait hypothéquer la boutique pour prêter 200.000 euros à Slim Soula, qui en avait soi-disant besoin pour la bonne marche de ses affaires (explication invraisemblable, puisque dans l’hypothèse d’un prêt pour un bien immobilier, le syndic n’a à  ma connaissance, pas à intervenir).En fait, je l’ai appris plus tard par la juge des tutelles, qu’ il s’agissait d’une donation à hauteur de 30% des murs de la boutique du 6 rue des Rosiers à Paris 4ème louée à IKKS.

 

J’ai également prévenu l’un de nos amis communs M. Piotr Daszkiewicz, et lui ai demandé son avis.  Piotr, a pensé à juste raison que l’objectif de Slim Soula était de manipuler Albert Zmuckin dans le but évident de le dépouiller de ses biens.

J’ai également vertement admonesté Slim Soula, qui m’a dit qu’il était dans son intention de me prévenir et qu’il n’avait pas l’intention de nuire aux intérêts d’Albert Zmuckin. Je rappelle que Soula, savait pertinemment bien que je gérais les biens de Zmuckin (voir la note, qu’il a cosigné) et que pour mener à bien son opération, il ne tenait absolument pas que je sois informé de cette  manipulation.

J’ai réussi à retrouver l’adresse de la nièce de M. Zmuckin, Mme Erella Folickmann, pour lui faire part de cette situation. Elle seule avait qualité pour entreprendre une action en justice, puisqu’elle est héritière potentielle en second rang.

La Juge des Tutelles m’a écouté, a semblé porter intérêt à ce que je lui ai dit, mais n’a pas entendu ni M. Maareck, ni M. Goebble, ni M. Piotr Daszkiewicz, ni les autres témoins qui auraient confirmer mes propos. Elle n’a finalement trouvé rien à redire à une donation au profit de Soula, à hauteur de 30% ainsi que vous pourrez le constater, à une estimation ridicule, compte tenu de la valeur réelle du bien. Il est également à noter, que cette opération s’est faite en l’étude de M° Gardel et non à l’étude du notaire de la famille Zmuckin M°  Jousse, qui connaissant parfaitement Albert Zmuckin se serait probablement opposé à ce genre de transaction.

Slim Soula, s’est trouvé  donc conforté dans sa position. La justice lui donnait raison, pourquoi n’en aurait-il pas profiter ? A la suite de quoi, il s’est donc  octroyé 46 % des parts supplémentaires de la boutique, toujours au quart de la valeur réelle de ce bien, et pour couronner le tout, avec par surcroît un prêt de 100.000 euros, avec en prime, la caution de Zmuckin !

Ce qui veut dire en clair, que Soula s’est approprié des parts de la majorité de la boutique appartenant à Albert Zmuckin avec pour ce prêt, la caution d’Albert Zmuckin, et ce sans avancer le moindre centime ! Il se trouve donc, à ce jour propriétaire de 66% d’un bien dont la valeur totale est de 640.000 euros au minimum. La valeur des parts de Soula sur la boutique à la suite de ces deux opérations  peut-être estimée  à 400.000, voire 450.000 euros ! Il a donc un rapport annuel de 32.000x066 = 21.500 euros environ ! Il a donc acheté les parts de la boutique Zmuckin, dépossédé les éventuels héritiers légaux, avec pour ce faire l’argent de Zmuckin. Je ne connais quant à moi, aucune opération aussi juteuse, et tout ça sans que la justice n’y trouve à redire !

J’ai donc alerté à nouveau Madame le Juge des Tutelles, qui a transmis tout de même le dossier  au Parquet. Parallèlement, Mme Folickman a déposé plainte dans un premier temps contre X et dans un second temps pour « abus de faiblesse » à l’encontre de M. Soula, par l’intermédiaire de M° Rapaport – Avocat à Paris.

 

Il me semble également important de souligner, que bien qu’Albert Zmuckin se soit coupé à la suite de cette affaire de la quasi totalité de ses relations tant familiales qu’amicales, il gardait un lien avec David Gurfein, (voir ma première correspondance à Mme la Juge des Tutelles)ce dernier lui téléphonait très régulièrement et nous donnait ainsi de ses nouvelles. Le 30 octobre 2008, Gurfein me prévient, qu’Albert Zmuckin ne répond plus au téléphone. J’ai pensé, du fait de son état physique, (M. Zmuckin se déplace avec difficultés), qu’il était peut-être malade et dans l’incapacité de répondre... M. Maarek s’est déplacé, a sonné et frappé à sa porte et n’a obtenu aucune réponse. j’ai donc demandé à M.Maarek, d’avertir la caserne des pompiers de la rue de Sévigné. Ceux-ci se sont déplacés, ont frappé violemment à la porte et n’ont également obtenu aucune réponse. Ils ont donc pénétré par la fenêtre (l’immeuble étant en cours de ravalement) en la poussant. Albert Zmuckin était présent en caleçon, a admonesté les pompiers et a dit qu’il ne souhaitait pas répondre ! un PV de l’intervention par les pompiers a été dressé. Il est fort probable que ce comportement lui ait été dicté par Slim Soula. Ceci démontre, si besoin était, la précarité mentale dans laquelle se trouve Albert Zmuckin.

 

De l’appartement du 3 ter rue des Rosiers Paris 4°

 

Autre fait préoccupant, aujourd’hui, Albert Zmuckin n’habite plus dans l’appartement au 3 ter rue des Rosiers, on ne sait plus où il se trouve. il nous est impossible d’avoir de ses nouvelles. Soula, là encore a bien manœuvré, Zmuckin est injoignable, toute nouvelle action en justice est dorénavant impossible, puisque nous devons d’abord retrouver Zmuckin pour tenter d’entreprendre un nouvelle action ! mieux encore, il est impossible de connaître ses conditions de vie, son état de santé.

L’acte notarié montre que l’appartement a été vendu à M Chenat – Fillon, au prix de 640.000 euros, il apparaît que l’appartement fait 87 m2 82 soit un prix au m2 de  7.356 euros ! ( environ 25 à 30 % du prix au-dessous du marché, pour un bien de ce type, dans ce quartier  le prix moyen se situe entre 10/12.000 euros/m2. La valeur réelle de cet appartement au prix du est de 850.000 euros. Pour quelles raisons a-t-il été vendu 200.000 euros en dessous de sa valeur réelle ? Connaissant Zmuckin comme nous le connaissons, nous pouvons sans crainte de nous tromper, dire que cet appartement a été vendu, à ce prix sur les instigations (pressions) de Slim Soula. Dans quel but ? que vont devenir ces 640.000 euros ?

 

Le Tribunal d’Instances et le parquet ont rendu, dans cette affaire un non lieu*. Slim Soula a eu donc libre cours et  l’aval des autorités judiciaires pour s’approprier en toute légalité d’une grande partie des biens Zmuckin. Il a fait en sorte d’éloigner tous les proches et amis qui auraient pu mettre un frein à ses objectifs.  Kafkaïen, le terme n’est pas trop fort, pour souligner les carences, défaillances, insuffisances et même la désinvolture avec laquelle  sont traités les individus qui nécessiteraient protection. Oui, il y a bien des dysfonctionnements graves dans notre système judiciaire et c’est le  citoyen de base qui en fait les frais. Les faits divers, sur ce sujet sont assez éloquents et se passent de commentaires. En toute quiétude et toute liberté des individus tels que Slim Soula, peuvent profiter pleinement des défaillances et lacunes du système judiciaire et dépouiller en toute impunité une famille de son patrimoine. 

Aux yeux de tous ceux qui l’ont approché, il est évident qu’ Albert Zmuckin, personne âgée, personnalité fortement perturbée est particulièrement vulnérable,  il est également évident qu’il a été  manipulé par Slim Soula  dont l’objectif est  de s’approprier du vivant d’Albert Zmuckin ses biens et ne rien laisser à ses héritiers  légitimes. Son système, d’un point de vue strictement légal est pratiquement inattaquable.

