Se motiver pour arrêter de
fumer
LES RAISONS DE FUMER OU DE NE PAS FUMER
Une étude faite aux Etats-Unis montre que la consommation de cigarettes a atteint son maximum dans les années 60, et que le
pourcentage de fumeurs a diminué progressivement depuis les années 70. La combinaison des sanctions croissantes contre le tabac dans les lieux
publics et les campagnes intensives d’éducation ont contribué à la baisse importante du taux de fumeurs. Actuellement, cette baisse semble ralentir.
Les fumeurs actuels semblent venir d’un statut économique défavorisé, probablement parce qu’ils sont moins instruits et donc
difficiles à convaincre par des arguments abstraits contre l’usage du tabac. Les fumeurs présentent aussi des tendances co-morbides, conditions qui les prédisposent à fumer et qui les empêchent
de s’arrêter une fois qu’ils commencent. Plusieurs études ont maintenant démontré que ces conditions co-morbides réémergent ou s’accentuent quand ces individus essayent d’arrêter de
fumer.
Parmi les associations récemment observées, les individus qui sont déprimés, anxieux, boulimiques ou qui ont des difficultés de
concentration ont deux fois plus de risques d’être fumeurs que les individus qui ne présentent pas ces conditions. La probabilité d’être fumeur est de même très élevée chez les alcooliques et les
schizophréniques.
Finalement, les individus qui restent fumeurs sont plus vraisemblablement très
dépendants de la nicotine, qu’ils aient ou non une co-morbidité. Plusieurs preuves vont dans ce sens.
La question de savoir ce qui déclenche l’usage du tabac est d’une très grande importance. Dans chaque pays, malgré l’exposition
extensive et l’utilisation universelle des produits contenant de la nicotine, certains individus ne prennent jamais l’habitude de fumer, alors que d’autres deviennent rapidement dépendants. Il y
a des facteurs sociaux liés à l’initiation de l’usage du tabac, ceci est indiqué par le fait que si on a des amis fumeurs, la probabilité qu’on le devienne aussi est très grande. d’un autre côté,
l’usage du tabac par les parents et autres membres de la famille est également fréquente. Ceci suggère la contribution de facteurs génétiques. En effet, les taux de concordance pour le tabagisme
sont de façon constante plus élevés chez les jumeaux monozygotes que dizygotes. Les estimations d’hérédité moyenne pour l’usage du tabac dépassent 50%.
En ce qui concerne les mécanismes, les preuves suggèrent que la nicotine, en altérant la biodisponibilité des neurorégulateurs
impliqués dans la médiation de l’excitation et du stress, sert de réponse facilitatrice pharmacologique («Coping Response») aux demandes de la vie quotidienne, procurant des améliorations
immédiates, quoi que temporaires, du domaine affectif et des performances physiques, d’où le soulagement du syndrome du sevrage par la nicotine.
Ainsi, une réponse partielle à la question «Pourquoi certains individus fument-ils ? « est que les patients sont prédisposés par
des déficiences psychophysiologiques, qu’ils sont soulagés par la nicotine et que probablement ils en obtiennent des effets plus favorables, comparés aux individus qui ont rejeté l’habitude de
fumer.
Des découvertes récentes suggèrent que la sensibilité constitutionnelle à la nicotine, plutôt qu’une simple exposition avec le
temps à celle-ci pourrait établir l’état d’un modèle ultime de l’usage du tabac : par exemple, Michael Russel et ses collègues West et Russer, ont observé que malgré la tolérance élevée aiguë à
la nicotine, les fumeurs très dépendants sont, à vrai dire, plus sensibles à la première cigarette de la journée que les fumeurs moins dépendants. On a démontré le même phénomène : plus une
personne fume ordinairement, plus il a une réactivité physiologique à la nicotine après abstinence la nuit d’avant.
