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3 août 2011 3 03 /08 /août /2011 11:46

 

 

 

LES MARCHANDS DU TEMPLE DE LA SANTÉ

 

 

L’homme depuis les temps immémoriaux, a toujours recherché des élixirs, des onguents et des produits miracles. Il n’est qu’à pour s’en rendre compte de revoir des westerns, nous relatant  la conquête de l’ouest américain, et ou le docteur «miracle» mi charlatan-camelot,   mi médecin-sorcier, parfois arracheur de dents, aguichaient les badauds avides de remèdes miracles.

Toutes les époques et probablement même les plus reculées ont  en fonction du marché et de ses lois, véhiculés des personnages, qui ont commercialisés  des produits aux vertus soi-disant extraordinaires. En France jusqu’à la seconde guerre mondiale, les lois qui régissaient la publicité étaient quasi inexistantes, les journaux grand public acceptaient des annonces (ce que l’on appelait alors de la réclame) ou l’on pouvaient voir des tels produits offerts au public

 

Le vin tonique Crystal Misti

 

Comme exemple on peut citer entre autre ;  LE VIN CRYSTAL MYSTI, dont voici ce que disait la réclame :

Par nos temps de         surmenage à outrance, de dépense morale ou physique, il est nécessaire même aux personnes les mieux constituées et les mieux douées au point de vue santé d’avoir recours aux préparations toniques. Si pour ces personnes ce recours est nécessaire à combien plus forte raison, l’est il encore davantage pour les anémiques, neurasthéniques, affaiblis et à tous ceux que la maladie ou le surmenage ont mis dans un état d’infériorité maladive temporaire ou durable !

A toutes ces personnes le Vin Crystal Mysti tonique puissant antidéperditeur remarquable, facteur essentiel de la nutrition donnera ce qu’elles attendent, à savoir force, vigueur et santé.

Il doit ce pouvoir à sa richesse en éléments régénérateurs des nerfs et du sang présentés sous une forme à la fois très agréable, très efficace et suractive.

 

Mères de famille que la pâleurs de vos enfants inquiètent, intellectuels surmenés par vos travaux, convalescents qui désirez rapidement votre remise sur pieds, le Vin Crystal Mysti ne trompera jamais votre attente car c’est véritablement de l’énergie et de la vie en bouteille.... et la réclame se terminait Mme Mesnard épicière à Jonquières vous dira ce qu’elle pense du Vin Crystal Mysti.

 

Des compositions secrètes !

 

Bien entendu, ce que contenait ce vin,  les « réclames » qui ventaient cet elixir miracle ne le disaient pas. Le secret résidait dans sa composition, et il n’était pas question de la dévoiler, car dans ce cas il aurait probablement été plagié par une  concurrence peu scrupuleuse.

Bien évidemment, il existait bien d’autres produits, les élixirs du Curé Machin, ou du Père Truc, les ecclésiastiques étaient réputés pour leur sérieux et étaient sensés détenir des secrets thérapeutiques.

 

Et aujourd’hui, tous encore gogos  ?

 

Aujourd’hui, l’on pourrait penser que le consommateur en soins de santé,  est plus à même de faire un choix, que les règles régissant la publicité le protège,   le mettent à l’abri de produits douteux et que la composition des produits mis à sa disposition est en évidence. Que nous sommes donc  informés et mieux  protégés. Ce qui de à première vue, peut paraître exact, s’avère en pratique faux. Le Médiator (entre autres) est là, pour nous rappeler les faiblesses ou plus exactement la complaisance de nos systèmes. Les informations  à notre disposition, sont souvent illisibles et incompréhensibles par un public non initié, quand elles ne sont pas tronquées, sélectionnées. Nous n’avons accès qu’à des informations choisies, allant dans un sens bien déterminé, et qui de façon insidieuse nous orientent, nous culpabilisent au besoin (voir notamment les publicités adressées pour les vaccinations contre la grippe) de manière à faire de nous des consommateurs dociles.

 

Une argumentation qui colle à nos attentes

 

Les exemples à notre disposition sont pour le moins explicitent.  Certes, la publicité nous vantant tel ou tel produit n’utilisent plus la même argumentation qu’il y a une soixante d’années.... mais il n’en demeure pas moins vrai, qu’elle n’a qu’un seul but, nous séduire et vendre... le tout nouveau produit miraculeux aux effets inespérés. Que le produit en question soit ou non détenteur d’une autorisation de mise en vente sur le marché, lorsqu’il s’agit d’un produit pharmaceutique n’y change pas grand chose, pour s’en rendre compte il suffit de constater que bon nombre de produits «dits officiels» avec le label de grands labos et vendus avec la bénédiction du Ministère de la Santé s’avèrent être des produits dangereux, toxiques ou à la rigueur totalement inefficaces et dépourvus d’intérêts thérapeutiques, et c’est là généralement le moindre mal. Et, ce n’est pas les dernières règlementations en préparation qui y changeront quelque chose.

