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16 mai 2011 1 16 /05 /mai /2011 11:40

La falsification de l’histoire est une chose courante, le révisionnisme historique touche pratiquement tous les évènements marquants auxquels certains hommes dénient à d’autres le droit de s’y référer. Ainsi en va-t-il pour la  "Nakba", ou catastrophe pour les palestiniens qui s’est traduite par la création de l'Etat d’Israël et par l'exode de quelque sept cent mille palestiniens. Ce que les commentateurs oublient de dire, c’est qu’il n’y a pas eu d’expulsion, mais un départ volontaire, qui s’est fait sur l’instigation des pays voisins arabe et destiné à assurer leur protection. L’objectif, faire la guerre au nouvel Etat d’Israël et jeter les juifs à la mer. L’histoire on la connaît, toutes les armées arabes furent vaincues.

 

 Il existe pourtant une autre Nakba, sur laquelle les médias ne s'étendent guère, celle des juifs contraints  de quitter les pays à domination arabo-musulmane dans lesquels ils étaient présents, pour certains d'entre eux depuis deux mille ans. 900.000 d’entre eux en furent chassés  après avoir subi contraintes, exactions et abandonné tous leur biens. La faute évidemment en revient à ces juifs qui se sont dans la majorité des cas intégrés dans les lieux de leur exil, aux pays qui les ont accueillis et ont facilité leur intégration. La Nakba, continue… aujourd’hui ce sont les chrétiens qui sont chassés de leur terre, dans une  indifférence quasi générale.

 

 

En 1939, pour les antisémites la Palestine était le foyer national des Juifs !

 

Le révisionnisme juif

Kadmi-Cohen a publié, dans le Mercure de France, une intéressante étude sur le révisionnisme, un mouvement national juif encore peu connu et fort différent du Sionisme.
Pour comprendre « la mystique révisionniste » écrit l'auteur que nous suivons, il est nécessaire de connaître le judaïsme du dedans. Et d'abord, il faut considérer que la religion juive n'enseigne pas la résignation, elle n'admet pas que la prescription puisse jamais courir en faveur d'un fait imposé par la force.

 

La conquête de la Palestine par les Romains n’a jamais été acceptée par les Juifs

 

Si absurde que cela paraisse à un esprit non juif, la conquête de la Palestine par les Romains, en 70, n'ayant jamais été acceptée, est un fait inexistant moralement. Ce n'est pas une clause de style liturgique L'on a vu, en 1918, les soldats juifs de l'armée italienne refuser de passer, avec le reste des troupes victorieuses, sous l'arc de triomphe de Titus. Ils rompirent les rangs et contournè­rent l'arc.

 

La religion juive, n’est pas uniquement une religion

 

En second lieu, pour comprendre l'essence du Révisionnisme, il faut considérer que la religion juive n'est pas parfaitement et exclu­sivement une religion. Tout ce qui concerne la conversion d'un non-juif au judaïsme indique qu'il s'agit, plu­tôt d'une naturalisation que d'une véritable conversion. Le particularisme juif n'est pas un phénomène spontané, comme le ghetto n'a pas été imposé du dehors.

 

Le ghetto, une nécessité destinée à conserver l’intégrité juive

 

Le ghetto a été un moyen de défense, voulu par les rabbins, afin de garder l'intégrité de l'âme juive contre les influences étrangères. Si bien qu'à la fin du XVIIIème siècle, l'œuvre des philosophes et les conséquences de la Révolu­tion française, qui professait l'égalité des cultes, ont été pour les Juifs un véritable drame mystique. La sécurité morale, dont ils jouissaient au milieu des massacres, des croisa­des et des bûchers de l'Inquisition, a fait place à un terrible doute. Au contact de la civilisa­tion chrétienne, dont le ghetto ne les isolait plus, beaucoup ont douté de la supériorité de leur culture, de leur morale, de leur philosophie juives. Le vieux ferment messianique étant in­délébile, une partie des Juifs, écrit kadmi­ Cohen, “ considéra Israël comme une sorte de Christ des Nations, condamné à souffrir pour enseigner à l'humanité errante et ignorante les vérités supérieures de la justice sociale et de la paix internationale. ”

 

 

Karl Marx et Trotski, toute une phalange de penseurs et de combattants se leva avec l'orgueilleuse pensée de guider l'humanité vers des sommets idéaux. L'autre partie se réfugia dans le sionisme.

Le sionisme fondé par Hertzel 1892, mais qui avait existé de tout temps à l'état latent, a échoué, constate Kadmi Cohen.

