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6 juillet 2011 3 06 /07 /juillet /2011 16:16

 

 

Sur le programme raciste qu’il comptait mettre en oeuvre, Hitler a toujours été sans ambiguïté.

« Celui qui le matin, lit un journal juif et n’y trouve pas une accusation contre lui, peut se reprocher son temps la veille ; dans le cas contraire, en effet, il serait sali et injurié par les Juifs. Celui qui se dresse avec force contre ces ennemis mortels de notre nation et de notre race aryenne à le droit d’espérer la haine et les persécutions de cette tribu. »

 

« Ce qui me donna bientôt le plus à réfléchir ce fut le genre d'activité des Juifs dans certains domaines, dont j'arrivai peu à peu à pénétrer le mystère.
« Car était-il une saleté quelconque, une infamie sous quelque forme que ce fût, surtout dans la vie sociale, à laquelle un Juif au moins n'avait pas participé ?
 sitôt qu'on portait le scalpel dans un abcès de cette sorte, on découvrait, comme un ver dans un corps en putréfaction, un petit youtre ébloui par cette lumière subite.... » (Adolf Hitler)

 

Le message d’Hitler pour 1931

Le Volkischer Beobachter, organe cen­tral du parti national socialiste, a publié le 2 janvier un grand message d'Adolf Hitler à ses troupes pour l'année nouvelle.

La onzième année du combat mené par le mouvement national-socialiste est ter­minée. Un groupe obscur de sept indivi­dus est devenu un parti de huit millions d'hommes. Quelques-uns seulement sa­vent quel travail représente ce progrès formidable, et quels sacrifices ! Le destin ne nous a rien épargné et rien n'a été obtenu sans amertume. Onze années du­rant, le mouvement a couru de danger en danger ; un jour assailli par la haine, le lendemain tourné en dérision ; bientôt accablé sous le silence ou, au contraire, sous les mensonges et les calomnies ; in­terdit, dissous, puis renaissant pour sur­gir à la fin de chaque année plus vail­lant et plus fort.

Le mouvement national socialiste a fait én. Allemagne le point pour les esprits. Si aujourd'hui, à l'époque de notre pire abaissement, des millions d'hommes sou­levés par notre foi relèvent fièrement la tête, c'est que brille à leurs yeux le sym­bole que notre aigle tient dans ses serres : la croix gammée domine l'étoile soviéti­que.

Auparavant, dans la presse, dans la vie publique au Parlement, partout régnaient le bolchevisme juif et les ennemis de la Nation.

 

 Le travailleur allemand, mésesti­mé par la bourgeoisie, devenait irrémédia­blement la proie des marxistes dupeurs du peuple. Aujourd'hui, il y a huit millions d'hommes derrière la pure pensée allemande, qui disposent du parti le plus ma­gnifiquement organisé. Contre les crimi­nels marxistes, marche dorénavant le fa­natisme national. Ce dont on se moquait hier est redouté aujourd'hui.

Et tout cela, partisans, hommes et femmes est notre œuvre, votre œuvre.

 

............A tous ceux qui ont combattu et saigné dans nos combats, nous ne pouvons don­ner en guise de « merci » que cette assu­rance :

VOUS AVEZ MARCHÉ POUR LA NATION ET POUR LE PAYS ALLEMANDS ; NOUS CON­TINUERONS A MARCHER POUR LA NATION ET LE PAYS ALLEMANDS, MAINTENANT, DEMAIN, ET TOUJOURS DANS L'AVENIR, AUSSI LONG­TEMPS QUE LE SEIGNEUR NOUS LAISSERA EN VIE. NOUS SERVIRONS TOUJOURS L'ÉTEN­DARD QU'UN JOUR NOUS AVONS CHOISI COM­ME NOTRE SYMBOLE. SIGNE DU REICH QUI VIENT, IL VOUS A ENVELOPPÉS, VOUS QUE LE DUR DESTIN A ÉLOIGNÉS DE NOUS ; A L'HEU­RE DERNIÈRE A LAQUELLE LE DESTIN NOUS APPELLERA A NOTRE TOUR, NOUS VOU­DRONS AUSSI NE PAS AVOIR D'AUTRE PAVIL­LON QUE CELUI DU RELÈVEMENT DE L'ALLE­MAGNE ! NOTRE DRAPEAU, NOTRE BAN­NIÈRE ! »

La douzième année de lutte commence pour notre mouvement.

Nous sommes tous persuadés que le cycle de la passion allemande s'achèvera cette année.

