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5 février 2012 7 05 /02 /février /2012 19:31
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5 février 2012 7 05 /02 /février /2012 19:30

 

 

Un remède en plein essor sur le marché européen ?

 

Nous signalons à nos lecteurs que malgré diverses déclarations, nous ne sommes pas en présence ni d'un organisme inconnu en Europe ni d'un produit miracle venu récemment d'Asie. Son pays d'origine n'est pas identifié avec certitude Chine ? Mandchourie ? Japon ? Inde ? ou Russie Asiatique ?

 

La première description du kombucha en Europe date de 1913

 En 1913 un médecin Suisse, le docteur Lindau décrit cet étrange organisme. Déjà à cette époque les naturalistes européens avaient établi qu'il ne s'agissait pas d'un champignon mais d'un organisme qui résultait d'une symbiose stricte entre plusieurs espèces de champignons, de diverses bactéries et qui formait ensemble un « conglomérât » connu sous le nom de "champignon du thé" ou  kombucha.

 

Une origine toujours discutée

 Depuis les années cinquante de nombreux chercheurs s’y sont intéressés et  plusieurs centaines des travaux ont été consacrés au kombucha. Sa première apparition  en Europe  date, selon toute probabilité du début du 20° siècle en provenance des Pays Baltes embarqué probablement depuis le port de Mitau par des navigateurs. Depuis le "champignon du thé" réapparait et disparait sur les marché de remèdes naturels.  Son origine reste toujours mystérieuse. Il est évident que nous manquons de données quant à la présence de colonies dans la nature. Certains auteurs notamment Norbert Hoffman font le rapprochement entre le kombucha et le champignon remède utilisé par docteur Sergei Mslennikov, cité dans l’un des ouvrages d'Alexandre Soljenitsine, de notre avis dans ce cas précis, ll est plus probable qu’il s’agisse d'un autre remède le polypore de bouleau et non de kombucha.

 

Une symbiose de divers organismes qui étonne encore les biologistes

 

Il se présente semblable à une membrane qui se forme et s'épaissit à la surface du thé. Les membranes de cultures anciennes ont la particularité de se colorer de plus en plus alors que le thé se décolore,  les fragments de membranes mortes se détachent de l’organisme principal (Les vieilles membranes sont si solides qu’elles étaient même utilisées au temps de la guerre en Allemagne comme ersatz de cuir). Les chercheurs belges ont récemment analysé une de "souches" de kombucha. Ils ont trouvé 13 espèces de champignons différents ainsi que quatre bactéries. Les chercheurs allemands ont même réussi isoler du Kombucha une nouvelle espèce de bactérie Acetobacter intermedius sp. novi, inconnue auparavant des scientifiques. La symbiose des champignons et des divers types de bactéries assure une fermentation rare dans la nature. Elle se différencie des fermentations habituelles, comme  le montre des recherches scientifiques pour la préparation du "cidre de thé", pour lequel il faut le travail commun d'au moins  trois micro-organismes dont celles de deux champignons et d’une bactérie.

 

La culture de kombucha est d’une préparation aisée

 

Le Kombucha est utilisé pour produire avec pour base du thé sucré une boisson fermentée.

Le liquide résultant de la fermentation peut être consommé soit comme remède ou tout simplement comme boisson rafraîchissante. Il suffit de mettre un fragment de "kombucha" dans du thé noir bien sucré. Mais attention lorsque vous allez "élever" votre kombucha n'oubliez jamais que le résultats dépend de la fermentation dont la qualité finale du produit dépend de divers facteurs, comme la concentration du sucre dans votre liquide de base (si vous choisissez d’augmenter la présence du sucre le liquide sera tout d'abord plus fortement alcoolisé et deviendra ensuite plus acide.

 

Le Kombucha peut fermenter divers liquides tels que les tisanes, la bière et même le Coca-cola (déconseillé).

 

 La croissance est la plus rapide et les résultats plus intéressants du point de vue gustatif et thérapeutiques s’obtiennent à partir d’un thé noir bien sucré. Enfin comme nous avons dit le "kombucha" n'est pas un champignon mais un agglomérat de divers organismes qui vivent en symbiose. C’est le mélange d'espèces qui constitue "champignon du thé", ce dernier peut varier et le résultat de la fermentation en dépendent très fortement. Nous avons obtenu les meilleurs résultats avec une fermentation dont la durée se situe de 4 à 9 jours. Pour assurer une bonne "production" vous devez  renouveler votre thé une fois tous les quatre à cinq jours. Vous pouvez également laisser votre kombucha "travailler" plus longtemps. Ainsi vous obtiendrez un liquide avec une forte concentration de vinaigre qui vous pourrez utiliser pour l’assaisonnement.

 

Le kombucha une source d’antibiotiques naturels

 

Les nombreux travaux faits par les scientifiques russes font état de la présence dans le kombucha de nombreuses substances antibiotiques. Il a été testé et utilisé dans des hôpitaux russes dans le traitement de divers pathologies d'origine microbienne avec comme rôle  celui d'antibiotique.

Les microbiologistes russes ont constaté avec surprise que la présence de kombucha dans la thé éliminait les autres bactéries présentes dans la culture. Ainsi nous savons que le kombucha produit des antibiotiques puissants qui peuvent être efficaces et se substituer dans le traitement des maladies causées par des bactéries résistantes aux autres antibiotiques utilisés couramment.

 

 

C'est également une source de vitamines

 

En dehors de diverses actions spécifiques  le boisson de kombucha a le pouvoir d'apporter à l'organisme une série de vitamines du groupe B et vitamine C en quantité non négligable.

 

C'est un régulateur de fonctions gastriques

 

Déjà avant la première guerre mondiale les auteurs russes signalaient son action stimulante sur le système digestif et conseillaient de consommer un verre de "thé de kombucha" avant les repas. Cette boisson apéritive permet une digestion correcte et résout les problèmes de constipation, même chronique. Ces observations furent confirmées par d’autres auteurs qui soulignent que le breuvage de kombucha est particulièrement bénéfique pour la normalisation des fonctions digestives et joue un rôle important (qu’il partage avec certaines autres préparations asiatiques) au rétablissement de la flore intestinale détruite à la suite d’une maladie, d’une intoxication ou par l'usage excessif de certains médicaments.

 

 

C'est également un auxiliaire des défenses naturelles de notre corps

 

Certains auteurs associent l'action thérapeutique du kombucha à la présence des acides gluconiques ou glucoroniques présents dans les breuvages.

 D'après les recherches des médecins et des nutritionnistes allemands cet acide a une capacité d'entrer en liaison avec environs  200 substances toxiques différentes et à pouvoir de les neutraliser. C'est cette action de "défense biochimique contre les toxines" qui est en partie à l'origine de l'effet bénéfique du kombucha. Ceci en fait un allié précieux pour notre santé, dans nos environnements de plus en plus pollués.

 

On attribue au kombucha plusieurs autres vertus et il est devenu un véritable produit star sur le marché américain

 

Dans la première phase des recherches faites sur le kombucha les chercheurs européens  ont remarqué sa capacité régénératrice sur les cellules et également les résultats positifs qu’ils obtenaient dans le traitement des forts maux de têtes et des troubles nerveux. Certaines sources évoquent les effets favorables dans la prévention de l'arthériosclérose et dans la normalisation du taux de cholestérol. D'après les voyageurs les peuplades centre-asiatiques l'utilisent pour combattre la fatigue. Dans son livre « l'Aide de la Nature, Mes remèdes contre le cancer » le Dr Veronika Carstens, fait état que le kombucha a été conseillé et utilisé par de nombreuses personnalités parmi lesquelles se trouvent Ronald Reagan, Oliver Stone et Madonna.

 

Un effet de kombucha associé aux pouvoirs du thé

 

Il est évident que les vertus du breuvage obtenu à partir du kombucha résultent de l’association de plusieurs facteurs dans lesquels on trouve non seulement la fermentation mais également l'action du thé. Nous oublions facilement que cette boisson considérée comme ordinaire possède énormément de vertus. Rappelons pour mémoire que les feuilles de thé contiennent entre 1 à 5% d’alcaloïdes et jusqu'à 21% de tannins. Le thé est un stimulant de système nerveux central et facilite la contraction myocardiaque. C'est également un diurétique. Enfin certaines recherches japonaises démontrent que  le thé (probablement grâce à la présence de catéchine)  à une action inhibitrice sur certaines tumeurs. La forte quantité de tannins contenu dans le thé en fait un puissant astringent. Quand un thé fort est consommé, les acides tanniques précipite les protéines et forment des membranes proteiniques qui ont un action de protection contre les ulcérations. Apparemment, elles aident également à l'assimilation des vitamines et des nutriments.

 

Le thé ? un puissant antioxydant

 

Certaines variétés de thé ont une action hypoglycémique. Cette boisson contient un puissant antioxydant. Découverte récente, le thé à une forte action protectrice sur la dentition (raison probable : une forte concentration de fluor contenu dans les feuilles de cette plante, jusqu’à 660 microgrammes par kg). N'oublions pas également que le thé est un antibiotique naturel (parfois très puissant comme démontrent des études faites sur le traitement de la dysenterie bactérienne par le thé). Enfin le thé est très efficace pour certaines détoxications (p. ex. pour l'intoxication par les substances hypnotiques ou anesthésiques).

 

Attention aux arnaques

 

Bien évidemment, le kombucha présente certaines vertus incontestables. Néanmoins nous désirons mettre nos lecteurs en garde contre des pratiques marchandes que nous considérons comme douteuses. Même si, malgré l’abondance de publications certaines des vertus du kombucha sont encore mal connues, il ne s'agit pas pour autant d'un remède miracle. M. Fraiture du Jardin Botanique National de Belge relate  une "étrange pratique" qui accompagne parfois la vente de kombucha.  Certaines publicités destinées à vendre du "kombucha" préconisent de le faire sécher  quelques semaines et de l’utiliser comme porte bonheur. Ces publicités  précisaient également  que si le détenteur  désire  se débarrasser de sa culture de kombucha, il ne doit en aucun cas la jeter à la poubelle parce que cela porterait malheur ! mais devait s'en débarrassser en la jettant dans l'eau,   dans un ruisseau ou un étang". Nous appelons nos lecteurs de ne pas suivre ce type de conseils qui peuvent avoir des graves conséquences préjudiciables pour l’environnement.

 

Le Kombucha peut-il être dangereux pour la santé ?

La vogue pour Kombucha aux Etats-Unis qui aurait été utilisé par 20% de séropositif dans certains centres de soins ainsi que le nombre important de personnes qui cultive le kombucha atteindrait rien que pour les trois millions peut effectivement interpeller.

La question de risques liées à la consommation du breuvage obtenu à partir de kombucha ne peut donc être écartée. Cette question est d'autant justifiée suite au décès d'une femme dont le breuvage de kombucha a été suspecté par les enquêteurs comme la cause probable. Plusieurs nathuropathes ont signalé des vomissements et des problèmes digestifs chez des sujets traités par le kombucha.

 

Certes, ils existent bien diverses risques liés à la consommation de ce breuvage. Tout d'abord, il ne faut pas occulter le fait que le "kombucha" est un conglomérât de champignons et de bactéries qui se révèlent être un puissant antibiotique très efficace dans le traitement de maladies d'origine microbiennes, mais comme tous les antibiotiques ils peuvent avoir des effets secondaires. Il existe également des risques de contamination de votre culture de kombucha par des bactéries ou des champignons (comme Aspergillus sp.) qui normalement n'entrent pas dans la composition du "kombucha" et qui peuvent en être à l'origine (même si cet organisme symbiotique a développé de puissants mécanismes d'autodéfense). Enfin certains auteurs signalent que le breuvage de kombucha contient un certain pourcentage d'alcool et peut (tout comme le cidre ou la bière) devenir une source de dépendance alcoolique.

