C'est l'impérialisme français qui, pour déclencher une attaque
nouvelle contre l'État prolétarien, met en circulation un document incomplet et, par conséquent, inexact, et déchaîne contre lui la meute de ses bandits de presse
….
Ce faisant, le gouvernement de Paris ne
renonçait, à aucune de ses intrigues antisoviétiques.
Il escomptait, au contraire, en
poursuivre le développement à la faveur de ses
pourparlers. Ce plan grossier a été éventé,….
En d'autres termes, la
France négocie, mais veut
continuer à organiser la guerre contre l'U.R.S.S. du plan
quinquennal
Mais quelles sont, en
définitive, les victimes de cette guerre économique ?
Les ouvriers de l'U. R.
S. S., sans doute, mais
aussi les ouvriers de France……
Mais qu'importe aux dirigeants français la misère des sans-travail. Une seule chose importe
pour eux la guerre.
contre l'édification socialiste. …..
ils sont de plus en
plus nombreux les travailleurs français.qui, au cours :de,
leurs luttes, comprennent que la seule issue pour eux, c'est l'issue prolétarienne, l'issue bolcheviste, l'issue soviétique.
Que le grand exemple qu'il leur faut suivre est
celui que leur donnent leurs frères soviétiques qui ont
renversé la bourgeoisie, liquidé le chômage, vaincu la misère.
C'est cet exemple irrésistible qu'on veut détruire, et c'est
ce cauchemar que l'on veut dissiper.
En définitive, par la violence même de son offensive, la bourgeoisie désigne
aux prolétaires français la voie a suivre au cours de leurs luttes s'ils veulent se libérer celle qu'ont
suivie avant eux les multitudes laborieuses de l'ancienne Russie
Gabriel PERI.
Et ceux qui sont d’un avis contraire
Est-il nécessaire d'ajouter qu'une fois au pouvoir, les bolcheviks n'appliquèrent jamais aucun des principes pour lesquels ils avaient déclaré combattre ?
Karl Marx, l’apôtre du socialisme, enseignait que la dictature du prolétariat n'a qu'un seul et unique but : celui d'établir le communisme intégral qui doit remplacer cet organisme parasitaire qu'on appelle Etat. Or, les bolcheviks, loin de supprimer l'Etat, l'ont érigé en monstrueuse idole ; au lieu de détruire le capitalisme, ils l'ont poussé à l'extrême, à l'absurde, en l'étatisant ; au lieu de balayer l'argent-monnaie pour le remplacer par la répartition, ils ont fait marcher la planche aux assignats ; au lieu d'assurer la liberté du travail, ils l'ont converti en travaux forcés ; au lieu de respecter le sacro-saint droit de grève, ils font fusiller les grévistes ; au lieu de supprimer la peine de mort, ils l'ont inscrite à chaque page de leur code criminel. Les bolcheviks, antimilitaristes, possèdent la plus nombreuse armée du monde ; internationalistes, ils poursuivent une politique d'un impérialisme russe intransigeant. Ils n'ont renoncé à aucune des vanités qu'ils condamnaient chez les bourgeois » : clinquant, titres, décorations, galons, parades militaires….
Mettre à la tête d'une usine géante un organisateur à poigne, un technicien actif qui fouaille les énergies, les chefs de l'U.R.S.S. ont parfois rencontré cette chance. Il est de même incontestable que la présence trépidante du camarade Kossior dans le bassin du Donetz a contribué à activer la production des mines.
Mais il est un domaine où les règles du jeu sont telles qu'aucun chef, fût-il Staline, ne peut y prétendre à une action directe : celui des transports, et particulièrement des chemins de fer. La presse soviétique est unanime : les chemins de fer sont la province la plus anarchique, la plus arriérée de l'économie, et cet état de choses rend vaines les « victoires houillères et métallurgiques dont on tire plus de vanité que de profit. Moscou, en octobre, a décidé de châtier et d'améliorer les Transports. Mais la gageure était hardie : Moscou a échoué...