D’autre part, Shiffman a démontré en 1991 que les fumeurs occasionnels (les 5% de fumeurs qui sont classifiés comme non dépendants
parce qu’ils fument de façon intermittente et ne montrent pas de symptômes de sevrage après abstinence) ne sont pas très réactifs à la nicotine. La sensibilité de ces fumeurs est comparable à
celle des fumeurs réguliers ad libitum, mais à la différence des fumeurs réguliers ces fumeurs occasionnels demeurent insensibles même après abstinence. De plus, au contraire des fumeurs
réguliers qui se sont sentis malades quand ils ont commencé à fumer, les fumeurs occasionnels ont eu moins de malaises après leur première cigarette.
Professeur Ovide F. Pomerleau
Ecole de Médecine Université de Michigan (Etats-Unis)
TRAITEMENT DE SUBSTITUTION NICOTINIQUE
Le traitement de substitution nicotinique a constitué un tournant essentiel dans l’aide au sevrage tabagique, surtout avec
l’introduction du système transdermique. Son emploi a reposé initialement sur un schéma relativement rigide dans sa posologie et sa durée : l’efficacité de cette stratégie a été démontrée très
largement dans plus de 50 essais contrôlés portant sur plus de 8 000 sujets. Après trois mois, le pourcentage de succès peut atteindre 50%, mais après douze mois, ce pourcentage tombe à 10-20%.
Il y a donc encore de nombreux échecs à court terme et surtout de fréquentes récidives.
Les causes de cette situation sont multiples. Une pratique quotidienne a permis de les préciser et de souligner la très grande
hétérogénéité de la population de fumeurs. Les facteurs de pronostic sont très nombreux et doivent être systématiquement pris en compote :
- la motivation à l’arrêt,
- le type et la nature des dépendances, qu’il faut évaluer avec précision : dépendance comportementale, psychologique liée eux
effets psycho-actifs de la nicotine, dépendance physique responsable du syndrome de manque, cause principale des échecs à court terme,
- les troubles psycho-pathologiques, principalement les syndromes anxio-dépressifs,
- le sexe, l’âge, les tentatives antérieures, l’environnement, les maladies associées, les troubles du comportement alimentaire et
la prise de poids.
La population actuelle des fumeurs demandeurs d’aide s’est modifiée depuis cinq ans : à la suite des actions de politique générale,
des conseils des médecins, les fumeurs peu dépendants ont réussi à arrêter seuls ou avec l’aide d’une des «méthodes» à effet purement placebo : les fumeurs moyennement dépendants ont utilisé avec
succès le traitement nicotinique. Nous avons donc vu se constituer progressivement un «noyau dur» de fumeurs à forte consommation, très dépendants, atteints de troubles psychologiques. Ils
représentent plus de 25% de l’ensemble des fumeurs de cigarettes, soit près de 10% de l’ensemble de la population de plus de 15 ans, c’est-à-dire de 4 à 5 millions de Français !
Comment améliorer cette situation ?
Le traitement nicotinique ne doit être employé que chez des fumeurs réellement motivés pour s’arrêter. Il agit principalement sur
la dépendance physique.
A court terme :
le schéma traditionnel rigide doit être remplacé par une stratégie personnalisée.
• La posologie initiale doit être adaptée aux besoins réels du fumeur en nicotine : le nombre de cigarettes est un indice fidèle.
L’utilisation du questionnaire de Fagerström est indispensable, complété chaque fois que possible par le dosage de cotinine, marqueur spécifique et produit de dégradation de la nicotine. Cette
posologie peut donc être modulée dans les premiers jours du traitement, car la persistance de la pulsion physique à fumer devant conduire à augmenter les doses.
• La durée des doses doit être le plus souvent progressive en fonction de l’évolution des symptômes de sevrage. La durée du
traitement doit être également adaptée à chaque cas et parfois prolongée au-delà des trois mois traditionnels.
• Un suivi régulier est donc indispensable, avec surveillance régulière de tous les signes de sevrage et des taux de cotinine.
l’expérience montre que les meilleurs résultats sont obtenus avec un taux de substitution nicotinique initial supérieur à 60%.
• L’association gomme/timbre est conseillée. La gomme à la nicotine (si elle est bien utilisée, c’est-à-dire sucée plutôt que
mâchée) apporte un bénéfice certain. Sa prescription en complément du timbre (en cas de persistance de la pulsion à fumer) permet d’éviter de nombreuses récidives. (Nota : cette association est
contre-indiquée par l’A.M.M.)