Les médecins australiens ont  observé une intoxication par le plomb chez les personnes sous thérapie par kombucha. Celle-ci avait probablement été provoquée par la libération du plomb contenu dans l’émail du récipient en céramique qui a servi à la préparation du Kombucha – il est préférable d’utiliser pour la préparation des récipients en verre. Toutefois, afin  de rassurer les utilisateurs, il est important de noter  que les informations sur "le danger du kombucha" sont particulièrement rares (beaucoup plus rares que pour n’importe quel autre médicament et même que sur la consommation courante de produits alimentaires). Néanmoins, si vous effectuez votre culture chez vous, il est préférable de respecter certaines précautions :

 

.- bien choisir les récipients pour la culture (verre ou terre cuite proscrire l’utilisation de récipients émaillés ou peints.

 

- utiliser une eau de bonne qualité

 

- renouveler constamment votre milieu de culture et éliminer le "kombucha" mort.

 

- arrêter d’utiliser le breuvage au moindre malaise lié à son usage.

 

 

  Piotr Daszkiewicz

  Jean Aikhenbaum

 

 

Sources : Réussir votre Santé 1996

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30 janvier 2012 1 30 /01 /janvier /2012 14:58

 

 

(vu sur internet) L’exorcisme d’un homosexuel ou lorsque le démon gay se manifeste !

A l’église du Manifested Glory Ministries dans le Connecticut aux États-Unis, des paroissiens tentent d’enlever le démon gay qui se trouve dans le corps d’un jeune adolescent de 16 ans. Ils sont complètement barges !

« Arrachez-le de sa gorge ! » crie une femme, l’exorcisme est encore pratiqué mais ce que nous ne savons peut être pas c’est qu’il y a plein de sortes de démon. Dans cette histoire ce n’est pas le diable que les croyants tentent d’enlever du corps d’un garçon, mais le démon de l’homosexualité ! Hé oui c’est une histoire vraie. Alors qu’en Chine la tendance est à la libération des mœurs….

 

On peut le voir avec se simple exemple, que la réponse qu’apporte les différentes sociétés est multiple.

 

pouvoir de légiférer. Donc, toutes prises de position ne peut-être qu’individuelle, et ne saurait être imputé au groupe les conséquences se limitent  sémantique. Elle est verbale. Et à ma connaissance, même en Israël, je n’ai jamais entendu parler de juifs agressant systématiquement un homosexuel.  Si c’était le cas de nombreux homosexuels palestiniens ne tenteraient pas de se réfugier en Israël. Le comportement homosexuel est contraire aux lois religieuses du judaïsme,  c’est une évidence que personne ne peut contester, même si la plupart s’en accommode ou du moins ferme les yeux.

 

Des réactions multiples qui vont jusqu’à la sacralisation de l’homosexualité

 

Les réponses apportées par les sociétés ont été différentes en fonction des époques et des cultures. Il a existé et existe encore diverses réactions face à ce « problème ». Certaines sociétés ont tenté de sacraliser l’homosexualité et de donner aux individus déviants un statut particulier de manière à les isoler, ou encore de considérer qu’il s’agissait d’un rite initiatique transitoire nécessaire pour notamment accéder à un statut particulier celui de chaman par exemple. Lorsque c’était le cas d’un rite, une fois achevé, l’individu retrouvait son statut normal.

C’est d’ailleurs ce que l’on retrouve dans l’analyse Georges Devereux, qui dit que l’homosexualité grecque était un phénomène à la fois psychiatrique et culturel ; son interprétation requiert donc l'utilisation conjointe de données cliniques et socio-(ethno)logiques.

Une rigoureuse application des " insights " psychanalytiques et ethnologiques prouvera que le Grec moyen - même le dandy athénien laconisant, même le Spartiate - n'était pas, psychiatriquement, un perverti, en dépit de son comportement homosexuel. A certains égards il était peut-être même plus hétérosexuellement orienté que l'homme moderne. Un adolescent contemporain, courtisé par des hommes adultes, encouragé à en tirer gloire et soumis de plus à des pratiques homosexuelles deviendrait, dans la plupart des cas, un perverti authentique et permanent et dans le reste des cas, un névrosé. L'adolescent grec devenait pourtant un adulte non névrosé.

Pour ce même auteur : La perversion authentique a ses racines dans la prime enfance. L'homosexualité grecque semble avoir eu les siennes dans la sexualité pubertaire dont elle représentait probablement le prolongement. La notion d'une sexualité indifférenciée - et non différenciante - était probablement connue des Grecs. La sexualité diffuse de la puberté n'est normale qu'à cet âge; elle doit être dépassée par la suite. Les Grecs retardèrent l'abandon de cette " névrose de développement " par des moyens culturels.

-(fin de citation)

Dans un autre travail qui tente d’expliquer ce phénomène par la biologie Biological Exuberance: Animal Homosexual and Natural Diversity de Bruce Bagemihl (Edition St Martin's Press: 1998), devenu   l’ouvrage de référence en la matière, cité par le prestigieux journal scientifique Nature :

Pendant fort longtemps le comportement homosexuel des animaux a été considéré par les biologistes comme très rare et exceptionnel et on lui a même attribué le qualificatif  de déviant. Depuis quelques années cette vision est battue en brèche. Les naturalistes ont recueilli de très nombreuses observations de mammifères et d’oiseaux dont les individus de même sexe s’adonnent à des parades nuptiales, copulent, marquent  et défendent leur territoire. L'ouvrage de Bruce Bagemihl relate ces nombreuses observations. L’auteur présente ensuite les différentes explications que donne la biologie sur l'homosexualité.

La sélection parentale est la première parmi les conceptions présentées. Rappelons que d'après cette théorie, l'existence d’individus homosexuels dans un couple favorise la conception d’autres individus hétérosexuels, par les parents d’enfants homosexuels. Ainsi,  l’individu homosexuel diminue ses chances de se reproduire,  mais augmente en revanche celles de ses proches parents. Cette conception à l’incontestable avantage d’expliquer des phénomènes qui demeurent sans réponse par la théorie classique de l’évolution comme par exemple l’altruisme. L'oiseau qui émet un cri en apercevant un prédateur s'expose personnellement volontairement pour sauver le groupe auquel il appartient.

 

L’homosexualité a-t-elle un sens biologique ?  

La deuxième explication du "sens" biologique de l'homosexualité,  est de voir ce phénomène inconscient qui agirait comme mécanisme d'autorégulation de la population par le biais de la sexualité de manière  à maintenir le nombre d’individus composant la population d’un groupe à un niveau acceptable. La branche de la science qui traite de la génétique des populations rejette cette interprétation (il a été démontré, qu’il s’agit  d’un mécanisme très inefficace) l'auteur de l’Homosexualité et biodiversité la traite, quant à lui, comme une hypothèse fortement probable et importante.

 

L’homosexualité dans la nature ?

Bruce Bagemihl souligne que l'homosexualité est souvent observée dans la nature dans des situations pour lesquelles la biologie moderne est dans l’incapacité  d’apporter une explication convaincante. Enfin,  il critique le point de vue de certains biologistes qui traitent l'homosexualité comme un "atavisme", un reste du passé quand le dimorphisme sexuel n'est pas encore bien visible et que les individus mâles ne peuvent être différenciés des individus femelles, cette situation perdure toujours et est observable dans de nombreuses espèces.

L’auteur  passe de l'explication biologique à l'analyse des mythologies des divers peuples considérés comme primitifs, il constate que partout l'homosexualité est omniprésente. Ce qui l’amène à conclure que ce phénomène n'est pas pour notre espèce le  produit des "avancées" de notre civilisation.

La dernière partie de cet ouvrage est consacrée à l'analyse de l'homosexualité à partir de  la conception de "Gaia", qui considère la terre comme un grand organisme vivant poutvu de fonctions vitales. D'après  Bruce Bagemihl cette conception nous demande de revoir de nombreuses interprétations faites par la biologie contemporaine. Il est tout à fait imaginable, d’après cette théorie, de penser  que la grande partie des populations homosexuelles  est bénéfique pour l’existence et l’équilibre  de Gaia,  même si nous sommes encore dans l’incapacité d’en expliquer la raison. L'auteur pense que la vie peut être interprétée comme le résultat d’une surabondance d'énergie solaire et que l'homosexualité peut être l’un des régulateurs utilisé pour contenir cette richesse énergétique qui pourrait compromettre l’équilibre de Gaia, et destiné à la maintenir à un seuil acceptable.

Dans sa conclusion Bruce Bagemihl souligne toutefois, qu'aucune des explications proposées jusqu'à présent ne peut nous expliquer ce qu’est réellement l'homosexualité et que ce phénomène nécessite une  analyse pluridisciplinaire (Gaia, biodiversité, évolution, théorie du chaos etc.).

 

L’homosexualité dans le judaïsme

L’homosexualité n’est aujourd’hui pas le problème des juifs. C’est le problème des homosexuels, même si parmi eux ont peux compter des individus qui se réclament du judaïsme. (aux Etats-Unis, un rabbin qui se dit orthodoxe et qui affiche son homosexualité ... Courrier International 817 du 30 06 06).

 En Israël Les rabbins Ovadia Yossef et Haïm Kanievsky, éminentes autorités du courant orthodoxe, proposent que la Gay Pride, qui doit se dérouler le mois prochain à Jérusalem, ait lieu dans la ville de Sodome (Sdom). (Guysen.Israël.News)

La communauté orthodoxe a par ailleurs fait savoir qu'elle organiserait une vaste manifestation d'opposition à cette parade homosexuelle, si elle devait se dérouler dans la capitale.

 

Un phénomène universel qui n’épargne aucune société

 

Si ce phénomène était uniquement culturel, les sociétés « rigoristes » seraient épargnées. Ce n’est pas le cas. Je n’ai pu trouver de statistiques, je ne pense pas que l’on puisse prétendre que chez les juifs, musulmans, chrétiens intégristes, quakers etc. qu’il y ait moins d’homosexuels que dans les sociétés permissives.

L’individu en tant que tel (même homosexuel) ne me laisse jamais indifférent. J’ose espérer que cette préoccupation est encore d’actualité et qu’elle est partagée. J’ai voulu à plusieurs reprises chercher à comprendre, j’ai donc regardé ce que l’on pouvait trouver sur l’homosexualité. La plupart des spécialistes (psy – anthropologues- philosophes – médecin etc.) sont d’accord pour considérer qu’il s’agit d’un comportement déviant, même si certains d’entre eux tentent de le justifier. La société, je devrais dire la plupart des sociétés humaines dans leur ensemble l’ont condamné. Quand on y regarde d’un peu plus près, on s’aperçoit que qu’à partir du moment ou l’homosexuel n’affichait pas de manière ostensible son orientation sexuelle personne n’y trouvait à redire.

 

Même les sociétés fortement répressives s’en accommodent !

 

Dans toutes les sociétés y compris l’Islam fortement répressive, les pouvoirs, sous certaines conditions, s’accommodent fort bien de l’homosexualité.