Nous savons tous que la liberté com­me don gratuit n'existe pas. Depuis tou­jours, le bonheur est lié aux larmes, et Béni celui qui a souffert éprouve la suprême jouissance. Le mouvement national socialiste  engage un combat difficile....

 

Là où est le National-socialisme, là est l’Allemagne

 

C’est pourquoi notre premier acte sera une proposition de dissolution pour tout le Reischtag comme pour le Landstag de Prusse... Là où est le National-socialisme, là est l’Allemagne, que tout allemand ait bien cela dans son cœur et dans sa tête. Fin 31, la question qui se pose  en Allemagne, est de savoir quand Hitler prendra le pouvoir. Les allemands sont convaincus, qu’il le prendra quand il le voudra. Il attend théoriquement les élections prussiennes de février 1932, afin de succéder normalement au gouvernement affaibli et rendu impopulaire par ses ordonnances et ses restrictions.

 

Une révolution spécifiquement allemande !

 

Comment ce nouveau régime allait-il se comporter avec la France et pourrons-nous continuer à vivre en paix ? un journaliste témoin de cette époque a été chercher réponse à cette question à Munich, fief du mouvement nazi. J’ai cru raconte-t-il à la possibilité d’un rapprochement (avec les nazis non-encore au pouvoir) :

-               que voulez-vous demande-t-il à l’un dirigeants.

-               Nous voulons faire la révolution, une révolution spécifiquement allemande. Notre mouvement est avant tout un mouvement raciste, fondé sur la race allemande. Nous sommes contre les Juifs et contre les Nègres. Je répliquai que ces idées ne préoccupaient pas spécialement les français, que là-dessus nous n’avions qu’indifférence.

L’on m’expliqua ensuite que le national-socialisme était l’adversaire du bolchévisme et du capitalisme.

 

      Et la France ?

 

La réponse fut nette et brutale, : La France ne nous intéresse pas… tout d’abord, nous voulons la fin des réparations 14 ans après la guerre ça suffit, ensuite la restitution de la Sarre et de l’Alsace Lorraine…. (Je suis partout n° 62 – 30 janvier 1932).

 À l'élection présidentielle de mars 1932, Hitler met le maréchal Hindenburg en ballottage, mais son parti demeure encore minoritaire.

En juin 1932, les nazis auront 230 députés, pourtant personne ne croit, tant en Allemagne qu’à l’étranger à l’avenir d’Hitler et du National-socialisme. On peut lire, dans l’Hebdomadaire d’extrême droite « je suis partout », fervent défenseur du traité de Versailles non encore collaborationniste : Adolphe Hitler à l’étrange fortune de fournir à ses contemporains d’innombrables clichés aussi ridicules que péjoratifs. Le malheur - le danger aussi -  est que trop souvent, en France comme dans certains milieux démocratiques du Reich, on se contente de ces pauvres choses pour décrire et analyser la personnalité du premier des Nazis. « Un lamentable peintre en bâtiment, un déserteur autrichien... le peintre en bâtiment, même costumé en landjäger, c’est à dire en gendarme régional, demeure pourtant, tous les railleurs d’abord, tremblent d’effroi à certains moments...  La description classique d’Hitler ouvre, en effet, assez mal les voies à l’épopée. Il est au premier coup d’œil, le type même du serveur de brasserie bavarois... on ajoute même que si le bel Adolphe à perdu son prestige auprès de maints bourgeois de Munich, n’a pas cessé d’être la coqueluche des boniches et des blanchisseuses... et puis il n’est pas allemand, l’est devenu par choix, il est autrichien.... Ce qui n’empêche nullement ce journal de s’opposer avec virulence à la politique du « socialiste Blum ». Cet hebdomadaire, deviendra l’un des fleurons et la référence de la presse collaborationniste.

 

Un caporal bohémien

 

Franz von Papen et les conservateurs pensaient pouvoir obtenir la  participation de Hitler à un gouvernement, de récupérer sa force politique croissante, tout restreignant son champ d’action.

 Le 30 janvier 1933, le président Hindenburg décide, après bien des réticences — après avoir traité Hitler de «caporal bohémien» —, il le nomme à la chancellerie du Reich, à la tête d'un gouvernement qui ne comprend que deux nazis, Göring et Frick. Une fois au pouvoir, Hitler déjoue tous les plans des conservateurs et instaure très rapidement un régime dictatorial.
 

 

 

Jean Aikhenbaum

 

 

Sources :

Je suis partout 1931

 

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