• Avec cette stratégie «sur mesure», les pourcentages de succès peuvent atteindre 80% à court terme, avec un sevrage rendu
confortable, sans les troubles «nerveux» si souvent causes d’échec.
A long terme :
• Il faut étudier et prévenir les causes de récidives :
- syndromes dépressifs et anxio-dépressifs, qui doivent ête traités systématiquement par des psychotropes, essentiellement les
nouveaux antidépresseurs,
- troubles de la concentration intellectuelle,
- variations de poids et d’appétit,
- troubles gastro-intestinaux (constipation),
- réapparition de l’envie de fumer dans les situations à risque (environnement, stress, fêtes...), la prévention reposant sur des
stratégies comportementales.
Des produits de substitution
Le dogme de l’arrêt brutal et total du tabac doit également être remis en cause. Chez des sujets atteints de maladies liées au
tabac, telles que bronchopathies chroniques obstructives ou affections vasculaires, la motivation est paradoxalement faible et le sevrage toujours difficile à obtenir. Une stratégie
comportementale, avec remplacement progressif des cigarettes par les gommes à la nicotine (1 gomme = 2 cigarettes) s’est révélée active et bien tolérée dans notre expérience personnelle. Mais
l’association gomme + cigarette est interdite par l’A.M.M.
De même, l’objectif ne doit pas toujours être l’arrêt total des cigarettes (et donc de la nicotine), mais la réduction du risque.
Tout se passe comme si certains sujets avaient réellement besoin des effets psycho-actifs de la nicotine, ce que la gomme à la nicotine est capable de leur donner. Les dosages de cotinine
urinaire nous ont montré que la quantité de nicotine ainsi absorbée restait toujours inférieure à celle apportée par les cigarettes. Comme il n’y a plus d’absorption ni d’oxyde de carbone, ni de
goudrons, ni d’anti-oxydants... le bénéfice est alors évident !
Ainsi l’aide à l’arrêt du tabac ne saurait se limiter à la simple prescription des substituts nicotiniques. Elle est différente des
soins traditionnels. Le tabagisme est une véritable toxicomanie et, comme telle, les facteurs en sont multiples :
- la nature du produit additif, la nicotine et ses propriétés psycho-actives particulières,
- la personnalité du sujet,
- son milieu social et familial.
Une prise en charge attentive et prolongée est toujours indispensable, avec accompagnement psychologique et empathie. C’est à ce
prix que pourront être améliorés les résultats actuels déjà prometteurs, mais encore très insuffisants.
La démarche pour cesser de fumer ne saurait être stéréotypée.
Chaque fumeur étant un cas particulier, il doit chercher le moyen le plus adéquat qui correspond à son type de dépendance pour
rompre avec le tabac.
Les différentes méthodes que nous suggérons et analysons ne sont que des moyens d’accompagnement. Elle ne sauraient en aucun cas
remplacer une démarche personnelle et volontariste. Elles sont donc une aide qui vont vous accompagner et vous permettre de conforter votre motivation pour finalement rompre avec la dépendance.
Il n’existe pas d’échec. Seules certaines tentatives peuvent paraître infructueuses momentanément. Mais la démarche en elle-même représente une réussite et un pas vers la libération et la
liberté. Même si on ne rompt pas dès la première ou la seconde tentative, le fait d’avoir commencé à prendre conscience que le tabac pouvait présenter des dangers (indépendamment des
satisfactions qu’il peut occasionner) est déjà en soi une réussite.
La démarche du fumeur repenti consiste à transformer une habitude négative en une habitude positive. Et cette démarche est déjà
porteuse de changement.
Bilz, l’un des grands précurseurs de la lutte contre le tabagisme
Professeur de médecine, adepte avant la lettre des médecines naturelles, le Pr Bilz, n’en était pas moins l’un des pionniers pour
un mode de vie moins agressif et des habitudes alimentaires saines. Voici ce qu’il disait voici 130 ans, et qui se trouve être toujours d’actualité
:
«L’empoisonnement par le tabac est plus commun qu’on ne le croît. Quantité d’individus se plaignent d’une affection chronique,
nerveuse, stomacale ou digestive, sans soupçonner que leur tabac à fumer à chiquer ou à priser est uniquement ou principalement cause de leur faiblesse».