 Aujourd’hui, les gens s’expriment (je devrais plutôt dire s’affichent) librement et souvent avec excès. Ce que nous acceptions ou plus exactement ce que nous ne voulions pas voir, existait bel  et bien, la différence, nous n’étions auparavant pas confrontés de manière régulière à cet affichage revendicatif, parfois intempestif de ce que nous considérons comme une dépravation actuelle de nos moeurs.

Les statistiques

 

D’un point de vue statistique, le rapport Kinsey qui date des années 50, parle de prédisposition ainsi 10% d’hommes et 5% de femmes peuvent avoir (ou ont) un caractère sexuel déviant. La question que l’on est en droit de se  poser est de savoir si ce comportement est plus aujourd’hui fréquent qu’il ne l’était par le passé ? S’agit-il d’un phénomène culturel ou fait-il parti de l’inné ? Peut-il y avoir de prédispositions influencées par les modes de vie, la culture etc.  Là encore, les réponses sont loin d’être unanimes.

 

Homosexualité et désordres hormonaux

Certains auteurs font état de désordres hormonaux qui pourraient ( ?) avoir une influence sur le comportement sexuel. Il ne s’agit là que d’hypothèses. Toutefois, il est bien certain que de nombreuses substances  polluantes utilisées à l’heure actuelle se comportent en perturbateurs hormonaux et pourraient avoir quelques incidences non seulement sur les comportements mais agissent également sur le physique des individus. Que celles-ci aient une influence sur notre santé, nos comportements c’est actuellement bien démontré, de nombreuses modifications ont pu être observées dans différentes espèces animales. Les travaux de Simon Levay mettent en avant que le comportement sexuel est fortement influencé par les hormones notamment au cours de la vie foetale. De nombreux produits chimiques présents dans notre environnement, alimentation se comportent comme inhibiteur, perturbateurs ou transformateurs hormonaux. Nos organismes ne sont pas adaptés et ne savent synthétisés ces nouvelles substances. Ce fait est sans précédent dans l’histoire humaine. Ces substances sont présentes lors de la conception et nous accompagne tout au long de notre vie. Même s’il faut rester prudent, quant à cette interprétaaton, et ne pas en tirer de conclusions trop hâtives, nous ne devons pas pour autant la mésestimer.

Jean Aikhenbaum

 

Ref : Théo Colburn – Diane Dunanoski « L’homme en voie de disparition » - Préface d’Al Gore – Terre Vivante.

Jacques Ruffié « de la Biologie à la culture » - Nouvelle bibliothèque scientifique – Flammarion.

Théodosius Dhobzhanski  « L’hérédité et la Nature humaine » Flammarion ( collection science de la Nature etc.

 

 

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18 janvier 2012 3 18 /01 /janvier /2012 10:57

 

Parcours de quelques textes piochés au hasard.

 

DE L'ANTISÉMITISME ET DU RÔLE DES JUIFS DANS LES SOCIÉTÉS MODERNES.
 SOCIÉTÉ D'ÉCONOMIE POLITIQUE (5 JUIN 1893).


M.Limousin a la parole.

La question que j'ai entrepris de vous exposer, dit M. Limousin, est particulièrement difficile. Elle est difficile, étant donné le point de vue objectif auquel je désire me placer; elle ne l'est pas moins au point de vue subjectif des deux partis en cause : antisémites et sémites. Il est, en effet, très facile de dire : « Les Juifs pillent, ruinent, par toutes sortes de procédés déloyaux, les malheureux Chrétiens, qu'ils soient français, allemands, italiens, anglais ou russes ».

Il est non moins facile de dire : « Les Juifs sont « de petits saints » qui n'ont conquis une place prépondérante chez les peuples de la chrétienté, que parce qu'ils sont plus actifs, plus intelligents que les autres hommes qui composent ces peuples ; parce qu'ils leur sont supérieurs à tous égards.

Ce qui est difficile, c'est de se placer au point de vue désintéressé, objectif, et de déterminer les caractères d'un phénomène aussi inattendu que la renaissance de l'antisémitisme à laquelle nous assistons. Cela est difficile à faire, cela est encore plus difficile à dire, parce que le sujet dont on parle touche à des hommes, ayant leurs défauts et leurs qualités, et parmi ces défauts, une grande susceptibilité. C'est le cas de faire application de la moralité de la fable de La Fontaine : la « Besace». Tous nous sommes besaciers ; dans une besace portée par devant nous avons nos qualités, celles de notre famille, de notre patrie, de notre race, des diverses collectivités auxquelles nous appartenons. A nos qualités son joints les défauts des autres, individuels ou collectifs. Pour la besace de derrière, nous mettons nos propres défauts et les qualités d'autrui. Critiquer un peu les Juifs, semblera abominable à la plupart d'entre eux ; les défendre dans une certaine mesure, sera jugé un applatissement devant le Veau d'Or par la plupart des anti-sémites. En cette question, comme dans la plupart des autres, la vérité est dans le milieu.

Source: gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5411967t

Infiltrer dans la société civile, inventeur de la Shoah….

 

Il s’agit du vieil antisémitisme européen imaginant les Juifs infiltrer la société civile,

accusant les Juifs d’avoir inventé la Shoah et de l’instrumentaliser afin de créer à dessein un sentiment de culpabilité au sein de la population non juive. Les Juifs sont ainsi accusés d’inventer ou d’exagérer une situation afin de servir leurs intérêts. Nombreux sont ceux qui croient ce phénomène désuet. Hélas, ces accusations sont toujours d’actualité.

Certains exemples topiques sont révélateurs de la persistance de cette problématique.

Ainsi, ces commentaires publiés sur différents sites internet: «[…] j'en ai assez de l'industrie de l'holocauste, mise en marche pour tout justifier du sionisme et taxer d'antisémitisme le premier qui éternue»1; «[…] le problème, c'est qu'Israël tire les ficelles du monde parce qu'ils sont juifs en ont instrumentalisé la shoah afin

d'assoir leur puissance et veulent diriger le monde par les financeset cela à commencer par le Congrès américain et en ayant utilisé les discours peu intelligents des Iraniens à leurs égards».

RAPPORT SUR LA SITUATION DE L’ANTISEMITISME

EN SUISSE ROMANDE - Année 2009

 

 

Et en 1931, en Pologne

 

L’agitation antisémite en Pologne

La Pologne est un cadavre, les juifs y pullulent comme des vers », écrivait Balzac, de Cracovie, où il s'était arrêté avant d'aller rejoindre, en Ukraine, Mme Hanska. L'auteur de la Comédie Humaine pourrait-il figurer parmi les maîtres de l'antisémitisme ? La Po­logne, aujourd'hui, n'est plus un cadavre :  c'est une nation bien vivante — trop vivante, au gré de certains — et qui, moins de treize ans après sa résurrection, marque de plus en plus son ambition de compter au nombre des grandes puissances européennes. Mais les Juifs s'y trouvent toujours ; leur rôle dans la vie économique du pays n'a pas diminué d'importance, au contraire. Tandis que la no­blesse et la bourgeoisie polonaises allaient s'appauvrissant, leur cohésion, leur habileté, leur sens des affaires leur ont permis de sor­tir avec avantage de la crise de la guerre et de l'inflation. C'est entre leurs mains que se trouve la majeure partie du commerce et de l'industrie, sauf, toutefois, dans la  partie la plus occidentale du pays, la Posnanie, où l'é­lément sémite est insignifiant. Leur influence intellectuelle n'est pas moindre.

 

Cette minorité de trois millions d'individus qui a, par ailleurs, sa presse à elle, ses écoles, ses hôpitaux, ses institutions confessionnelles et sociales et qui possède, par-dessus tout, cette solidarité légendaire à laquelle la « race élue » a dû, à travers les siècles, son étonnante persistance.

 

la jeune poé­sie polonaise compte plus de poètes juifs que de chrétiens ; le théâtre, le cinéma sont entre leurs mains. Ajoutez à cela qu'en Galicie et dans l'ancien royaume de Varsovie, la majo­rité des avocats et des médecins sont des juifs, et vous aurez quelque idée de ce que représente, dans la vie polonaise d'a­près-guerre,

Ne risque-t-on pas, dans ces conditions, de voir l'élément « aryen », comme dirait Gobi­neau, et comme disent en effet les antisémi­tes polonais, éliminé peu à peu, par la pous­sée juive, des postes de commande de la vie sociale et même de la vie politique du pays ?

 

Mais pas de ministre juif !

Sans doute on n'a point encore, du moins en Pologne, de ministre juif ; de même, les hautes fonctions de l'armée sont pratiquement fer­mées aux israélites, d'ailleurs, comme on sait, de tempérament peu militariste ; pareillement, dans les Universités, les professeurs juifs sont des exceptions isolées. Mais la prépondérance que l'élément sémite s'est déjà assurée dans la littérature, la presse et les professions li­bérales, indique un mouvement d'expansion dont on ne saurait prévoir l'amplitude et les limites.

Sous le couvert de « l'égalité des droits », inscrite dans les Constitutions de l'Etat, ce qui se prépare ne serait-ce pas, pu­rement et simplement, la dépossession de l'é­lément autochtone ? Du moins, c'est ce qu'as­surent les nationalistes antisémites, suivis en cela par une bonne partie de l'opinion polo­naise, comme viennent de le montrer les évé­nements de ces dernières semaines.

 

Les causes de cette disproportion ne tiennent pas seulement aux dispositions intellectuelles innées du peuple juif, « le seul, de tous les peuples, qui ait son livre depuis toujours »,

 

Il n'est pas étonnant que, de ces événements, les Universités aient été le principal théâtre. C'est là, en effet, que la poussée juive se fait sentir dans toute sa force. Bien qu'elle ne for­me guère que 11 ou 12 % de la population to­tale du pays, la minorité israélite fournit, à l'enseignement supérieur, presque la moitié de son contingent d'étudiants.

 

Il n'en reste pas moins que la classe intellectuelle indigène sent le péril, et qu'elle redoute d'être débor­dée.

Partout, c'est à la Faculté de Médecine que s'est déclenchée l'agitation. C'est que les professions médicales sont parmi celles où les Juifs ont pu s'assurer une importance hors de pair. Etat de choses qui se compliquait, en l'espèce, d'un fait, assez peu compréhensible en Occident, et qui résulte, en Pologne, de l'organisation    confessionnelle des institutions d'assistance. De même qu'il y a des hôpitaux catholiques. De même il y a des hôpitaux juifs. D’où de grandes difficultés en ce qui concerne les cadavres livrés aux salles de dissection pour les travaux des étudiants. Si l’Eglise catholique s’est depuis la Renaissance, relâchée de sa première rigueur contre les anatomistes, il n’en est pas de même pour les communautés israélites où la loi talmudique règne encore dans toute sa puissance. Or, la loi talmudique interdit la dissection des morts.

Ce problème juif est loin d’être simple, car il ne s’agit pas seulement de conflit de race ; on le voit, des motifs économiques s’y ajoutent et en accroissent encore l’acuité : le caractère de violence dont les activités antisémites ont été marquées s’expliquent en grande partie par là. Un étudiant catholique a été à Vilno, au cours de manifestation qui on eu lieu. Mais par toute la Pologne, c’est par centaines qu’on a pu compter les blessés.

Le boycott, lui non plus n’est pas une idée neuve.

Quant au boycottage économique des Juifs, également préconisé par les milieux antisémites, il ne semble guère être susceptible de provoquer un mouvement d’ensemble durable,... N’acheter que dans des magasins catholiques  n’implique pas forcément que les produits achetés ne soient point d’origines juives.