 

L’acte et la prescriptions médicales ne sont pas anodins

 

Il est utile de rappeler, qu’une partie, des pathologies diagnostiquées, dont le nombre est sujet à controverse est considéré comme «iatrogènes», ce qui veut en clair dire, qu’elles résultent d’une acte ou d’une prescription médicale. Il faut rappeler également que bon nombre de produits considérés comme anodins, et faisant partie de la panoplie thérapeutique de tous les médecins, il y a quelques années ont été retirés de la vente. L’un des cas les plus connus est le Bismuth, prescrit pendant des décennies, on en consommait jusqu’à 500 tonnes par an en France. Il était prescrit souvent de manière systématique pour  les diarrhées,  la constipation et dans les ulcères, il était considéré comme totalement inoffensif.  En 1975, alors qu’aucun trouble n’avait été observé précédemment lors de la prise de substances contenant du bismuth, des neurologues observèrent  des cas d’encéphalopathies, des tremblements, des troubles dans la marche et chez certains patients de la confusion mentale.

 

Des exemples innombrables… les labos ? leurs affaires sont toujours excellentes, les seuls à en porter les conséquences, le consommateur de soins de santé, comme à l’accoutumé….

 

Il est possible, voire probable, que si soudainement le bismuth se soit révéler toxique alors qu’il ne l’était pas auparavant c’est qu’ils se soit trouvé en présence,  d’autres substances chimiques n’existant pas auparavant,  ou n’étant pas utilisé auparavant et que cette nouvelle association ait  formé ainsi un réactif  aux effets particulièrement dévastateur pour la santé.

 

Thalidomide, talc Morhange, ces noms cous disent encore quelque chose, hormone de croisssance ?

 

En une dizaine d’années de très nombreux produits ont été ainsi retirés de la vente, dans différents pays (après avoir tous bénéficiés préalablement d’A.MM délivrée par les autorités sanitaires).  Certains  ont été autorisés dans un pays, et considérés  comme dangereux dans d’autres...cela d’ailleurs été le cas de la trop célèbre Thalidomide qui a été autorisée dans la plupart des pays occidentaux et qui n’a pas reçu d’autorisation de mise en vente sur le marché Turque. Le Ministre de la Santé Turque de l’ époque était médecin, et il était très réservé quant aux nouveaux produits   occidentaux. On peut dire que la réserve de cet homme a été pour le moins heureuse, et que si elle a nuit quelque peu aux finances du laboratoire commercialisant ce produit... elle a très certainement éviter à la Turquie de connaître des naissances catastrophiques, telles qu’en ont connu nos pays...plus civilisés.

 

Avec le Talc Morhange… vos bébés seront de véritables petits anges…

 

Quant au trop célèbre Talc Morhange.... il est encore en mémoire de bon nombre d’entre nous, et il est inutile d’insister plus particulièrement sur ce produit., dont les effets dévastateurs sont encore dans la mémoire de trop nombreuses familles. Cette petite merveille destinée à talquer le cul des bébées…provoquera la mort de 36 enfants, de nombreuses intoxications, avec complication des infirmités irréversibles. Les parents déposent plainte, et le ministère de la Santé se porte partie civile. Sur le banc des accusés : le fabricant du talc et la société de conditionnement, GIVAUDAN et MORHANGE.

 

Les techniques marchandes se sont mises au goût du jour, on ne fait plus de réclames, mais on prospecte et l’on fait du marketing, notre langage s’est enrichi des mots à consonances anglo-saxonnes ce qui sonne très bien,  ou de nouveaux mots ont été créés dans un but très particulier, celui de faire de nous des consommateurs dociles et bien entendu, de créer des dépendances.

 

Les chercheurs, des gens au-dessus de tout soupçon ?

 

Pour la santé, rien de plus simple; redire au public que tel ou tel produit a été mis au point par de célèbres laboratoires et avec le concours de chercheurs prestigieux, cela crédibilise la démarche, et soyez en surs... ces gens fantastiques extraordinaires, ces chercheurs géniaux, qui ont enfin découverts le produit miracle,  sont des gens intègres, et leur seul but est d’oeuvrer pour le bien de l’humanité et faire de nous tous, des gens en bonne santé, forts, jeunes, intelligents et de surcroît beaux.

 

L’affaire des supplémentations

 

Il semble intéressant pour illustrer ces propos de parler de quelques produits ou action célèbres, il y a eu récemment une vaste campagne dans notre pays, pour tester l’effet protecteur de certaines supplémentations de nombreuses personnalités et de médecins ont donc apporté  leur concours, la radio, les info, nous avons eu droit à ce qu’il y a de mieux en matière de communication. Le but prendre une population la coupée en deux, donner à l’une un placebo (une substance neutre) et à l’autre les supplémentations actives, et les suivre pendant quelques années.

De fait, toutes ces études et tous ces tests ont déjà été faits. A la lecture de ceux-ci, et suivant l’intérêt de l’expérimentateur on peut donner que ces études donnent souvent des résultats opposés. L’exemple le plus frappant  vient des études contradictoires, faites sur les vitamines «A» et «E» sur lesquelles nous reviendrons dans la 2ème partie de cet article.

 

 Jean Aikhenbaum

 

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