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1 janvier 2012 7 01 /01 /janvier /2012 13:02

 

 

 

C'est l'impérialisme français qui, pour déclencher une attaque nouvelle contre l'État prolétarien, met en circulation un document incomplet et, par conséquent, inexact, et déchaîne contre lui la meute de ses bandits de presse

 …. Ce faisant, le gouvernement de Paris ne renonçait, à aucune de ses intrigues antisoviétiques.
Il escomptait, au contraire, en poursuivre le développement à la faveur de ses
pourparlers. Ce plan grossier a été éventé,….


En d'autres termes, la France négocie, mais veut continuer à organiser la guerre contre l'U.R.S.S. du plan quinquennal

Mais quelles sont, en définitive, les victimes de cette guerre économique ?
Les ouvriers de l'U. R. S. S., sans doute, mais aussi les ouvriers de France……
Mais qu'importe aux dirigeants français la misère des sans-travail. Une seule chose importe pour eux la guerre. contre l'édification socialiste. …..

ils sont de plus en plus nombreux les travailleurs français.qui, au cours :de, leurs luttes, comprennent que la seule issue pour eux, c'est l'issue prolétarienne, l'issue bolcheviste, l'issue soviétique.

Que le grand exemple qu'il leur faut suivre est celui que leur donnent leurs frères soviétiques qui ont renversé la bourgeoisie, liquidé le chômage, vaincu la misère.

C'est cet exemple irrésistible qu'on veut détruire, et c'est ce cauchemar que l'on veut dissiper.

 En définitive, par la violence même de son offensive, la bourgeoisie désigne aux prolétaires français la voie a suivre au cours de leurs luttes s'ils veulent se libérer celle qu'ont suivie avant eux les multitudes laborieuses de l'ancienne Russie

Gabriel PERI.

 

Et ceux qui sont d’un avis contraire

Le marxisme bafoué

Est-il nécessaire d'ajouter qu'une fois au pouvoir, les bolcheviks n'appliquèrent jamais aucun des principes pour lesquels ils avaient déclaré combattre ?

Karl Marx, l’apôtre du socialisme, enseignait que la dictature du prolétariat n'a qu'un seul et unique but : celui d'établir le communisme intégral qui doit remplacer cet organisme parasitaire qu'on appelle Etat. Or, les bolcheviks, loin de supprimer l'Etat, l'ont érigé en monstrueuse idole ; au lieu de détruire le capitalisme, ils l'ont poussé à l'extrême, à l'absurde, en l'étatisant ; au lieu de balayer l'argent-monnaie pour le rempla­cer par la répartition, ils ont fait marcher la planche aux assignats ; au lieu d'assurer la liberté du travail, ils l'ont converti en travaux forcés ; au lieu de respecter le sacro-saint droit de grève, ils font fusiller les grévistes ; au lieu de supprimer la peine de mort, ils l'ont inscrite à chaque page de leur code criminel. Les bol­cheviks, antimilitaristes, possèdent la plus nom­breuse armée du monde ; internationalistes, ils poursuivent une politique d'un impérialisme russe intransigeant. Ils n'ont renoncé à aucune des vanités qu'ils condamnaient chez les bourgeois » : clinquant, titres, décorations, galons, parades militaires….

Les chemins de fer soviétiques : problèmes insolubles

Mettre à la tête d'une usine géante un organisateur à poigne, un technicien actif qui fouaille les énergies, les chefs de l'U.R.S.S. ont parfois rencontré cette chan­ce. Il est de même incontestable que la pré­sence trépidante du camarade Kossior dans le bassin du Donetz a contribué à activer la production des mines.

 

 Mais il est un domaine où les règles du jeu sont telles qu'aucun chef, fût-il Staline, ne peut y prétendre à une action directe : celui des transports, et particulièrement des chemins de fer. La presse soviétique est unanime : les chemins de fer sont la province la plus anarchique, la plus arriérée de l'économie, et cet état de choses rend vaines les « victoires houillères et métallurgiques dont on tire plus de vanité que de profit. Moscou, en octobre, a décidé de châtier et d'améliorer les Transports. Mais la gageure était har­die : Moscou a échoué...

