OGM - et autres gâteries destinées à nous ouvrir l'appétit
Vu, l’autre soir sur une chaîne de télé quelconque aux infos de 20 heures, un reportage sur les OGM. J’ai écouté, comme à l’accoutumé d’une oreille distraite, les balivernes que nous délivraient le journaliste de service. Tout est mis en scène pour nous faire croire à l’indépendance de l’info que l’on vous sert à un heure de grande écoute entre la poire et le fromage. Petit tour, dans les grandes surfaces, on interroge la ménagère : consommez-vous des produits contenant des OGM, la plupart s’en contre fiche, celles qui prêtent attention à la façon dont leur alimentation est préparée tentent vainement de lire les étiquettes. Là, le premier constat qui s’impose est que la lecture de l’étiquette relève du parcourt du combattant. Les producteurs qui n’utilisent pas d’OGM dans leur production le mentionnent généralement visiblement. La législation européenne, n’oblige pas les producteurs de mentionner l’origine alimentaire de la nourriture des animaux, qui sont nourris en grande partie avec du maïs ou du soja transgénique, qui se retrouvent par ce biais dans votre assiette sous forme de yaourts, viandes, charcuteries, œufs, plats préparés etc.
La cerise revient à la conclusion, qui efface d’un coup de langue tout ce qui aurait pu nuire à la bonne image de notre alimentation transgénique ; donc pour conclure notre bavard de service ajoute, que personne n’avait démontrè scientifiquement pour l’instant, que les OGM pouvaient porter un préjudice quelconque à la santé humaine ou animale. Formulation doublement malhonnête, il existe bien des études qui démontrent le risque bien établi que font courir les OGM d’une part à l’environnement et d’autre part, par voie de conséquence à la santé humaine et animale. La seconde c’est de laisser sous entendre qu’à partir du moment ou ce risque est inexistant puisque pour l’instant non démontré, qu’il sera toujours possible de rectifier, de supprimer les cultures OGM et de revenir aux situations antérieures. Cette argumentation est non seulement fausse mais également mensongère.
Seule actuellement, à ma connaissance, l’agriculture biologique garanti que les produits quelle cautionne sont exempts d’OGM.
Pour les médias, quelle que soit l’information a traiter, tout réside dans l’art de semer le confusion :
En évoquant un sujet, occulté le risque pour ce qui concerne les OGM, toujours les présenter sous leur aspect bénéfique, tant pour l’homme que pour l’environnement et les animaux. Il s’agit la plupart du temps, non de réalisation effective, mais de projets énoncés par des laboratoires de recherches dans l’objectif d’obtenir subvention et crédits. On entretient la confusion en laissant croire qu’ils sont réalisés ou sur le point de l’être.
Des risques alimentaires dont on parle peu
Depuis 1993 un taux anormalement élevé de toxicité a été observé lors de contrôles de routine effectués sur des mollusques en provenance de diverses parties de la côte française. L'injection de prélèvements d'extraits de ces mollusques à des souris a entraîné tout d’abord des troubles neurologiques et la mort 5 à 15 minutes après l’injection. Les chercheurs n’ont pas réussi encore à identifier le polluant, bien que l’on connaisse certaines de ses propriétés chimiques et physiologiques (blocage de canaux ioniques et action sur l’acétylocholine et sur les ions de calcium). Nous avons à faire avec une neurotoxine puissante. On ignore encore si cette possibilité d'intoxication peut affecter les humains, consommateurs de moules et d’huîtres. A notre connaissance, aucune communication sur les risques potentiels n’a été faite à ce jour. Il est vrai qu’avec la vache folle, les listérioses, salmonelloses et autres pollutions par métaux lourds, pesticides, dioxines etc. l’AFSA (agence chargée de notre sécurité alimentaires) a déjà fort à faire.
Entendu ça
Bernard Kouchner, alors qu’il était ministre de la santé, sur France info, nous informait que les aléas médicaux, seraient bientôt pris en compte... et que les patients auront enfin libre accès à leur dossier médical. Le ministre expliquait que la technique médicale était de plus en plus pointue et mettait les tout derniers progrès à la portée du plus grand nombre d’entre nous. Les aléas dans le futur risquaient de ce fait d’être plus nombreux. Les inconvénients qui en découleront seront pris en charge par notre sécurité sociale. Le ministre est resté beaucoup plus vague en ce qui concerne les maladies iatrogènes*, et pour cause la relation de cause à effet est souvent difficile à établir la pathologie comme c’est souvent le cas, lorsque la pathologie est éloignée dans le temps de l’acte thérapeutique.
Kouchner s’interroge sur les OGM !