 

Chut, ne répétez cette histoire surtout à personne, Slim Soula, bien qu’il soit sûr de son bon droit ne tient tout de même pas à ce que cette affaire s’ébruite. 

 

Pas besoin de braquer une banque ou un fourgon blindé,  dépouiller une personne âgée, vulnérable ne comporte aucun risque et peut rapporter gros très gros.

Bonnes gens dormez tranquille, la justice veille, elle passe, elle est passée, elle est même trépassée.

 

 

*Pourtant certains éléments fournis dans les diverses correspondances adressées tant  par Jean Aikhenbaum que par Erella Folickmann auraient dû interpeller les autorités judiciaires, qui soulignent la concordance sur les troubles graves de la personnalité qui affectent Albert Zmuckin :

-la première donation des 30%, suivie de la vente des 46 % des parts restantes à un prix ridicule. 
- le décès dans des conditions atroces de la mère de Mme Folickmann, sœur d’Albert Zmuckin. Morte de faim et retrouvée 6 mois après son décès, sans qu’Albert Zmuckin n’éprouve le besoin d’intervenir ou de prendre des nouvelles de sa soeur. (Te souviens-tu que ma mère est morte toute seule et qu'on l'a retrouvée morte 6 mois plus tard dans son studio d'Evian, parce que tu avais refusé de prendre le train ("trop cher") pour voir ce qui se passait, ….. En 1997, lors de l'enterrement de ma grand-mère, j'ai pu constater à nouveau les conditions effroyables de vie que mon oncle menait dans l'appartement: sale, non entretenu, dans un fouillis incommensurable, économisant sur le chauffage au gaz (il mettait le thermostat à 17 degrés en plein hiver, et j'y ai même attrapé une mauvaise angine…), le frigo hors d'usage, etc., déclarations d’Erella Folickmann)

- le fait d’avoir «  prêté » des sommes importantes (40.000 ou 50.000 euros –voir courrier à la juge des tutelles en date du 30 mai 2007.

-l’intervention des pompiers le 30.10.2008  voir plus haut.

- le fait que Slim Soula a tout mis en œuvre pour éloigner la famille, les proches d’Albert Zmuckin, on sait que telles méthodes sont l’un des principes de toute entreprise sectaire.

- sa clochardisation à domicile etc.

- la corrélation unanime des proches sur la vulnérabilité de Zmuckin .

-le pouvoir signé par Albert Zmuckin, contresigné par Piotr Daszkiewicz, Slim Soula, Jean Aikhenbaum en date du 8 juillet 2004 donnant à Jean Aikhenbaum le pouvoir de le représenter et de n’entreprendre aucune action concernant ses biens, sans l’aval écrit de Jean Aikhenbaum. (On peut à la lecture de ce pouvoir voir le  crédit qu’apporte Slim Soula à sa propre signature)  - bien que ce pouvoir n’a aucune valeur juridique, il a néanmoins une valeur morale et symbolique. On peut également constater, la valeur qu’attache Slim Soula à sa signature.

- le fait qu’aucun des proches d’Albert Zmuckin, qui est à l’origine de la dénonciation de cette affaire, n’a d’intérêt particulier et que leur seul objectif a été de tenter de protéger Zmuckin.

 

 références : 1°) Une donation de 30 % dans un premier temps à été faite par Zmuckin au profit de Soula ….demeurant …… en l’étude de M° Gardel, au Perreux sur Marne  (référence d’enliassement : 2007P1206 – date de dépôt 31/05/2007 date de l’acte 23/04/07).

1ère constatation le prix de transmission de 45.000 euros est une somme ridicule  très largement sous évaluée, puisque dans ce cas l’estimation de la valeur des murs serait de 135/140.000 euros (toujours en prenant comme base une rentabilité à 5%)– soit approximativement le ¼ de sa valeur réelle.

La donation à hauteur de 30 %  au prix actuel du marché en retenant l’estimation basse aurait due être effectuée à hauteur de 192.000 euros.

2°) Une vente de 46 % des parts restant a été faite toujours au profit de Soula pour un montant de 84.000 euros (avec caution hypothécaire et solidaire de Zmuckin !) date de dépôt, 26/12/07 date de l’acte 31/10/07 référence d’enliassement 2007P2813 notaire M° Gardel Le Perreux sur Marne.

Soula se trouve indivisionnaire majoritaire, sans avoir versé un centime pour un bien dont le rapport actuel se situe aux alentours de 32.000/an.

Sur la vente de 46 % faite au profit de SOULA,  même constatation que la précédente, nous avons encore une sous évaluation évidente, si nous reprenons l’estimation de 640.000 euros les 46 % valent donc réellement 292.400 euros.

3°) Privilège de prêteur référence d’enliassement 200V1157 au 31/10/07 (montant 84.000 euros de principal + 16.800 euros accessoires) prêt avec la caution solidaire de ZMUCKIN.

4 – vente de l’appartement 3 ter rue des Rosiers Paris 4° - date du dépôt 22.09.10 référence d’enliassement : 2010P 1693 date de l’acte 06.08.2010 Notaire  Benjamin Dumontait Villeurbanne. Bénéficiaire M. Chenat – Fillon 

 

  • après consultation de l’acte de vente de l’appartement il apparaît que celui-ci fait 87 m2 82 soit un pris moyen au m2 de  7.356 euros ! ( environ 25 à 30 % du prix au-dessous du marché)
  • dans un échange de mails avec ma correspondante du groupe Zannier (propriétaire du fonds de commerce de la boutique IKKS, celle-ci me dit avoir fait une proposition  à 720.000 euros refusée par Slim Soula qui demandait au moins 850.000 euros !

 

dernière information sur l'immeuble 3 ter rue des Rosiers, un autre appartement du même type situé au 5ème étage (l'immeuble possède un ascenseur) s'est vendu également récemment,  sur la base de 12.000 euros du m2 soit 4.650 euros de + ! même si l’appartement Zmuckin était en mauvais état, et considérer devoir pendre en compte une moins value (-1.500 euros m2) on est en droit de se demander a qui a bien pu profiter la différence soit environ 150/200.000 euros. Référence donnée par l’agence située rue Ferdinand Duval.

 

 

Je ne connais pas d’appartement à ce prix, dans ce quartier, même en mauvais état. Le prix de 12.000 euros du M2 est plus proche de la réalité. Même si l’on considère une moins value de 1500 euros du M2, on arrive tout de même à un prix se situant autour de 10.500/10.000 euros du m2. Ce qui fait un prix total de 870.000 euros alors que cet appartement a été vendu 640.000 soit une différence de 230.000 euros. Même s’il y a eu tractations, cette somme n'est certainement pas inférieure à 180.000 euros. Zmuckin n’a aucun intérêt à faire une sous estimation de son bien puisque en tant que propriétaire occupant, il n’a pas de plus value à payer. Une fois encore, il est évident que Slim Soula a manipulé encore une fois Zmuckin pour s'octroyer une commission occulte.

Une question également peut être posée, L’acquéreur M. François Fillon (et Mme) est journaliste, cofondateur de Macadam, le journal coup de pouce -  journal censé aider les personnes en situation précaire – fait par une équipe de journalistes professionnels et bénévoles. François Fillon journaliste, a fait (si il a payé effectivement le prix indiqué sur l'acte - ce dont nous doutons fortement) une excellente affaire. Ce qui étonne et interpelle, c’est que François Fillon a été pour l’acquisition de cet appartement, en présence d’Albert Zmuckin, et ce obligatoirement à plusieurs reprises. Que ce dernier était accompagné de Slim Soula, puisque le connaissant parfaitement, nous savons qu’il est dans la totale incapacité de concevoir et de mener une telle opération (voir plus haut). Il est impossible également, de ne pas se rendre compte lorsque l’on est en sa présence, ne serait-ce que quelques instants de la grande vulnérabilité d’Albert Zmuckin. Curieux que ce détail ait échappé aux acquéreurs, à moins, bien entendu d’avoir une vision à géométrie variable de ce que peut représenter la précarité.