Pour vous motiver, pensez que :
- votre dépendance enfin enrayée. Vous ne serez plus esclave, mais libre !
- votre gain en vitalité, et votre forme physique retrouvée rapidement,
- votre qualité de vie supérieure,
- la fraîcheur de votre teint qui s’éclairera enfin, et aux rides que vous allez éviter.
Mais pensez surtout à votre santé :
- moins d’infections broncho-pulmonaires, moins de probabilité de contracter un cancer,
- une meilleure santé aussi pour vos enfants, et un meilleur exemple,
- plus de sensations olfactives et gustatives,
- des économies pour votre bourse,
- une haleine fraîche, des vêtements qui ne sentent plus, un habitat sain,
- une fonction sexuelle meilleure.
Dix points essentiels
pour arrêter de fumer
1. Une motivation à toute épreuve en est la condition sine qua non.
2. Commencer au moment adéquat : l’idéal étant une bonne bronchite ou une trachéite (ou une infection respiratoire) qui vous oblige
à arrêter le tabac. C’est une occasion à saisir pour vous arrêter définitivement.
3. Eviter la compagnie des fumeurs, et arrêter en même temps que le conjoint.
4. Pas de demi-mesure : n’acceptez plus jamais de votre vie la moindre cigarette.
5. Pas de tentation : plus de cendriers, plus de briquets. Evitez quelque temps les festivités enfumées et fréquentes, les espaces
fumeurs en voyage et au restaurant.
6. Jouez sur l’auto-conditionnement en vous réaffirmant régulièrement, même à haute voix, votre choix définitif.
7. Faites le N° 6 en respirant profondément, surtout lorsque le besoin de fumer vous tenaille.
8. Changez d’alimentation et mastiquez lentement. Evitez les excitants (alcool, thé, café, épices), les aliments difficiles à
digérer (fritures et sauces). Buvez beaucoup d’eau afin de mieux éliminer la nicotine. Privilégiez les fruits et les légumes, les sucres lents. Utilisez la levure de bière et le germe de blé.
Limitez le sucre et les féculents.
9. Activez-vous pour éviter les somnolences dues à l’arrêt du tabac, en pratiquant régulièrement un sport.
10. Ayez un centre d’intérêt réel, une activité passionnante.
Arrêter de fumer : oui...
mais sans grossir
Bien des fumeurs continuent par peur de prendre du poids et il en est même des anciens fumeurs qui se remettent au tabac
volontairement dans l’espoir de maigrir.
Tout d’abord, la prise de poids n’est pas obligatoire et, lorsqu’elle existe, elle est très variable d’un individu à
l’autre.
• Dans tous les cas, deux erreurs sont à éviter absolument :
- Se précipiter sur les sucreries ou les pâtisseries lorsqu’on a envie d’une cigarette, y compris les boissons sucrées. Le sucre
appelle le sucre par libération d’insuline, provoquant un état d’hypoglycémie, d’où l’envie impérieuse de reprendre du sucre.
- Remplacer la cigarette par le café. Son effet anxiogène donne envie d’une cigarette pour son effet sédatif passager. Le thé doit
être consommé avec modération.
Il en est de même pour le coca-cola qui allie deux inconvénients : sucre+caféine. Préférez l’eau plate ou gazeuse, le citron
pressé, les infusions, les jus de légumes, le lait et les jus de fruits naturels en quantité raisonnable.
• Tous les auteurs reconnaissent que certains types d’aliments favorisent la dépendance au tabagisme :
- Tous les alcools, le vin, la bière, les apéritifs, etc. à éviter au moins pendant la période de sevrage.
- Les fritures, et d’une manière générale les graisses animales, plats en sauce, beurre cuit.
- Les épices doivent être consommés en petite quantité.