Reste, il est vrai, un autre moyen, tout au moins théoriquement. Sinon l’assimilation, du moins la collaboration des deux éléments. Beaucoup songent en Pologne, et des deux côtés de la barricade, à en organiser les conditions. Mais c’est un problème hérissé de difficultés....

Textes choisis par Jean Aikhenbaum

 

 

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12 janvier 2012 4 12 /01 /janvier /2012 13:40

 

Article publié dans « Réussir votre santé en 1994 »

 

 

En 1899, Vuillemin crée le terme "antibiose "

pour désigner les phénomènes

d'antagonisme entre les micro-organismes vivants.

Le mot "antibiotique "est dérivé de ce terme.

En 1942, Sehman Waksman, inventeur

de la streptomycine et lauréat du Prix

Nobel, définit les antibiotiques comme

"des substances chimiques naturelles

produites par des micro-organismes qui

le pouvoir d'inhiber la croissance, ou même

de détruire d’autres micro-organismes".

 

 

 

 

Cette définition s'avère rapidement insuffisante et actuellement, sous la notion d'antibiotique, on comprend "toute substance d'origine naturelle ou synthétique qui a une toxicité sélective envers le ou les micro-organismes visés et au contraire une toxicité suffisamment faible vis à vis de l'hôte humain, animal et végétal, pour que son administration puisse être réalisée par une voie générale ".

 

Une conséquence logique

 

Alexandre Fleming est reconnu comme l'inventeur du premier antibiotique : la  « pénicilline». En étudiant l'histoire de la chimiothérapie du vingtième siècle on s'aperçoit que cette découverte est la conséquence logique de l'évolution de la médecine et de la biologie des 19 et 20" siècles.

La théorie pasteurienne a longtemps dominé la science, mais les praticiens ne disposaient d'aucun moyen thérapeutique (sauf vaccins et sérums ) permettant la mise en pratique d'une thérapie relative à la conception microbienne des maladies.

 

Les pharmacopées traditionnelles connaissaient et utilisaient divers agents bactériostatiques :

 

- les Chinois : les moisissures pour soigner furoncles et infections ;

- les indiens du Pérou : le quinquina contre le paludisme

- l’Europe médiévale : du pain mélangé la toile d'araignée (Ce mélange contient de la pénicilline).

Les techniques de la chimie des années trente étaient suffisamment développées pour pouvoir déterminer et isoler ce type de substances.

La découverte de Fleming (un peu hasardeuse) avait des précurseurs théoriques avec les travaux d'Ernst Duchesne qui rapporte dans sa thèse l'action antibactérienne de " Penecillium glacum " et avec les travaux de nombreux autres biologistes sur le phénomène d'antagonisme biochimique entre divers micro-organismes.

 

Une découverte attendue par les chercheurs

 

La découverte des antibiotiques était attendue par des chercheurs comme un complément logique du développement de la conception pasteurienne, car si on a trouvé un coupable : le "microbe ", il fallait trouver le moyen pour le détruire "l'antibiotique ". Le succès rencontré par les antibiotiques est donc logique ; ils allaient croyait-on, permettre à l'humanité de se débarrasser définitivement des maladies.

Leur pouvoir médiatique dure encore ; il suffit de se souvenir de la "staphicylline qui sauva la vie de Liz Taylor ".

La production commence au cours de la deuxième guerre mondiale et les antibiotiques arrivent en Europe avec les alliés.

 

Ces médicaments sont considérés comme une victoire de plus de la démocratie.

 

La pénicilline règne sur les marchés noirs des pays occupés et elle est l'objet de recherches par la police allemande, car pour les nazis, elle est la preuve de relations entre les propriétaires d'antibiotiques et la résistance. Anecdote véridique qui renforce la légende des antibiotiques vis à vis des agressions externes.

Mais il a suffi de moins de cinq ans pour que la réalité jette le doute sur les belles promesses, des producteurs d'antibiotiques. Dès 1 946 on découvre des staphylococcies résistantes à la pénicilline. La résistance des microbes était pourtant prévisible puisqu'elle est parfaitement en symbiose avec la théorie de la sélection naturelle et des adaptations, mais cette résistance dépasse toutes les craintes. Au début, une grande partie des chercheurs a cru qu'il serait possible de venir à bout des capacités d'adaptation bactérienne et qu'enfin on découvrirait un "super antibiotique ", qui rendrait les micro-organismes inoffensifs à jamais. Mais encore une fois les scientifiques ont sous-estimé les forces de la Nature.

 

Le phénomène de résistance bactérienne toujours peu connu

 

Pourtant, on connait les capacités d'adaptation de la vie dans des conditions extrêmes, telles les bactéries dans les sources chaudes, dans la neige des hautes montagnes, ou la survivance à des solutions élevées dans diverses substances chimiques. Le phénomène de la résistance bactérienne est toujours peu connu, mais les résultats des recherches sont très décourageants pour les partisans des antibiotiques.

On a découvert des bactéries qui n'ont lamais eu de contact avec les antibiotiques et qui ont pourtant un niveau très élevé de résistance.


Des bactéries capables de résister  tous les antibiotiques connus !

 

Les biologistes américains ont décrit des bactéries capables de résister à plus de cent antibiotiques différents, et autre phénomène, une bactérie traitée par un antibiotique, développe par anticipation sa résistance aux autres antibiotiques.

C’est-à-dire qu'elle "prévoit "la réponse à l’action des agents chimiques qu'elle n'a jamais encore rencontrés.

 

Des réservoirs innombrables

 

Les circonstances de cette propagation de résistance ne sont pas très encourageantes pour l'homme. Citons :

 

- Les aliments, les hôpitaux, les animaux domestiques; sont des réservoirs naturels de ces foyers de résistance ; la vitesse de sa transmission, (une bactérie peut donner environs 17 millions de nouveaux micro-organismes en 24 heures, alors qu'il faut aux chercheurs, en moyenne huit ans pour mettre au point un nouvel antibiotique) ; le caractère planétaire d'apparence de ce phénomène (on trouve au même moment en Europe, en Amérique Latine et aux Etats-Unis des bactéries résistantes à l'antibiotique en question ).

 

Des mécanismes de résistance complexes

 

La connaissance de plus en plus détaillée des mécanismes de cette résistance (la neutralisation enzymatique, le changement de la perméabilité cellulaire, la fixation de l'antibiotique ou son rejet à l'extérieur, le développement des voies métaboliques parallèles à celles affectées par l'antibiotique ) et des mécanismes de la transmission (par les plasmides et par les transposons ) limitent et mettent fin à la croyance de l'existence d'un super antibiotique.

Depuis un certain temps, les médecins constatent le retour de maladies contagieuses que l'on croyait à jamais disparues : tuberculose, choléra et des cas graves, souvent mortels, de pneumonies. L'impuissance des traitements par antibiotiques parait de plus en plus évidente, et les maladies "sans espoir " sont de plus en plus fréquentes.

 

Un bilan décevant

 

Il est temps de faire le bilan de cinquante ans d'utilisation des antibiotiques (aujourd’hui, plus de 65 ans). Ce qui est hélas certain, c'est que "la victoire sur les infections", promise au début de l'ère de la chimiothérapie moderne; reste du domaine de l'utopie.

Soyons honnêtes, les antibiotiques ont sauvé des millions de vies humaines. Mais leur utilisation qui ne se justifiait pas toujours, (pour soigner un simple rhume par exemple ), donc inutile, ainsi que leur emploi très répandu dans l'agriculture, ont des conséquences graves, et toujours difficiles à évaluer pour l'humanité.

Au début, les antibiotiques sont utilisés pour soigner des maladies contre lesquelles les autres moyens thérapeutiques ont échoué. Les médecins, les pharmaciens, et surtout les producteurs, commencent à les considérer comme un remède anodin, comparable aux vitamines.

 

Souvent, ils sont aveuglément prescrits sans analyse bactériologique préliminaire.

 

 Le public, trompé par les médias, boude les rares médecins qui contestent "la panacée du vingtième siècle ".

Très rapidement on oublie que par définition les antibiotiques sont le résultat d'un compromis entre la toxicité ciblée sur la bactérie et la toxicité pour l'organisme humain (difficile à estimer ).

Le résultat de cette mauvaise politique est double. D'abord c'est la pollution de l'environnement par des agents chimiques puissants (surtout par l'intermédiaire des aliments) ; ensuite la création d'une nouvelle génération de micro organismes. L'homme a déclenché un processus dont les conséquences à long terme sont imprévisibles.

 

Un lobby toujours présent

 

Il faut ajouter que "le lobby des antibiotiques " dispose de tous les éléments nécessaires pour avoir conscience de la gravité de ce choix. On s'aperçoit qu'une fois de plus, les grands laboratoires ne se sont pas inquiétés des processus biologiques, mais ont recherché uniquement le profit et la rentabilité. De plus, les énormes moyens financiers destinés aux recherches sur les antibiotiques ont fait que les études sur les thérapies alternatives ont été abandonnées.

 

La faillite des antibiotiques est un échec de la science réductionniste qui veut réduire les processus vitaux, si complexes par nature, aux simples relations "bactérie-toxine ".

Existe-t-il une solution ? Faut-il abandonner totalement l'usage des antibiotiques ? Les antibiotiques sont-ils remplaçables par d'autres moyens thérapeutiques ? Il est impossible de répondre à la question car on ne connaît pas les évolutions des bactéries. Il est bien évident qu'il faut en limiter l'usage et renforcer le contrôle des nouveaux produits.

 

Quelle solution envisagée ?

 

La richesse de biens que bous dispense la nature permettra peut-être de trouver une solution. Peut-être faudra-t-il diriger les recherches vers des produits issus des plantes supérieures ? Ce qui est certain, c'est que nous sommes condamnés à trouver une solution alternative aux antibiotiques.

 

    Piotr Daszkiewicz

 

Bibliographie

- The end of antibiotics, de Sharon Begley,

Nasweek 28/94

- The Antibiotic Paradox, par Stuart Levy

- Ecology of Antibiotics resistance determinants, par Stuart Levy

-          Bambury Report 24, Antibiotic Resistance genes

-          The history of antibiotics, symposium

American institut of the history of Pharmacology

 

 

 

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9 janvier 2012 1 09 /01 /janvier /2012 11:39

 

 

 

Toutes les statistiques le démontrent, la durée de vie dans les pays riches s’allonge. Les sexagénaires représentaient 7% de la population au 19° siècle, aujourd’hui, ce pourcentage a été multiplié par trois. Si, cette progression se poursuit les plus de 60 ans représenteront près de 30% de la population dans les années 2040. La France quant à elle, dans les années à venir  comptera 100.000 centenaires.

 

Vieux à 50 ans ?  

Toutefois, la différence est énorme alors qu’au 19° siècle, on considérait que passé la cinquantaine, on entrait dans la vieillesse, de nos jours ce seuil est repoussé et dépend de paramètres fluctuants. D’ailleurs, ce mot dans notre société à une connotation péjorative, alors que dans les sociétés primitives, ce terme faisait référence au savoir et à la sagesse. On lui préfère le terme pompeux de senior, créé pour les besoins de la cause. Cela tient  à plusieurs raisons. On s’identifie  âgé par rapport aux autres et en fonction de dépendances. Ainsi, une personne de 60 - 70 et même 80 ans indépendante, ne se considère pas comme une personne âgée ; même si d’autres tranches d’âges ne partagent pas cette appréciation. Les processus du vieillissement sont eux aussi extrêmement variables et fonctions des individus. Les inter actions entre l’aspect physique et l’âge biologique au fur et à mesure que le temps passe ne sont pas uniformes. Nous ne pouvons non plus occulter les différences notables qui différencient des individus d’un même âge au plan psychique et comportemental. Ainsi, certains d’entre nous vont conserver vives et quasi intactes leurs facultés intellectuelles, alors que certains vont au fil des ans les voir se dégrader.