 

 

 

Voir également :

Libération : Les vilains petits canards qui se nourrissent de la misère

http://www.liberation.fr/vous/0101158283-les-vilains-petits-canards-qui-se-nourrissent-de-la-misere-entre-rentabilite-et-solidarite-de-nombreux-magazines-ont-choisi-le-profit-sauf-la-rue-et-faim-de-siecle

 

L’Express : La riche presse des pauvres – Les journaux vendus par les sans abris rapportent. Leur éditeurs ne font pas grand chose pour la réinsertion. 

http://www.lexpress.fr/informations/la-riche-presse-des-pauvres_611074.html

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5 avril 2011 2 05 /04 /avril /2011 19:02

 

L’humanité du 12 01 1931 p.3

 

L’édification du socialisme

 

Kalinine prononce le discours de clôture de la cession du comité central exécutif

 

 Moscou 11 janvier …. Il a été ratifié le plan de l’économie nationale pour l’année 1931…Le caramade Kalinine prononça le discours de clôture :

 

 la presse étrangère essaie actuellement de représenter avant tout comme « un travail forcé » nos réalisations dans le domaine de la répartition de la main d’œuvre. Ce que nos ennemis dénoncent en  lançant des bruits absurdes  « sur la contrainte » , c’est le succès réel du socialisme dans le domaine de l’organisation du travail et de l’exécution du programme de notre parti qui déclare « l’utilisation au maximum de toute la main  d’œuvre existant dans le pays…… »

 

La légende du travail forcé

 

Il est ridicule de parler de contraintes dans un pays où 98% des revenus nationaux sont dépensés pour les besoins des travailleurs

 

Quand la presse communiste criait au grand complot…..

 

 

 

Plus personne aujourd’hui ne conteste que tous les projets ambitieux (sic) de l’URSS pour afficher la supériorité du socialisme sur le monde capitaliste ont lamentablement échoué. Ces diverses orientations ont toujours été imposé au peuple russe au prix de grandes souffrances. Aussi les autorités bolcheviques se sont-elles toujours efforcées  de rendre responsables des er­reurs, des retards et des épreuves soit les puis­sances occidentales, accusées de machinations accompagnées de propagande guerrière, ou bien encore les ingénieurs et les techniciens, contre-révolutionnaire. L’avancée du socialisme millénariste était à ce prix. 

 

 

 

On sait que.

 

Huit spécialistes, professeurs et ingénieurs, ont été mis en jugement. Les débats ont com­mencé mardi. Le fils d'un des accusés, Sitnine, a adressé aux journaux de Moscou une lettre ouverte dans laquelle il traite son père d'ennemi de la classe ouvrière et demande qu'il soit condamné à mort. (Poslednia Norosti, 25-11-30, journal démocrate imprimé à Paris.)

 

Les journaux soviétiques du 11 novembre 1930 ont publié in extenso (sur quatre pages) l'acte d'accusation du procureur général de l'U.R.S.S., Krylenko, contre MM. Léonide Ramsine, professeur et directeur de l'Ecole technique supérieure de Moscou ; Ivan Ka­linnikof, professeur à l'Académie militaire aé­ronautique ; Victor Laritchef, ingénieur; Nico­las Tcharnovsky, professeur dans diverses écoles supérieures ; Alexandre Fédotof, pro­fesseur technologue ; Serge Kouprianof, ingé­nieur mécanicien ; Vladimir Otchkine et Kse­nofonte Sitnine, ingénieurs, accusés tous les huit d'avoir participé à une organisation con­tre-révolutionnaire nommée « l'Union des or­ganisations d'ingénieurs » ou « parti indus­triel » et d'actes criminels punis par l'article 58, paragraphes 3, 4 et 6 du Code criminel de R.S.T.S.R.

 

L'acte d'accusation du camarade Krylenko se termine par la conclusion suivante :

 

Ces personnes ont fait partie à diffé­rentes périodes des organisations créées pour détruire et saboter l'édifice économique de l'Union soviétique, pour ébranler le pouvoir soviétique et faciliter le rétablissement du pou­voir de la bourgeoisie. Ils ont poursuivi pendant une série d’années leurs destructions en se groupant à ces fins....

 

Ce par quoi ils ont commis un acte de haute trahison. Je suis partout n° 1 du 29.11.30 p.7

 

U.R.S.S - Le grand complot du sabotage

 

Bien entendu,  comme il se doit, l’accusation s’appuya sur les aveux écrits ou oraux  des inculpés.

 

Le  professeur Ramsine avoua que le but de l'offensive armée contre l'U.R.S.S. était de :

 

Doter la Russie, après la chute du gouver­nement soviétique, d'une République démocra­tique bourgeoise. Il était même proposé de  diverses formes de gouvernements ; et même la restauration de la monarchie. Cette idée susceptible de créer des mécontentements parmi la population fut abandonnée. 

 

L'organe législatif de la future république devait être un Parlement élu au suffrage universel, avec pour en asurer le bon déroulement en transition temporaire, un régime militaire qui assurerait la paix civile.

 

Pour arriver à leurs fins les membres de l'Union des organisations d'ingénieurs avouèrent avoir pris contact avec des personnalités haut placées de l'Europe occidentale de même qu'avec les industriels russes vivant à l'étranger. C'est ain­si que selon les dires de Ramsine il eut, en 1927, une entrevue, à Paris, avec Riabou­chinski, l'ancien magnat de l'industrie textile russe.

 

De son côté, Kalinnikof déposa, le 10 octo­bre 1930 :

 

D'après ce que je sais, feu Paltchinski était en relation étroite avec le capital français et anglais. Rabinovitch s'était entendu avec la Pologne. Khrénnikof était dans d'excellents ter­me, avec la direction de la compagnie Vickers et Fédorovitch avec Leslie Urquhart de la Russo-Asiatic Consolidated.

 

Selon l'acte d'accusation, toutes ces insti­tutions et ces personnage devaient subvention­ner la campagne de désorganisation de l'éco­nomie soviétique et préparer ainsi la pénétra­tion militaire étrangère.

 

URSS- A l’incurie des responsables staliniens, il fallait désigner à la vindicte populaire  les responsables.
Une parodie du grand procès du sabotage

 

Le grand procès du sabotage s'est terminé le 7 décembre par la condamnation à la peine de mort du professeur Ramsine, de Laritchef, de Tcharnovski, de Kalinnikof et de Fédotof, et à la condamnation à dix ans de réclusion des ingénieurs Koupianof, Sitnine et Otchkine.

 

Jusqu'à la dernière minute les huit inculpés ne se sont pas départis de la ligne de con­duite qu'ils s'étaient imposée dès le début du procès. Chacun d'eux se plut à reconnaître pour exacts et bien fondés tous les délits et tous les crimes qui leur étaient reprochés. Certains d'entre ces étranges inculpés s'ac­cusèrent même de délits supplémentaires. Aussi étrange fut leur attitude à l'égard de la Guépéou. Ils ne prononcèrent pas un mot de blâme à son égard. Tout au contraire, ils reconnurent qu’ils avaient été traités de façon parfaite par ses agents. On a parlé de tortures dans la presse étrangère marqua a un moment donné Ramsine : Mais regardez-moi, est-ce que j’ai l’aspect d’un homme que l’on a torturé ? Et Fédorof de renchérir : évidemment aucun de nous n’a été torturé. Nous croit-on capables de dire des mensonges pour nous perdre volontairement ?

 

Tous furent récompensés de leur docilité. Vingt quatre heures ne s’étaient pas écoulés que ces accusés étaient partiellement graciés, les condamnations à la peine capitale commuées en 10 ans années de détention, les peines de 10 ans réduites à 8.