• Adopter une alimentation saine, composée essentiellement de : fruits et légumes frais de saison, l’huile d’olive vierge première
pression ou l’huile de sésame, la levure de bière, du germe de blé ou des graines germées. Aliments particulièrement privilégiés : ail, oignon, chou, le citron et les agrumes (vitamine C),
céréales complètes, l’avoine en bouillie ou flocons ou autre particulièrement recommandée en raison de ses vertus détoxicantes et reminéralisantes.
Les femmes auront tout intérêt à privilégier les vitamines B15, qu’on trouvera dans les céréales et dans les graines de tournesol,
de courge et l’huile de germe de blé.
• Les bains relaxants (sauna et bain de vapeur) accompagnés de douches froides peuvent accompagner de manière judicieuse toute cure
de désintoxication.
Le poivre... n’aime pas le tabac
Pour les fumeurs qui ont tout essayé pour abandonner leur dépendance, ils peuvent aujourd’hui compter sur l’aide du poivre. Selon
les résultats d’une étude publiée dans le «Drug and Alcohol Dependence Journal», 48 fumeurs qui avaient été privés de leur drogue pendant deux jours, ont commencé à fumer des cigarettes saturées
en essence de menthe et en arôme de poivre noir. Les patients qui avaient reçu la combinaison des deux agents ont enregistré une réduction significative de leur besoin de fumer, contrairement au
groupe témoin qui n’avait reçu qu’un placébo.
Arrêter de fumer... par le nez
Une boîte odorante est également une nouvelle méthode à la disposition des mordus du tabac. Il suffit pour cela de respirer le
parfum exhalé par un petit boîtier, chaque fois que l’on a envie de prendre une cigarette, pour que l’envie s’apaise. Selon les inventeurs, cette boîte calme aussi le désir d’avoir quelque chose
entre les doigts. Cette solution semble efficace chez les dépendants psychologiques, mais fonctionne moins bien chez les personnes qui fument plus de 20 cigarettes quotidiennement. Ce cocktail
odorant, baptisé «Logado», est composé d’arômes de menthe, de musc, de girofle, d’eucalyptus et de quelques épices. L’étude faite sur 115 fumeurs a
donné des résultats positifs : 62% ont vu diminuer leur consommation de cigarettes, ou ils ont tout simplement rompu avec le tabagisme.
D’autres méthodes
Vous pouvez opter pour un soutien supplémentaire dans votre démarche.
• Acupuncture, auriculothérapie, mésothérapie...
Il s’agit de pose d’aiguilles en des points précis, qui provoquent le dégoût du tabac.
- L’acupuncture :
Quelques séances sont généralement nécessaires, bien que des réussites aient été observées, chez des patients motivés dès la
première séance. Les points choisis sont variables en fonction de la technique employée par le praticien. Ils visent à rétablir un équilibre énergétique, et surtout à détendre. Le traitement peut
être accompagné de séances de psychotérapie.
Le prix dépend du nombre de séances. Il peut être pris en charge par la Sécurité sociale.
- Auriculothérapie :
Pose de quelques aiguilles en des points précis de l’oreille ou, plus récemment, pose d’un fil de nylon ou d’une agrafe, sous
anesthésie locale, au centre du pavillon de l’oreille. Ce traitement n’est pas douloureux. Il peut durer jusqu’à trois semaines (1 ou 2 séances).
- Mésothérapie :
Microinjection (en des points d’acupuncture) de multiples aiguilles et d’un mélange de produits, dont un anesthésiant. C’est un
effet complémentaire à l’acupuncture puisque s’ajoute l’effet des produits injectés. Méthode non douloureuse. Prix variable en fonction du nombre de séances. Possibilité de remboursement par la
Sécurité sociale.
- Homéopathie :
Provoque une désaccoutumance progressive.
Elle consiste en la prise de granules. Le traitement peut être fait en association avec l’acupunture, la phythothérapie, la
relaxothérapie etc. Le médecin préconise généralement :
- Tabacum 5 ch
- Caladuim seguina 5 ch
- Avena sativa, sous forme de teinture mère à raison de 20 à 40 gouttes 1 à 2 fois
par jour.
Le prix du traitement est fonction du coût de la consultation.