 

La vieillesse ? indéfinissable.

 

Autre fait curieux, il n’existe pas de définition précise de la vieillesse. Est-on vieux, à partir d’un certain âge,  parce que l’on a pris sa retraite, ou encore en raison de besoins spécifiques liés à une tranche d’âge ? La notion de vieillissement des populations, termes introduits en France par Alfred Sauvy,  en 1928, ne tient pas uniquement compte de l’avancé en âge d’une catégorie de la population, mais est principalement lié au phénomène du recul de la natalité.

Nous venons de dire que nous gagnons du temps sur le temps... dans nos pays « hautement civilisés », les moyens mis en oeuvre pour que nous vivions de plus en plus vieux sont colossaux, et pourtant nous ne sommes pas pleinement satisfaits. La raison est simple, il y a les chiffres et la réalité qui se cache derrière ces chiffres. Certes, nous vivons aujourd’hui plus longtemps qu’il y a 150 ans. En 1850, dans un pays tel que la France, la durée moyenne de vie était de 38 ans, aujourd’hui elle est de 77 ans pour les hommes et 82 ans pour les femmes. Toutefois,  force est de reconnaître que l’on peut être sceptique sur les analyses futuristes que nous proposent des gérontologues un peu trop optimistes. Sans vouloir entrer dans le détail et abreuver notre lecteur de chiffres, qui n’ont ici pas leur place, nous insistons néanmoins sur le fait, que si la durée de vie moyenne a fortement progressé ces cent cinquante dernières années, c’est  en raison de mesures d’hygiène qui ont abaissé de façon spectaculaire la mortalité des femmes en couche et celle des nouveaux nés et enfants en bas âge. Cette même hygiène a fait reculer des maladies telles que la tuberculose. Un autre fait significatif, l’espérance de vie des plus de 60 ans progresse, elle aussi, mais à un rythme moins significatif. Quant à la durée maximale de vie, elle n’a pas progressée, puisque toutes les civilisations font état d’individus qui dépassent 100 ans, atteignent parfois 110 ans et  même plus. Nous sommes obligés également de constater que les structures sociales mises en place par les sociétés, la paix civile les régimes politiques ont une part importante dans l’incidence sur la durée de vie. Ainsi, les Tchétchènes réputés de tous temps pour leur extraordinaire résistance physique et leur longévité risquent en raison des événements qui accablent leur pays, de voir cette réputation totalement anéantie et ce probablement pour de nombreuses générations à venir. Il en va de même pour l’ex empire soviétique démantelé qui traverse une crise écologique, sociale, économique, politique et sanitaire  qui font que l’espérance de vie des populations de régions plus touchées est en chute libre.

Quant aux extrapolations sur une deux ou trois décennies de nos brillants gérontologues ont ne peut guère les prendre au sérieux, elles s’adressent plus  particulièrement à un public avide de sensationnel.

Mais venons en au fait, que peut-on faire, est-ce que la vieillesse et les mots qui l’accablent sont inéluctables et faut-il de ce fait nous voir accepter de résoudre ces problèmes par une sur surmédicalisation et une dépendance  à l’égard de drogue. Nous ne le pensons pas, nous avons effectivement la possibilité de vivre jeune, disponible aux autres jusqu’à un âge avancé. C’est le message que nous adresse des peuples qui, pour quelques uns encore épargnés par nos civilisations comptent néanmoins un nombre souvent impressionnant de centenaires, rieurs, heureux de vivre...et toujours plein d’entrain. Il ne suffit pas d’ajouter des jours aux jours, il faut surtout faire en sorte que ces jours valent d’être vécus. 

Nous allons vous proposer dans des articles qui vont suivre un tour d’horizon. Nous allons voir ce qu’il en est de ces peuples que l’on qualifie à tort de primitifs et qui ont la réputation de défier encore de nos jours le temps et de vivre cent ans et parfois beaucoup plus. De quels secrets usent-ils et comment et de quelle façon pouvons-nous, nous autres occidentaux profiter de leur séculaire expérience ? Nous savons que le temps défile, qu’il est inéluctable de  prendre de l’âge. Ce que nous vous proposerons, c’est de mettre tout en œuvre pour conserver une bonne activité physique, une disponibilité intellectuelle de tout moment et pour  s’interdire d’être vieux.

Combien d’années pouvons nous vivre? Les opinions et les recherches divergent et la discussion continuera encore longtemps.

Jean Aikhenbaum

 Piotr Daszkiewicz

 

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5 janvier 2012 4 05 /01 /janvier /2012 12:15

 

 

 

 

 

Vous glissez à merveille sur ce terrible anti-sémitisme ! Comment nous défendre, c’est là grand point faible… qui n’a pas pesté contre les Juifs ! ce sont les pères de notre civilisation… on maudit toujours son père à un moment donné … leur ai-je fait du mal ? Rigolade ! m’ont-ils fait du mal ? Hum… pas mal, j’en crève de les avoir insultés….
(entretien 1947 cité dans Les idées de Céline – Philippe Almérias – Berg International p.265)

 

 

 

Voyage au bout…. De Céline

 

 

 

 

 

France - En consultation chez le Docteur Destouches

 

Alias Louis-Ferdinand Céline

 

Ben quoi ? Céline, c’est moi après ?....

 

« Ajoutez à ces termes un accent gouailleur, et vous aurez le « climat » de la réception que l'auteur du Voyage.... nous fit le jour où lui fut décerné le prix Théophraste Renaudot. » Ainsi parla un de mes confrères.

 

Un autre encore, qui assista, par quel miracle à une auscultation du docteur Destouches, rapporte : Il tutoie familièrement tous ses malades, en vrai Bardamu... » Bardamu est le personnage principal du Voya­ge au bout de la nuit...

 

Comme j'achevais le Voyage..., je sombrai dans une inquiétude vague, per­sistante, et qui, se répercutant sur mon orga­nisme, m'amena toutes sortes de maux in­somnies, inappétence, dégoût général. Je ne prétends pas, aujourd'hui, que cet état patho­logique se dénommait « célineurasthénie », non ; mais ; sur le moment, je le crus.

 

Et de là à déduire que seul le docteur Des­touches pouvait me guérir...

 

 

 

LA PAILLE ET LA POUTRE

 

Les Américaines yankees, qu'on entend pousser de tels cris, créer de tels raffuts, d'universels hurlements (lynchages, pétitions procès etc...) dès qu'un nègre les caresse (en public), comment qu'elles se marient aux Juifs  et à toute berzingue et tant que ça peut !

 

Louis-Ferdinand CELINE.
(Bagatelles pour un massacre.)

 

 

 

Voyage au bout de la banlieue (entretien 1941)

 

Fief de Louis-Ferdinand Céline

 

 

 

Le moyen de rencontrer Céline ? traversez Paris en métro, à une porte prenez un autobus et offrez hardiment les tickets bleus de M. Mariage ; ne descendez qu'au lointain terminus, marchez à pied deux bons kilo­mètres, enjambez deux fois la Seine sur des  ponts moitié de pierre, moitié de bois ; au bout, quelque part, s'élève un modeste dispensaire municipal. Là, avec de la chance, vous  pourrez apercevoir Louis-Ferdinand Céline, toubib et génial écrivain. A son œuvre énorme qui fit quelque bruit, il vient d'ajouter un nouveau livre, Les Beaux Draps, lessivage du linge sale de la fa­mille, sans ménagement, à coups de bat­toir, mais pratiqué avec la grâce et la légè­reté dont la tradition par les lavandières de jadis.

 

La, vie l'a rendu méfiant. Tout de suite, il m'a dit avec une gentille fermeté :

 

On peut parler du bouquin... si on veut ! faut pas parler de moi ! Je ne suis pas Madame Darrieux ! La question litté­raire, c'est un genre féminin, bêtement fé­minin ! Et puis, faut pas parler du bon­homme, jamais ! c'est trop moche l'homme !

 

A la fin de l'après-midi, notre Ferdinand me répétait :

 

- Il est bien entendu, mon pote, tu l'as juré, que tu ne raconteras rien de ta visite !

 

J'avais juré, le vrai serment d'Hippocrate, nec visa, nec audicta, nec intellecta ! Par­lons du livre.

 

L'Ecole des Cadavres était dédiée «  à Ju­lien l'Apostat », Les Beaux Draps sont of­ferts « à la corde sans pendu ».

 

T'en as vu, toi, des pendus depuis la débâcle ? interroge Céline goguenard.

 

Comme si j'étais venu pour être ques­tionné !

 

Les Beaux Draps vont surprendre plus d'un lecteur, même  parmi les fanatiques !

 

- Pourquoi ?  interroge toujours Céline.

 

- On dirait une édition expurgée... tou­tes proportions gardées... bien entendu !

 

- Les critiques diront — de quoi se taper le derrière —, Louis-Ferdinand Céline le scatologue est atteint d'essoufflement.

 

 

 

Pour ma joie, Ferdinand, doué d'une prodigieuse grossièreté verbale, dément par ses propos un diagnostic aussi sommaire.

 

Pour lui prouver qu'à l'occasion, il pos­sède le sens de l'injustice, je cite un criti­que :

 

« Les lettres ne sont point un divertisse­ment de jeunes filles ni de frères et la vraie bibliothèque n'est pas rose. » Et encore, à propos de Bagatelles pour un massacre : « Il n'existe pas dans notre littéra­ture, depuis la Ménippée et les poèmes d'Agrippa d'Aubigné, de pareil hurlement de colère, répercuté par les échos d'une syntaxe parlée, muselée, gaillarde et nue comme une fille du Grand Courbet. Cela, c'est le don effréné, qui ne s'enseigne nulle part qui n'obéit à aucun zèle.....

 

les natures modérées, contenues, tièdes et académiques ».

 

— Sacré Léon Daudet ! s'esclaffe Céline dans un rire fracassant.

 

Déjà, au temps du Voyage au bout de la nuit, les deux hommes s'étaient reconnus d'instinct, médecins, cousins du médecin curé de Meudon, François Rabelais. Le trio quoi !

 

 

 

....Il utilise le même acide et tout aussi bien la barre de fer, le burin, la massue, le rire, le rugissement féroce et joyeux. L'ensemble à l'image de la vie, et du sang chaud, généreux, a de quoi effrayer les « personnes pâles ». C'est l'excuse de M. Robert Desnos, par exemple, ami de feu Jeanson, qui, fait sa nourriture d'autres pilules, fabriquées naguè­re par les gendelettres enjuivés et les petits messieurs de la Maison de la Culture, au temps du Front Popu.

 

-  J'empêche personne d'aimer la guimau­ve, concède Céline.

 

Dans Les Beaux Draps, le Juif n'a pas la vedette, et comme je le remarque avec un peu de regret, Ferdinand ajoute :

 

-  Pour le Juif, j'avais fait de mon mieux dans les deux derniers bouquins... Pour l'instant, ils sont quand même moins arro­gants, moins crâneurs... Faut quand même pas s'illusionner. Le secrétaire des Médecins de Seine-et-Oise s'appelle Menekietzwictz.