 

Le Times qualifia les débats de farce tragique, c’est aussi ce que pensent les journaux russes d’opposition paraissant à l’étranger. Le journal démocrate que M. Mikoulof, imprime à Paris publie les remarques suivantes :

 

« Il viendra un moment où la voix courroucée du prolétariat ne se fera plus entendre. Les journaux de Staline se tairont pour quelque temps, et le plan quinquennal se replongera dans les grisailles de la vie journalière... après le procès, il ne produira aucune amélioration, sur le front du ravitaillement, et il n’y aura aucun progrès dans la situation monétaire.... la situation ne s’améliorera pas, elle ne fera qu’empirer. On pourra inventer de nouveaux procès, cela ne changera rien. Staline ne réussira pas à procurer du pain aux foules uniquement avec des spectacles. Tout au contraire, plus on voudra de procès à grande mise en scène, plus il faudra renouveler le programme et la troupe... et le dernier acteur pourrait bien être... Staline en personne. Evidemment, il découvrira bien encore des saboteurs sur tous les fronts. Il les fera juger et punir, néanmoins, la situation ne fera que s’aggraver. Ainsi, le procès qui vient de s’achever, de même que les procès qui pourront surgir dans l’avenir, finiront par persuader, à ceux qui ont encore une confiance illimitée en Staline, que le moment est venu de lui mettre la main au collet. Un régime de pourriture, est obligé en fin de compte de se détruire de lui-même ».

 

 

 

L’humanité pendant ce temps applaudissait les condamnations et titrait en page 3 le 12 novembre 1930 :

 

La préparation de l’agression

 

Les intellectuels saboteurs agissaient en URSS à l’instigation du gouvernement français et de son état-major

 

L’humanité à déjà parlé du complot ourdi, à l’intérieur de l’URSS contre la sureté et la situation économique de l’état ouvrier. L’agence Tass publie l’acte d’accusation contre cette organisation contre révolutionnaire… l’acte d’accusation met en cause Poincarré et Briand, des officiers de l’Etat-major, qu’il accuse d’avoir élaboré un plan d’attaque armée contre l’URSS…

 

 

 

Jean Aikhenbaum     

 

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5 avril 2011 2 05 /04 /avril /2011 11:47

 

Les vertus cachées de la pomme de terre

 

Le jus des pommes de terre (faiblement toxique,  mais évidement bien moins que la majorité des médicaments), est l'un des rares moyens accessible  qui diminue efficacement l’hypertension sanguine. Ce jus est également conseillé pour combattre la constipation chronique. Il peut même être consommé par  les femmes enceintes.

 

Brûlures d’estomac

 

En Europe Orientale et Centrale la médecine populaire utilise depuis très longtemps le jus frais des pommes de terre pour combattre   l'inflammation de l'estomac et les ulcères de l'estomac et du duodénum. Les paysans ukrainiens se  servent également du jus pour traiter le pyrosis (brûlures d'estomac).

 

Bronchites toux sèches

 

Dans les bronchites et les toux sèches, les inhalations faites avec des pommes de terre sont salutaires. Il vous suffit de les cuire sans les éplucher, dans une petite quantité de l'eau. Vous en respirerez les vapeurs  pendant 10 à 15 minutes, en recouvrant votre tête à l’aide d’une serviette

 

Pommes de terre crues, pommes de terre cuites

 

Les pommes de terre crues sont utilisées pour traiter les brûlures. Si vous intervenez rapidement, elles vous éviterons les complications, notamment les cloques et les cicatrices. Vous appliquerez les rondelles à même la peau.

 

Lumbalgies

 

Les pommes de terres cuites et placées dans un petit sac constituent des cataplasmes chauffants, que vous pouvez appliquer sur les douleurs diverses, rhumatismes, lumbagos, dorsalgies.

L'amidon de pomme des terres est un moyen qui accentue l'efficacité des autres médicaments.  Dans les  intoxications, elle protège de façon remarquable la muqueuse intestinale. Enfin on utilise les cataplasmes secs d'amidon de  pommes de  terre pour traiter des érysipèles.

Dans les inflammations des seins,  la  pommade faite d’un mélange d'huile de tournesol et d’amidon de pommes de terre est très efficace. Vous pouvez obtenir cette préparation en réduisant vos pommes de terre par la cuisson en purée et en y ajoutant de l’huile (pour une pomme de terre moyenne 3 cuillerées à soupe d’huile).

 

Hypertension

 

La teinture mère de fleurs de pommes de terre est utilisée dans le traitement de l'hypertension et comme excitant de la respiration. Toutefois, en quantité importante, l’utilisation autres que les tubercules, peut occasionner des intoxications par la solanine.

Les vertus médicinales de la Solanum tuberosum on été au cours de ce siècle totalement occultées. On a oublié également qu’elle était très belle. Il nous semble utile de vous rappeler que pendant les deux premiers siècles de son épopée européenne, la  pomme de terre était surtout une plante ornementale recherchée par les jardiniers et les collectionneurs.

Personne ne tient plus et c'est regrettable à mettre en valeur cette plante. On peut facilement comprendre que ni les laboratoires pharmaceutiques, ni les médecins, ni les vendeurs de panacées exotiques aient un intérêt quelconque à divulguer  qu’un  simple gratin dauphinois,  peut avoir plus de vertus que de nombreux  remèdes chers et compliqués,  ou qu’une simple purée contient plus de vitamine C, que tout un tube de comprimés. De plus, lorsque vous la prenez de cette manière, il s’agit de vitamine C,  d'origine naturelle qui ne comporte aucune contre indication. 

 

Piotr Daszkiewicz  - Dr es-sciences

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4 avril 2011 1 04 /04 /avril /2011 13:31

 

 

Les Rythmes Biologiques

 

Piotr Dazkiewicz

 

Jean Aikhenbaum

 

 

 

 

 

 

Les organismes ne s’adaptent pas seulement à l’espace mais également à la structure du temps. Bien avant l’invention de l’horloge, l’homme savait se réveiller à une heure précise. En outre, il n’ignorait rien du rythme des vies des animaux domestiques.

 

 

 

Aujourd’hui, rares sont ceux, qui sans l’aide d’un réveil savent s’éveiller au moment désiré. Nous ne pouvons fournir aucune explication précise quant à ce phénomène. Nous connaissons de nombreux exemples d’horloge biologique fonctionnant aux divers niveaux d’organisation de la vie. Il est impossible de décrire l’homéostasie (en physiologie, tendance des organismes vivants à maintenir constants leurs paramètre biologiques face aux modifications du milieu extérieur) sans prendre en compte les phénomènes de périodicité et de temps. Pline l’Ancien, né à Côme en 23 après J.C auteur d’une Histoire Naturelle, vaste compilation de 37 ouvrages, disait « Il semble que la nature crie au laboureur, pourquoi regardes-tu le ciel ? Je t’ai donné des plantes qui t’indiquent les heures.

 

 

 

 

Une plante originaire de Madagascar, Kalanchoe blossefidiana, ouvre ses fleurs le matin et les referme le soir. Ce rythme est maintenu même en absence de lumière. Une plante indienne Desmodium gyrans, dénommée plante télégraphe, offre la particularité de feuilles qui se tournent à chaque minute,  la rapidité de ce mouvement fait de cette plante un modèle pour les études des biorythmes.

 

 

 

Il est vrai que des plantes portent des noms qui soulignent  cette particularité : la dame de onze heures Ornitholagum umbellatum, la belle de jour, Convovulus tricolor, la belle de nuit Mirabilis jalapa.