 

Des transports qui ne transportent pas grand chose

 

Le premier trimestre de 1931 avait été lamentable : le rendement ferroviaire était alors en recul de 11 % sur celui du pre­mier trimestre de 1930, le second trimestre de 1931 avait paru apporter quelque amélioration : alors que de jan­vier à fin mars 48,4 millions de tonnes seulement avaient été transportées, d'avril à fin juin le chiffre s'était élevé à 62,9 millions ; en même temps, le parcours quo­tidien moyen des locomotives était passé de 120,7 à 173 kilomètres, et celui des wagons de 71,8 à 98,2 mais le 3° trimestre ne marqua pas de progrès...

 

Les effets du décret ont été nuls. Certes, la presse a commenté et loué, du 13 au 31 octobre de tous les points de l'Union sont arrivés au Commissariat des télégrammes d'adhésion et de promesses. Le 27 octobre, l'une à Minsk, l'autre à Sa­mara, deux brigades de  cheminots de choc se sont rencontrées dans une tou­chante et habile pensée, elles s'appellent désormais « brigades de Andreev » la première d'entre elles a réduit de 10 heures (27 au lieu de 37) le temps passé au char­gement et au déchargement des wagons……. Le même jour, le dépôt de wa­gons de Kalouga annonçait qu'il entrepre­nait un mois de lutte pour l'assainisse­ment du parc.

 

Rien de nouveau sous le soleil : Une presse toujours aussi dithyrambique

 

Mais quiconque a l'habi­tude de la presse rouge connaît ces déchaî­nement littéraires au lendemain des man­dements solennels : rien ne donne une idée plus inexacte des réactions réelles des hommes et des choses aux ordres reçus c'est là une excitation rituelle, toujours prompte à tomber.

(Dans la presse) On y lit de justes déclarations contre le bureaucratis­me, qui fait des chemins de fer « le prin­cipal obstacle à l'heureux accomplissement du plan économique

 

 

URSS - La collectivisation des terres

Au mois d'août dernier, un décret bi­zarre avait déclaré, à peu près achevée la collectivisation des terres. On s'y disait sa­tisfait du zèle avec lequel les paysans de la plupart des provinces oubliaient leur individualisme et constituaient des exploi­tations socialistes. On voyait là le gage du triomphe définitif des Soviets : le prin­cipal obstacle, la résistance rurale, était vaincu, et vaincu de la meilleure manière, par l'adhésion des intéressés. Il semble bien, en effet, que la masse paysanne, au cours de cette année, se soit volontiers pliée à la mode collectiviste ; certes, ce n'était qu'une grosse ruse : Pour être tran­quilles, les paysans d'un village se cons­tituaient en « kolkhoz » (exploitations col­lectives) ; espérant bien (puisque les chefs, secrétaires, etc., du kolkhoz étaient choi­sis parmi eux, par eux, conserver leur vie ancienne a l'abri de l'uniforme qui la niait. Mais, à cette ruse, pendant quelques mois, tout le monde trouva son compte : Le paysan, qui, en effet, vivait tranquille, et Moscou dont les statistiques de collectivisation grossissaient à vue d’œil.

 

....les Kolkhoz de l'Union « considérèrent comme leur premier devoir de ravitailler le Gouvernement des Ouvriers et des Pay­sans et tous les autres soucis (réserves alimentation...) devant passer au second plan. Et le 2 novembre, les camarades Molotov et Staline, en personne, signaient un décret sévère destituant le camarade Guertchikov, président de l'Administration des Sovkoz le remplaçant par le camarade Yourkine, définissant les princi­pales fautes et fixant les principales sanc­tions.

- Les pertes dues à la négligence lors de la récolte, du battage et du transport du blé ;

- L'absence de comptabilité de la ré­colte ;

- Les prix illégaux auxquels est fourni le blé ;

- Les déclarations de récolte inférieu­res à la réalité ;

…………Dorénavant, les faits ci-dessus défi­nis seront considérés comme des crimes et châtiés comme tels ;

dorénavant, chaque sovkhoz sera rattaché à un contrôleur désigné par le Com­missariat à l'Agriculture, indépendant du directeur du sovkhoz, et responsable des livraisons …………..