Des transports qui ne transportent pas grand chose
Le premier trimestre de 1931 avait été lamentable : le rendement ferroviaire était alors en recul de 11 % sur celui du premier trimestre de 1930, le second trimestre de 1931 avait paru apporter quelque amélioration : alors que de janvier à fin mars 48,4 millions de tonnes seulement avaient été transportées, d'avril à fin juin le chiffre s'était élevé à 62,9 millions ; en même temps, le parcours quotidien moyen des locomotives était passé de 120,7 à 173 kilomètres, et celui des wagons de 71,8 à 98,2 mais le 3° trimestre ne marqua pas de progrès...
Les effets du décret ont été nuls. Certes, la presse a commenté et loué, du 13 au 31 octobre de tous les points de l'Union sont arrivés au Commissariat des télégrammes d'adhésion et de promesses. Le 27 octobre, l'une à Minsk, l'autre à Samara, deux brigades de cheminots de choc se sont rencontrées dans une touchante et habile pensée, elles s'appellent désormais « brigades de Andreev » la première d'entre elles a réduit de 10 heures (27 au lieu de 37) le temps passé au chargement et au déchargement des wagons……. Le même jour, le dépôt de wagons de Kalouga annonçait qu'il entreprenait un mois de lutte pour l'assainissement du parc.
Rien de nouveau sous le soleil : Une presse toujours aussi dithyrambique
Mais quiconque a l'habitude de la presse rouge connaît ces déchaînement littéraires au lendemain des mandements solennels : rien ne donne une idée plus inexacte des réactions réelles des hommes et des choses aux ordres reçus c'est là une excitation rituelle, toujours prompte à tomber.
(Dans la presse) On y lit de justes déclarations contre le bureaucratisme, qui fait des chemins de fer « le principal obstacle à l'heureux accomplissement du plan économique
Au mois d'août dernier, un décret bizarre avait déclaré, à peu près achevée la collectivisation des terres. On s'y disait satisfait du zèle avec lequel les paysans de la plupart des provinces oubliaient leur individualisme et constituaient des exploitations socialistes. On voyait là le gage du triomphe définitif des Soviets : le principal obstacle, la résistance rurale, était vaincu, et vaincu de la meilleure manière, par l'adhésion des intéressés. Il semble bien, en effet, que la masse paysanne, au cours de cette année, se soit volontiers pliée à la mode collectiviste ; certes, ce n'était qu'une grosse ruse : Pour être tranquilles, les paysans d'un village se constituaient en « kolkhoz » (exploitations collectives) ; espérant bien (puisque les chefs, secrétaires, etc., du kolkhoz étaient choisis parmi eux, par eux, conserver leur vie ancienne a l'abri de l'uniforme qui la niait. Mais, à cette ruse, pendant quelques mois, tout le monde trouva son compte : Le paysan, qui, en effet, vivait tranquille, et Moscou dont les statistiques de collectivisation grossissaient à vue d’œil.
....les Kolkhoz de l'Union « considérèrent comme leur premier devoir de ravitailler le Gouvernement des Ouvriers et des Paysans et tous les autres soucis (réserves alimentation...) devant passer au second plan. Et le 2 novembre, les camarades Molotov et Staline, en personne, signaient un décret sévère destituant le camarade Guertchikov, président de l'Administration des Sovkoz le remplaçant par le camarade Yourkine, définissant les principales fautes et fixant les principales sanctions.
- Les pertes dues à la négligence lors de la récolte, du battage et du transport du blé ;
- L'absence de comptabilité de la récolte ;
- Les prix illégaux auxquels est fourni le blé ;
- Les déclarations de récolte inférieures à la réalité ;
…………Dorénavant, les faits ci-dessus définis seront considérés comme des crimes et châtiés comme tels ;
dorénavant, chaque sovkhoz sera rattaché à un contrôleur désigné par le Commissariat à l'Agriculture, indépendant du directeur du sovkhoz, et responsable des livraisons …………..