 

On peut également rappeler les efforts de nos ancêtres pour inventer une horloge florale devenue désuète depuis l’apparition de l’horlogerie. A Uppsala en Suède, Carl von Linné naturaliste du 18ème siècle proposa une horloge basée sur des fleurs s’ouvrant à diverses heures précises :

 

Le liseron des haies Convolvulus sepium à 3 heures

 

Le salsifis Tragopogon porrifolius à 4 heures

 

La chicorée Cichorium intybys à 5 heures

 

Le nénuphar Nymphea alba à 7 heures

 

Le mouron rouge Anagallis arvensis à 8 heures

 

Le souci des champs Calendula offinalis à 9 heures

 

L’ornithogale Ornathogalum umbellatum à 11 heures

 

La scille marine Urginec maritima à 14 heures

 

Le silène nocturne Silene noctiflora à 17 heures

 

Le Grand cierge péruvien Cereux peruvians à 20 heures

 

Le liseron rouge Ipomea pupurea à 22 heures.

 

 

 

D’autre tentatives ont vu également le jour, celle de Meeuse qui élabora une horloge biologique odorante et celle de Maryland qui conçut une horloge composée exclusivement de graminées.

 

Nous rencontrons les phénomènes liés à l’horloge biologique dans tous les grands groupes d’organismes. C’est ainsi qu’ils sont présents dans les divisions cellulaires des levures, dans la luminescence des algues du pacifique (Gonyaulax olyera), ainsi que dans les nombreux événements du métabolismes des insectes et des animaux (reproduction, hibernation etc.) réglés comme les rouages d’une belle comtoise.

 

L’horloge biologique règle également divers processus de la biologie humaine. C’est le cas par exemple de la cytogénétique qui étudie la structure des chromosomes à l’état normal et à l’état pathologique ainsi que les caractères et les maladies héréditaires. Les rythmes sont synchronisés avec le cycle de 24 heures de la rotation de la terre. L'horloge biologique gouverne aussi divers processus de la biologie humaine qu'il est important de bien connaître. La  base cytogénétique de l'horloge, comptent  parmi les facteurs régulateurs, on sait que de   nombreuses pathologies sont causées par son mauvaise fonctionnement.   Les rythmes sont synchronisés par  cycle de 24 heures, qui correspond à celui de la rotation terrestre. Mais lors d'expérimentations, dans les souterrains ou pendant la nuit polaire,  malgré l'absence  d'indicateurs du temps qui s'écoule,   l'homme garde son horloge naturelle. Seules les périodes des rythmes s'allongent et atteignent des valeurs de 25 heures  qui correspondent aux  rythmes circadiens.

 

 

 

La nature nous donne trois cycles primaires :

 

- le jour, qui correspond à la durée d'une rotation terrestre,

 

- la lunaison qui est un peu différente du mois, qui est la durée d'une révolution de la Lune autour du Soleil

 

- l'année qui est la révolution de la terre autour du Soleil.

 

Il est évident que toute la vie dépend des   cycles dont nous venons de vous parler. Il est également évident que chaque jardinier doit tenir compte du calendrier et adapter ses  travaux en fonction de ceux-ci. Là encore, rien ne saurait remplacer votre observation et votre intuition, puisque de nombreux paramètres entrent en compte.  Ils sont fonction de la plante, du caractère du sol, de la position géographique de votre jardin, de votre micro climat etc.  La  question que vous pourriez vous poser à juste titre est la suivante :

 

pour quelle raison  utiliser  des calendriers   astrologiques et non un calendrier classique ?  Les travaux doivent être effectués à un moment précis  mais pourquoi définir ce moment à partir des figures zodiacales et non à l'aide de nos calendriers  ?  Les calendriers zodiacaux, se servent de  différents  termes comme :  lune proche de la terre, lune éloignée de la terre, automne lunaire, printemps lunaire. Or, ces moments correspondent  à  des périodes de l'année, aisément déterminables  avec un calendrier ordinaire puisqu'elles correspondent à des  mois comme mars, janvier, avril etc. Nous avons tout lieu de croire que ce charabia inaudible,  ne dissimule  que le désir  de vendre à l'aide d'un langage incompréhensible un objet d'une utilité pour le moins douteuse.

 

Nous sommes donc extrêmement réservés,  d'autant plus,  que les auteurs des "calendriers astronomiques" se basent  dans leur  majorité sur des comptes totalement faux. En effet,  les répercussions des mouvements planétaires dont ils se servent sont inexacts. Ainsi,  ils ne varient pas leur calendrier en fonction de  la position géographique du lieu des cultures.

 

Nous pensons qu’une étude qui se veut sérieuse  doit  donner toutes les informations  nécessaires afin que celles-ci puisent être mises en pratiques. 

 

Pour cette raison,  nous avons décidé de ne pas publier ni   de  recommander de calendrier astrologique.  L'utilisation de votre calendrier classique est suffisant, et rempli parfaitement son rôle.

 

 

 

La lune et son influence :

 

Nous sommes sceptiques, quant aux influences astrologiques sur la croissance des végétaux.  Puisqu'ainsi que nous venons de vous le dire, les astro-jardiniers, font appel à des calendriers dont on peu sans difficulté contester l'exactitude. En revanche, nous nous devons  faire état de l'utilisation par les anciens de la position de la lune  dans les travaux de jardinage.

 

La lune est avec le soleil, l'astre qui a marqué toutes les cultures. Son utilisation  persiste de nos jours. De nombreux calendriers ont été et sont encore lunaires, tel est le cas pour le calendrier hébraïque. La lune symbolise la transformation et la fécondation. Elle est l'opposée complémentaire du soleil, qui amène à maturation. Elle a charge  d'accompagner la terre dans la phase germinative. Pluies, rosées, mouvements des mers sont pour les anciens de son ressort. Dans les pathologies humaines, elle est également très influente, puisqu'elle est censée régler nos humeurs.

 

Gallien, célèbre médecin de l'antiquité a été le premier à constater que les crises d'épilepsie étaient plus fréquentes en période de pleine lune.

 

Elle porte aussi, le signe de puissance et de renaissance.

 

Le jardinage n'échappe pas, pour les anciens auteurs à l'influence de la lune, voici quelques conseils que vous pourrez facilement appliquer, nous les empruntons à un ouvrage ancien anonyme du British museum :

 

Le 2ème jour après la lune croissante,  il est bon d'entreprendre des voyages en mer et de semer des graines.

 

Cette technique a été affinée, ainsi vous pourrez  :

 

- en lune croissante, deux jours avant la pleine lune  vous sèmerez toutes plantes dont vous récoltez les feuilles ou les fruits, comme les choux fleurs, les brocolis, les haricots verts, les salades, les fraises, les courgettes etc.

 

-  en lune descendante, 2 jours après la pleine lune, les légumes racines, pommes de terre, navets, oignons, ail etc.

 

Vous pourrez également utiliser la lune descendante, pour éviter que les légumes aériens précoces montent en graine.

 

Toutefois, dans quelques régions  ces règles subissent quelques aménagements ainsi, des jardiniers préconisent de semer les carottes en lune croissante. Cette règle inverse est également appliquée pour deux autres légumes, les pois et les laitues qui doivent être semés en lune décroissante.

 

Il est possible de trouver encore des anciens jardiniers qui ne sèment et ne plantent qu'en vielle lune et jamais en nouvelle lune, ceci afin d'éviter les montées en graines précoces.

 

Dans le même esprit, l'arrachage  des mauvaises herbes se fait en lune décroissante.

 

Si vous désirez conserver votre récolte plus longtemps et éviter qu'elle ne pourrisse, vous devez faire cette opération au moment ou la lune est la plus basse. C'est à dire, le jour avant qu'elle ne commence son ascension.

 

Comme vous le constater, les anciens jardiniers se contentaient d'observer la lune, pour faire leur travail et appliquaient des recettes parfois contradictoires.

 

De nombreux dictons populaires accompagnent toutes ces règles. Nous vous conseillons de faire des semis comparatifs et de juger par vous-même du bien fondé de ces affirmations.