 

Staline, ancien séminariste n’oublie pas l’opium du peuple

 

 URSS - La lutte contre la religion

Le marxisme, on le sait, considère les manifestations de l'esprit : morale, conscience, religion, comme des superstructures élevées sur le terrain économique du régime bourgeois ; ce régime étant remplacé par un autre, les superstructures doivent être également abattues……aussi, dès le début, lui ont-ils déclaré une guerre à mort, dont le journal Le Sans-Dieu, dans son dernier numéro, a for­mulé le principe fondamental :

 

 « La religion constitue le dernier rempart de la bourgeoisie, elle doit être détruite et disparaitre. »

Un des chefs com­munistes avait déjà précisé et développé cette formule. « Il faut, déclarait-il, que tous les coups que nous portons aux éléments de la foi, quels qu'ils soient, aient l'ampleur d'un as­saut général contre la religion. Nous devons mener une lutte décisive contre le prêtre, qu'il s'appelle pasteur, rabbin, patriarche, mullah ou pape. Au cours des phases suivantes, cette lutte devra emprunter le caractère d'une lutte contre Dieu, peu importe le nom : Jehova, Jésus. Bouddah ou Allah. » (I. Stépanov : Problèmes et méthodes de la propagande anti­religieuse.)....

 

Un inventaire à la Prévert

Les journaux soviétiques donnent quelques chiffres con­cernant le front antireligieux. Il existe actuelle­ment en U.R.S.S. 4.000 brigades de « sans- dieu », plus de 300 kolkhoz « sans-dieu », 31 usines « sans-dieu », un bateau à vapeur « sans-dieu », 60 musées antireligieux et trois millions et demi d'athées. Ces chiffres sont décevants : 300 « kolkhoz », 31 usines, un navire et trois millions et demi de citoyens athées pour un pays comme la Russie avec ses 160 millions d'âmes — voilà de bien piè­tres résultats !

 

 Le Sans-Dieu est obligé de cons­tater que « souvent le paysan n'a pas d'argent pour le strict nécessaire, mais il en trouve toujours pour le prêtre... Dans le bourg de Valievka, les paysans ont dépensé dix roubles par feu pour la fête de l'église... Dans le bourg de Kolestovka, ils ont rassemblé 50 rou­bles pour les besoins de l'église, mais ne don­nent pas un kopeck pour la réparation du pont... Même histoire au bourg de Bytchki (Le Sans- Dieu du 30 novembre)... Le bourg de Salasgir fêtait la bénédiction d'une nouvelle cloche ; à cette occasion les paysans ont apporté aux prê­tres pour un millier de roubles de présents.

 

L'armée rouge et le Komsomol (jeunesse com­muniste) eux aussi sont « infestés» de  religion

 

A Mélitopol, pendant une représentation donnée par le club des Sans-Dieu, les soldats, envoyés pour y assister, rossent les acteurs et saccagent la salle. Quant au « Komsomol », le camarade Tchapline avoue « qu'un des principaux dangers que le menacent consiste dans la propagande religieuse : cette propa­gande a beaucoup de succès dans les rangs, des komsomols ». (Komsomoisiedia Pravda n° 1 60.)

 

 

……….le front religieux tient bon il a même beaucoup mieux résisté aux attaques que toutes les autres « forteresses » du régime ca­pitaliste. Est-ce dire que les Soviets ont re­noncé à la lutte ? Aucunement. Cette lutte se poursuit quotidiennement, par les mesures les plus diverses, dirigées contre toutes les reli­gions en U.R.S.S. Dans le dernier numéro de L'Antireligieux. le camarade Khoudiakov pré­cise que « la propagande antireligieuse est l'un des moyens de mobiliser les grandes masses laborieuses pour la lutte pour la ligne générale du parti et le socialisme », et trace un pro­gramme d'une campagne active contre les fêtes de Noël, car « en utilisant la fable de la nais­sance de jésus, les popes vont se livrer plus que jamais à leur oeuvre de traîtres ».

 

 

 

Textes choisis, sélectionnés et mis en forme par Jean Aikhenbaum

 

Sources ; 

archives personnelles - presse année 1931 – Je suis partout, l’Humanité etc.

 

 

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