Puis, le ministre interrogé sur les OGM a dit qu’il ne comprenait pas très bien la réticence du public et les manifestations anti OGM, avec destruction sur le terrain de cultures expérimentales. Son argumentation : les modifications que nous apportons au monde vivant, existent depuis toujours et nos organismes se sont adaptés aux transformations auxquelles ils ont eu à faire face.... alors le public a-t-il raison ou non d’être réticent devant ces avancées technologiques qui, aux dires des laboratoires, vont définitivement vaincre la faim sur terre et nous donner par la même occasion des produits de meilleure qualité et de plus venir à bout de pathologies pour lesquelles nous n’avons actuellement aucun moyen de lutte ? Le combat de la lumière contre l’obscurantisme. Des bouseux illettrés rétrogrades d’un côté et de l’autre des hommes de sciences ! Allez faire comprendre quelque chose à des ignares incultes. Fort heureusement, ce type de discours commence a avoir du plomb dans l’aile. Les discours sont inutiles, les OGM sont déjà dans notre assiette.
Des enjeux économiques considérables :
Les véritables enjeux, ne concernent ni notre alimentation et encore moins notre santé ils sont économiques. Ces marchés représentent des milliards de dollars. Croire que l’objectif est de nourrir la planète est un argument sans fondement, totalement éculé. Les producteurs d’OGM mettront à la portée des gros industriels de l’agro alimentaire des semences qu’ils pourront se payer et feront disparaître les petits producteurs et l’agriculture familiale traditionnelle, qui, constitue dans les pays en voie de développement l’essentiel de leur alimentation.
Bon appétit, après allez donc faire un petit somme pour oublier tout ça…
Voici quelques O.G.M, que l’on nous concocte ou qui sont déjà disponibles :
- Coton, soja, maïs, colza, tomates, melons, tabac, café, cacao, blé, riz, pommes de terre supportant mieux les pesticides ou plus résistants aux insectes. A l’heure actuelle 48 plantes sont autorisées. Les animaux n’échappent également pas aux OGM, chèvres, brebis, vaches etc.
Qu’est-ce qu’un OGM :
consiste à transférer un gène d’un être vivant à un autre, généralement d’une espèce à l’autre. L’organisme receveur pourra ainsi acquérir certaines propriétés qui lui faisaient défaut et les transmettre. On obtient ainsi, des variétés qui vont résister aux insectes, à la sécheresse, aux maladies et supporter des doses accrues de pesticides. Les plantes ainsi modifiées pourront également voir leur composition modifiée (sucre - saveur etc.)
En 1996 nous écrivions ceci :
Nous pensons également qu'il est important de rappeler que les manipulations génétiques sont très souvent effectuées entre des espèces totalement différentes, en prenant des molécules d'origines animales ou végétales ou de micro organismes totalement différents de l'organisme destinataire, le but la modification totale du patrimoine génétique et du métabolisme de l'organisme cible.
L'association Greenpeace dans un communiqué d'octobre 96, fait état que du soja transgénique en provenance des USA va être mis prochainement en vente sur le marché européen, vendu sous le nom de Roundup Ready soybean (RRS), il a été rendu résistant au Roundup produit utilisé en agriculture comme désherbant et fabriqué par la firme Monsanto. Le soja a été manipulé pour que les agriculteurs puissent utiliser le Roundup pendant toute la période de croissance de cette plante. Pour le soja produit par Monsanto des parties d'un gène de virus, de bactéries et de pétunia ont été rajoutées, qui permet à cette plante d'absorber le double de Roundup. Le plus grave dans cette affaire, c’est qu’aucune réglementation n’oblige les manipulateurs à faire mention sur leur produit des ces transformations que l’on ne rencontre en aucune façon dans le milieu naturel. 60 % du soja consommé en Europe provient des USA et il entre dans la composition de nombreux produits, chocolat, yaourt, huiles, la lécithine de soja qui sert de stabilisant et d'émulsifiant se retrouve dans la margarine, les pâtisseries etc. elle peut également apparaître sous la référence E.322.
Des plantes pesticides ou qui supportent des doses importantes de pesticides.
19 OGM ont été évalués, représentant « plus de 80% de tous les OGM cultivés à travers le monde » selon le CRIIGEN.
Les essais ont été effectués sur des rats.
Ces derniers ont été nourris avec des OGM pendant 90 jours par des sociétés de biotechnologies. Les auteurs ont ainsi observé que « sur un total de 9% de paramètres perturbés, 43% se concentrent sur les reins des mâles ». Les foies des animaux ayant consommé des OGM sont également touchés.
conclusion : "les résultats observés dans les reins et les foies des animaux, peuvent prédisposer au déclenchement de maladies chroniques. D’après la revue Environmental Sciences Europe. Source Agro Media
Vous bouffez peut-être de la merde, mais l’essentiel c’est que Monsanto se gave
Dans le soja transgénique produit (et breveté) par Monsanto, un gène rend la plante tolérante à un herbicide dit total, il tue toutes les autres plantes, bonnes ou mauvaises afin que seule le soja transgénique pousse. Le soja étant rendu tolérant à l'herbicide Roundup, lui permet de supporter des doses importantes de Roundup commercialisé et produit par la firme Monsanto, ce qui entraine une pollution accrue des sols et des nappes phréatiques.