 

 

 

Cellules, vieillissement et horloge biologique

 

Toutes les recherches sur le vieillissement doivent prendre en compte le "phénomène de Hayflick". Ce chercheur américain a découvert en effet, que les cellules se caractérisent par le nombre  limité de divisons. Autrement dit,  nos cellules  sont  mortelles et  notre horloge biologique est définie par le nombre de divisions qui nous est attribué (pour l'homme entre quarante et soixante-dix divisions). Hayflick a même réussi à démontrer que le nombre maximal du doublement de la population cellulaire était proportionnel à la durée maximale de  vie chez  quelques espèces.

 

Certaines cellules échappent au phénomène de Hayflick. C'est le cas des cellules cancéreuses et de certaines cellules animales, comme celles des rongeurs par exemple (encore un argument en faveur des adversaires de l'extrapolation de l'expérimentation animale à l'homme). 

 

   Plusieurs  observations provenant du monde animal et végétal peuvent être utiles pour comprendre les processus du vieillissement. Chez le champignon Podospora, le vieillissement peut être contagieux et il peut être transféré d'un organisme à un autre. On a découvert qu'il est dépendant de l'ADN mitochondrial. Michael Rose, en effectuant des  croisements avec des  mouches qui avaient une forte longévité, a obtenu des individus  vivant deux fois plus longtemps que les autres individus de la même espèce. L'un  des gènes responsables de cette longévité exceptionnelle a même été trouvé. On a découvert  que l'environnement (la radiation et les facteurs chimiques) peut influer sur le vieillissement. Les études sur le phénomène de néoténie (toute la vie d'un organisme se passe dans le stade juvénile, la maturation n'arrive que dans  certaines conditions extrêmes), des vertébrés (comme les axolotes) peuvent nous aider comprendre la complexité du problème. Enfin, nous ne savons encore que très peu de choses sur la perception que l'homme a du temps. Perception subjective et dépendante de la température ambiante qui plus est.

 

   Il est  intéressant d'étudier le vieillissement à partir  de la théorie évolutionniste,  car d'après la conception de la sélection naturelle, les mécanismes  donnent la prépondérance  aux individus  jeunes (capables de se reproduire). Les gènes qui codent (s'ils existent) la destruction de la vie pourraient  être sélectionnés s'il est prouvé qu'ils avantagent  les individus jeunes. Ainsi, la nature pourrait favoriser les gènes qui codent les hormones  de  reproduction et qui en même temps sont responsables de l'augmentation de risques de cancer chez les individus âgés. Le vieillissement fait également  l'objet de spéculations des évolutionnistes du dix-neuvième siècle. Pour certains, ce phénomène est lié à la reproduction sexuelle (les cellules somatiques paient pour les cellules reproductives). Pour d'autres, la responsabilité est  la spécialisation cellulaire. Enfin, les physiologistes-evolutionistes  proposent l'hypothèse que celui-ci est défini par la   taille adulte des  animaux  car, pour certains physiologistes (phénomène observé chez le poisson), le vieillissement commence au moment où s'arrête  la croissance, car les régulateurs  fonctionnent toujours. Les autres pensent que le vieillissement est en rapport avec l'utilisation de l'oxygène  (oxydant puissant) comme matériel énergétique par notre corps.

 

  La biologie moderne a proposé plusieurs conceptions pour expliquer les causes et les mécanismes du vieillissement. Il existe une théorie selon  laquelle la mort est codée dans l'ADN et  c'est l'exécution de ce programme génétique qui nous fait vieillir et mourir. Leslie Orgel  propose "la théorie des catastrophes par erreur", d'après laquelle les erreurs de  production des protéines font vieillir nos  cellules. Les erreurs peuvent être le résultat d'une accumulation de mutations génétiques, qui entraînent l'incapacité d'une bonne synthèse proteinique par  l'apparition de protéines inertes (donc incapables d'assurer leurs fonctions normales), usées par  le dépérissement  des biocatalyseurs chargés de l'élimination des déchets  moléculaires. La perte de la capacité d'auto-réparation de l'ADN est pour d'autres chercheurs la cause principale du vieillissement. On parle également de la modification de la concentration hormonale et du déclin du système immunitaire (pour certains biologistes c'est la cause unique du vieillissement). Toutes les conceptions dégénératives du vieillissement prennent en compte  les conditions environnementales qui modifient le fonctionnement du métabolisme,  les radicaux libres et la radioactivité. Il est évident que nous sommes aux antipodes   d'une théorie unique.

 

Tant qu'une  conception viable du vieillissement n'aura pas été proposée, tous les remèdes anti-vieillissement (de plus en plus nombreux) ne peuvent avoir qu'un effet superficiel, c'est-à-dire qu'ils ne sont capables que de  diminuer certains risques environnementaux (pollution par les radicaux libres,  par l'action des antioxydants,  mais même dans ce cas, il ne faut pas oublier que notre propre organisme produit également des radicaux libres).

 

 Le vieillissement est peut être inhérent à la nature et dans ce cas, il est préférable de l'accepter.  Aldous Huxley dans son roman After Many a Summer montre des hommes pluricentenaires (grâce à la consomation d'entrailles de carpes). Ils paient cette longévité par une régression physiologique et mentale qui les fait régresser à l'état de singes. C'est une vision plutôt optimiste des conséquences éventuelles de l'intervention humaine dans le patrimoine génétique et évolutionnel.

 

 

 

Pouvons-nous éviter la dégradation de nos capacités mentales?

 

 

 

  La dégradation du système nerveux est pour l'homme l'une des plus pénibles conséquences de son  vieillissement. Pouvons-nous échapper à cette dégradation souvent si humiliante ? Les études sur le comportement humain montrent que le vieillissement ne s'accompagne pas obligatoirement de la perte de nos facultés intellectuelles.

 

Bernard Shaw qui écrivait encore à l'âge de 94 ans en est un bon exemple. Les personnes qui ne souffrent pas de maladies neurodégénératives (comme les maladies d'Alzenheimer ou  de Parkinson) compensent les  pertes de certaines régions cérébrales. Le cerveau dispose de réserves toujours mal connues de la science.  Il arrive fréquemment  que   les personnes âgées perdent une partie de leur agilité  intellectuelle,   mais  en revanche elles conservent intactes leurs performances.  Bien évidemment,  les modifications observées dans la physiologie et l'anatomie du cerveau se répercutent sur tous les organes. Les processus sont aggravés au cours des maladies neurodegeneratives. Mais les médecins ont souvent des difficultés pour distinguer le début de ces maladies du vieillissement naturel. De plus, nous ne connaissons ni les causes ni les mécanismes de ces pathologies. Les dernières découvertes permettent de dire qu'il est possible que certaines maladies, dont l'Alzheimer, sont liées aux mutations de l'ADN, qui se produisent dans le gène qui code le précurseur de la protéine beta-amyloïde (les malades du syndrome de Down ont une copie supplémentaire du chromosome contenant  ce gêne ). La science ignore encore tout du rôle de ce précurseur. On ne comprend toujours pas par quel processus se déroule le  vieillissement  du cerveau.

 

 Par contre, on connaît les origines des modifications du vieillissement nerveux et les facteurs qui les favorisent.

 

  Le nombre total des neurones  diminue avec l'âge. Mais l'organisme semble être capable de corriger cette perte par la croissance des dendrites. Les autres phénomènes qui accompagnent le  vieillissement du cerveau sont: la dégradation des cellules gliales, les modifications structurales du cerveau, la dégradation du mécanisme d'auto-réparation des cellules neuronales, le vieillissement des lipides des membranes cellulaires  (conséquences de l'action des radicaux libres), les changements des molécules de l'espace intra-neuronal et  le vieillissement des enzymes qui synthétisent les neuromédiateurs.   Les chercheurs américains ont réussi à démontrer que l'oxydation des enzymes cellulaires détériore les facteurs intellectuels. Mais chez les animaux, cette détérioration semble être heureusement réversible.