 

 

 

 

 

 

 

« Aujourd'hui, s'est dressé, menaçant, devant le pouvoir bourgeois, l'humanisme prolétarien de Marx, de Lénine, de Staline, vraiment; humain, fondé sur. l'histoire de. la. science, l'humanisme qui a pour fin la libération totale du peuple travailleur de toutes les races et de toutes les nations des griffes de fer du capital.

« Cet humanisme révolutionnaire donne au prolétariat le droit, historiquement justifié, à la lutte irréductible contre le capitalisme, le droit de ruiner, et de détruire les fondements de l'odieux monde bourgeois. » (La Culture et le Peuple, pages 265-266.)

 

 

Pour mieux célébrer Gorki et mobiliser les travailleurs pour la défense de l'U.R.S.S.

Issu du peuple crucifié par le tsarisme, vous vous êtes élevé, par votre propre énergie créatrice, aux plus hauts sommets de la littérature universelle.
Combien d'écrivains soi-disant avancés, qui n'arrivent pas û votre cheville, se complaisent d'un gime corrompu jusqu'à la moelle.
Mais vous, dédaignant les avances et déjouant les pièges de l'ennemi, vous
êtes resté fidèle il vous-même, a vos  origines. plébéiennes, à la grande cause
des humbles, des humiliés, des déshérités.

Vous méritez ainsi, la fervente et chaude reconnaissance des prolétaires du monde entier.

 

 

 

 

 

«Après la mort de Lénine celle de Gorki est la perte la plus cruelle que subit notre pays et l'humanité »

 

MOLOTOV

 


Comme voilà qui diffère des spéculations stériles de nombreux « intellectuels ». Le mot Homme, pour Gorki, reprend toute sa valeur, il « résonne fièrement » comme il disait. Pourquoi ?
Parce, que Gorki aimait véritablement l'homme et le merveilleux avenir qui lui est destiné, car l'homme porte en lui cet avenir.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le cas Maxime Gorki (1933)

 

Depuis quelque temps Maxime Gorki parle et fait beaucoup parler de lui. Ses manifestations bruyantes et ses articles en faveur des gens de Moscou et pour la dé­fense de leur manière de faire ont attiré une fois de plus sur lui, l'opinion mondiale.

 

Ainsi, tout dernièrement, le journal ber­linois, la Deutsche Allgeineine Zeitung s'étonnait que Gorki, qui a pris sur lui d'être le chef de la propagande bolcheviste à l'Étranger et de peindre en rose tous les méfaits des bourreaux moscovites » préfère au paradis soviétique l'Italie fasciste qui a une si mauvaise presse dans l'U.R.S.S. Gor­ki, remarque ce journal, essaie de justifier sa présence en Italie par son mauvais état de santé. Cependant il existe en Crimée et au Caucase des endroits dont le climat est aussi doux que celui de Sorrente.

 

Eu vérité, la raison pour laquelle Gorki décline toujours l'invitation de Staline de venir dans l'U.R.S.S. et continue de rester à Sorrente, c'est que sous la dictature de Mussolini il se sent plus libre et en plus grande sécurité que sous celle de Staline.

 

 

 

Maxime Gorki, il faut le dire, a parfaite­ment conscience de la fausse position dans laquelle il se trouve placé aussi bien vis à ­vis de ses amis de Moscou que de ses admi­rateurs de l'étranger. Aussi, il essaie de sortir de cettte situation ambiguë, ou tout au moins de l'atténuer par des « rétablissements labo­rieux ». D'où cette avalanche de lettres qu'il adresse à la presse soviétique et dont le ton est d'une platitude et d'une servilité qui n'ont de pareils que le morne ennui qui s'en dégage. Voici, par exemple, quelques pas­sages d’une lettre publiée la Pravda et qui est adressée aux camarades littérateurs et au conseil de rédaction de la Presse soviétique.

 

« Camarades ! Vous vivez sous de nouveaux ciels, sous des ciels où volent de grands oiseaux faits de bois et de fer par vos propres mains. La conquête du ciel est consi­dérée comme le triomphe de l'esprit hu­main. C'est parfaitement vrai. Mais à notre point de vue vous êtes en train d'accomplir quelque chose d'encore plus grandiose : vous avez déjà conquis presque toute la terre et vous la conquerrez bientôt tout à fait grâce à l'énergie de votre pouvoir, grâce à votre intelligence. Vous la délivrerez pour toujours des griffes rapaces, de là propriété individuelle. Vous détruirez le terrain qui fait naître continuellement les exploiteurs du travail d'autrui. En vérité vous faites une nouvelle terre, plus féconde, plus clé­mente à l'homme, car vous savez très bien, qu'elle exige des soins continuels, une con­tinuelle attention, comme un organisme vi­vant qui nous nourrit et qu'on ne petit exploiter aussi bêtement et d'une manière aussi, rapace qu'a été exploité votre travail par vos maîtres d'hier. Entre vos mains je vois la science, la plus haute expression de l'intelligence humaine en absorbant toutes ses données, vous transformez véritablement la terre, aussi vite que vous en faites surgir d'immenses fabriques et de colossales usines ».

 

 

 

 

 

 

 

Textes choisis et sélectionnés par

 

Jean Aikhenbaum

 

 

 

Sources sélectives : Je suis Partout  – l’Humanité -

 

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2 janvier 2012 1 02 /01 /janvier /2012 22:26

 

« Pourquoi tout le monde veut-il être « juif » aujourd’hui et surtout les antisémites ? Pour accéder au statut de l’opprimé, parce que nous avons en Europe une vision chrétienne des Juifs qui fait d’eux des opprimés par excellence.

La tentation de l’innocence – Pascal Bruckner - Le livre de poche – Biblio essai p. 121

 

Expulsion des colons de Gaza et Haredims même combat !

 

Nazis ! Nazis“, ont scandé les militants religieux à l’adresse des policiers qui surveillaient samedi soir le rassemblement. Les juifs ultra-orthodoxes, qui refusent notamment que des femmes se mêlent aux hommes dans les transports en commun, sont en conflit ouvert avec le gouvernement israélien. Lors de la manifestation, un jeune garçon, les mains en l’air en signe de reddition, portait sur la poitrine l’étoile jaune marquée du mot “Jude“, rappelant une célèbre photographie prise pendant la guerre lors d’une rafle antijuive en Pologne.

 

http://jssnews.com/2012/01/01/des-juifs-anti-sionistes-portent-letoile-jaune-lors-dune-manifestation/

 

Requiem pour une étoile jaune.

 

L’expulsion des colons de Gaza en a fait des réfugiés... triste privilège, ces gens qui depuis 35 ans pour certains vivaient sur cette terre l’avaient fait fructifier et la revendiquaient comme leur, dans l’obligation de s’exiler.

L’histoire est ainsi faite, et n’importe quel peuple à un moment ou à un autre s’est trouvé confronté à ce type de situation, et ce, probablement, à partir du moment ou l’homme de nomade est devenu sédentaire. Que la colonisation se soit faite en douceur ou par la violence n’y change rien. Le temps faisant, les générations passant, l’histoire s’enjolive, le colonisateur s’installe devient « un homme du cru » ; un autochtone et fini par être accepté par ses voisins présents avant lui. Exception faite, pour le juif, qui, quasiment partout où il s’est trouvé a été considéré comme un intrus, un indésirable un fomenteur de troubles :

ces parasites, ces étrangers, ces ennemis intérieurs, ces maîtres tyranniques et ces spéculateurs impudents, qui ont misé, en septembre 1938, sur la guerre, sur leur guerre de vengeance et de profit, sur la guerre d’enfer de leur rêve messianique , ces bellicistes furieux. Il faut avoir l’audace de se dresser sur leur passage pour les démasquer ; et, lorsqu’on les a enfin reconnus, il faut avoir le courage de les désigner par leur nom : ce sont les juifs. qui partout, là où il s’est trouvé a été considéré comme un intrus. Paul Ferdonnet, La guerre juive op.cit avant propos pp 9-10 – cité par Pierre André Taguieff, Prêcheurs de haine p.497.

Il y a une différence notable toutefois, fait rare dans l’histoire humaine, les colons ont été chassés de « leur terre » par leurs frères. Nous n’avions jamais eu ce privilège. Autre particularisme, les nations s’accordent pour dire qu’Israël est un état démocratique. Les médias avides d’audimat qui fonctionnent au sensationnel ont bien vite compris le particularisme clientéliste de cette situation. Les colons (ou du moins certains de leurs dirigeants) ont su également adapter leur revendication, leur détresse, aux nécessités et aux nouvelles donnes. Quel que soit le motif, nul ne le contestera, le déplacement forcé de population est toujours un drame, de là, à transformer, orchestrer un drame en spectacle, c’est un degré qu’il ne fallait pas franchir... et pourtant cela a été fait. Il fallait que le monde sache. Nous avons donc quasi en direct assisté aux expulsions d’hommes, de femmes, d’enfants en pleurs, des maisons détruites au bulldozer. Je ne voudrais pas me laisser aller à des comparaisons faciles, de par le monde à l’heure actuelle des millions d’individus ont été chassés, contraints de quitter leur maison et leur terre. Il y a une cependant là encore une différence la population qui a été contrainte, je le souligne à nouveau à quitter Gaza, l’a été par un gouvernement élu démocratiquement, sans pratiquement de violence... je pense que les populations du Darfour n’ont pas ce privilège. Une image m’a tout particulièrement heurté, indigné, celle de voir de jeunes enfants arborant face à Tsahal une étoile jaune comme nous avions été contraints de le faire quelque soixante ans auparavant. Là également existent des différences, porter l’étoile jaune était pour les juifs une obligation, cela permettait de nous distinguer et être plus facilement identifiables. Lorsque nous étions arrêtés, nous ne pouvions opposer de résistance et je ne me souviens pas avoir vu de soldats nazis ou de miliciens pleurer parce qu’ils étaient contraints de faire cette besogne, de nombreuses images d’archives montrent qu’au contraire, ils y prenaient un certain plaisir. Et puis, la destination finale n’était pas Tel-Aviv, le Neguev, mais Tréblinka, Auschwitz, Birkenau... Comment des juifs peuvent-ils ainsi oser parodier le drame que nous avons vécu ? Quels que soient leurs griefs et revendications les faiseurs de cette inacceptable pantomime ont pris là une très lourde responsabilité, pour tenter d’attirer l’attention et rallier à leur cause. Plus grave encore, ce faisant, ils se font l’allié de Dieudonné et justifient ses propos lorsqu’il qualifie la shoah de « pornographie mémorielle », ils s’accaparent, salissent, trahissent notre mémoire et dévalorisent leur cause. La seule excuse que l’on puisse leur trouver, c’est qu’il est probable qu’aucun d’entre eux n’a été contraint de porter l’étoile jaune.

 

 

Jean Aikhenbaum 

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1 janvier 2012 7 01 /01 /janvier /2012 13:02

 

 

 

C'est l'impérialisme français qui, pour déclencher une attaque nouvelle contre l'État prolétarien, met en circulation un document incomplet et, par conséquent, inexact, et déchaîne contre lui la meute de ses bandits de presse

 …. Ce faisant, le gouvernement de Paris ne renonçait, à aucune de ses intrigues antisoviétiques.
Il escomptait, au contraire, en poursuivre le développement à la faveur de ses
pourparlers. Ce plan grossier a été éventé,….