Les agriculteurs qui utilisent le soja de Monsanto ne doivent utiliser que le désherbant Roundup. Ainsi, Monsanto vend ses semences transgéniques et augmente fortement ses ventes d'herbicide, ceci traduisant le souci de rentabilité des firmes agrochimiques au détriment de l'environnement et de la santé humaine.
Applications : les champs d’application sont vastes, de l’agro-alimentaire à la pharmacie (thérapies géniques) en passant par l’industrie (matière première végétale). Les pays en pointe sont les Etats Unis et le Canada. Ces pays sont suivis de près par le Japon, l’Australie, l’Amérique du Sud et la Chine.
Aux Etats Unis et au Canada les OGM sont relativement bien acceptés, l’opposition est marginale. En Europe et en France particulièrement le consommateur refuse les OGM. Les grands groupes de distribution l’ont d’ailleurs bien compris, puisque la mention « garantie sans OGM » est un argument publicitaire de plus en plus employé.
Contrairement à ce que l’on tente de nous faire gober :
Les OGM ne réduisent pas l’utilisation de pesticides : 50 % de plus en 5 ans (entre 95 et 2000) pour les cultures de soja et de blé aux USA.
Voir en référence : le rapport « genetically engineered crops and pesticide use in the United States : the first nine years (1996-2004) From Charles M. Benbrook (Biotech Infonet, Technical Paper number 7, october 2004)
http://www.biotech-info.net/Full_version_first_nine.pdf
Les risques :
pour l'environnement : Les conséquences sur l’environnement sont difficilement évaluables. Le transfert incontrôlé d’une espèce vers une autre est l’un des risques qui est le plus souvent évoqué, notamment vers les espèces sauvages . Perte des caractères génétiques des plantes adventices, appauvrissement de la biodiversité, modification structurelle des sols avec perte de fertilité. Modification de l’habitat des prédateurs naturels (oiseaux, rongeurs etc.)
La résistance naturelle d’une plante à un insecte à de fortes chance d’être transmise à des insectes non visés par la modification et touchée notamment les abeilles et le monarque qui, bien que non indésirables, se trouvent éliminés par des plantes génétiquement modifiées
Conséquences envisageables
Nous ne pouvons écarter la possibilité d’une fertilisation interspécifique. Les hybrides peuvent être fertiles et proliférer contaminer la flore ambiante et par voie de conséquence être en dehors de tout contrôle et transmettre des gènes de résistance des herbicides utilisés à la flore sauvage.
récemment a été menée aux Etats Unis une expérience sur le monarque, papillon d'Amérique du Nord.
Des chenilles de ce papillon ont été nourries avec des feuilles artificiellement recouvertes de pollen d’une variété de maïs génétiquement modifié, résistant à la pyrale. Il a été observé chez ces chenilles ont une croissance plus lente et une mortalité plus élevée que dans celles du groupe témoin nourries sans OGM.
santé humaine et animale :
Plantes OGM traités avec des pesticides
une équipe de chercheurs canadiens de l'Université de Sherbrook au Québec a montré la présence de pesticides (herbicides à base de glyphosate ou de glufosinate et de protéines insecticides Cry1Ab) et de leurs résidus dans le sang de femmes.
Trouvé :
dans le sang de trente femmes enceintes : des résidus de glufosinate (chez 100% des femmes prélevées) et des protéines Cry1Ab (93% des femmes prélevées) ;
dans le cordon ombilical : des résidus de glufosinate (100%) et des protéines Cry1Ab (80%) ;
et dans le sang de 39 femmes non enceintes : du glyphosate (5%), du glufosinate (18%), des résidus de glufosinate (67%) et des protéines Cry1Ab (69%).
Les risques liés à la présence de ces substances sont difficilement évaluables, mais ils ne peuvent en aucun cas être écartés, ou sous estimés. Il est grandement probable qu’elles participeront à la modification des caractères génétiques entrainera la fragilisation des réponses immunitaires, avec pour conséquence l’apparition ou la multiplication des allergies et une recrudescence de pathologies nouvelles ou anciennes.
Pour terminer, si je puis me permettre un conseil ; quand vous regarderez les infos à la télé, coupez le son ça vous évitera d’écouter des conneries.
Jean Aikhenbaum
* iatrogène, maladie qui fait suite à un acte médical à ne pas confondre avec maladies nosocomiales qui sont des pathologies qui son indépendantes d’un traitement et touchent un patient en cours d’un traitement en milieu hospitalier.