 

   L'une des questions principales est de savoir si notre mode de vie modifie notre  processus de vieillissement et accélère la détérioration du système nerveux.  Les chercheurs de l'Université de   l'Utah ont démontré l'effet bénéfique des exercices physiques sur la préservation des capacités mentales. Par contre, les drogues semblent avoir une action néfaste ainsi que la dépendance à certains médicaments comme le valium, les anxiolytiques et stimulants.

 

   Le rôle du régime alimentaire est encore mal exploré et mal connu. On sait qu'un régime peu calorique retarde la dégénérescence des neurones. On a démontré également l'action bénéfique de certains antioxydants (comme  la vitamine E). Mais la grande majorité de ces résultats est issue de  l'expérimentation animale.  Il faut donc être prudent quant à  leur interprétation et  à l'extrapolation des résultats sur l'homme. 

 

 

 

Comment être en harmonie avec son horloge biologique !

 

 

 

Les organismes vivants s'adaptent à l'espace,  mais également à la structure du temps. Bien avant l’invention de  l’horloge, l'homme savait se réveiller à une heure bien précise. De plus, il observait les rythmes de vie des animaux. Certains d’entre nous savent encore se réveiller à l'heure désirée sans l’aide de réveille-matin. Nous  ne disposons d'aucune explication valable pour expliquer ce phénomène. Nous connaissons de nombreux exemples d'horloge biologique qui fonctionnent sur les divers niveaux d'organisation de la vie. Il est impossible vivre sans prendre en compte les phénomènes de temps et de périodicité. L'horloge biologique gouverne divers processus de la biologie humaine. On connaît actuellement la base cytogénétique de l'horloge, mais également certains  facteurs régulateurs et les nombreuses pathologies causées qui découlent de son dysfonctionnement. Les sels de lithium sont capable de ralentir l'horloge on les utilise pour soigner les dépressions endogènes. Les rythmes sont synchronisés sur le cycle de 24 heures de la rotation terrestre. Mais à plusieurs reprises on a observé que dans les conditions de manque de "donneurs de temps" dans les souterrains ou durant la nuit polaire l'homme garde son horloge biologique naturelle. Mais les périodes des rythmes s'allongent et atteignent  25 heures (rythmes circadiens).

 

 

 

Comment utiliser les biorythmes pour notre santé?

 

 

 

Le facteur temps est primordial dans diverses maladies. Les états de  dépression se caractérisent par leur forte périodicité. Le plus souvent, elles se manifestent au mois d'octobre-novembre et au mois de mars. On suppose que la diminution de la lumière solaire est une des causes de l'interruption du fonctionnement de l'horloge biologique de l'homme et porte la responsabilité de la dépression. Si cette hypothèse est juste, on pourra remplacer les médicaments antidépresseurs, dont la nocivité n’est plus à démontrer par une thérapie par la lumière. D'où le conseil de se promener et de  s’exposer de façon modérer à la lumière du soleil, notamment  au début de l'automne et pendant l'hiver. La lumière solaire à une action particulièrement intéressante dans la stimulation des pulsions sexuelles. Ce phénomène s’observe chez de nombreuses espèces. Elles commencent dès la fin de l'hiver au moment ou les jours s'allongent. Cette période s'étend  jusqu'à la mi-automne, pour régresser en hiver. Il nous semble  nécessaire de souligner, que ce n’est pas le rayon solaire proprement dit qui permet d’accentuer les stimuli sexuels, mais uniquement le degré d’ensoleillement. Les effets obtenus par exposition indirecte sont  supérieurs à ceux d'une exposition directe.

 

La  luminosité a une action physique. Elle augmente  le débit sanguin dans la région pelvienne son action directement stimulante sur les organes génitaux, favorise l’érection masculine et chez la femme concoure au processus de lubrification vaginale.

 

Son action sur le psychique est indéniable. L’exposition modérée au soleil favorise la détente. Elle est également prépondérante pour vaincre les inhibitions sexuelles, provoquées par le stress et les angoisses d’origines diverses.

 

Les meilleurs effets s’obtiennent lors des expositions matinales. 

 

(en aucun cas le cabinet de bronzage ne peut remplacer la lumière naturelle, car  leurs  ondes sont de différentes longueurs qui de plus sont appliqués de manière agressive pour nos cellules et peuvent même être cancérigènes).

 

 

 

L'action des nombreux médicaments dépend du moment de leur application, car la sensibilité des cellules et des tissus varient pendant  la journée. Le même médicament appliqué à des heures différentes peut avoir une action différente, mais avoir des effets secondaires plus prononcés. La réaction de l'organisme sur l'histamine est plus forte le soir et  plus faible le matin. Le dosage des remèdes anti-inflammatoires doit donc être modulé en fonction de ces paramètres (ceci est également valable pour les remèdes naturels!). Ce dosage doit tenir compte et être  en relation avec la périodicité  du travail du foie et des reins. On s’est aperçu que la solution des médicaments dans le sang variait en fonction de leur horaire d’administration. Par exemple l'aspirine est beaucoup plus efficace le soir que le matin.

 

La sensibilité des cellules normales et cancéreuses varie différemment dans la journée. Tous les traitements anticancéreux doivent tenir compte et être effectués dans la période d'hypersensibilité de ces cellules. De plus les risques de  destruction des cellules normales diminuent pendant cette même période. Malheureusement, les médecins négligent l'importance des phénomènes biorythmiques. Le médecin examine son patient quelques instants, souvent du point de vue de l'horloge biologique à un moment défavorable pour effectuer un  diagnostic. D’où l'importance de notre observation. Mais vous pouvez également attirer l'attention de votre médecin traitant sur ce phénomène! Certains chercheurs supposent que l'analyse des variations périodiques de la pression sanguine des nouveau-nées permet prévoir les maladies de l’âge adulte. Les enfants caractérisés par des variations journalières importantes de pression sanguine sont exposés à l’âge adulte à des crises cardiaques, à l’hypertension, à des maladies  rénales. Les prises régulières de tension et un régime alimentaire convenable peuvent diminuer les facteurs de risques de façon significative.

 

 

 

Nous pouvons rencontrer des phénomènes liés à l'horloge biologique  dans tous les  grands groupes d'organismes. Les divisions cellulaires des levures, la luminescence des algues du Pacifique Gonyaulax polyedra. Ce phénomène se rencontre dans le  métabolisme des insectes et des animaux en général, reproduction, l'hibernation sont réglés par le temps qui s'écoule.  

 

L'horloge biologique gouverne aussi divers processus de la biologie humaine qu'il est important de bien connaître. La  base cytogénétique de l'horloge, comptent  parmi les facteurs régulateurs, on sait que de   nombreuses pathologies sont causées par son mauvaise fonctionnement.   Les rythmes sont synchronisés par  cycle de 24 heures, qui correspond à celui de la rotation terrestre. Mais lors d'expérimentations, dans les souterrains ou pendant la nuit polaire,  malgré l'absence  d'indicateurs du temps qui s'écoule,   l'homme garde son horloge naturelle. Seules les périodes des rythmes s'allongent et atteignent des valeurs de 25 heures  qui correspondent aux  rythmes circadiens.

 

La nature nous donne trois cycles primaires :

 

- le jour, qui correspond à la durée d'une rotation terrestre,

 

- la lunaison qui est un peu différente du mois, qui est la durée d'une révolution de la Lune autour du Soleil

 

- l'année qui est la révolution de la terre autour du Soleil.

 

Il est évident que toute la vie dépend des   cycles dont nous venons de vous parler. Il est également évident que chaque jardinier doit tenir compte du calendrier et adapter ses  travaux en fonction de ceux-ci. Là encore, rien ne saurait remplacer votre observation et votre intuition, puisque de nombreux paramètres entrent en compte.  Ils sont fonction de la plante, du caractère du sol, de la position géographique de votre jardin, de votre micro climat etc.  La  question que vous pourriez vous poser à juste titre est la suivante :

 

pour quelle raison  utiliser  des calendriers   astrologiques et non un calendrier classique ?  Les travaux doivent être effectués à un moment précis  mais pourquoi définir ce moment à partir des figures zodiacales et non à l'aide de nos calendriers  ?  Les calendriers zodiacaux, se servent de  différents  termes comme :  lune proche de la terre, lune éloignée de la terre, automne lunaire, printemps lunaire. Or, ces moments correspondent  à  des périodes de l'année, aisément déterminables  avec un calendrier ordinaire puisqu'elles correspondent à des mois comme mars, janvier, avril etc. Nous avons tout lieu de croire que ce charabia inaudible,  ne dissimule  que le désir  de vendre à l'aide d'un langage incompréhensible un objet d'une utilité pour le moins douteuse.