En d'autres termes, la France négocie, mais veut continuer à organiser la guerre contre l'U.R.S.S. du plan quinquennal

Mais quelles sont, en définitive, les victimes de cette guerre économique ?
Les ouvriers de l'U. R. S. S., sans doute, mais aussi les ouvriers de France……
Mais qu'importe aux dirigeants français la misère des sans-travail. Une seule chose importe pour eux la guerre. contre l'édification socialiste. …..

ils sont de plus en plus nombreux les travailleurs français.qui, au cours :de, leurs luttes, comprennent que la seule issue pour eux, c'est l'issue prolétarienne, l'issue bolcheviste, l'issue soviétique.

Que le grand exemple qu'il leur faut suivre est celui que leur donnent leurs frères soviétiques qui ont renversé la bourgeoisie, liquidé le chômage, vaincu la misère.

C'est cet exemple irrésistible qu'on veut détruire, et c'est ce cauchemar que l'on veut dissiper.

 En définitive, par la violence même de son offensive, la bourgeoisie désigne aux prolétaires français la voie a suivre au cours de leurs luttes s'ils veulent se libérer celle qu'ont suivie avant eux les multitudes laborieuses de l'ancienne Russie

Gabriel PERI.

 

Et ceux qui sont d’un avis contraire

Le marxisme bafoué

Est-il nécessaire d'ajouter qu'une fois au pouvoir, les bolcheviks n'appliquèrent jamais aucun des principes pour lesquels ils avaient déclaré combattre ?

Karl Marx, l’apôtre du socialisme, enseignait que la dictature du prolétariat n'a qu'un seul et unique but : celui d'établir le communisme intégral qui doit remplacer cet organisme parasitaire qu'on appelle Etat. Or, les bolcheviks, loin de supprimer l'Etat, l'ont érigé en monstrueuse idole ; au lieu de détruire le capitalisme, ils l'ont poussé à l'extrême, à l'absurde, en l'étatisant ; au lieu de balayer l'argent-monnaie pour le rempla­cer par la répartition, ils ont fait marcher la planche aux assignats ; au lieu d'assurer la liberté du travail, ils l'ont converti en travaux forcés ; au lieu de respecter le sacro-saint droit de grève, ils font fusiller les grévistes ; au lieu de supprimer la peine de mort, ils l'ont inscrite à chaque page de leur code criminel. Les bol­cheviks, antimilitaristes, possèdent la plus nom­breuse armée du monde ; internationalistes, ils poursuivent une politique d'un impérialisme russe intransigeant. Ils n'ont renoncé à aucune des vanités qu'ils condamnaient chez les bourgeois » : clinquant, titres, décorations, galons, parades militaires….

Les chemins de fer soviétiques : problèmes insolubles

Mettre à la tête d'une usine géante un organisateur à poigne, un technicien actif qui fouaille les énergies, les chefs de l'U.R.S.S. ont parfois rencontré cette chan­ce. Il est de même incontestable que la pré­sence trépidante du camarade Kossior dans le bassin du Donetz a contribué à activer la production des mines.

 

 Mais il est un domaine où les règles du jeu sont telles qu'aucun chef, fût-il Staline, ne peut y prétendre à une action directe : celui des transports, et particulièrement des chemins de fer. La presse soviétique est unanime : les chemins de fer sont la province la plus anarchique, la plus arriérée de l'économie, et cet état de choses rend vaines les « victoires houillères et métallurgiques dont on tire plus de vanité que de profit. Moscou, en octobre, a décidé de châtier et d'améliorer les Transports. Mais la gageure était har­die : Moscou a échoué...

 

Des transports qui ne transportent pas grand chose

 

Le premier trimestre de 1931 avait été lamentable : le rendement ferroviaire était alors en recul de 11 % sur celui du pre­mier trimestre de 1930, le second trimestre de 1931 avait paru apporter quelque amélioration : alors que de jan­vier à fin mars 48,4 millions de tonnes seulement avaient été transportées, d'avril à fin juin le chiffre s'était élevé à 62,9 millions ; en même temps, le parcours quo­tidien moyen des locomotives était passé de 120,7 à 173 kilomètres, et celui des wagons de 71,8 à 98,2 mais le 3° trimestre ne marqua pas de progrès...

 

Les effets du décret ont été nuls. Certes, la presse a commenté et loué, du 13 au 31 octobre de tous les points de l'Union sont arrivés au Commissariat des télégrammes d'adhésion et de promesses. Le 27 octobre, l'une à Minsk, l'autre à Sa­mara, deux brigades de  cheminots de choc se sont rencontrées dans une tou­chante et habile pensée, elles s'appellent désormais « brigades de Andreev » la première d'entre elles a réduit de 10 heures (27 au lieu de 37) le temps passé au char­gement et au déchargement des wagons……. Le même jour, le dépôt de wa­gons de Kalouga annonçait qu'il entrepre­nait un mois de lutte pour l'assainisse­ment du parc.

 

Rien de nouveau sous le soleil : Une presse toujours aussi dithyrambique

 

Mais quiconque a l'habi­tude de la presse rouge connaît ces déchaî­nement littéraires au lendemain des man­dements solennels : rien ne donne une idée plus inexacte des réactions réelles des hommes et des choses aux ordres reçus c'est là une excitation rituelle, toujours prompte à tomber.

(Dans la presse) On y lit de justes déclarations contre le bureaucratis­me, qui fait des chemins de fer « le prin­cipal obstacle à l'heureux accomplissement du plan économique

 

 

URSS - La collectivisation des terres

Au mois d'août dernier, un décret bi­zarre avait déclaré, à peu près achevée la collectivisation des terres. On s'y disait sa­tisfait du zèle avec lequel les paysans de la plupart des provinces oubliaient leur individualisme et constituaient des exploi­tations socialistes. On voyait là le gage du triomphe définitif des Soviets : le prin­cipal obstacle, la résistance rurale, était vaincu, et vaincu de la meilleure manière, par l'adhésion des intéressés. Il semble bien, en effet, que la masse paysanne, au cours de cette année, se soit volontiers pliée à la mode collectiviste ; certes, ce n'était qu'une grosse ruse : Pour être tran­quilles, les paysans d'un village se cons­tituaient en « kolkhoz » (exploitations col­lectives) ; espérant bien (puisque les chefs, secrétaires, etc., du kolkhoz étaient choi­sis parmi eux, par eux, conserver leur vie ancienne a l'abri de l'uniforme qui la niait. Mais, à cette ruse, pendant quelques mois, tout le monde trouva son compte : Le paysan, qui, en effet, vivait tranquille, et Moscou dont les statistiques de collectivisation grossissaient à vue d’œil.

 

....les Kolkhoz de l'Union « considérèrent comme leur premier devoir de ravitailler le Gouvernement des Ouvriers et des Pay­sans et tous les autres soucis (réserves alimentation...) devant passer au second plan. Et le 2 novembre, les camarades Molotov et Staline, en personne, signaient un décret sévère destituant le camarade Guertchikov, président de l'Administration des Sovkoz le remplaçant par le camarade Yourkine, définissant les princi­pales fautes et fixant les principales sanc­tions.

- Les pertes dues à la négligence lors de la récolte, du battage et du transport du blé ;

- L'absence de comptabilité de la ré­colte ;

- Les prix illégaux auxquels est fourni le blé ;

- Les déclarations de récolte inférieu­res à la réalité ;

…………Dorénavant, les faits ci-dessus défi­nis seront considérés comme des crimes et châtiés comme tels ;

dorénavant, chaque sovkhoz sera rattaché à un contrôleur désigné par le Com­missariat à l'Agriculture, indépendant du directeur du sovkhoz, et responsable des livraisons …………..

 

Staline, ancien séminariste n’oublie pas l’opium du peuple

 

 URSS - La lutte contre la religion

Le marxisme, on le sait, considère les manifestations de l'esprit : morale, conscience, religion, comme des superstructures élevées sur le terrain économique du régime bourgeois ; ce régime étant remplacé par un autre, les superstructures doivent être également abattues……aussi, dès le début, lui ont-ils déclaré une guerre à mort, dont le journal Le Sans-Dieu, dans son dernier numéro, a for­mulé le principe fondamental :

 

 « La religion constitue le dernier rempart de la bourgeoisie, elle doit être détruite et disparaitre. »

Un des chefs com­munistes avait déjà précisé et développé cette formule. « Il faut, déclarait-il, que tous les coups que nous portons aux éléments de la foi, quels qu'ils soient, aient l'ampleur d'un as­saut général contre la religion. Nous devons mener une lutte décisive contre le prêtre, qu'il s'appelle pasteur, rabbin, patriarche, mullah ou pape. Au cours des phases suivantes, cette lutte devra emprunter le caractère d'une lutte contre Dieu, peu importe le nom : Jehova, Jésus. Bouddah ou Allah. » (I. Stépanov : Problèmes et méthodes de la propagande anti­religieuse.)....

 

Un inventaire à la Prévert

Les journaux soviétiques donnent quelques chiffres con­cernant le front antireligieux. Il existe actuelle­ment en U.R.S.S. 4.000 brigades de « sans- dieu », plus de 300 kolkhoz « sans-dieu », 31 usines « sans-dieu », un bateau à vapeur « sans-dieu », 60 musées antireligieux et trois millions et demi d'athées. Ces chiffres sont décevants : 300 « kolkhoz », 31 usines, un navire et trois millions et demi de citoyens athées pour un pays comme la Russie avec ses 160 millions d'âmes — voilà de bien piè­tres résultats !

 

 Le Sans-Dieu est obligé de cons­tater que « souvent le paysan n'a pas d'argent pour le strict nécessaire, mais il en trouve toujours pour le prêtre... Dans le bourg de Valievka, les paysans ont dépensé dix roubles par feu pour la fête de l'église... Dans le bourg de Kolestovka, ils ont rassemblé 50 rou­bles pour les besoins de l'église, mais ne don­nent pas un kopeck pour la réparation du pont... Même histoire au bourg de Bytchki (Le Sans- Dieu du 30 novembre)... Le bourg de Salasgir fêtait la bénédiction d'une nouvelle cloche ; à cette occasion les paysans ont apporté aux prê­tres pour un millier de roubles de présents.

 

L'armée rouge et le Komsomol (jeunesse com­muniste) eux aussi sont « infestés» de  religion

 

A Mélitopol, pendant une représentation donnée par le club des Sans-Dieu, les soldats, envoyés pour y assister, rossent les acteurs et saccagent la salle. Quant au « Komsomol », le camarade Tchapline avoue « qu'un des principaux dangers que le menacent consiste dans la propagande religieuse : cette propa­gande a beaucoup de succès dans les rangs, des komsomols ». (Komsomoisiedia Pravda n° 1 60.)

 

 

……….le front religieux tient bon il a même beaucoup mieux résisté aux attaques que toutes les autres « forteresses » du régime ca­pitaliste. Est-ce dire que les Soviets ont re­noncé à la lutte ? Aucunement. Cette lutte se poursuit quotidiennement, par les mesures les plus diverses, dirigées contre toutes les reli­gions en U.R.S.S. Dans le dernier numéro de L'Antireligieux. le camarade Khoudiakov pré­cise que « la propagande antireligieuse est l'un des moyens de mobiliser les grandes masses laborieuses pour la lutte pour la ligne générale du parti et le socialisme », et trace un pro­gramme d'une campagne active contre les fêtes de Noël, car « en utilisant la fable de la nais­sance de jésus, les popes vont se livrer plus que jamais à leur oeuvre de traîtres ».