Staline, ancien séminariste n’oublie pas l’opium du peuple
URSS - La lutte contre la religion
Le marxisme, on le sait, considère les manifestations de l'esprit : morale, conscience, religion, comme des superstructures élevées sur le terrain économique du régime bourgeois ; ce régime étant remplacé par un autre, les superstructures doivent être également abattues……aussi, dès le début, lui ont-ils déclaré une guerre à mort, dont le journal Le Sans-Dieu, dans son dernier numéro, a formulé le principe fondamental :
« La religion constitue le dernier rempart de la bourgeoisie, elle doit être détruite et disparaitre. »
Un des chefs communistes avait déjà précisé et développé cette formule. « Il faut, déclarait-il, que tous les coups que nous portons aux éléments de la foi, quels qu'ils soient, aient l'ampleur d'un assaut général contre la religion. Nous devons mener une lutte décisive contre le prêtre, qu'il s'appelle pasteur, rabbin, patriarche, mullah ou pape. Au cours des phases suivantes, cette lutte devra emprunter le caractère d'une lutte contre Dieu, peu importe le nom : Jehova, Jésus. Bouddah ou Allah. » (I. Stépanov : Problèmes et méthodes de la propagande antireligieuse.)....
Un inventaire à la Prévert
Les journaux soviétiques donnent quelques chiffres concernant le front antireligieux. Il existe actuellement en U.R.S.S. 4.000 brigades de « sans- dieu », plus de 300 kolkhoz « sans-dieu », 31 usines « sans-dieu », un bateau à vapeur « sans-dieu », 60 musées antireligieux et trois millions et demi d'athées. Ces chiffres sont décevants : 300 « kolkhoz », 31 usines, un navire et trois millions et demi de citoyens athées pour un pays comme la Russie avec ses 160 millions d'âmes — voilà de bien piètres résultats !
Le Sans-Dieu est obligé de constater que « souvent le paysan n'a pas d'argent pour le strict nécessaire, mais il en trouve toujours pour le prêtre... Dans le bourg de Valievka, les paysans ont dépensé dix roubles par feu pour la fête de l'église... Dans le bourg de Kolestovka, ils ont rassemblé 50 roubles pour les besoins de l'église, mais ne donnent pas un kopeck pour la réparation du pont... Même histoire au bourg de Bytchki (Le Sans- Dieu du 30 novembre)... Le bourg de Salasgir fêtait la bénédiction d'une nouvelle cloche ; à cette occasion les paysans ont apporté aux prêtres pour un millier de roubles de présents.
L'armée rouge et le Komsomol (jeunesse communiste) eux aussi sont « infestés» de religion
A Mélitopol, pendant une représentation donnée par le club des Sans-Dieu, les soldats, envoyés pour y assister, rossent les acteurs et saccagent la salle. Quant au « Komsomol », le camarade Tchapline avoue « qu'un des principaux dangers que le menacent consiste dans la propagande religieuse : cette propagande a beaucoup de succès dans les rangs, des komsomols ». (Komsomoisiedia Pravda n° 1 60.)
……….le front religieux tient bon il a même beaucoup mieux résisté aux attaques que toutes les autres « forteresses » du régime capitaliste. Est-ce dire que les Soviets ont renoncé à la lutte ? Aucunement. Cette lutte se poursuit quotidiennement, par les mesures les plus diverses, dirigées contre toutes les religions en U.R.S.S. Dans le dernier numéro de L'Antireligieux. le camarade Khoudiakov précise que « la propagande antireligieuse est l'un des moyens de mobiliser les grandes masses laborieuses pour la lutte pour la ligne générale du parti et le socialisme », et trace un programme d'une campagne active contre les fêtes de Noël, car « en utilisant la fable de la naissance de jésus, les popes vont se livrer plus que jamais à leur oeuvre de traîtres ».
Textes choisis, sélectionnés et mis en forme par Jean Aikhenbaum
Sources ;
archives personnelles - presse année 1931 – Je suis partout, l’Humanité etc.