- Phyto-aromathérapie :
De nombreuses plantes peuvent accompagner une cure de désintoxication. Se sont notamment : la cannelle, le citron, la sarriette, le
sassafras, la sauge, l’aubépine, le ravensara.
Ces plantes peuvent être prises sous forme de gélules, de teinture-mère, d’huiles essentielles. Le médecin phytothérapeute choisira
celles qu’il considèrera la (ou les) mieux adaptée à votre cas.
Le prix du traitement est variable. Il est en partie pris en charge par la Sécurité sociale (visite médicale). Quant aux
substances, elles sont d’un prix abordable... et ne dépassent pas le prix d’une cartouche de cigarettes !
- Produits substitutifs :
Respirer des huiles essentielles peut aider à vaincre la dépendance : coriandre, fenouil, eucalyptus, géranium, origan, sassafras.
Quelques gouttes de chacune de ces essences mises dans un flacon et mélangées à de l’alcool (ou à un dysper) sont à respirer lorsque vous avez envie de fumer. Votre pharmacien-herboriste est à
même de vous préparer ce mélange et de vous conseiller. Prix de la préparation : environ de 15 à 25 euros.
- Hypnose
Induction de rejet du tabac par suggestion, dans un état entre la veille et le sommeil. Mais le nombre de thérapeutes est limité et
le prix est parfois élevé. Possibilité de remboursement par la Sécurité sociale.
- le laser
- Thérapie de groupe
- Le chapelet anti-tabac (dérivé de la méthode Coué) :
Prenez un bout de ficelle, faites 6 à 7 nœuds. Le premier jour, avant de prendre votre cigarette, répétez une ou deux phrases
courtes sur chaque nœud, telle que : «Je ne dois pas fumer. Le tabac me dégoutte», afin de dévaloriser en vous l’image du tabac. Chaque phrase doit être personnelle et créée en fonction de sa
propre sensibilité. Allumez ensuite votre cigarette normalement.
Le jour suivant : ajouter un nœud. Le second jour, ajoutez encore un nœud...
Cette méthode (gratuite) demande de la persévérance et donne (pour ceux qui ont le courage de le faire) paraît-il de bons résultats
(entre 4 et 15 jours).
Des hamsters alcooliques
au secours des fumeurs invétérés !
Les phénomènes d’accoutumance ne diffèrent guère en fonction des dépendances.
Les hamsters dorés de Syrie ont la particularité d’avoir une attirance particulière pour l’alcool (qu’ils préfèrent à l’eau). Les
résultats obtenus chez cet animal confèrent donc un certain crédit et une fiabilité évidente aux expérimentations dans la recherche des traitements contre l’alcool et les
dépendances.
Des tests ont été effectués par deux biochimistes, Wing Ming Keung et Bert L. Vallee, de la faculté de médecine de Harvard, avec
une plante originaire de Chine appelée Kudzu (Radix puerariae) qui s’est révélée particulièrement efficace et qui a limité, de façon significative, la dépendance des hamsters dorés de Syrie à
l’alcool. En outre, il est à noter que les deux composants essentiels du Kudzu, la daidzéine et la daidzine, sont toutes indiquées pour supprimer l’attirance spontanée en éthanol.
Cette plante est connue et utilisée dans la médecine populaire chinoise depuis des siècles. Mais il n’est pas coutume (chez les
tradi-praticiens) de faire état de cette thérapie ou de la diffuser.
La conclusion, pour le moins étonnante, est que le kudzu agit sur la dépendance nicotinique : elle permet de stopper la cigarette, sans effets secondaires, sans contrainte, sans stress, sans grossir, sans nicotine. Dans les tests, on obtient jusqu’à 80%
de réussite. Aucun effet secondaire n’a été constaté, et les organes affectés par l’alcool ont été améliorés.
Cette plante est commercialisée sous le nom de NICO-SEVRAN, elle est vendue en
pharmacie, parapharmacie et en magasin diététique.
Auriculomédecine et tabac
Méthode de diagnostic et de traitement basée sur les possibilités qu’offrent l’oreille, mise au point par le Dr
Nogier.
Un lien indispensable
• Comité national contre le tabagisme
http://www.cnct.fr/