 

Nous sommes donc extrêmement réservés,  d'autant plus,  que les auteurs des "calendriers astronomiques" se basent  dans leur  majorité sur des comptes totalement faux. En effet,  les répercussions des mouvements planétaires dont ils se servent sont inexacts. Ainsi,  ils ne varient pas leur calendrier en fonction de  la position géographique du lieu des cultures.

 

Nous pensons qu’une étude qui se veut sérieuse  doit  donner toutes les informations  nécessaires afin que celles-ci puisent être mises en pratiques. 

 

Pour cette raison,  nous avons décidé de ne pas publier ni   de  recommander de calendrier astrologique.  L'utilisation de votre calendrier classique est suffisant, et rempli parfaitement son rôle.

 

La lune et son influence :

 

Nous sommes sceptiques, quant aux influences astrologiques sur la croissance des végétaux.  Puisqu'ainsi que nous venons de vous le dire, les astro-jardiniers, font appel à des calendriers dont on peu sans difficulté contester l'exactitude. En revanche, nous nous devons  faire état de l'utilisation par les anciens de la position de la lune  dans les travaux de jardinage.

 

La lune est avec le soleil, l'astre qui a marqué toutes les cultures. Son utilisation  persiste de nos jours. De nombreux calendriers ont été et sont encore lunaires, tel est le cas pour le calendrier hébraïque. La lune symbolise la transformation et la fécondation. Elle est l'opposée complémentaire du soleil, qui amène à maturation. Elle a charge  d'accompagner la terre dans la phase germinative. Pluies, rosées, mouvements des mers sont pour les anciens de son ressort. Dans les pathologies humaines, elle est également très influente, puisqu'elle est censée régler nos humeurs.

 

Gallien, célèbre médecin de l'antiquité a été le premier à constater que les crises d'épilepsie étaient plus fréquentes en période de pleine lune.

 

Elle porte aussi, le signe de puissance et de renaissance.

 

Le jardinage n'échappe pas, pour les anciens auteurs à l'influence de la lune, voici quelques conseils que vous pourrez facilement appliquer, nous les empruntons à un ouvrage ancien anonyme du British museum :

 

Le 2ème jour après la lune croissante,  il est bon d'entreprendre des voyages en mer et de semer des graines.

 

Cette technique a été affinée, ainsi vous pourrez  :

 

- en lune croissante, deux jours avant la pleine lune  vous sèmerez toutes plantes dont vous récoltez les feuilles ou les fruits, comme les choux fleurs, les brocolis, les haricots verts, les salades, les fraises, les courgettes etc.

 

-  en lune descendante, 2 jours après la pleine lune, les légumes racines, pommes de terre, navets, oignons, ail etc.

 

Vous pourrez également utiliser la lune descendante, pour éviter que les légumes aériens précoces montent en graine.

 

Toutefois, dans quelques régions  ces règles subissent quelques aménagements ainsi, des jardiniers préconisent de semer les carottes en lune croissante. Cette règle inverse est également appliquée pour deux autres légumes, les pois et les laitues qui doivent être semés en lune décroissante.

 

Il est possible de trouver encore des anciens jardiniers qui ne sèment et ne plantent qu'en vielle lune et jamais en nouvelle lune, ceci afin d'éviter les montées en graines précoces.

 

Dans le même esprit, l'arrachage  des mauvaises herbes se fait en lune décroissante.

 

Si vous désirez conserver votre récolte plus longtemps et éviter qu'elle ne pourrisse, vous devez faire cette opération au moment ou la lune est la plus basse.

 

Comme vous le constater, les anciens jardiniers se contentaient d'observer la lune, pour faire leur travail et appliquaient des recettes parfois contradictoires.

 

De nombreux dictons populaires accompagnent toutes ces règles. Nous vous conseillons de faire des semis comparatifs et de juger par vous-même du bien fondé de ces affirmations.

 

A plusieurs reprises des expériences ont été faites dans des conditions sans possibilité de repères, ainsi l ‘on s’est aperçu que l’homme vit à un rythme voisin de celle de l’horloge naturelle. Les périodes des rythmes s’allongent et passent à 25, 26, 27, 28 heures suivant le cas, alors que le rythme circadien est de 24 heures.

 

 

 

Et dans la santé humaine ?

 

Le facteur temps est primordial en ce qui concerne l’apparition de diverses pathologies. Les états dépressifs se caractérisent par une forte périodicité. Le plus souvent, la dépression se manifeste en octobre – novembre et en mars. Diverses hypothèses ont été émises, il est plus que probable que le manque de lumière perturbe le fonctionnement de l’horloge biologique interne, si cette hypothèse s’avérait juste, il sera possible de remplacer les médicaments anti-dépressifs par une thérapie à base de lumière. L’action de nombreux médicaments dépend également du moment de la prise. La sensibilité des cellules et des tissus varie au cours de la journée. Le même médicament pris à des heures différentes peut occasionner des réactions différentes et également des effets secondaires plus marqués. L’histamine (amine dérivée de l’histamine que l’on trouve dans l’ergot de seigle) est plus importante le soir que le matin. A partir de cette logique, les dosages des remèdes anti-inflammatoires  devraient  tenir compte des horaires des prises. Ce dosage se différencie en fonction du travail périodique du foie et des reins. L’aspirine quant à elle, est plus efficace le soir que le matin.

 

La sensibilité des cellules normales et cancéreuses varie au cours de la journée. Tous les traitements anti cancéreux devraient être effectués en tenant compte de la période d’hypersensibilité des cellules. Hélas, la plupart des médecins négligent l’importance de ces rythmes.

 

Des chercheurs supposent que l’analyse des variations périodiques de la pression sanguine des nouveaux nés permet de prévoir les maladies qui surviendront à l’âge adulte. Si la variation est au cours de la même journée importante, les enfants risquent à l’âge adulte d’être exposés à des crises cardiaques, à l’hypertension et aux maladies rénales. Il suffit au thérapeute d’orienter les choix alimentaires de son patient pour diminuer ces risques. Des études ont été faites sur la périodicité et les variations temporelles du processus physiologique et de  la théorie du chaos.  Les recherches sur la dynamique des processus physiologiques démontrent que les systèmes qui dépendent du système nerveux manifestent une dynamique chaotique. La perte de la structure chaotique (retour aux normes ?) peut caractériser divers états pathologiques ; épilepsie, maladie de parkinson, dépressions. Il est également à noter que dans certaines leucémies le même phénomène s’observe avec une numérotation régulière des globules blancs.

 

Peut-on attendre que ces recherches soient rapidement prises en compte en thérapie. Peu probable. Les travaux sur la structure temporelle et la dynamique des processus physiologiques sont menés en grande partie par des physiciens et des biologistes… spécialistes des invertébrés. Il faut probablement voir là, le désintérêt de nos médecins des phénomènes qui touchent à l’horloge biologique.

 

 

 

Sources :

 

Chaos et fractales en physiologie humaine – Ary Golberger et all, Pour la Science 150/1990

 

Byorytmy, Bronislaw cymbrowski Wiedza i Zycie, 1992

 

Les horloges florales la Garance voyageuse 15/1992

 

Circadian rythms in man, Aschoff Science 148/1965

 

The timing of sleep and wakefulness. Enright 1980

 

Etc.

 

 

 

 

 

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