Et aujourd'hui, la portion la plus active du monde juif a de nouvelles ambitions qui sont incarnées dans le Révisionnisme.

Idéaliste et héroïque, le Révisionnisme rejette avec dégoût la logomachie ghettoïque cette fille naturelle du pilpoul talmudique….

 

La nakba, n’est pas un phénomène nouveau

 

 

Les arabes se révoltent (1936)

Les problèmes posés par les minorités ethniques sont toujours délicats, mais, en Pales­tine, les circonstances en ont compliqué les données comme à plaisir. Car il ne s'agit pas d'une minorité ethnique ordinaire. Grâce aux capitaux dont ils disposaient, les Juifs ont acquis de nombreux terrains. Des villes comme Tel-Aviv sont littéralement sorties du sol. Le chiffre de ses habitants dépasse le nombre de 120.000, presque uniquement Juifs.

A Jéru­salem, les Juifs sont 70.000, et 50.000 à Haïfa. Les propriétés foncières acquises par eux con­tinuent, le plus souvent, à être travaillées par les Arabes. Car, sur les 375.000 Juifs, 284.000 vivent en ville et 91.000 à la campagne. En­core, parmi ces derniers, compte-t-on à peine la moitié d'agriculteurs. De sorte que de nom­breux Arabes, de propriétaires, sont devenus salariés. La haine qu'ils ont toujours portée aux Juifs a été avivée par les procédés dont ils se disent victimes……Et main­tenant, après une amélioration passagère de leur situation matérielle, ils se retrouvaient aussi misérables qu'auparavant et étaient obli­gés de travailler pour les représentants d'une race par eux exécrée.

 

Pour les Chrétiens, les juifs ont apporté des idées matérialistes

 

Les Arabes ne sont d'ailleurs pas les seuls à se plaindre des procédés importés par les immigrants. Au congrès de l'activité chrétienne qui s'est tenu, l'été dernier, à Budapest, le pasteur protestant Fari Audi, de Nazareth, a fait entendre ses doléances. « 300.000 Juifs, a-t-il déclaré, sont venus en Palestine dans ces derniers temps. Ils ont apporté des idées trop matérialistes : la danse et le mauvais cinéma a corrompu les mœurs, et les Arabes demandent aux pasteurs chrétiens de sauver la jeunesse

 

Israël fauteur des nations

 

C’est bien connu, avant le conflit au proche orient et la création de l'Etat d'Israël, les populations étaient heureuses et vivaient en paix !

 

Six cents chrétiens massacrés en Irak

Le correspondant du Times à Bagdad a obtenu une interview du premier minis­tre de l'Irak, au sujet des massacres d'As­syriens qui se sont produits dans la région septentrionale du jeune royaume. Entre autres déclarations rassurantes, le premier ministre a constaté qu'à la différence des précédents « conflits » entre Assyriens et Kurdes, on ne comptait, cette fois, parmi les victimes, ni femmes, ni enfants, ni vieillards.

Vu de Bagdad, une modération aussi remarquable apparaît sans doute comme un sensible progrès pour la cause de la civilisation. Mais l'opinion britannique n'y trouve pas un suffisant motif de se réjouir, quand elle apprend par ailleurs que 600 ou 700 cadavres sont restés sur le terrain.

Quant aux origines locales et précises de l'affaire, seule une enquête approfondie, qui ne se fera pas, ou qui se fera trop tard, pourrait les éclaircir. Selon la version la plus généralement admise dans les milieux anglais, bien que les grands coupables soient les Kurdes, une certaine part de responsabilité reviendrait aux Assyriens eux-mêmes. Des fugitifs assyriens, qui s'étaient d'abord dirigés vers la frontière de Syrie, auraient ensuite repoussé le Tigre, en manifestant l'intention de se rendre, et seraient ainsi tombés à l'improviste sur quelques avant-postes irakiens.

Pour châtier les rebelles et, si possible, s'emparer d'eux, le commandant de la gar­nison irakienne de Simel aurait lancé un détachement composé de Kurdes et de ce qu'un communiqué appelle pudiquement « la police irrégulière », en liaison, du reste, avec quatre bataillons de troupes ré­gulières. Jusqu'ici, l'opération serait dé­fendable. Malheureusement, aucune pré­caution ne fut prise pour la limiter aux rebelles armés, ni pour faire observer par les troupes du détachement punitif les règles et la discipline en usage dans les pays civilisés....

 

textes sélectionnés et adaptés par Jean Aikhenbaum

 

Références : Je suis Partout 1933 – 1934 -1938

L’Humanité 1938-39

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