 

 

 

Textes choisis, sélectionnés et mis en forme par Jean Aikhenbaum

 

Sources ; 

archives personnelles - presse année 1931 – Je suis partout, l’Humanité etc.

 

 

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22 décembre 2011 4 22 /12 /décembre /2011 11:27

 

« il existe une foule de nobles qui passent leur vie à ne rien  faire, frelons nourris du labeur d’autrui, et qui, de plus, pour accroître leur revenus , tondent jusqu’au vif, les métayers de leurs terres. Ils ne conçoivent pas d’autres façons de faire des économies, prodigues pour tout le reste jusqu’à se réduire eux-mêmes à la mendicité. Ils traînent avec eux des escortes de fainéants qui n’ont jamais appris aucun métier…. ». Thomas More – Utopie – Le monde de la philosophie – éditions Flammarion

 

    (sources : articles parus dans la presse en 1931)
Allemagne - L’effondrement : La fuite des capitaux

Il n'était pas rare, l'an dernier, d'enten­dre les Américains les plus francophiles déclarer — même avant boire : « En Euro­pe, il n'y a qu'un pays qui se soit adapté à l'après-guerre, c'est l'Allemagne ». Cela voulait, dire simplement que les fiers Yan­kees reconnaissaient dans les Allemands des élèves — les seuls élèves, heureuse­ment.

 

un monde nouveau voulait naître...

 

Tous les principes de « l'économie ra­tionnelle » dont l'Amérique s'enorgueillis­sait — généralisation du crédit, hypothè­que permanente sur l'immanquable succès de demain, substitution de la confiance à l'épargne — tout cela, l'Allemagne l'avait adopté et l'appliquait avec conviction ; les mines, les villes, les métros même se transformaient à vue d'oeil ;

 

Il faut admettre que c'est une si touchante sympathie dans les principes qui a décidé tant de capitaux américains à se risquer dans les construc­tions pseudo-rationnelles de l'Allemagne : une sorte de voix du sang financier... Car il ne suffit pas de dire que ces prêts rap­portaient dix et onze pour cent. Au con­traire. Ce sont là des taux qui, normale­ment, inquiètent. Au pays de Moustafa Ké­mal, on emprunte couramment à 16, 18 pour cent. A-t-on vu les capitaux améri­cains affluer en Turquie ?

 

La nouvelle économie n'a pas réussi à l'Amérique, qui est pourtant le pays du monde où l'expérience était le moins gê­née : pas de crise nationale, pas de mou­vements sociaux appréciables, unanimité dans l'orgueil et dans la confiance, senti­ment net et justifié d'être les vainqueurs des vainqueurs...

 

Comment, dès lors, l'ex­périence eût-elle pu réussir dans une Allemagne vaincue, avide de revanche, ravagée de haines, patrie du socialisme ? C'était folie. Le parti monstrueux, à la fois communiste et raciste, qu'a fondé Hitler, ne tait que présenter, sous une clinique, la montruosité dont l’Allemagne dite « modérée » , vit et meurt depuis la guerre....

 

.... bref, il s’agissait de supprimer les causes politiques et économique de la panique,de désavouer les idées de revanche et d’arrêter le gaspillage. Berlin n’a pas voulu. Une démarche désespérée auprès du président Hoo­ver, qu'on s'était un peu vite représenté comme le dompteur naturel du fauve fran­çais, n'a abouti à rien. Deux démarches de M. von Hoesch auprès de M. Laval ont été, dit-on, pathétiques, mais infructueu­ses. Il ne restait plus, à la veille de l'échéance du 16 juillet, qu'à demander à la B.R.I., à Bâle, et aux banques d'émis­sion de Londres, de Paris et de Washing­ton, de ne pas réclamer les 100 millions de dollars exigibles de la Banque d'Empi­re. Cela du moins a été obtenu, mais ça n'a été qu'une goutte d'eau vite épuisée.

Le Reich en est donc réduit à tâcher de se sauver seul. ………Quand la crise s'est aggravée et qu'il est devenu évident que l'argent étranger n'intervien­drait pas, le gouvernement a eu recours à des mesures peu cohérentes, les unes timi­des, les autres brutales, destinées surtout à gagner du temps : fermeture des bourses pour 48 heures, limitation des rembourse­ments de dépôts par les banques et les caisses d'épargne, proclamation patrioti­que au peuple pour l'inviter à la confiance et à la discipline... Mais, de mesures radi­cales, on n'en avait encore pas pris le 15 au soir ; on hésitait même encore entre deux formes, ou du moins deux avenues de l'inflation : recours à une monnaie sup­plémentaire, pour l'usage interne, la ren­tenmark d'illustre mémoire ; ou bien l'abaissement du taux légal de couverture or de la Banque d'Empire de 40 à 30 pour cent, avec émission de nouveaux millions de marks....

 

…..Tout se passe donc comme si l'unique souci de M. Brüning était de gagner du temps. Pourquoi ? Attend-on une pression de M. Henderson ou de M. Stimson à Pa­ris ? Attend-on la conférence d'enterre­ment du plan Young et les inévitables que­relles des ex-alliés ? Attend-on l'extension de la crise aux places étrangères et la pa­nique à Londres, ou à Bâle, ou (qui sait ?) à Paris ? Prépare-t-on un de ces coups de théâtre politiques auxquels le tempérament allemand ne répugne pas et que la présen­ce de M. Schacht, candidat dictateur, à la tète des entreprises de salut financier, ne rend pas improbable ?

 

Attend-on seule­ment (c'est la politique de tant de gouver­nements !) que les choses s'arrangent tou­tes seules, en bien ou en mal ? Ou plus simplement encore, se rend-on compte que le problème est insoluble ?

 

Attendons, nous aussi, et réjouissons-nous - provisoirement - de ne pas voir l'argent de nos caisses d'épargne ou de nos assurances sociales prendre la route du néant, via Berlin.

 

 

Allemagne - Le Krach de la « Danat »

toutes les banques s'acharnent contre la Danat. Seule la Deutsche Bank demeure intacte, respectée par ces fougueux adver­saires des banques .... Et puis c'est la fin : le 10 juin, la grande firme de La Nordwolle s' écroule. Certes, la Danat ne perd dans l'affaire que 25 mil­lions de marks sur les 240 du passif avoué. Mais cela tombe mal : cela se combine avec les retraits accélérés de capitaux étrangers, avec d’autres krachs de moindre envergure dans firmes du bâtiment, avec un assai­nissement  sévère de la société Karstadt - toutes entreprises que l'orgueilleux Jacob avait conquises » à son contrôle. Le jour même où la presse de gauche réclamait des sanctions contre les frères Lahusen, les pro­priétaires malheureux de la Nordwolle, l'organe d'Hitler ripostait en gros caractères :

« A quand  l'arrestation de Jacob Gold­schmidt ? » Ce fut le signal...

Le 11, on apprend que les disponibilités liquides de cette banque colossale ne dépas­sent. pas 60 millions de marks: Goldschmidt avait, en effet, pour maxime que, moins on garde chez soi de capital, plus on augmente ses chances de gain. C'est vrai... mais.... le 12 juillet, la Danat doit en­voyer au gouvernement l'appel de détresse.

Dans la nuit de dimanche à lundi, il est question de renflouer la banque : l'ampleur du gouffre ne le permet pas. Alors, le gou­vernement convoque les directeurs des principaux établissements de crédit pour leur demander de l’aider à sauver la Danat, d'enpêcher une faillite fatale au pays. Tous acceptent, tous sauf un : von Mauss. Et c'est la panique, l'affolement, les ruines, les pleurs.

 

…….Tout est un éternel recommencement. Ja­cob Goldschmidt a, pendant des mois, des années, rêvé de vaincre Hugo Stinnes. M. von Stauss n'a qu'un but dans la vie : abat­tre Jacob  Goldschmidt. Il a pour lui d'être l'ami intime d'Hitler.

Depuis le krach américain, M. von-Stauss a bien senti que son heure allait sonner. Les fonds américains placés à la Danat étaient, en effet, considérables. Retirés pres­que du jour au lendemain à la suite du krach, ils mettent en péril l'équilibre de la banque, qui ne peut plus fournir son appui financier à des sociétés aussi nombreuses, à des industries atteintes à la fois par la surproduction et par la sous-consommation.…

 

L’Opinion allemande... La France ennemie héréditaire....

Nous avons recueilli ici quelques-unes des opinions les plus caractéristiques exprimées à l'annonce de la visite des ministres fran­çais à Berlin par les journaux allemands de tous les partis politiques. Nous les re­produisons en partant de l'extréme-droite hitlérienne jusqu'à l'extrême-gauche com­muniste. C'est la France qui doit rendre des comptes et donner, proclame la presse du chancelier Brüning.

L'article publié sous le titre de « La vi­site à Berlin » par la Germania, organe du Centre catholique et du chancelier Brüning, a eu un retentissement très grand, étant donné son caractère officiel. En voici les phrases les plus significatives :

C'est à la France de montrer maintenant si elle est prête à collaborer solidairement à la tâche européenne... Il faut bien dire que le discours de M. Curtius (pour l'éga­lité des armements et l'abolition des répa­rations) est une préparation au voyage français à Berlin... La France doit recon­naître que, pas plus qu'hier, les questions politiques (les garanties demandées par M. Laval contre son assistance financière) ne peuvent être mêlées aux transactions finan­cières...

Cependant, les peuples ne peuvent échapper à deux questions politiques, expo­sées, celles-là, à Genève par M. Curtius... qui, sur ce point, peut s'appuyer sur le peu­ple allemand tout entier... Les raisons de la crise résident dans les effets des répara­tions, la charge des dettes et dans la course aux armements entreprise par certains Etats sous la conduite de la France...

 

Pour la presse Hagenberg la France asservit l'Allemagne

Les journaux soumis directement à l’in­fluence de M. Hagenberg, conforment tous leurs jugements aux discours prononcés par celui-ci au congrès du parti national-al­lemand à Stettin. Or, le magnat de la presse a déclaré qu'a l'occasion de la visite fran­çaise il fallait stigmatiser  la politique de servitude menée par M. Brüning, en ac­cord avec ses alliés sociaux-démocrates. Le Berliner Lokal Anzeiger, national alle­mand, et la Deutsche Fugeszeitung agra­rienne, se signalent particulière­ment a leurs lecteurs les jugements sui­vants du grand chef :

Nous devons déclarer ouvertement que la politique extérieure du ministère Brüning : alliée aux socialistes, ne nous engage en aucune manière pour le jour où l'opposition nationale prendra le pouvoir. Je dis cela surtout en pensant aux négociations avec la France.

Nous devons d'ailleurs répéter aussi que la conduite des grandes négociations inter­nationales doit appartenir désormais à la droite, car le développement de l'affaire austro-allemande a montré la façon lamen­table dont était dirigée notre politique ex­térieure avec le cabinet actuel.

L'Allemagne a besoin d'espace et de liber­té. Il ne s'agit pas de revanche, puisque nous n'avons pas été vaincus par les ar­mes. Mais la France devrait comprendre que, dans son propre intérêt, elle devrait renoncer à sa politique actuelle, dont on ne sait trop si le ressort est la soif d’hégémonie, le sadisme ou la suffisance....

 

 

Choix de textes Jean Aikhenbaum

 

 

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